mercredi, avril 30, 2008
Manger le livre (Morand punk)
Morand, génération 17 :carnage mondial et révolution russe ;
Vilà, génération 77 : guerre froide et marchandisation universelle.
En 1977, en France, la sortie du gauchisme laisse un goût de cendre. Le temps est venu pour l’ardent travail du négatif : ce sera le néo-polar (Manchette, Fajardie) mais ce sera aussi le Punk. Le Punk comme dans un roman de Vilà.
Sang futur est écrit, disons, cinq ans avant que le sida fasse régner sur les corps la terreur que le néocapitalisme fait régner sur le travail. Sang futur a l’intuition de cette fraternité maudite qui va naître dans la nuit virale du nihilisme des eighties.
Vilà fait de son livre un concentré visionnaire, instable comme une nitroglycérine dosée par des schizophrènes et des hébéphrènes, des trente ans qui vont suivre : panique immunitaire, guerre civile larvée, pathologie ethnique et ambiguïté sexuelle, donc narrative..
Le pari de Vilà est gagné : Sang futur, c’est sang présent.
La figure outragée d’un monde qui s’en va.
Sang futur, c’est maintenant et pour toujours.
[Et ça ne coûte que 13 euros]
mardi, avril 29, 2008
lundi, avril 28, 2008
Le talon de fer (22)
On a beau savoir que seul l’optimisme est révolutionnaire, il est difficile, certaines semaines, de ne pas sombrer dans ce qu’on pourrait appeler le syndrome Fort Alamo. Vous vous souvenez, ce western avec John Wayne et Richard Widmark ? Trois cents Texans récemment indépendants contre cinq mille Mexicains ; trois cents Texans cernés dans un fort en ruine Pendant les trois heures du film, ils résistent héroïquement aux charges successives de l’ennemi, tombent les un après les autres et finissent complètement massacrés. Ils ont attendu sans espoir les renforts du général Houston qui n’est pas venu et qui arrivera trop tard pour les sauver.Bon, première charge sur Alamo : déremboursement des lunettes. Peut-être que le gouvernement à peur que le peuple voie trop bien ce qui se passe. Qu’il se rassure, le gouvernement : TF1 et les journaux gratuits suffisent largement à entretenir une myopie politique voire un aveuglement définitif.Deuxième charge : déremboursement sur les soins dentaires. Plus malin, sans doute. Les filles cesseront de sourire et iront bosser. Quant aux sales Rouges hargneux, aux syndicalistes, ils ne pourront plus mordre.Troisième charge : on refait la carte hospitalière comme on a refait la carte judiciaire, à la hache, à la tronçonneuse, à la machette, au hachoir. Va accoucher plus loin, feignasse ! Et prends ta bagnole pour qu’on aille te soigner ton infar… T’avais qu’à vivre dans une grande ville, eh, paysan ! Colonel Dati, colonel Bachelot, vous avez bien mérité du libéralisme : ce n’est plus de l’aménagement du territoire, c’est du carnage. Pas du genre, à faire du prisonnier, les furieuses. À un moment, dans Fort Alamo, le vrai, le film, les assiégés tentent une sortie nocturne et réussissent à faire sauter un gros canon de l’armée mexicaine. Le gros canon qu’on a fait sauter, c’est la communauté urbaine de Marseille, passée à gauche contre toute attente. La tête de Gaudin et Muselier se demandant qui les a trahis : la seule consolation de la semaine.
Mais enfin l’armée mexicaine ne se laisse pas démoraliser et c’est la quatrième charge : pour un patron libéral, le chômeur est considéré sous l’angle économique comme une variable de gestion et sous l’angle humain comme un paresseux qui boit ses allocs aux PMU. On va changer ça : au bout de deux propositions acceptables, ou tu bosses de nouveau ou on te raye des statistiques. Une proposition acceptable par exemple, c’est de demander à un jardinier de Wasquehal de devenir poissonnier à Boulogne ou à une ingénieure en systèmes automatisés de Villeneuve d’Ascq de devenir go-go danseuse dans une boîte de la côte d’Opale.
Ensuite, évidemment, le rythme des assauts s’accélère, vu le peu de résistance rencontrée. Cinquième charge : suppression des majorations des allocations familiales pour les adolescents. Sixième charge, la dernière pour l’instant : un livre blanc sur les fonctionnaires pour dire que les fonctionnaires, c’est pas beau, c’est cher, ça sert à rien et on devrait pouvoir les virer comme n’importe quel cueilleur saisonnier. Bien entendu, c’est un fonctionnaire qui a écrit le livre blanc en question. Mais un haut, un qui a fait les écoles. Pas un guichetier de la poste qui se suicide à cause du harcèlement. Il a de la chance qu’on ne rembourse plus les lunettes, celui-là, un certain Silicani, parce que si on le reconnaissait dans la rue…
Bon, s’il y a encore des survivants dans les ruines, qu’ils lèvent le doigt… Ah, je vois des lycéens… Ce sont peut-être eux les renforts : il paraît que le communisme est la jeunesse du monde. Ce ne serait pas mal, par les temps qui rampent, que la jeunesse du monde devienne communiste. Juste un peu.
Jérôme Leroy
Le talon de fer
Liberté hebdo
Pas cette chanson
dimanche, avril 27, 2008
Altervie
Ça vous botte les scopitones? Nan? Ouais? Grave? Celui-là sera aussi pour l'alterblog (cherchez vous-mêmes), mais je ne résiste pas à Trénet, aux fauteuils cabriolets/Voltaire, à cette altervie assez joyeuse au bout du compte. Dès lors qu'un notre monde est possible, en fait.
Le fascisme post-blairiste est à l'oeuvre
Berceuse
Nous criait vivez vos passions,
Par la fenêtre
Et j'appelais tous les copains,
Les petites filles des voisins
Pour aller tenir dans nos mains,
La mitraillette
C'était celle d'un très vieux cousin
Qu'avait rougi du stalinien,
Dans l'Espagne en fête
Faut dire qu'les syndicats bordel,
Nous pourchassaient dans les ruelles,
Rien qu'à nos têtes
On était déjà les rebelles
Qui remplissions toutes les poubelles
Des idées anciennes et nouvelles,
Sans mitraillettes
Curés, salauds, patrons pêle-mêle
Vous n'aurez pas longtemps vie belle,
Viendra la fête
Y aura le jeu du plus cruel
On empaillera le flic modèle
Pour que plus tard on se rappelle,
Leur drôle de tête
Faut dire qu'on y mettra du coeur
Les pétroleuses étaient nos soeurs,
Vienne la tempête
Makhno Villa et Durruti
Ont déjà su manier l'outil
Qui fait revivre la poésie,
La mitraillette
On en r'filera même à Bonnot
Pour qu'il revienne dans son auto,
Trancher des têtes
Et l'on verra cette société
Spectaculaire assassinée
Par les soviets du monde entier,
A coups de mitraillettes
La Mitraillette
Jacques Le Glou / Pierre Barouh-Francis Lai
Musique : "La bicyclette" - 1969
samedi, avril 26, 2008
Sometimes, it's hard to be a woman
La chanteuse britannique Amy Winehouse, accusée d'agression, a été arrêté et placée en garde à vue vendredi à Londres, a annoncé Scotland Yard. Scotland Yard est une police composée de pédérastes sourdingues, totalement étrangers à la grâce.
Sans Amy Winehouse et sans Hugo Chavez, la planète serait difficilement supportable. Déjà que...
mercredi, avril 23, 2008
Feuilleton de peur
Rectificatif
Voilà. Les JO me gonflent mais merde, j'ai pas la télé et comment je vais mater l'athlé, du coup?
mardi, avril 22, 2008
lundi, avril 21, 2008
Le talon de fer (20)
Charlton Heston est mort. Ça va grincer des dents dans les chaumières rouges, mais j’aimais bien Charlton Heston. Charlton Heston était le président de la NRA, ce lobby américain des maniaques des armes à feu qui estiment que la liberté constitutionnelle la plus importante est de posséder un fusil d’assaut bien rangé entre la Bible, le 4X4 géant et le bulletin de vote républicain. Pourtant, Charlton Heston a aussi joué dans trois chef d’œuvres de la science-fiction de la fin des années soixante et du début des années soixante-dix. Trois séries B prophétiques et qui montraient une Amérique inquiète doutant de sa puissance : La Planète des singes, Le Survivant, et Soleil Vert. Dans ces films, Charlton Heston incarnait la figure du dernier homme qui affrontait des problèmes qui sont devenus, hélas, très contemporains : la pollution, l’épuisement des ressources naturelles, le choc des civilisations, ces cadeaux de la déraison capitaliste.
Sarkozy, lui, ce n’est pas son problème. Il veut sa guerre, comme tous les néo-libéraux qui cherchent à faire oublier qu’ils démantèlent l’État providence. Reagan et le Nicaragua, Thatcher et les Malouines, Bush et l’Irak. Des belles images de pioupious qui sentent bon le sable chaud, c’est tout de même plus sexy que les délocalisations, les franchises médicales et la paupérisation des classes moyennes. Bon, ça coûte un peu cher, mais quand on aime, on ne compte pas.
Jérôme Leroy
(1) Flammarion, 18 euros
Le talon de fer
Liberté Hebdo
dimanche, avril 20, 2008
On ira en Chine ?
Sinon, renseignements pris, il s'agissait donc d'une manif "prochinoise" contre l'"hystérie médiatique" française blablabla blablabla. Je suppose que ces cons de Chinois restés là-bas même pas payés en euros, même pas payés tout cours d'ailleurs qui n'ont même pas la téloche pour voir les jeux auraient adoré cet hommage vibrant à leur pays.
vendredi, avril 18, 2008
Un rêve cycladique
Hé Grand Filandreux, juste pour préciser et que tu ne chopes pas la grosse tête, un commentaire du camarade Smith-Garcia: "Nous nous contenterons de fesser le fessu à chaque fois qu'il dépassera les bornes de la décence, c'est à dire quand il essaie de mordre alors qu'on ne lui demande plus rien."
L'obscénité....
ou ça?
ou encore ça?
ou peut-être ça?
Non, on pose la question parce que certains bloblogueurs filandreux et geignards pensent comme d'autres pètent et geignent sur l'hédonisme et l'égoïsme des Moissonneuses et apparentées. Alors soyons bien clairs, sexe, alcool, plages, on les veut pour tout le monde. C'est même pour ça, eh, pomme pourrie, que l'on est communiste et qu'entre deux cuites et deux partouzes, on va dans des réunions de cellule, on écrit gratosse pour la presse du parti et puis on va donner une conscience de classe aux nenfants des quartiers. Donc, si tu veux, ta moraline, ta religion et ta condescendance que tu confonds avec la tolérance, tu te la mets où je pense, quoique en l'occurrence, l'idée soit particulièrement écoeurante pour qui te connait...
jeudi, avril 17, 2008
Elégance des temps endormis
"Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissent l'homme féodal à ses "supérieurs naturels", elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du "paiement au comptant". Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale.
La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu'on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages."
Marx et Engels, Manifeste du Parti Communiste
mercredi, avril 16, 2008
Il n'est jamais trop tard
Que l'aube soit ici remerciée.
mardi, avril 15, 2008
Les choses sont compliquées, parfois
Il y a juste un problème avec ILYS, juste un, mais enfin de taille: ils sont, pour certains d'entre eux, comment le dire et rester polis, ils sont ethno-différentialistes. Les noirs, les arabes, ce n'est pas leur truc, mais pas du tout. La circonstance atténuante que l'on pourrait leur trouver, c'est qu'à leur age, ils ont baigné dans un antiracisme officiel et mondain tellement intelligent qu'en vingt ans Le Pen s'est retrouvé au second tour.
Mais enfin, vous qui n'avez pas l'air stupides, si vous voulez lutter contre l'islam, épousez des arabes, dévoilez les, faites leur lire Junger, faites-en des libertariennes.....Encore un effort; ILYS, et vous serez dialectiques.
Paratexte, intertexte, génie et consolation
Ces relectures dont on ne se lasse jamais, cette consolation que seule la littérature sait apporter dans la tourmente...
"Notre vie est un voyage
Dans l'hiver et dans la nuit
Nous cherchons notre passage
Dans l'hiver où rien ne luit"
Chansons des Gardes Suisses, 1793
"Un dieu qui compte les minutes et les sous, un dieu désespéré, sensuel et grognon comme un cochon....."
prière de Bardamu
dimanche, avril 13, 2008
Page de pub
Rideau safran
Quatorze personnes tuées dans l'explosion d'une mine au nord-est de la Chine, qui viennent s'ajouter aux 3800 autres mortes d'année dernière. On lit ici que les mines chinoises sont les plus meurtrières au monde. En même temps on s'en fout. On se fout du cauchemar industriel qu'est devenue la Chine. On se fout d'un des pires régimes du monde puisqu'on commerce gentiment avec lui — et qu'on continuera. De toute façon on a trouvé un rideau de fumée pour planquer ça (et le reste) plus télégénique que les émanations toxiques. Il est joli, il est safran, il est représenté par un gars qui sourit tout le temps et que les Occidentaux adorent, en plus il est persécuté pile au moment des JO. Il s'appelle le Tibet. Et il commence à nous agacer.
Tombeau pour Charlton Heston
Il fut, au moins dans trois grands films, trois séries B prophétiques, la figure héroïque et désesprée du dernier homme. Revoyez, et nous en reparlerons, La planète des singes, Le survivant et Soleil vert. Trois critiques radicales de la folie capitaliste et impérialiste.
Enfin, il fut la parfaite incarnation d'un concept typiquement moissonnesque, développé à l'aube de ce blog: la mélancolie virile.
Adios, Charlton, nous t'aimions.
vendredi, avril 11, 2008
piqûre de rappel
En bref, vous nous reprochez de vouloir supprimer votre propriété.
De fait, c'est bien ce que nous voulons"
Manifeste du parti communiste, Marx et Engels
mardi, avril 08, 2008
Le talon de fer
Un communiste, ça voit le mal partout, c’est bien connu.
Tenez, prenez l’affaire Fourniret. Une affaire vraiment épouvantable, des jeunes filles assassinées, une épouse dominée, un château, une obsession de la virginité et de la défloration. On se croirait dans un livre du marquis de Sade. Fourniret fait l’actualité, comme on dit. Il est dans tous les JT, toutes les émissions. On repasse dix fois la même vidéo d’une première communion chez un voisin du monstre où on voit le tueur faire la danse des canards. Si le voisin touche des droits, il va pouvoir faire concurrence à Dany Boon. Aucun détail sordide ne nous est épargné, mais ce n’est pas du voyeurisme, c’est de l’info, on vous dit.
Fourniret bat les moines tibétains qui posent des questions gênantes du genre : peut-on pratiquer le saut en longueur en glissant dans des flaques de sang ou le 110 mètres haies en courant par dessus les cadavres ? Et si on décide que non, pourra-t-on encore vendre des centrales nucléaires ?
Fourniret bat aussi, de peu, le voyage anglais de Sarkozy, apôtre du bon goût, qui fait retirer le haut à Carla et se sert de Kouchner comme valet de pied . Angela Merkel ne l’aime pas parce qu’il lui met une main au cul dès la première rencontre : vive Gordon Brown et son néo-thatchérisme ! À la baille, l’entente franco-allemande ! De la politique européenne comme manifestation pathologique d’instabilité orgueilleuse…
Et pour finir, Fourniret bat, écrase même, les projets de loi qui se profilent lors de la prochaine session parlementaire : le passage à 41 ans de cotisation pour les retraites, la modernisation du code du travail (comprendre sa destruction méthodique), les grèves sporadiques dans la grande distribution et la colère qui gronde dans les lycées devant les 11 500 suppressions de postes annoncées.
Du coup, dans les bistrots, les métros, les bureaux, il n’y en a que pour le serial killer ardennais, et il ne suffit pas de gratter bien loin pour que l’on parle de rétablir la peine de mort. Pour une fois, heureusement, l’Europe va servir à autre chose que déréguler l’économie tout en menaçant notre camembert au lait cru : elle interdit aux pays membres de revenir en arrière sur cette question. Sinon, le président proposerait sans un referendum bien démagogique sur le retour de la guillotine.
Alors oui, la mise en avant médiatique de Fourniret a une signification évidente : c’est un écran de fumée pour ne pas voir un pays qui s’enfonce dans la récession avec des poches de misères de plus en plus étendues.
Fourniret, il tue, et en plus il vote UMP.
Pour vous changer les idées, lisez un peu de poésie. Celle du grand Bukowski, par exemple, dont un recueil inédit, Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans la colline, vient de paraître(1). Bukowski était marginal, alcoolique, génial. Il aimait les pauvres et les paumés. Autant dire qu’il n’aurait pas eu le profil d’un ministre d’ouverture.
Jérôme Leroy
Le talon de fer
Liberté Hebdo, petit canard rouge du Nord
(1) Charles Bukowski, Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans la colline, éditions du Rocher, 17 euros.
lundi, avril 07, 2008
Le pays qui sentait la mort
Atlantisme, affairisme, communautarisme, racisme.
Ca fait beaucoup
Un peu d'autodéfense populaire ne ferait pas de mal. Parfois il serait bon que le ministre de l'épuration ethnique Hortefeux ou que monsieur Mittal, l'Indien qui délocalise Arcelor aient peur à leur tour. Une fois, juste une fois.
Ravachol, reviens, ils sont devenus fous.
dimanche, avril 06, 2008
samedi, avril 05, 2008
De Virtute
A ma réponse, pas d'échappatoire. D'autant plus que je suis frappé de relaps. Si je dis "Je regrette", ils ouvriront les portes de mes prisons. Dans le cas contraire, je repars pour un tour de manège jusqu'à ce qu'un nouveau juge, un an plus tard, me représente la croix à baiser.
-Regrettez-vous?
Je connais pourtant la réponse. Je l'ai comptée sur les doigts tant de fois. Et en nombre d'années. Telle les pieds d'un vers ancien."
Jean-Marc Rouillan, De mémoire, (Agone, 14 euros)
merci monsieur Bémol pour l'ablatif. Eheu, eheu, miserabile visu!
Bukowski, parce que....
Pour Jane
225 jours sous l'herbe
et tu en sais plus que moi.
ils ont pris ton sang depuis longtemps.
tu es une brindille sèche dans un panier.
est-ce ainsi que ça marche?
dans cette chambre
les heures de l'amour
font toujours des ombres.
quand tu es partie
tu as presque tout
emporté.
je m'agenouille dans la nuit
devant des tigres
qui ne me laisseront pas en paix.
ce que tu étais
n'arrivera plus
les tigres m'ont trouvé
et je m'en fous.
Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines (Editions du Rocher, 17 euros)
Atlantiste, va mourir!
Sondage à faire ces jours-ci du côté des zones tribales, notamment auprès des femmes afghanes:
Préfères-tu: 1°) Un régime pro soviétique où tu n'es pas obligée de vivre dans une combinaison de cosmonaute grillagée, où tu peux apprendre à lire et écouter de la musique.
2°) Sous la férule de barbus fous furieux qui te lapident entre deux ventes d'opium
3°) Sous occupation des brillants soldats de l'OTAN, incapables de contrôler, au bout de cinq ans et avec les armées les plus puissantes du mondes, deux patés de maison.
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