Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

samedi 20 février 2010

22 décembre 2008 (1)

lundi, décembre 22, 2008

Serge Quadruppani (1)







Dans un commentaire du précédent post, Serge Quadruppani corrige avec précision et bénévolence notre attribution hâtive aux courageux garçons du Black Block du charmant slogan "Today pig, tomorrow bacon".
Il est temps d'indiquer le rôle essentiel de ce camarade et ami des Moissonneuses dans des domaines aussi différents que le gigot à la tapenade, le vin naturel, l'engagement sans faille dans toutes les causes émancipatrices, la promotion et la traduction de la littérature italienne noire et/ou hybrid feukebouque(Camillieri,Cataldo, Dazieri, Carlotto, le groupe Wu-Ming ou Michele Serio), la connaissance précise et vivante de la mouvance autonome, l'écriture de romans et romans noirs qui méritent l'attention de tous les moissonneurs et des autres. Vous pourrez toujours vérifier dans Les Chroniques de Manchette ce que l'auteur pensait de lui comme écrivain.
Nous avons eu le plaisir et l'honneur de l'éditer dans une éphémère collection où l'anticipation redevenait un combat et non un passe-temps pour ados décérébrés dont la télé est en panne.
Serge Quadruppani, ce grand frère, nous apprend également que l'on peut vieillir et être de plus en plus révolté alors que tout autour de nous, et une bonne partie de sa génération, nous invite à la résignation sociale-démocrate, voire à la soumission ou à une morne célébration des révoltes du passé.
Un jour, j'espère, nous aurons ses Mémoires. Ils serviront de vade-mecum, lui qui en autonome libertaire refuse l'idée même de disciples, pour les filles et les garçons aux coeurs purs qui organiseront la survie dans les ruines de l'économie-monde. On reparlera évidemment de tout ça et de Serge Quadruppani.
La sagesse ne viendra jamais.

5 approbations inconditionnelles:

birahima2 a dit…

"Serge Quadruppani, ce grand frère, nous apprend également que l'on peut vieillir et être de plus en plus révolté alors que tout autour de nous, et une bonne partie de sa génération, nous invite à la résignation sociale-démocrate, voire à la soumission ou à une morne célébration des révoltes du passé"

"il nous apprend"
allez leur dire ...

elle est bien bonne

Alfredo Smith-Garcia a dit…

Là, je ne comprends pas bien, la transmission n'est pas une honte, si? Ou alors explicitez... Vous avez parfois une manière d'être floue qui est à la la limite du désobligeant.

birahima2 a dit…

non, il y a méprise
je n'ai pas insinué cela
je n'ai rien à redire à ce paragraphe
chaque mot est bien choisi
j'y ai vu une touche d'humour, c'est tout
j'ai en général du mal à expliciter, vous avez raison de me reprendre ; mais je ne pensais pas que c'était nécessaire ici.

il est vrai que beaucoup de gens virent à droite en vieillissant ; mais aussi que beaucoup de jeunes se sentent bourges sans l'être et commencent à s'interroger. Chacun se demande ce qui lui arrive.
Oui, c'est le moment de lire, si l'on veut, Serge Quadruppani.

nicolas a dit…

c'est toujours le moment de lire la trilogie Krachevski (Rue de la Cloche, Y, La Forcenée).

George WF Weaver a dit…

Pour une fois que c'est moi qui puis rectifier, Nicolas, la trilogie Emile K. doit se lire dans l'ordre (quoi qu'en aient les convictions anti-hiérarchiques de l'auteur) : Y, Rue de la Cloche, La forcenée. Chères Juliettes… Dans le deuxième, Serge s'amuse à se dédoubler en deux des protagonistes, dont l'un doit piloter une voiture alors qu'il n'a jamais appris à conduire (scène particulièrement mémorable).
Au fait, j'ai lu hier, premier janvier, La nuit des chats bottés : merci pour le conseil. Les personnages manquent un peu de chair, mais certes pas d'étoffe ! Comment donc la mère MAM qualifierait-elle les dégradations de pareils joyeux dézingueurs, je me le demande. "Crime contre l'humanité", au minimum.

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