Plaisirs (Cimetière des)
[Jérôme Leroy, Le Cimetière des plaisirs, Éditions du Rocher]
La campagne autrement
Allez voir quand même, l'ensemble (posts délirants et doctes commentaires) est hilarant.
Mon préféré: "Comment soutenir son candidat?"
lundi, juillet 30, 2007
La carte des rafraîchissements
- soleil dans l'appartement
- lecture nocturne du Roman russe de Carrère
- lecture diurne de manuscrits (ceux qui ont suivi nos péripéties éditorialo-administratives comprendront que la lecture de manuscrits est vraiment une joie)
- écoute du "Chandernagor" (1957) de Guy Béart — qui n'a pas commis que "l'Eau vive", en fait — chanson charmante et gentiment épicée que les brassensophiles apprécieront.
Sur quoi il est temps d'aller lire un manuscrit en terrasse é de se maiphié des méfè dé livre kom "Harry Potter" come le praikoniz le klub Maizena et pensée.
dimanche, juillet 29, 2007
Précisons
Première mesure: déjumelage d'avec un blogue qui nous fut cher et n'a désormais pour seul intérêt que d'attirer ici une poignée de cloportes aphasiques et hystérico-fanatiques. Opération sans douleur qu'il était temps d'effectuer pour des raisons hygiéniques: il n'est pas question que les moissonneuses soient associées à des blogs mégalo-poujadistes, des aigris de l'enseignement et autres frustrés du cul et de la littérature.
Donc les cloportes, rentrez chez vous, la fête est finie, le défouloir à cons est transféré chez Oum. Pour une réflexion de fond, rendez-vous au tout nouveau club Maizena et pensée, chez cette pauvre Marine, ou à la section normande du célèbre club Socialisme, pensée filandreuse et aberration syntaxique [NdB: contradicteurs, gare à vous, ça censure et ça balance. Et notez bien qu'être socialiste n'empêche pas l'aveuglement sur certains blogues associés, au villiérisme à peine voilé].
[Message personnel de JSA dont les sms sont filtrés et les messages automatiquement censurés: nous réfléchissons aux mesures suivantes, qui pourraient être de rétorsion, en cas de non respect des règles élémentaires de confidentialité sur le ouèbe, en plus des trahisons amicales et les intolérables "malgré", si tu vois ce que je veux dire, outre suffisante.]
samedi, juillet 28, 2007
Je vais plutôt reprendre un demi
Ainsi cette extrait, émouvant de niaiserie: «C’est fou comme la voix seule peut dire d’une personne qu’on aime - de sa tristesse, de sa fatigue, de sa fragilité, de son intensité de vivre, de sa joie. Sans les gestes, c’est la pudeur qui disparaît, la transparence qui s’installe.»
Ou encore celui-ci, hommage à la beauté des jeunes filles (ou des bicyclettes, je ne sais pas, c'est un peu complexe, je débute en delermologie) : «C’est le contraire du vélo, la bicyclette. Une silhouette profilée mauve fluo dévale à soixante-dix à l’heure : c’est du vélo. Deux lycéennes côte à côte traversent un pont à Bruges : c’est de la bicyclette.»
Un petit dernier, pour les amoureux des comparaisons à la con: «La voiture est étrange : à la fois comme une petite maison et comme un vaisseau sidéral.»
Moralité: il vaut mieux boire la bière plutôt que la lire.
Canulars et présidence
En parlant de canular, je vous invite à aller écouter ce petit florilège présidentiel, très drôle et un rien effrayant, tout de même car, nous dit N.S., "ce qui est très grave dans tout ce que je fais, c'est que j'y crois profondément..." (emprunt à Kalliope, marinologue).
Mille baisers, comme on disait en 2006.
Péhesse: vous êtes tous partis en vacances, ou quoi?
vendredi, juillet 27, 2007
Bouteille à la mer
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée !
O recompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux !
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l'abime un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui garde en toi
Tant de sommeil sous un voile de flamme,
O mon silence !... Edifice dans l'ame,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit !
Temple du temps, qu'un seul soupir résume,
A ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin ;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine seme
Sur l'altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche ou sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'ame consumée
Le changement des rives en rumeurs.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change !
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.
L'ame exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié !
Je te rends pure à ta place première :
Regarde-toi !... Mais rendre la lumiere
Suppose d'ombre une morne moitié.
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur !
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ses maigres rivages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne a sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse ?
Une étincelle y pense à mes absents.
Ferme, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plait, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierres et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombre ;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux !
Chienne splendide, écarte l'idolatre !
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Eloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux !
Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sècheresse ;
Tout est brulé, recu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence...
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leurs mystères.
Midi la-haut, midi sans mouvement,
En soi se pense et convient à soi-même...
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.
Tu n'as que moi pour contenir tes craintes !
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant...
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs !
Ou sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières ?
La larve file où se formaient des pleurs.
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu !
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici ?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse ?
Allez ! Tout fuit ! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi !
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse !
Qui ne connait, et qui ne les refuse,
Le crâne vide, et ce rire éternel !
Meres profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Etes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable,
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas !
Amour, peut-être, ou de moi-même haine ?
La dent secrete est de moi si prochaine,
Que tous les noms lui peuvent convenir !
Qu'importe, il voit, il veut, il sent, il touche !
Ma chair lui plait et jusques sur ma couche,
A ce vivant je vis d'appartenir !
Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d'Elée !
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole et ne vole pas !
Le son m'enfante et la flèche me tue !
Ah le soleil... Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille, immobile à grands pas !
Non, Non !... Debout ! Dans l'ère successive !
Brisez, mon corps, cette forme pensive !
Buvez, mon sein, la naissance du vent !
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme... O puissance salée !
Courons à l'onde en rejaillir vivant !
Oui ! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil,
Le vent se lève !... il faut tenter de vivre !
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d'eaux réjouies
Le toit tranquille où picoraient des focs !
jeudi, juillet 26, 2007
En ce moment
Chère Valentine, cher Alfredo, je suis donc (de) votre avis: de toute façon, il faut lire tout Carrère.
mercredi, juillet 25, 2007
Requiem pour un con
Donc maintenant que tout le monde dispose de l'adresse de JSA, nous allons pouvoir organiser chez elle des ktos dans la teuci parties, mais aussi des concours de boursouflure et de vanité, d'aberration orthographique ou d'extravagance syntaxique (déguise-toi en anacoluthe).
En outre, nous proposons à titre gracieux de publier un guide du Routard des chambres d'amis, avec niveau de confort du pieu et intérêts associés (entregent, etc.).
Cependant, le con étant ce qu'il est (con), il ne sait pas 1) qu'en plus de leur chambre, les amis disposent d'un cerveau et communiquent parfois entre eux 2) que les intérêts peuvent se retourner. Et en l'occurrence, c'est le cas.
Adios, ducon.
mardi, juillet 24, 2007
Pour toi, public aimé
Bonne journée, camarades, mathématiquement j'avais raison: je suis fatiguée.
Comme une fille en scooter pendant la canicule
Alors je vais seulement dire que j'ai lu depuis samedi: la fin de Bois mort (Sallis), Boys, boys, boys (Sorman), Le Lycée des artistes (Parisis), Comment vivent les morts (Cook) et Les Épées (Nimier). J'ai tout aimé, tout. Et maintenant, qui m'aime me suive. Et comprenne qui pourra.
Nocturne
Logique insomniaque
Logique couquophile
[...]
On débouche quatre bières. Mais, huit jours plus tard, ce qui me fera la plus grande impression, c'est le sourire des commerçants et des serveurs de rades, au voisinage, quand ceux-ci parlent des deux Anglais. En une semaine, Cook et sa compagne ont fait amitié avec tout le quartier. Ce critique violent du désordre actuel, cet auteur de textes horribles et bouleversants, c'est l'harmonie qu'il établit sur son passage.
[Manchette, Le Matin, 1983, Chroniques, Rivages/Noir]
lundi, juillet 23, 2007
Personne ne lit
Et pourtant CVM est aussi une très belle histoire d'amour, de mort et de temps, le héros est encore le flic de Dora, l'homme des décès non éclaircis, le flic blessé, le mal-aimé de sa hiérarchie — il s'en fout d'ailleurs complètement —, celui dont on se demande comment 1) il ne s'est pas encore fait virer; 2) il résoud ses enquêtes (tout à l'empathie et au flair, c'est Maigret et Columbo à Londres). L'intrigue, en deux mots: on signale qu'une femme très appréciée dans son bled a disparu depuis six mois, l'affaire revient au A 14 (les décès non éclaircis en question, pour de sombres raisons de manque de personnel, je ne sais plus, toujours est-il que de fait on comprend vite que la dame est assez morte), et l'enquête démarre.
Ne piaulez pas pour avoir la suite, lisez et sachez qu'il s'agit avant tout d'une histoire d'amour (v. plus haut), superbe et noire, comme Dora, La FdN, Sylvia, et... et... et on répète toujours plus ou moins la même chose, ici. Sylvia? Sylvia (d'Howard Fast, ce sale rouge) est aussi un (très) grand livre (très) moyennement traduit. Mais pour le coup, la traduction est "d'époque" — ce qui ne veut pas dire qu'il ne faudrait pas la revoir. Elle est datée. Or dans le cas de Comment vivent les morts, "d'époque" signifie "des années 1980", et là, on se prend à manquer d'indulgence. À s'énerver. À corner toutes les pages de son Folio (ce qu'on ne fait pas avec son Neo. Quoique). À sauter des paragraphes qui pourtant on l'air beaux, et qui le sont sûrement. Enfin je pense.
Et puisque nous sommes sur un blog et pas dans un journal, puisque personne ne paie et que personne ne regarde (autre excellent livre traduit par Gratias, chez Rivages/Noir, de Davis Grubb), j'arrête là avant de m'énerver et recommande vivement la lecture de ce livre, et de tous les autres cités ici.
Voilà.
[Robin Cook, Comment vivent les morts, Folio]
[Robin Cook, J'étais Dora Suarez, Rivages/Noir]
[Howard Fast, Sylvia, Rivages/Noir]
[Fredric Brown, La Fille de nulle part, éditeur au choix]
[Davis Grubb, Personne ne regarde, Rivages/Noir]
Nouvelle rubrique modairne !!
Je retourne lire mon Couque très mal traduit, et reviendrai vérifier bientôt combien nous sommes nao.
Alas
dimanche, juillet 22, 2007
Clés
Donc, le lycée, c'est Lakanal, je connais bien les lieux.
Donc, le livre, c'est du style, de la littérature à clés (littéraires), dont l'éventuel défaut (des clés, pas du livre) n'empêche pas la lecture, et même le plaisir. Je me souviens de ma dévoration, à la Chronos, de L'Orange de Malte: depuis j'ai gagné quelques clés, mais leur absence ne m'avait pas gênée, vraiment. Ces livres sont faits pour lire plus et être relus ensuite. Ca n'engage que moi, comme dirait l'autre, mais je procéderai (au futur) ainsi.
Donc je n'ai rien dit du livre, en fait, mais peu importe, les références sont en bas du post et vous n'avez qu'à le trouver, maintenant. Et je ne prête pas mon exemplaire parce que je l'aime bien.
[Jean-Marc Parisis, Le Lycée des artistes, Grasset]
mais aussi
[Jérôme Leroy, L'Orange de Malte, Le Rocher; en photo DR/Rubia, en compagnie de gens du monde]
et
[Joy Sorman, Boys, boys, boys, Folio]
Sex, wine and theory
Vive la logique, vive les théories et les fictions belles comme des équations. Vive les mots, la vie et les baisers.
"Ils parlent trop, ils sont fatigants; mais les filles qui se taisent sont criminelles, criminelles à l'égard de toutes les femmes. Ils parlent trop mais il en reste toujours quelque chose, ils parlent trop mais ils sont en vie, ils parlent trop mais parfois ils s'arrêtent pour embrasser une fille."
samedi, juillet 21, 2007
Livre n°2
Et moi je suis une fille qui a envie de foutre un coup de boule à ses voisins qui passent à fond une reprise de Like a Virgin, qui braillent comme des ânes et ont invité cinquante gueulards alors que je voudrais dormir.
Nous disions donc, virile et amoureuse.
Du rouge nature et des pâtes, et la compagnie des hommes
[Joy Sorman, Boys, boys, boys, Folio; que celui qui me l'a offert en soit encore remercié, autant que de le connaître, je tiens pour un honneur qu'il me connaisse si bien.]
Time to read
Ce qui me ramène à notre sujet: le livre et le lecteur ont leur temporalité propre, encore heureux. J'ai lu le début de L'Homme au marteau en presque une semaine, le dernier tiers en une heure. Idem pour Bois mort. Une matinée pour Fatale et l'après-midi pour Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque en ruines. Quelques heures pour Berceuse; un jour et demi pour Le Hussard bleu. Les livres d'une semaine ne doivent pas s'offusquer, ceux de moins d'une journée non plus. Nul n'est obligé.
Je m'attends à ce qu'ils nous disent que l'âme peut manquer, De gentillesse aimante comme toute chose. Bien, bien, nous devons nous hisser jusqu'à la grâce du mieux que nous le pouvons.
[James Sallis, Bois mort, Série noire]
Illustration
She loves the theater, but doesnt come late
She'd never bother, with people shed hate
That's why the lady is a tramp
Doesn't like crap games, with barons and earls
Won't go to harlem, in ermine and pearls
Won't dish the dirt, with the rest of those girls
Thats why the lady is a tramp
She loves the free, fresh wind in her hair
Life without care
She's broke, but its ok
She hates california, its cold and its damp
Thats why the lady is a tramp
Doesn't like dice games, with sharpies and frauds
Won't go to harlem, in lincolns or fords
Won't dish the dirt, with the rest of those broads
That's why the lady is a tramp
Credo
Que personne ici ne sombre dans la bêtise et le couillemollisme, le club Brouet et philo, c'est à côté, à droite de Pensée et maïzena. Adios, sinistres imbéciles.
Nous sommes, cet été et pour tous les étés, viriles et amoureuses. Soyez virils, mélancoliques et amoureux. Et écrivez, si vous le pouvez.
La virilité n'est pas l'ennemi de l'amour et de la mélancolie, et le féminisme ne peine pas à jouir quand il s'exerce en string.
Maintenant, nous voulons qu'on nous casse la gueule et nous rendrons les coups. En robe de soie.
RAFALE THEORIQUE
Une petite rafale théorique, donc, pour l'été. Le string n'est pas l'ennemi du concept, ni l'orgasme de la théorie. Même si l'un et l'autre font tanguer la démarche. Il faut tanguer le plus souvent possible. Et écrire, si on peut.
Tout ça fait moins de trente euros en tout, mais vous pouvez aussi les voler.
vendredi, juillet 20, 2007
Féminisme à la Moissonneuse
[Joy Sorman, Boys, boys, boys]
Et pourtant je ne suis pas folle
Il serait nécessaire que les choses évoluent, à un moment.
jeudi, juillet 19, 2007
mercredi, juillet 18, 2007
Obsessionnelle
9, 11, 1275, 1280, 1944, 1954, 1964, 1974, 1994, 2004, 2006, 2046: tout se tient: nous passons au six (et pourtant je n'ai jamais aimé le 6).
Beaucoup de 17, sinon, pour quelqu'un qui n'aime pas les 17.
mardi, juillet 17, 2007
La grâce
[James Sallis, Bois mort, Série noire]
Victoire et deuil
Et puis Manchette, ça rime avec Pipettes.
Was it a very good year?
Sinon, la phrase suivant n'a rien à voir avec la bande-son but... Yeah guys, we damn sure got the blues...
En attendant Charon
Vous êtes l'improbable flic sans nom qui réchauffe les morts, Weaver à Taos, le dernier Grec ancien, Hermès, Orphée et l'enfant triste devant une plaque, au jardin du Luxembourg.
La réalité est un mauvais film choral au décor de boue.
Nous (vous) veillons car nous lisons; promenons-nous dans les bois.
Cook, les morts et vous.
Deuils et victoires.
Mort où est ta victoire? (3)
Garde-moi, ô Dieu! car je cherche en toi mon refuge.
Je dis à l'Éternel : Tu es mon Seigneur,
Tu es mon souverain bien !
Les saints qui sont dans le pays,
Les hommes pieux sont l'objet de toute mon affection.
On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers :
Je ne répands pas leurs libations de sang,
Je ne mets pas leurs noms sur mes lèvres.
L'Éternel est mon partage et mon calice;
C'est toi qui m'assures mon lot;
Un héritage délicieux m'est échu,
Une belle possession m'est accordée.
Je bénis l'Éternel, mon conseiller;
La nuit même mon coeur m'exhorte.
J'ai constamment l'Éternel sous mes yeux;
Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas.
Aussi mon coeur est dans la joie, mon esprit dans l'allégresse,
Et mon corps repose en sécurité.
Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts,
Tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption.
Tu me feras connaître le sentier de la vie;
Il y a d'abondantes joies devant ta face,
Des délices éternelles à ta droite.
lundi, juillet 16, 2007
Et-si
[Laurie Lynn Drummond, Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous, Rivages]
Mort où est ta victoire? (2)
Mort, où est ta victoire?
"Il supprimera la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera
les larmes sur tous les visages. Dans l'ensemble du pays, il
enlèvera l'affront que son peuple a subi. Voilà ce qu'a promis le
Seigneur. " Isaïe 25.8
"Les jeunes filles danseront de joie, de même que les jeunes gens et
les vieillards. En effet, déclare le Seigneur, je changerai leur
tristesse en gaîté; je les consolerai de leurs chagrins, je les
remplirai de joie. " Jérémie 31.13
C'est quand même autre chose que les kotar, les zélateurs du cilice, les kouyemol communitariste kto.
ENFIN, ILS REVIENNENT
« ZEUS tout-puissant et Gaïa, nous implorons votre protection. Ô, toi Héra, reine de tout, épouse heureuse de Zeus, qui procure aux hommes la satisfaction de l'âme... accepte nos prières avec joie ! » A midi, le 21 janvier, une étrange cérémonie commence au coeur d'Athènes, sous les colonnes du temple de Zeus. Drapés dans des chlamydes et des himations, ces tuniques blanches et gilets portés dans la Grèce antique, chaussés de sandales, armés d'épées d'un autre temps, la tête couronnée de lauriers, des hommes et des femmes s'avancent en procession, au rythme des danses de Dionysos, chantant des hymnes orphiques en grec ancien. Quand chacun a pris sa place, une femme portant un encensoir entame un rituel en l'honneur de la déesse Héra, protectrice du foyer.
Nous ne sommes pas en plein tournage d'un spot publicitaire pour touristes, ni d'un quelconque péplum. Nous assistons à une première : la célébration d'un rituel d'adoration des dieux de l'Olympe, en dépit de l'interdiction du ministère de la Culture de se livrer à pareille manifestation sur un site archéologique. La cérémonie païenne sera interrompue par les forces de l'ordre. Mais ses initiateurs ont bien l'intention de récidiver, dimanche, sur le site, cette fois, du temple d'Artémis. « Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement et l'Église nous persécutent, s'insurge Doreta Peppa, la présidente de l'association Ellinaïs. Sur l'Acropole, le Parthénon, temple de la déesse Athéna, est visité par des touristes en bikini qui pique-niquent assis sur les ruines sans que les autorités s'en offusquent. Mais nous, on nous interdit de brûler de l'encens et de revêtir des tuniques ! Nous ne faisons pas de sacrifices d'animaux ou d'êtres humains. Nos offrandes sont symboliques : de l'eau et du miel ! »
Les membres de l'association Ellinaïs se battent pour réhabiliter les pratiques religieuses de la Grèce antique. Ils sont ingénieurs, mathématiciens, professeurs de lettres, historiens, médecins ou avocats et pour eux, Zeus, Héra, Apollon, Hermès, Athéna et les autres dieux de l'Olympe sont les guides de l'humanité « comme ils l'étaient pour les philosophes grecs, la fierté de notre pays. Ils savaient qu'il existait onze planètes solaires et connaissaient le système lunaire sans avoir jamais quitté Athènes. Pourquoi parle-t-on de mythologie alors que les textes font foi ? » Doreta Peppa argumente sans se lasser : « Nos fidèles sont en perpétuelle recherche du savoir. Cela gêne l'Église de Grèce, qui fait pression sur le gouvernement pour nous empêcher d'exister. »
S'il s'y apparente, ce néopaganisme n'est pas interdit juridiquement. Au titre de « religion connue », il peut être librement pratiqué par les citoyens grecs. Ainsi en a décidé le tribunal de première instance d'Athènes en admettant la légalité des adorateurs des dieux de l'Olympe. Le Conseil national archéologique d'Athènes ne l'entend pas de cette oreille. « Demander un tel usage de ces sites deux mille ans après, c'est un peu tard ! » ironise l'un de ses membres. L'Église orthodoxe grecque n'est pas moins furieuse. Elle demande au gouvernement de faire preuve de plus de rigueur. Mais dans la presse nationale, la polémique enfle.
500 000 adeptes dans le monde
Nicolas Markoulakis est venu de Londres afin de célébrer, avec les siens, la déesse Héra. « Si cette polémique prend de l'importance en Grèce, c'est que le sujet est plus vaste », explique-t-il. En effet, dans le débat, revient la question sensible de la liberté religieuse et du poids de l'Église dans un pays où 97 % des habitants se disent orthodoxes. « L'Église de Grèce est très puissante et empêche toute autre religion de s'étendre, poursuit Nicolas. Dans les écoles, les cours d'instruction religieuse orthodoxe sont obligatoires. Nous demandons simplement le droit d'exercer les rites antiques en toute liberté, c'est tout ! » Le retour aux croyances antiques n'est pas un phénomène récent. Il serait réapparu à la fin du XVIIIe siècle avec l'arrivée d'écoles archéologiques venues faire des fouilles en Grèce. Sous l'influence allemande, ce culte devient une mode sur tout le continent européen en 1825. Il connaît son apogée en 1896 avec le renouveau des Jeux olympiques, aboli par l'empereur Théodose en 394. Aujourd'hui, on dénombre près de 500 000 adeptes à travers le monde. S'ils ont édifié un temple aux États-Unis, ils restent très divisés entre eux. C'est pourquoi l'association Ellinaïs a pris l'initiative de les regrouper et d'en appeler aux instances européennes pour défendre leur liberté de penser sur tous les sites archéologiques en Grèce.
Source : le Figaro
dimanche, juillet 15, 2007
On ne s'en lasse pas
Argh.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas écrit plus de trois lignes.
Sinon, je viens de commencer Bois mort de Sallis, dans la foulée, devant un pastis, boulevard Voltaire.
[Jean Meckert, L'Homme au marteau, éditions Joëlle Losfeld, coll. "Arcanes"]
Votre saga de l'été
Le premier épisode du Ballon rouge.
Vous êtes jolie
Une chanson en forme de verre d'eau glacée, sinon.
Pour guérir
Avec tes défauts, pas de hâte. Ne va pas à la légère les corriger.
Qu'irais-tu mettre à la place?
Garde ce qu'il faut d'ectoplasme pour paraître "leur" contemporain.
[Henri Michaux, Poteaux d'angle, d'un chevet à l'autre]
samedi, juillet 14, 2007
Erratum
Marilyn meets Fantômette...
Vidéo du jour
Phrase du jour (from the café d'en-bas)
Mais les jeunes filles s'en foutent, les vilaines, elles virevoltent dans la soie.
Les vingt-trois
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant
Louis Aragon
Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,
Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.
Que puis-je t’écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.
Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d’avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu’un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l’armée française de la libération.
Avec l’aide des amis qui voudront bien m’honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d’être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l’heure avec le courage et la sérénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n’ai fait de mal à personne et si je l’ai fait, je l’ai fait sans haine. Aujourd’hui, il y a du soleil. C’est en regardant le soleil et la belle nature que j’ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t’embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.
Manouchian Michel.
P.S. J’ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène. M. M.
Digression
Sinon, il a écrit L'Adolescence volée, disponible dans la collection "Pluriel". En fait, je connais par coeur ce livre parce que j'en ai décrypté les intervious, je dis bien décrypté, et pas retranscrit, parce que Tom avait un accent polonais à couper au couteau. En même temps, il avait passé toute son enfance en Pologne, une partie de son adolescence dans le ghetto de Varsovie, et le reste à Bergen Belsen, alors donc forcément, Tom avait un accent, et d'excellentes raisons de devenir psychiatre pour adolescents et de se rebeller contre la violence institutionnelle.
Tom est mort le 5 janvier 2003 à Paris (du coup on a fait une réimp de L'Adolescence volée, faut pas déconner, quand même); il a été incinéré au columbarium du Père-Lachaise, pour rejoindre en fumée le reste de sa famille. Leila Shahid était au premier rang.
Tom aurait fait une bonne Moissonneuse: méchant, judéo-communiste et casse-cou(illes).
Les souvenirs ne remontent jamais par hasard, sinon.
L'association des amis de Tom a un site ouèbe.
Summertime
À mercredi, portez-vous au mieux.
PS: j'entends tous les feux d'artifice, comme dans la chambre en 2004, vous souvenez-vous? À cette heure-ci, souvenez-vous, nous ne dormions pas.
vendredi, juillet 13, 2007
1964
Des corps blonds
Sur les plages des années soixante
Le Temps est un transistor
Oublié sur une sortie de bain
Le twist et l'écume
Jouent pour la jeune fille
Qui ne sait même pas qu'elle a trouvé
Par cette après-midi bleue
Du seize juillet mil neuf cent soixante-quatre
Le secret de l'éternité
[Jérôme Leroy, Le Déclenchement muet des opérations cannibales, Éditions des Équateurs]
Mon nouvel ordinateur fait aussi Photomaton
Aujourd'hui, c'est la fin d'une année de victoires et de deuils.
Bloody Birthday
Les jeunes filles quittent la plage en scooter
Elles remontent par un chemin à l’asphalte usé
Qui se faufile dans les collines
Le soleil de sept heures
À travers les pins frappe les rétroviseurs
Et fait des reflets géométriques
Sur les peaux bronzées
Des jeunes filles en casque et maillot de bain
Par ici
Les choses vont je crois
Pouvoir durer encore un peu
Le déclenchement muet des opérations cannibales, Jérôme Leroy (Équateurs, 2006)
Un jour j'ai été une fille en scooter.
Plus d'un jour : un an, à un jour près, celui où j'ai vraiment été une fille en scooter.
Je portais ce jour-là :
une parka kaki
un soutien-gorge et une tunique roses
une culotte et un pantalon noirs
des ballerines jaunes
un casque bleu.
En déchocage on m'a désappée et couverte d'un drap contre les regards des deux vieux perfusés.
La morphine n'enlève pas la douleur, elle la pose à côté et j'étais bien dans son fleuve.
Mais j'ai vraiment aimé être une fille en scooter pendant la canicule.
jeudi, juillet 12, 2007
Ouèbcamée
Evzonade
Et puis je pourrais aussi parler de L'Homme au marteau, tragique sonatine bureaucratique, et de la superbe oralité de la langue de Meckert.
Et puis de la MR: le temps est de son côté. Il est aussi du nôtre, alors finalement, on parlera de ça plus tard.
Et ce mal qui nous fait du bien
Leo Ferre - C 'est extra
Une robe de cuir comme un fuseau
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais
C'est extra
Un moody blues qui chante la nuit
Comme un satin de blanc d'marié
Et dans le port de cette nuit
Une fille qui tangue et vient mouiller
C'est extra c'est extra
C'est extra c'est extra
Des cheveux qui tombent comme le soir
Et d'la musique en bas des reins
Ce jazz qui d'jazze dans le noir
Et ce mal qui nous fait du bien
C'est extra
Ces mains qui jouent de l'arc-en-ciel
Sur la guitare de la vie
Et puis ces cris qui montent au ciel
Comme une cigarette qui brille
C'est extra c'est extra
C'est extra c'est extra
Ces bas qui tiennent hauts perchés
Comme les cordes d'un violon
Et cette chair que vient troubler
L'archet qui coule ma chanson
C'est extra
Et sous le voile à peine clos
Cette touffe de noir jésus
Qui ruisselle dans son berceau
Comme un nageur qu'on attend plus
C'est extra c'est extra
C'est extra c'est extra
Une robe de cuir comme un oubli
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matin gris
Une fille qui tangue et qui se tait
C'est extra
Les moody blues qui s'en balancent
Cet ampli qui n'veut plus rien dire
Et dans la musique du silence
Une fille qui tangue et vient mourir
C'est extra
C'est extra
C'est extra
C'est extra
Pourquoi nous sommes méchants
Ne priez pas pour nous, nous ne croyons qu'au Temps.
Michel Fugain - Les gentils & les mechants
Qui c'est qui est très gentils (les gentils)
Qui c'est qui est très méchants (les méchants)
Qui a tous les premiers prix (les gentils)
Qui roupille au dernier rang (les méchants)
Qui fait des économies (les gentils)
Et qui gaspille son argent (les méchants)
Qui c'est qui vend des fusils (les gentils)
Qui c'est qui se retrouvent devant (les méchants)
C'est comme un Guignol spectacle permanent
Et vive l'école et vive le régiment
Tout le monde en rigole et tout le monde y croit
Mais pourtant
Pour qui t'as de l'antipathie (les gentils)
Pour qui t'as un gros penchant (les méchants)
C'est travail famille patrie (les gentils)
C'est la retraite a vingt ans (les méchants)
Ils font l'amour le samedi (les gentils)
Ils font ça n'importe quand (les méchants)
Ils crèveront le cul béni (les gentils)
Ils crèveront le cœur content (les méchants)
Les gentils méchants
Mouais
mercredi, juillet 11, 2007
Exergue en dédicace
(Cela dit j'ai racheté un ordinateur, il est trobo, nouare, maquintoche.)
Un petit film, maintenant, en guise d'illustration: "Comment nous communiquions avant".
La semaine prochaine: "Je crois aux dieux grecs et je vous emmerde".
Et toujours en été
dimanche, juillet 08, 2007
samedi, juillet 07, 2007
Kindred
[Emmanuel Carrère, Je suis vivant et vous êtes morts, "Points", Seuil]
N'oublie pas la flaque d'eau
Je sais que tu te souviens
De la flaque au bas de l'escalier.
Mektoub
À l'attention de nos langues de pute délatrices préférées, j'insiste sur le fait que l'article en question est paru dans Marianne, journal de gauche indépendant.
À l'attention de Jérôme Leroy: piaule pas, t'as de la presse et c'est mérité.
[En illustration, l'auteur en campagne éléctorale, DR]
Mémoire
RÉSISTER
(ré-zi-sté) v. n.
1 - Opposer la force à la force, se défendre.
2 - Fig. S'opposer aux desseins, aux volontés ; tenir ferme contre quelque chose de puissant, de fort.
3 - Résister contre, ne pas se soumettre à.
(in Le Littré)
"J’ai la mémoire de Guy. J’ai la mémoire des 27 de Châteaubriant. Qu’y faire ? L’histoire se trouve brutalement confrontée à la puissance des images et du marketing. Un jour, c’est Doc Gynéco et Tapie qui montent sur l’estrade. Plus tard, c’est Jaurès, Blum ou Môquet. Dans la salle, la foule paresse et répugne à faire la différence entre tant d’icônes convoquées. À défaut d’explication, nos enfants finiront bien par s’échanger sur le dos de l’histoire, des images panini... "
Pas résistant ? (Pierrre-Louis Basse)
La mémoire courte. La mémoire sélective. Ce sont des tics difficiles à soigner lorsqu'un point de vue est donné, non pas en fonction des seuls faits, mais depuis le belvédère d'une vieille obsession : l'anticommunisme. Jean- Marc Berlière et Sylvain Boulouque nous suggèrent que "faire de Guy Môquet et de ses 26 camarades des résistants de la première heure relève de la téléologie, puisque la plupart d'entre eux ont été arrêtés en un temps où le PCF, pris dans la logique germano-soviétique, était tout sauf résistant..." (Le Monde du 25 juin).
Ah, le joli refrain ! Le fiel qui n'a pas d'âge ! Ces deux historiens, qui ont la manie de travailler sur les fiches de police, devraient se souvenir que, dès le 10 juillet 1940, le Parti communiste français fait circuler en tracts un Appel au peuple de France. Marcel Paul, déjà clandestin, diffuse un autre tract, dans l'ouest du pays : "Il ne faut pas désespérer, il ne faut en aucune façon aider l'ennemi, rien de définitif n'est joué, les hitlériens seront finalement vaincus."
La question n'est pas de savoir si nous sommes en train de confondre mythe et réalité. La question serait plutôt de savoir pour quelle raison sordide, près de soixante-dix ans plus tard, quelques croisés désirent, coûte que coûte, caviarder les rôles de chacun.
Pas résistant, Claude Lalet, jeune fiancé de 18 ans, fusillé à Châteaubriant le 22 octobre 1941, et qui fut, avec Pierre Daix, de la toute première manifestation contre l'occupant, le 11 novembre 1940 ? Pas résistant, le jeune Guy Môquet, faisant le coup de poing contre Blouin et Dubuisson, jeunes antisémites du lycée Carnot ? Pas résistant, le jeune Pierre Georges, 19 ans, à peine le ventre remis de la mitraille, en Aragon, où il a défendu la République espagnole, qu'il est arrêté, dès novembre 1939, torturé, déjà, par les brigades spéciales ? Les hommes dont je vous parle seront les fers de lance des bataillons de la jeunesse, dès lors que l'Allemagne envahit l'URSS, en août 1941... Pas résistants, les hommes et les femmes de L'Université libre, qui diffusent un premier numéro, dès novembre 1940, au moment où Paul Langevin a été arrêté ?
Le pacte germano-soviétique est inique et déstabilise à l'époque de nombreux militants. Mais l'histoire est un corps mouvant. Une pieuvre dont il faut avoir le courage d'affronter l'ensemble des ramifications. Ne rien oublier. Pas davantage Moscou que Munich 1938. Ou la déclaration de non-agression franco-allemande du mois de décembre de la même année. Lâcheté des classes dirigeantes...
Le 22 octobre 1941, les 27 de Châteaubriant sont fusillés dans la carrière. Ils refusent d'avoir les yeux bandés. C'est jour de marché. Les habitants ont entendu les chants monter des camions. Oui, ils ont chanté L'Internationale. Mais Guy, Timbaud, Ténine, Grandel et tous les autres ont aussi chanté La Marseillaise. Ils ont crié "Vive la France !" avant de mourir. Ils ont lancé, comme un cri de défi à un monde qu'ils espéraient plus juste : "Vive 1789 !"
[Pierre-Louis Basse, "Pour Guy Môquet", Le Monde, 6 juillet 2007]
jeudi, juillet 05, 2007
"Une insupportable dérive païenne !"
La Bienheureuse Amy, après réflexion, une banane et trois bouteilles de zéro dosage, a finalement décliné l'invitation de l'homme qui parlait à l'oreille des gilets de sauvetage.
"Il s'agit évidemment d'un miracle."
Les autorités religieuses, scandalisées, démentent: "C'est ridicule! Il s'agit évidemment d'un miracle", déclare l'archevêque de Caracas. Les fidèles ne s'y sont pas trompés, à l'instar de ce jeune Kto dans la teuci qui a recouvré ses facultés intellectuelles après que la Bienheureuse a pris sa main et l'a posée sur son ventre. "J'ai adoré Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous et j'ai couché avec deux femmes", confiait-il au journal Le Monde.
"Depuis, les dons affluent du monde entier", confirmait hier, durant une conférence de presse, un Benoît Iqusevéhi solennel et détendu. Le Saint Père s'est ensuite envolé pour Caracas où il était attendu par le président Chavez pour poser la première pierre de Santa Amy de Caracas.
(Source: AFP-Vatican-Caracas)
mercredi, juillet 04, 2007
UNE CATHEDRALE POUR AMY !
Donnez des sous! Maintenant! Un chèque de trois milliards de lires vient d'arriver de la banque Ambrosiano, signé de la main même de Benoit Iqusevédeux!
Orwellite aiguë
Est-ce l'effet de mes lectures actuelles qui me laisse croire que tout ce je dirai sera retenu contre moi, qu'il est évident que je suis vivante et que vous êtes morts, bref, une étrangeté s'installe nous concernant, et quand je dis nous, je parle de vous et moi. Qui es-tu, "Renault", qui m'as gougueulisée à plusieurs reprises et nous rends d'assez fréquentes visites? Est-ce toi, M. LeBaz? "Journal le Monde", tu n'es pas venu souvent mais tu savais ce que tu cherchais et... "commerce équitable"?? Bon, les glandeurs savoyards et ceux d'Ulm, on les connaît, les Hachette Livre (au singulier) et autres Harlequin, Atlas, on voit aussi, mais tous ces noms célèbres... jusqu'au ministère de l'Agriculture! Évidemment...
En fait Max avait raison: je suis trop curieuse.
mardi, juillet 03, 2007
Sublim(inal)es
cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas enquis des (mauvaises?) fréquentations de ce blogue auprès de celui que l'on a ici coutume d'appeler notre "mouchard sarqueausiste". Attention, car comme on dit chez nous, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.
Alors qu'en est-il? Eh bien d'abord je me réjouis de voir ces jours-ci une nette hausse de la (bonne?) fréquentation, qui, comme la température, avait gravement chuté. Pourquoi cette chute? Les vacances? Les festivals de polar? Les caprices des fournisseurs d'accès? Vos caprices? Quoi qu'il en soit vous revoilà, et il est heureux que ce retour coïncide avec les quelques posts récents sur le livre brillantissime, bouleversant, splendide, envoûtant, nu, de Laurie Lynn Drummond, Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.
Géographiquement, pas grand-chose à dire: Paris, Lille, Caen, Versailles, Évreux, Chambéry, etc. sont toujours en tête, et on note un bel effort du Sud, notamment Toulon et Marseille, que je salue au passage, et de Lyon, récemment apparu. N'oublions pas nos "amis" étrangers de Bruxelles, Montréal et Zurich. Soyez néanmoins vigilants lorsque vous laissez des commentaires (et peut-être est-ce la raison pour laquelle vous êtes hélas si peu nombreux à le faire) car tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.
Meilleures salutations orwelliennes,
Big Sisters.
La vérité est rarement pure et jamais simple
"Tu es en train de nettoyer ton arme. C'est un après-midi normal de début de printemps, et tu devrais être au boulot. Mais tu es à la cuisine, suspendue sans salaire, tu bois du rhum dans un gobelet en plastique. Ce n'est pas inhabituel d'être assise sur cette chaise à dos droit avec ton revolver sur la table — brosse en soie de sanglier, baguette de nettoyage et chiffon imbibé d'huile à portée de main —, à écouter le ronron du frigo et le bruit régulier du robinet de l'évier qui goutte. Sauf que ton mari a emmené ta fille et t'a quittée. Tu allumes une autre cigarette, savoures l'odeur familière d'huile à fusil, et fumes en admirant l'éclat, les lignes froides et droites du revolver, la puissance meurtrière d'un objet aussi simple."
Je reste sur ma première impression: des faits et du sens, des sens et des faits, de l'intime et de l'histoire. Ici les meurtrissures du corps, parfois à peine visibles, sont envisagées comme celles de la psychées, à peine différentes. Toutes les cicatrices sont aussi respectables et les morts méritent d'être réchauffés. Et moi je suis sciée et bouleversée.
Je me dépêche, j'ai un rendez-vous, je dois partir. Complément de post à venir, je pense.
lundi, juillet 02, 2007
Cicatrices
On en parlait tout à l'heure, souviens-toi, Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous est — entre autres — le livre sensuel et morbide des marques qu'inflige au corps des femmes la violence du monde.
J'y retourne. Cathy.
"Mais il y a quelque chose dans le cas d'une cicatrice si hardiment, et même si clairement affichée qui la rend belle, lumineuse — un témoignage, honorable qui plus est, quelle qu'en soit la cause."
Ces sirènes au cri macabre des sorcières
LLD est une ancienne flic, alors forcément elle connaît l'effet du métier sur la peau, le poids d'un flingue sur la hanche quand on poursuit un malfrat, ce flingue qui violace cette peau, cette peau qui tous les jours s'orne de nouvelles cicatrices, "une carte géographique illisible", s'imprègne de l'odeur de la mort et qu'on nettoie comme un vêtement sale.
Je n'ai jamais lu un roman noir comme celui-là, sensuel, sensible, qui passe les cinq sens au crible, comme des faits, pour leur en donner un ou mille; en fait c'est un livre d'histoire, les faits et le sens, les sens et les faits, les vérités absolues et les interprétations, la réalité brute et la légende.
J'arrête là et reprends ma lecture.
[Laurie Lynn Drummond, Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous, Rivages Thriller]
Joie du dimanche soir
The Game, c'est un bon gros thriller avec Michael Douglas, qui joue un sale con richissime à qui son frère, Sean Penn, qui joue Sean Penn, offre en cadeau d'anniversaire un chèque cadeau pour un mystérieux "jeu". Je ne dévoile rien en disant que le jeu en question tourne rapidement au cauchemar grandeur nature pour la malheureuse enflure pétée de thunes. Le film a un petit côté Existenz, d'ailleurs, Fight Club aussi, ou, dans autre registre, Shutter Island. Bref, c'est un film de type DSM-IV schizo-paranoïde avec une morale simplette et sympathique.
Alors (j'aime bien finir mes posts par "alors", aussi) voilà, si l'occasion se présente, faites comme moi: regardez The Game un dimanche soir.
dimanche, juillet 01, 2007
On ne s'en fout pas
Dans son témoignage, Marie-Françoise Durupt n’apparaît pourtant pas comme une meneuse incitant à la violence : elle a soixante ans.
Elle a seulement été indignée de voir étouffer des cris avec des coussins, selon une technique qui avait provoqué la mort d’une jeune réfugiée de 22 ans en Belgique en 1998. Elle refuse, comme les autres passagers, de payer un billet d’avion «pour un vol régulier qui sert de prison». Ils expriment simplement leur désaccord sur les méthodes et la présence policière dans l’avion.
Les boucs émissaires sont alors tout trouvés : elle et un monsieur malien sont placés en garde à vue. Il paraît, en effet, encore difficile de mettre en examen pour rébellion tous les passagers d’un vol commercial.
Et puisque les temps sont hélas aux pétitions, on peut signer celle-là.
Précision: les signatures doivent arriver demain, lundi, avant 18 heures: elles seront transmises à l'avocat mardi matin.
On s'en fout
Aujourd'hui c'était la scout pride.
Demain c'est la fashion pride.
Du noir, encore du noir
Je ne m'explique pas bien le temps infini qu'il m'a fallu pour avaler les 300 petites pages des Mois d'avril sont meurtriers, après le marathon Palahniuk-Nimier en baie de Somme. Passons. Alors les Mois d'avril, ce n'est pas J'étais Dora Suarez, mais J'étais Dora Suarez est un livre immense et rare, et puis Dora est une fille de nulle part, une colonisatrice, une morte qui s'adresse à nous et à ce flic en deuil. D'ailleurs, on revient toujours à Dora, on n'oublie jamais Dora parce qu'elle nous a colonisés aussi.Sinon, Les mois d'avril sont meurtriers, c'est très bien quand même, attention, on ne crache pas sur un vrai bon polar. Et puis il y a ce fabuleux personnage de flic sans nom, ce flic en deuil dont on a parlé plus haut, qui travaille au A14, le Service des décès non éclaircis. "Nous ne travaillons que sur les affaires dont les victimes ont été catalogués là-haut comme sans importance, sans intérêt pour la presse, sans relations bien placées, du menu fretin." Ce flic aussi à la femme folle et infanticide, son enfer intime, son cauchemar éveillé. Donc pour lui aussi, il faut lire Robin Cook.
[Robin Cook, Les mois d'avril sont meurtriers, Série noire; J'étais Dora Suarez, Rivages/Noir]
En tout cas on dirait que je suis repartie pour une cession noire, parce que là je vais attaquer Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous, de Laurie Lynn Drummond, dont mes meilleurs informateurs disent le plus grand bien, et même plus que ça. Au passage, cela me permettra de faire une chose qui m'est peu commune: après les auteurs français, je vais lire un auteur femme (ex-flic, mais femme). Chers informateurs, merci.
Et puis si je devais choisir un métier, je serais éditrice de romans noirs. Rien n'interdit de rêver.
[Laurie Lynn Drummond, Tour ce que vous direz pourra être retenu contre vous, Rivages thriller]
P'fffffhhhhh
Alors donc voilà, c'est fait, maintenant, la Bande à Bonnaud a quitté l'auguste antenne de France Inter, dans la plus grande dignité, certes, mais enfin il faut bien le dire, elle a été purement et simplement dégagée, virée — supprimée.
P'fffffhhhhh
Piqué chez Valentine (in love with Philippe Collin), un extrait de la dernière, triste, sincère et émouvant:
"Simplement vous dire à quel point ça a été un plaisir et une immense joie: trois ans de Charivari, une année de Bande à Bonnaud, et puis voilà, nous avons essayé de conjuguer l'intérêt, la culture, la curiosité, et de faire tout ça dans la joie et dans la bonne humeur, parce que ce qu'il y a de marqué dans les livres, ce n'est pas forcément ennuyeux. On me reproche de faire une émission élitiste, je crois vraiment que rien n'est plus faux. Un des slogans qui a marqué ma vie, c'est le slogan du Théâtre National Populaire de Jean Vilar, et qui avait été repris par Antoine Vitez, et qui disait : élitaire pour tous. Elitaire pour tous, c'est ce que nous avons essayé de faire, ça veut dire que nous vous avons proposé pendant toutes ces années ce que nous considérions comme le meilleur, tout simplement, et nous pensions que le meilleur pour vous, c'était aussi le meilleur pour nous, voilà, c'était pas plus compliqué que ça. Donc, nous avons refusé de nous travestir, nous avons refusé le chantage, nous avons refusé d'obtempérer à la médiocrité ambiante, ça ne fait pas de nous des héros, mais évidemment, à un moment, il faut en payer le prix, et c'est un peu ce qui est en train de se passer. [...]
Hier, par hasard, j'ai rencontré Patrick Modiano, et je lui ai dit : vous savez, quand j'avais douze ou treize ans j'écoutais une émission, comme beaucoup de millions de gens, qui s'appelait Apostrophes, et on voyait un auteur qui s'appelait Patrick Modiano, qui n'était pas encore aussi connu qu'aujourd'hui, et on ne comprenait rien à ce qu'il disait, il se perdait dans ses bafouillis, et le service public de la télévision c'était ça, c'était des moments comme ça. Donc ce service public de la télévision, il a été cassé, petit à petit, on sait très bien où il en est aujourd'hui, et je pense que ce qu'on est en train de faire maintenant, c'est de casser le service public de la radio publique. Et ça c'est quelque chose de grave parce que je trouve que les cases s'amenuisent, et qu'il y a de moins en moins d'intervalles. [...]
Nous finissons la tête haute, sans nous travestir, en étant restés nous-mêmes."
Et puis on peut surtout l'écouter ici. Pour la dernière fois.
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