Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

jeudi 18 février 2010

28 novembre 2008 (3)

vendredi, novembre 28, 2008

Chavez et les menteurs


Maurice Lemoine, jeudi 27 novembre 2008

Commentaires mitigés dans nombre de médias après la consultation électorale du 23 novembre au Venezuela. Le président Hugo Chávez et ses partisans auraient perdu la main. Malgré leur victoire (difficile à occulter).

Après quasiment dix ans de pouvoir du chef de l’Etat, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) remporte dix-sept des vingt-deux Etats où le poste de gouverneur était en jeu. Dans un cadre démocratique, on pourrait faire beaucoup moins bien. Par ailleurs, le PSUV remporte deux cent trente-trois mairies (80 % des municipios), dont dix-huit des vingt-quatre capitales d’Etat.

L’opposition, pour sa part, a triomphé dans les Etats les plus riches : Zulia, Carabobo (ce qui, sociologiquement, ne manque pas de cohérence), ainsi que dans la Nueva Esparta, le Táchira et le Miranda (la zone métropolitaine de la capitale). Elle s’est également emparée de la mairie du Grand Caracas (qu’elle détenait déjà avant 2004). Il s’agit d’incontestables succès.

Pour autant, l’opposition a perdu 555 442 voix par rapport au référendum sur la proposition de réforme constitutionnelle rejetée l’année passée tandis que les « chavistes » progressent, eux, de 694 342 voix. D’autre part, le résultat a marqué un échec total de la « dissidence chaviste » de gouverneurs sortants – Sucre, Guárico, Trujillo, Aragua et Carabobo – qui avaient pris leurs distances avec le pouvoir. De sorte que, plutôt que d’avoir perdu des Etats, le pouvoir en a gagné (dix-sept au lieu de quinze avant les élections).

L’accent a été mis sur la défaite du PSUV dans le grand quartier populaire de Petare (Caracas). A juste titre, ce revers attire l’attention sur les carences de l’administration bolivarienne en matière de gestion locale – collecte des ordures, logement, insécurité. Néanmoins, Libertador, la plus peuplée des municipalités de Caracas, a voté en faveur de la révolution bolivarienne, de même que les quartiers populaires de tous les Etats régionaux ou mairies gagnés par l’opposition.

Enfin, on a exagéré le fait que l’opposition a gagné dans les Etats les plus peuplés. Il n’en demeure pas moins que, à l’échelon national, le camp « chaviste » a obtenu 5 073 774 voix contre 3 948 912 pour l’opposition (53,45 % contre 41,65 %), avec une participation exceptionnelle de 65,45 %.

Alors qu’il participait à son premier scrutin – il n’a que deux années d’existence –, le PSUV s’affirme, et de loin, comme la première force politique vénézuélienne.

De par le monde, beaucoup se contenteraient d’une victoire aussi « étriquée ».

0 approbations inconditionnelles:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire