samedi, mars 29, 2008
Robespierre, reviens, ils sont devenus fous !

Il y a en France, dans chaque ville, des avenues Thiers. Vous chercherez, en vain, la même chose pour Robespierre, à la notable exception d’Arras, sa ville natale. Pourquoi un tel traitement de faveur pour le massacreur de la Commune, « le nabot monstrueux » dont parle Marx, qui réduisit par le carnage, et sous le regard d’une puissance étrangère, l’espérance révolutionnaire et émancipatrice de tout un peuple ? On estime à 23 000 le nombre de morts pendant la répression de la Semaine Sanglante de juin 1871 dont est directement responsable Thiers, cette incarnation parfaite du « transcendantal pétainiste » français dont parlait récemment Alain Badiou (1).
Robespierre, lui, sa cause est entendue, et depuis longtemps. C’est un genre de Staline avant l’heure, qui préfigure les totalitarismes modernes. Que Robespierre, lui aussi, ait été assiégé par des puissances étrangères qui finançaient la contre-révolution armée des Vendéens sur son propre sol mais qu’il ait résisté et que malgré tout, il ait réussi à préserver l’essentiel des acquis de la Révolution et à les amplifier (il s’est prononcé contre l’esclavage, la loi martiale ou pour le suffrage universel sans condition de fortune), tout cela est passé à la trappe mémorielle. Robespierre, c’est l’homme de la Terreur, un point c’est tout. Quand bien même cette fameuse Terreur a fait très précisément 1366 morts entre le 10 juin et le 27 juillet 1794, date du pustch des thermidoriens, un genre de coalition de financiers sans scrupule et de profiteurs de guerre, ou si vous préférez, des Serge Dassault de l’époque alliés à des Vincent Bolloré.

Heureusement, un livre paru ces jours-ci vient nous rappeler opportunément qui était Robespierre et son actualité foudroyante à travers une anthologie de ses discours. Il s’agit de Robespierre, entre vertu et terreur, préfacé par Slavoj Zizek (2). Ce philosophe slovène n’a pas bonne presse. Il a été l’objet récemment, avec, comme par hasard, Alain Badiou, d’une rafle médiatique. Ces deux penseurs ont commis une faute majeure : ils expliquent de manière assez convaincante pourquoi la démocratie bourgeoise n’est pas forcément un régime indépassable et que les grands bouleversements sociaux et écologiques qui s’annoncent à cause de la déraison capitaliste, ne vont pas se régler avec les tics de Sarkozy ou le sourire de Ségolène ou même les gesticulations d’un facteur, trotskyste de salon, bientôt invité chez Drucker.
Que nous dit Zizek à travers Robespierre ? Qu’il faut réapprendre à penser radicalement pour changer radicalement le monde. Que la justice égalitaire, il faudra peut-être avoir le courage de l’imposer. Et, comme le proclamait Robespierre dans son ultime discours, avant son arrestation : « Citoyens, vouliez-vous une révolution sans révolution ? »
Ou nous aurons le courage de répondre à cette question, ou reviendra le temps de Thiers.
Jérôme Leroy
Le talon de fer
Liberté Hebdo
(1) De quoi Sarlozy est-il le nom de Alain Badiou (Lignes, 14 euros)
(2) Stock, collection « l’autre pensée », 20 euros.
vendredi, mars 28, 2008
La Moissonneuse diabolique

Et puis au passage dites-nous ce que vous pensez du nouveau louque de cet autre blogue, là. Toutes vos réflexions (à part "bah c'est blanc c'est plus noir, nan?") sont les bienvenues. Mais pas trop désobligeantes, sinon on appelle Joan Crawford.
PC: JSA sera à Lyon ce ouiquènde pour le festival Quais du polar. Vous la reconnaîtrez facilement à ses scopitones, sa clope, sa hache et/ou sa kalachnikov, et son air fatigué. Très fatigué.
mercredi, mars 26, 2008
Le jour où...


Je voudrais parler ici du Jour où mon père s'est tu, mais ça cloche, c'est trop près, ce n'est pas moissonnesque. Il y a trop de et si...
Quelques mots quand même sur le livre. Virginie Linhart, l'auteur, est la fille de Robert Linhart, l'établi, le fondateur du mouvement prochinois en France. Lu aussi il y a un bail Tigre en papier (Olivier Rolin, Seuil), et reconnu, avec l'aide d'un spécialiste, pas mal des poissons cités. Restent les deux tomes de Génération. Ça viendra.
Le jour où mon père s'est tu, pour faire scolaire et donner envie de le lire (Mother Mimosa est acquise à la cause), rapporte des rencontres avec les enfants d'anciens dirigeants maos, les purs et les vendus.

Post insomniak et décousu.
[Virginie Linhart, Le jour où mon père s'est tu, Seuil, 16 euros (ça les vaut, croyez-nous).]
mardi, mars 25, 2008
Les nouveaux partisans



Nos voix de prolétaires qui disent y en a marre
Marre de se lever tous les jours à cinq heures
Pour prendre un car un train parqués comme du bétail
Marre de la machine qui nous saoule la tête
Marre du chefaillon, du chrono qui nous crève
Marre de la vie d’esclave, de la vie de misère
Écoutez les nos voix elles annoncent la guerre
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
Regardez l’exploité quand il rentre le soir
Et regardez les femmes qui triment toute leur vie
Vous qui bavez sur nous, qui dites qu’on s’embourgeoise
Descendez dans la mine à 600 mètres de fonds
C’est pas sur vos tapis qu’on meurt de silicose
Vous comptez vos profits, on compte nos mutilés
Regardez nous vieillir au rythme des cadences
Patrons regardez nous, c’est la guerre qui commence
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
Et vous les gardes-chiourmes de la classe ouvrière
Vous sucrer sur not’e dos, ça ne vous gêne pas
Vos permanents larbins nous conseillent la belote
Et parlent en notre nom au bureau du patron
Votez, manipulez, recommencez Grenelle
Vous ne nous tromperez pas, maintenant ça marche plus
Il n’y a que deux camps, vous n’êtes plus du nôtre
À tous les collabos, nous on fera la guerre
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
Baladez-vous un peu dans les foyers putrides
Où on dort par roulement quand on fait les trois huit
La révolte qui gronde au foyer noir d’Ivry
Annonce la vengeance des morts d’Aubervilliers
C’est la révolte aussi au cœur des bidonvilles
Où la misère s’entasse avec la maladie
Mais tous les travailleurs immigrés sont nos frères
Tous unis avec eux ont vous déclare la guerre
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
La violence est partout, vous nous l’avez apprise
Patrons qui exploitez et flics qui matraquez
Mais à votre oppression nous crions résistance
Vous expulsez Kader, Mohamed se dresse
Car on n’expulse pas la révolte du peuple
Peuple qui se prépare à reprendre les armes
Que des traîtres lui ont volé en 45
Oui bourgeois contre vous, le peuple veut la guerre
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
Paroles et musique Dominique Grange
De la part des Moissonneuses pour Bémol, qui nous lit, Babeth — nous lis-tu? —, et ceux qui n'ont pas tourné glucksmaniens.
Et pour Virginie Linhart, évidemment.
lundi, mars 24, 2008
Et sinon...


Précis, juste, bouleversant, introspectif, passionnant, intelligent, bipolaire, on en reparle à une heure décente.
Virginie Linhart, Le jour où mon père s'est tu, Seuil.
PC: et même à une heure quasi décente j'ai du mal à en parler. Mon petit camarade, qui sait pourquoi, le fera bien mieux que moi. Alfredo? Le devoir vous appelle...
Quizz noir




On vous reparle d'eux et de nous bientôt...

[Témoignage de Jérôme Sainte-Marie in Virginie Linhart, Le jour où mon père s'est tu, p.109]

"À l'adolescence, j'ai explosé, je suis sortie de mon carcan familial; c'est bizarre de dire carcan parce que tu imagines les enfants de familles catholiques réactionnaires vouloir sortir de leur carcan, mais la liberté totale, c'est aussi un carcan."
[Julie, idem]

"Sur les photos j'ai l'air triste et sombre, comme si toute cette farandole autour de moi, qui était assez joyeuse, j'en percevais le tragique."
[Juliette, ibid]
La lecture est parfois une activité effrayante.
J'y retourne.
dimanche, mars 23, 2008
samedi, mars 22, 2008
Anatomie d'un gros con



Ainsi, monsieur se déclare socialiste (militant, même) mais tient des propos

Alors puisque notre commentaire sur un post blondinoïde qui nous est manifestement adressé a été supprimé, allons-y gaiement, publions-le ici:

PC, dukon: c'est pas beau l'anonymographie.
Il n'y a pas de hasard

Elles recommandent aussi Le Crépuscule des stars, évidemment.
Un triste anniversaire





Le rouquin a réussi son coup: la France n'est plus aujourd'hui qu'une colonie libérale libertaire de l'Empire au lieu d'être la patrie de toutes les révolutions, le Vénézuela de l'Europe.
Vous lirez tout cela prochainement dans une nouvelle posthume d'Alfredo Smith Garcia, "Azimut 68" à paraître dans une anthologie sur le complot menée par Olivier Delcroix au Cherche-Midi.
vendredi, mars 21, 2008
Montreuil: le cauchemar vert continue



Alors que les yeux du monde sont braqués à cause d'une propagande antichinoise délirante sur le Tibet où les forces de Pékin résistent héroïquement à l'assaut théocratico-fasciste de bouddhistes fanatisés et drogués, une ville française de 100 000 habitants, naguère symbole du communisme municipal, est passée sous la coupe d'une dictature verte, où la sénatrice Voynet, devenue mairesse, se livre à une traque sans pitié des "rouges", abattus à chaque coin de rue, forcés de devenir végétariens, voire de boire des jus de fruits....
jeudi, mars 20, 2008
Du génie de Robert Bloch


Le monde des ténèbres
le boucher de Chicago
L'écharpe
Psychose
Ces quatre titres, parmi beaucoup d'autres,plus ou moins disponibles en Série Noire ou dans la mythique collection Red Label, vous prouveront, si besoin était que Stephen King, Dean Koontz mais aussi Ellroy et tous leurs épigones qui mêlent roman noir et exploration de la folie de l'intérieur, portraits de serial killers et réalisme fantastique, eh bien tout ce petit monde a eu un précurseur génial: Robert Bloch. Bloch, c'est une littérature à la jugulaire, comme il y a une littérature à l'estomac selon Julien Gracq.
Et c'est un des meilleurs romans de Bloch, Le crépuscule des stars, que vous propose Moisson Rouge.
Quand on vous donne 360 pages de caviar noir pour 14 euros 50, on ne fait pas la fine bouche.
Ou alors, on va lire Guillaume Musso et on va voter Modem.
Le Crépuscule des stars, c'est aujourd'hui en librairie.
Le Crépuscule des stars, c'est ici et maintenant.
Pour tout achat avéré, un autographe du président Chavez.
NdE: un post partiellement repompé sur celui-là (qui est excellent, merci Alfredo), est à lire ici et maintenant.
mercredi, mars 19, 2008
J - 1

(Michel Lebrun)
Plus d'informations sur ce livre que nous vous enjoignons, avec la gentillesse et la fermeté que vous nous connaissez, d'acheter, ici.
PC pour les amateurs éclairés: les deux couvertures sont signées Romain Slocombe.
mardi, mars 18, 2008
Montreuil: la férocité de la répression écolo




Toute personne, homme, femme, enfant, automobiliste, soupçonné d'avoir eu partie liée avec l'ancienne municipalité, est abattue à vue par des Verts ivres de sang, de thé au jasmin et de tofu bio.
Quelques rescapés, qui ont réussi à passer au dessus des grilles du consulat du Vénézuela témoignent des exactions quotidiennes des nouveaux ayatollah décroissants
Dernières nouvelles de l'Au-delà:Aragon va bien.

Par exemple, quand il écrit dans l'Huma du 14 juillet 1934, "Quand vous criez 'Les Soviets partout!', ce n'est pas un espoir lointain, donc que vous exprimez: c'est véritablement un mot d'ordre que vous lancez, un mot d'ordre de lutte, et de lutte immédiate."
PC: Robert Bloch, quant à lui, exulte de voir son sublime Crépuscule des stars (qui était son livre préféré) enfin réédité dans une maison écarlate, par une équipe morte et handicapée, certes, mais sexy et tenace.
lundi, mars 17, 2008
Lhassa, Calais, Montreuil, Stalineville-sur-mer: le temps du malheur




Et puis, la disparition de notre camarade Smith-Garcia a achevé de consterner les combattants révolutionnaires des cinq continents. Triste dimanche, décidément.
R.I.P.

Alfredo Smith-Garcia a été abattu de plusieurs balles de 9MM par une conjuration d'hystériques, de kto dans la teuci et de balances fascisantes jalouses. Ces derniers temps, il se sentait menacé. Le président Chavez a décrété une journée de deuil national, le PCF déplore la disparition d'un combattant anticapitaliste de premier plan, l'association des cavistes et viticulteurs bio (ACVB) a déclaré: "Heureusement qu'il nous reste Lapaque!"
De l'au-delà, ASG nous indique: "il semblerait que Dieu existe mais les croyants le font tellement vomir qu'il a décidé de nous laisser nous débrouiller. "Vous y arriverez très bien avec le marxisme léninisme", m'a dit Dieu avant de retourner boire un canon avec Antoine Blondin et Che Guevara."
Les obsèques d'Alfredo Smith-Garcia auront lieu dans la plus stricte intimité à Stalineville sur mer, dans la seule présence de ses 343 maîtresses* et de ses éditeurs ruinés par ses tirages calamiteux qui pourront vérifier qu'il est bel et bien mort, cette enflure.
*Jalmince canal historique dément ce chiffre délirant (NdJCH).
dimanche, mars 16, 2008
La fin d'une epoche

Sinon, c'était le second tour, pas pu aller voter pour cause d'analgésiques paralysants, de ceux qui maintiennent dans la position (du tireur) couché(e).
Alors merde, salut camarades, un retour (provisoire?) des Moissonneuses avec scopitone et Ava, pour que l'on pardonne à Miss One shoulder son manque de civisme déplorable...
jeudi, mars 13, 2008
mercredi, mars 12, 2008
mardi, mars 11, 2008
Mouaistlake

Et précipitez-vous sur le sublime Adios Shéhérazade enfin réédité (par Rivages/noir).
NB: Contient des famapouales, de la littérature et de la pornographie.
Le talon de fer...


Heureux lecteurs, les Moissonneuses continueront évidemment à vous réserver l'exclusivité de cette chronique.
[Que le prolétariat, pas Dieu, pardonne ses fantaisies à l'iconographe]
Aphrodite vote communiste

Dimanche, je vais voter communiste.
On se dit que ça devient rare, les pays où l’on peut voter communiste. Ça doit être ce qu’on appelle les progrès de la démocratie, comme dirait Alain Minc. L’abandon des vieilles idéologies qui nous ont fait tant de mal, et patati et patata… Quoique : figurez-vous qu’il existe un état de l’Union européenne où un président communiste a été élu au second tour, au suffrage universel. Si, si, c’est à Chypre et le nouveau chef de l’État s’appelle Dimitris Christofias. Ça doit faire mal à Alain Minc, ce retour des vieilles idéologies. Chypre, avec un président communiste. C’est normal, finalement : dans la mythologie, Chypre était l’île d’Aphrodite, déesse de l’amour.
Nous, ça nous fait une nouvelle terre promise : l’an prochain, tous à Nicosie…

Si par hasard j’avais eu des doutes, Le Monde de la semaine dernière offrait pour 9 euros 90 un volume de Marx, avec les Manuscrits de 1844, le Manifeste et des extraits du Capital. Ils font ça depuis quelques semaines, proposer en supplément un grand philosophe le vendredi. Le samedi, c’est un DVD. La presse bourgeoise ne se porte pas très bien. Pour nous convaincre de lire sa prose sociale libérale ou libérale sociale ou libérale libertaire ou carrément libérale libérale, ils sont prêts à nous vendre n’importe quoi.


Je lis dans les Manuscrits de 1844 : « Le pouvoir est donc le pouvoir de gouverner le travail et ses produits. Le capitaliste possède ce pouvoir non pas en raison de ses qualités personnelles ou humaines, mais en tant que propriétaire du capital. Son pouvoir, c’est le pouvoir d’achat de son capital auquel rien ne peut résister. » Dites-moi, mais dites-moi donc pourquoi ces lignes me font penser au scandale des affameurs de la grande distribution ou encore au bandit de grand chemin Gautier-Sauvagnac, ex-premier porte flingue du Medef, que ses potes grands patrons virent discrètement et à qui ils donnent un million et demi d’euros pour qu’il ne fasse pas le bavard à propos des valises de billets qu’il retirait des coffres-forts de l’UIMM.
Eh ! Coppola, si tu n’as pas d’idée pour tourner le Parrain IV, viens en France et remplace Al Pacino par Laurence Parisot. Tu verras, ça ira très bien.
Dimanche, je vais voter communiste. Comme Aphrodite.
Jérôme Leroy, "Le talon de fer", Liberté Hebdo.
lundi, mars 10, 2008
Sans OGM

Alors ta mission, camarade, c'est de te procurer, d'ici le 20 mars, 14 euros (seulement), on t'expliqueras pourquoi bientôt.
(Et tout simplement, dans un premier temps, parce que si tu ne le fais pas, camarade, plus de famapouales, plus de scopitones, plus de ouiquèndes gratosses à Stalineville-sur-mer, et tournée générale de Château Kouyemolle [Bordeaux cuvée Modem]. Tu n'aimerais quand même pas qu'on en arrive là?)
Le Parti leur dit merci



Martigues: la lutte des classes est toujours d'actualité

Vierzon: le socialisme réèl

Dieppoise léniniste
Dieppe, Vierzon ,Vaux en Velin, Martigues, Arles....
dimanche, mars 09, 2008
Elle vote communiste, fais comme elle.


samedi, mars 08, 2008
La grande tempête léniniste des municipales.




Le PCF, dans sa glorieuse politique de reconquête, peut espérer reprendre dimanche LE HAVRE, DIEPPE, SETE, entre autres...
Quelques candidates PCF et maritimes vous invitent à cette reconquête et, en buvant une coupe de zéro dosage, à méditer ces phrases du grand Lénine:
Lénine, Le gauchisme, maladie infantile du communisme.
vendredi, mars 07, 2008
Communiqué Marchais 2012 en vue des élections municipales.




Alors nous voterons dimanche, sans hésitation, comme toutes nos camarades du courant "marxisme et lingerie", pour les listes où figurent les candidats sympathiques et révolutionnaires du PARTI COMMUNISTE FRANCAIS.
Toi aussi, vote PCF et viens nous rejoindre pour une bonne soirée électorale autour d'un zéro dosage et de la lecture d'extraits des Manuscrits de 1844.
jeudi, mars 06, 2008
Quand on vous dit qu'il n'y a pas de hasard
HhahAHhahAhaHAhahAhaHAha.
Oh yeah!
mercredi, mars 05, 2008
Marquétingue moderne
mardi, mars 04, 2008
Conjuratoire

Il commence le 13 janvier 1974, onze mois et quatre jours avant ma naissance. L'auteur, lui, meurt douze ans et un mois plus tard.
13 janvier
Cette année qui vient, je la regarde en chien de fusil. Ce sera elle où moi.
Banier, au restaurant. Déchaîné. Presque épileptique. Il renverse la table, manque de blesser Jacques Grange avec un couteau à poisson et dit des insanités absurdes aux domestiques. Une fois de plus, je constate leur amusement, à peine scandalisé. Les gens s'ennuient tant qu'ils acceptent tout, si on les divertit. Cela fait de quoi raconter. B. prétend que l'autre jour, chez Madeleine Castaing, il a pissé subrepticement dans la théière et servi de l'urine chaude à toute la compagnie. Incroyable, évidemment. Mais il a l'air d'y croire comme un gosse qui s'entête. Pour un peu, il se fâcherait.
Marie Laurencin détestait Romains. Quand elle lui parlait (Jouhandeau dixit) elle l'interpellait, en faisant siffler les consonnes comme un serpent: "Dites-moi, monsieur Jules Romainsss..."
[Matthieu Galey, Journal (1974-1986), Grasset, 1989]
On finit toujours par lire les livres qui traînent dans sa bibliothèque. Je commence ce soir.
lundi, mars 03, 2008
Quand un trotskiste dit de jolies choses



extrait du livre de Eric Hazan, Changement de propriétaire(1) ou l'auteur interroge Daniel Bensaïd sur Marx et Le Capital:
(1) Seuil, 2007, 15 euros, remarquable chronique politico-philosophique des premiers mois du sarkozysme. L'auteur est aussi l'éditeur de La Fabrique où l'on peut lire L'insurrection qui vient du Comité invisible dont il fut souvent question ici: on reste en famille.
dimanche, mars 02, 2008
À demain, Fidel !
Castro s’en va. On nous permettra une certaine tristesse. J’ai pour fond d’écran, sur mon ordinateur, une photo du leader maximo. Ce n’est pas une photo de l’époque héroïque de la Serra Maestra ou de l’entrée à la Havane en 59, c’est une photo de juin 2006, certainement peu de temps avant qu’il ne tombe malade. Il est à une tribune, pris de trois quart, il fait face à l’objectif, il rit franchement. On voit que c’est un vieil homme, mais un vieil homme heureux. Contrairement aux idées reçues, les révolutionnaires sont des gens plutôt joyeux. Pour Castro, il y a de quoi. Pendant cinquante ans, il aura tenu tête à la première puissance du monde, à un nombre incalculable de tentatives d’assassinat, à des débarquements, des déstabilisations, des calomnies. Puis à la défection de son principal allié pour cause du chute de mur de Berlin. Et pourtant, alors que le Tiers-monde s’abîme aujourd’hui dans le génocide néolibéral, Castro, lui, laisse un peuple disposant d’un des meilleurs systèmes de santé du monde, à faire pâlir d’envie l’accidenté du travail étasunien ou le chômeur mancunien de sa Très Gracieuse Majesté. Il laisse aussi une population qui connaît un taux d’alphabétisation exceptionnel quand on sait qu’un pays riche comme le nôtre envoie un élève sur cinq qui ne sait pas lire en sixième. Bien sûr, il y a la question des droits de l’homme. C’est vrai : il existe à Cuba depuis cinq ans une prison où des centaines d’individus de toutes les nationalités sont enfermés souvent sans preuve et toujours sans jugement. Ils sont torturés systématiquement, privation de sommeil, isolement sensoriel, camisole chimique, j’en passe et des bien pires. C’est un véritable scandale, un symbole de la barbarie contemporaine, et cet enfer cubain a pour nom Guantanamo. Ah, oui, mais bon, il y a comme qui dirait un problème : Guantanamo est une base américaine, une espèce d’épine géographique dans le talon de Cuba depuis les débuts de la Révolution. Fidel s’en va. On va se sentir seul. Même avec une grande mansuétude marxiste-léniniste, il est difficile de considérer la Corée du Nord comme un modèle. Quant à la Chine dite populaire, elle n’a gardé de communisme que le nom pour créer ce monstre idéologique hybride : le stalinisme de marché. Tout est perdu, alors ? Mais non, comme dans les romans de chevalerie, Fidel a eu le temps de passer le relais et de transmettre l’Excalibur de la Révolution à un
autre homme des Caraïbes qui a décidé que la santé, l’éducation, les transports, la souveraineté alimentaire ne sont pas monnayables et que les richesses sont faites pour être redistribuées. Alors, je vais changer mon fond d’écran. Fidel s’en va, oui, mais Chavez arrive. Les héros du peuple sont immortels !
Jérôme Leroy, "Le talon de fer"
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