Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

mercredi 24 février 2010

11 janvier 2009

dimanche, janvier 11, 2009

Tout était prévu(2)

Après Dorothée, les Surfs. Les Moissonneuses poursuivent leur réinterprétation des tubes de variété dont la plupart sont soit codés, soit prophétiques, soit les deux.


Dans cette chanson des Surfs qui date de de 1963, qui est ce toi, qui est ce moi? La première personne représente l'idéal communiste et la deuxième la société française qui va s'enfoncer dans le consumérisme spectaculaire du capitalisme total. Les trente glorieuses battent leur plein. L'idéal communiste se sent abandonné, il sait qu'il est entrain de perdre la partie, lentement mais sûrement. "Il n'y avait rien de vrai dans tout ce qu'on t'a dit" fait évidemment allusion au rapport Krouchtchev, enfin que l'on a attribué au camarade Krouchtchev, datant de 1953 et dénonçant, non sans exagération parfois, les crimes de Staline.
Cette angoisse existentielle du communisme est merveilleusement traduite par la voix très "soul" de Monique, la chanteuse soliste. Quand elle dit: "Tu étais pour moi le seul amour, le seul au monde, pour toujours je t'ai juré fidélité" comment ne pas voir l'allusion au virage national entamé par Maurice Thorez dès la libération et incarné par le retour d'Aragon à la "Diane Française", Aragon qui aimait beaucoup les Surfs, certains biographes allant jusqu'à lui attribuer les paroles de cette chanson. "Je suis sûre que tu m'aimes encore" est la seule note optimiste, acte de foi qui permet, quarante cinq ans après au PCF de continuer la lutte, sachant qu'un jour, il la retrouvera, la France, belle comme au premier jour.

3 approbations inconditionnelles:

nicolas a dit…

"Aragon qui aimait beaucoup les Surfs, certains biographes allant jusqu'à lui attribuer les paroles de cette chanson. "
On mettra cette regrettable confusion sur le compte de vos problèmes d'insomnie; en fait c'est André Stil qui a écrit quelques chansons pour les Surfs.
En revanche, il y a un consensus chez les historiens pour attribuer à Aragon les paroles de "Surfin' USA".

birahima2 a dit…


Aragon, c'est beau

George WF Weaver a dit…

Oui, comme dans "Front rouge" :
"Descendez les flics
Camarades
Descendez les flics"

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