Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

samedi 20 février 2010

19 décembre 2008

vendredi, décembre 19, 2008

Un blues de cobra



Allez savoir pourquoi, comme dit Chateaubriand, en ce moment, "je suis triste comme si j'étais mort." J'ai pourtant passé une bonne journée puisque c'était une festouze de fin d'année à Liberté Hebdo, le dernier journal communiste régional au nord de la Seine où je donne ma chronique chaque semaine.
Mais bon, est-ce à cause de la fin d'année justement (il y a un joli poème en prose de Baudelaire sur la destruction morale que représente cette période pour toute personne sensée), du retour de l'expédition mauritano-sénégalaise, de l'impression de vivre dans un pays qui ressemble à un disneyland préfasciste, je me trimballe un spline de rat mort ces jours-ci.
Pour ne pas arranger les choses, j'ai pris, ce que je ne fais jamais (mais là j'avais un coup dans la musette) un journal gratuit qu'un môme précarisé coiffé d'une casquette Direct 8 (Bolloré enfoiré) m'a tendu avec un sourire forcé. Je hais la presse gratuite. La presse gratuite, c'est la propagande néocapitaliste imposée, ça tue les vrais journaux et puis en plus, dans une société qui ne vit que pour le pognon, tout ce qui est gratuit, par définition, ne vaut rien.
Et ces cons m'apprennent que Béatrice Dalle fête ses 44 piges, l'age de votre serviteur. Béatrice, même si ça n'a jamais été mon genre (mais on sait depuis Odette de Crecy et Swann ce qu'il en est de ces questions là), on a vieilli ensemble. Béatrice, comme dans un autre domaine Fajardie, c'est la résistance aux années 80, c'est l'amour fou, c'est 37°2 le matin (on s'en moque que le film soit bon ou mauvais), c'est renvoyer PPDA à son hypocrisie sexuelle, c'est une dinguerie sensuelle, c'est une amoureuse de taulards, c'est un cul, des seins et une bouche qui insultent toute l'esthétique anorexico-androgyne des deux dernières décennies.
Alors savoir qu'elle avait cet age là, le mien, le voir marqué noir sur blanc, ça n'a pas arrangé ma situasse morale.
J'ai beau savoir que 2009 sera l'année des émeutes, que je pourrai lire un nouveau Chainas et un nouveau Marignac, j'ai du mal à avoir envie de continuer. Vous savez que piauler n'est pas le genre du chaviste, mais bon, Béatrice Dalle a 44 ans et moi aussi.
Dites bonne nuit au mauvais garçon: il a un blues de cobra.

18 approbations inconditionnelles:

nicolas a dit…

Pourquoi un blues de cobra ?
Vous devenez venimeux, ou c'est pour l'allitération en B ?

Thierry Marignac a dit…

Venimeux ! C'est mieux ! Et la blessure sera mortelle ! Venimeux !

nicolas a dit…

Pensée blonde n°1280 :

Le blues du cobra, a priori, c'est un peu comme la mélancolie du chevau-léger, non ?

George WF Weaver a dit…

Cobra : du portugais cobra de capelo, "couleuvre à capuchon"… Est-ce à force de devoir tant en avaler ??? Moi non plus je ne comprends pas, mais encore moins, Nicolas, votre référence au chevau-léger, à moins d'entendre "cobra" comme "bras droit" — et encore cela semble-t-il tiré par les cheveux, même légers. Mais surtout, je croyais que le nombre 1280 était réservé à Pop (9, à la rigueur).

birahima2 a dit…

ah ce billet là, c'est le Bo(u)cquet !

pas vrai Alain ?

je me souviens maintenant de mon saint amant...
comme ça, d'un coup
merci colonel

essayez
Martin Circus

birahima2 a dit…

à ne pas manquer

( je m'excuse hein !)

George WF Weaver a dit…

Euh… bira, j'ignore ce qui vous arrive avec le Martin Circus, mais vu la teneur du post, je crois que c'est plutôt du Barbara qu'il lui faut, au colonel, genre Fragson ou Le mal de vivre.

Pop9 a dit…

Haut les coeurs, mon colonel, la quadrature est globalement surmontable et un coup de tabac ponctuel ne saurait couler un fringant porte-avions.
Sinon, ne pigeant rien à l'allusion du sieur George, je vais la présumer amicale.

Marcel Duhamel a dit…

Elle l'est bien évidemment, cher Pop9. Le titre original du fameux n° 1000 de la Série Noire est Pop. 1280 (de Jim Thompson).
J'aurais plutôt dit qu'un coup de tabac ne saurait anéantir un cigare (genre Zeppelin).

birahima2 a dit…

de Martin Circus, vous n'en revenez pas George
moi non plus d'ailleurs ... mais on n'en meurt pas


Faut-il aller en Afrique pour : mourir ?


à part ça, en forme comme Jenny
et vous ?

George WF Weaver a dit…

Couci-couça. Me demande si j'aurais pas chopé la fièvre hémorragique de Marburg, à défaut d'un bleu de cobalt.

nicolas a dit…

George,

Mélancolie pour chevau-léger est le titre d'une nouvelle de Fajardie.

George WF Weaver a dit…

Dont acte, merci Nicolas. Je f'rais des rites phages à r'dire ma non-omniscience : je n'ai lu que le début de Gentil, Faty !, shame on me…

nicolas a dit…

George,
Je vous recommande vivement La Nuit des Chats Bottés.

Jenny Suarez-Ames a dit…

Je recommande tout comme Nicolas. C'est une nouvelle mode les liens, les itals et les gras?

nicolas a dit…

Depuis que George nous a initiés aux subtilités des balises HTML c'est devenu furieusement tendance.

George WF Weaver a dit…

OK, OK, OK. Là, j'suis déjà noté… Cela tombe bien il me semble l'avoir dans ma bibliothèque, avec Tueur de flics et quelques autres.

George WF Weaver a dit…

Comme on dit à Marseille à propos de TF1 : "Là nuisent des Chabot, té !"
Hum.

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