Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

jeudi 11 février 2010

Décembre 2006

dimanche, décembre 31, 2006

La mélancolie virile selon Brautigan

C'était vraiment très beau à Babylone. Je suis allé faire une longue promenade le long de l'Euphrate. Il y avait une fille avec moi. Elle était très belle et portait une longue robe à travers laquelle je pouvais voir son corps. Elle avait un collier d'émeraudes.
Nous avons parlé du président Roosevelt. Elle était Démocrate, elle aussi. Le fait qu'elle ait des gros seins bien fermes et qu'elle soit Démocrate faisait d'elle la femme idéale à mes yeux.
"Je voudrais bien que le président Roosevelt soit mon père, dit-elle d'une voix de gorge qui râpait comme du miel. Si le présient Roosevelt était mon papa, je lui préparerais son petit déjeuner tous les matins. Je réussis très bien les gauffres."
Quelle nana !
Quelle nana !
Sur les rives de l'Euphrate à Babylone.
Quelle nana !
On aurait dit que cette chanson-là passait à la radio dans ma tête.

(Je sais, j'ai déjà posté ce texte mais on a le droit de rêver de Babylone quand on veut, mairdalaure)

Cas de force majeure

Confiante, un peu plus tôt, j'ai pris la ligne 9 jusqu'à Saint-Augustin où se trouve mon nouveau dealer de champagne, lisant sur le trajet N'épousez pas un flic. Tiré 20 euros de plus au distributeur. Traversé le carrefour, devant l'église, pour rejoindre l'autre portion du boulevard Haussmann. Et c'est devant le rideau de fer tiré sur la devanture des caves Augé que j'ai eu la certitude que les choses n'allaient pas se dérouler comme prévu. Un indice sous la forme d'un coup de fil "viens ce soir" dans le métro, déjà. J'ai repris la 9 jusqu'à Voltaire, avancé dans N'épousez pas un flic, suis passée au Monop acheter deux bouteilles de champ lambda et là, je suis en train de me mithridatiser au Feuillatte avant d'avaler deux Nurofen préventifs. Une soirée sans zéro dosage seule devant des DVD ? Non. Une soirée sans zéro dosage avec 25 personnes. Priez pour la pauvre Jenny.

Péhesse : je suis certaine d'avoir vu une adaptation télé de N'épousez pas un flic. Un vendeur de la Fnac pourrait-il m'éclairer.

Bonne année à tous, adios et good luck, la FdN vous salue bien.

Communiqué votif

Le Comité chaviste des brunes félines et des virils mélancoliques s'associe aux Moissonneuses pour vous souhaiter une année 2007 apaisée et productive, sereine et révolutionnaire, posologique et non soufrée, désaliénée et laborieuse, moissonnesque et bloguesque, sexuelle et gastronomique, désarkolénisée, libre, belle, riche et intelligente. Pop, soul et dub.
Bonne année à tous. Mention spéciale à Alfredo et Mau-Mau (et son orchestre), à Sadbetty, Diddums, à Souris Sodomite et au docktheurre èms, au Pr Bob L., à Obscenator, à El Moreno et La Rubia (where are you).
Merci aussi à Gerald Laing, Martial Raysse, Spilliaert, Hopper, Wesselmann, Lichtenstein pour leur contribution iconographique.
Meilleurs voeux aux poneys du Luxembourg, aux evzones et à toutes les plaques de Paris.

La colonisation d'Alan Macklin

La plupart des gens se contenteraient de faire ce qu'ils ont toujours fait : aujourd'hui sera comme hier, et demain ça continuera. C'est comme ça pour moi. Je gagne un salaire de misère dans un sale boulot. Dès que j'ai un sou en poche, je peux refuser les tâches vraiment répugnantes et accepter celles qui le sont moins, et alors j'en conçois une certaine estime pour moi-même, aussi vaine et dépourvue de sens que tous les autres sentiments que j'éprouve. Et toujours, comme tous les gens de mon espèce, je rêve que l'impossible va se produire.
S'il n'arrivait jamais rien, l'existence serait absurde. Moi j'ai eu de la chance, au moins une fois dans ma vie - et c'est déjà beaucoup - il m'est arrivé quelque chose : Sylvia West est entré dans ma vie et je suis entré dans la sienne.

Jenny, Sylvia, Dora, et puis trois cas sublimes de mélancolie virile.

samedi, décembre 30, 2006

Que choisir

Demain deux options s'offrent à moi :
- me rendre à une soirée où il y aura du monde et risquer de m'emmerder à 1 heure, de louper le dernier métro, ne pas trouver de taxi et rentrer à pinces par -12 juchée sur des talons de 8 cm ou dormir sur place, sur un tas de manteaux appartenant à des inconnus ivres morts ;
- rester sur mon canapé et mater des films avec une coupe de zéro dosage, une clope et un imovane(tm) pour après. Et le lendemain m'offrir une promenade sans gueule de bois dans un Paris vide, et un café place des Vosges, petting myself.
Sinon je me verrais bien filer en Eubée sous le nom de Sylvia Suarez-Ames.

Lamentable

Public à la con bande de blaireaux, je suis consternée par le peu de commentaires qu'ont suscités les posts sur Soleil vert et Le Survivant. Alors qu'on ne vienne pas parler mélancolie virile ou vérité du cliché si on n'est pas foutu de s'exprimer sur ces deux-là. On en viendrait presque à donner raison au professeur Labitte qui s'exprimait récemment ici.

Bonne résolution

Achetez le dernier livre du Dr Ames, en vente dans l'ensemble des officines du syndicat du crime. Utile en toutes circonstances, il sera d'une aide précieuse aux rongeurs psychopathes et dysorthographiques, mais aussi à toi, divin public mon idéal.

Time is on our side

L'honorable SadBetty et ton amie Jenny Suarez-Ames (variation sur un même thème, etc.), sweet public my only love, regardent à la longue-vue vers 2007 et y voient : du champagne, des best-sellers, du ku, des films apocalyptiques avec Charlton Heston, des films avec Steeve McQueen, une révolution, de la Dilettante, d'autres films, des polars mais pas que, une Moisson ardente, encore du champagne et du ku et des films et des livres sonorisés, et d'autres douceurs imblogables.
Bonne année d'avance à touah délectable public mon petit canard jaune.


Communiqué de l'ambassade du Venezuela

Le colonel Alfredo Smith-Garcia, ainsi que son service de sécurité, vous souhaite, dans l'élégance et le bon goût, une joyeuse année 2007, révolutionnaire, chaviste, non soufrée et délectable.

vendredi, décembre 29, 2006

En 15 et demi...














La première photo potable de SadBetty et Jenny Suarez-Ames ensemble, sans vieille bière, personnages douteux aux environs ou lunettes de soleil dissimulant (sans succès) de vilains cernes touquettois. À 30 ans, il était temps d'avoir une photo commune dont nous pourrons être fières à 65. C'est pas joli, joli, mais c'était vraiment pas du luxe.
Signé : SB & JSA Inc. ("Entertaining the World since 1991")

It's a cookbook !

Un petit flash mémoriel après la vision de Soleil vert et la plongée dans une caisse de bouquins de SF récupérés chez mes parents. "Comment servir l'homme" est, je crois bien, le premier texte de SF que j'ai lu. C'était il y a des millénaires. Allez trouver mieux qu'une nouvelle de SF pour s'offrir un voyage dans le temps.

La fille du Père Noël - une enquête de Mau Spade

Hier soir, c'était le 24 décembre, un peu après minuit, j'ai entendu un grand bruit sur mon toit et puis plus rien. Je ne m'en suis pas soucié pendant deux jours puis les journaux en ont parlé : la fille du Père Noèl avait été enlevée. Moi qui suis plutôt placide de nature, cela me choqua d'autant plus que je songeai à la tristesse et au chagrin de ses parents, en particulier son père qui devait être affolé. Comme mon métier m'y invite, je suis plutôt de nature curieuse, je suis en effet détective privé, et je décidai de mener ma propre enquête. Cela commençait très mal, je n'avais aucune piste. On ne connaissait pas d'ennemis au Père Noèl excepté peut-être le père Fouettard, mais celui-ci étant indissociable du premier dans l'esprit des mômes, je ne voyais pas trop où était son intérêt.
J'en étais là de mes réflexions moroses quand j'entendis cogner contre ma porte. Je pris le temps de remplir la coupelle de mon chat avant d'aller ouvrir, les cognements contre mon huis recommencèrent de plus belle, de manière beaucoup plus impérative cette fois-ci. Le type qui entra était du genre colosse, une sorte de chaînon manquant entre le gorille et le garde du corps. Il me poussa contre la droite de sa patte et m'enjoignit de m'asseoir. Son patron fit son entrée et aussitôt je le reconnus : la barbe en pointe, les sourcils en accents circonflexes, les yeux mauvais, le costume de mauvaise coupe, c'était le père Fouettard. Il me mit sa carte sous le nez :
-J'ai besoin de vos services, il faut que vous retrouviez la fille de mon associé.
-Et pourquoi je ferai une chose pareille lui rétorquais-je.
-Pour çà, dit-il, en me donnant un chêque au porteur déjà rempli dont le nombre de zéros après un chiffre qui n'avait pas d'importance me fit réfléchir rapidement.
-Vous auriez pourtant intérêt à ce que je ne la retrouve pas, çà doit arranger vos affaires.
-Tu te trompes complètement, j'ai perdu 42% sur mes actions de la société "Christmas incorporated" depuis ce matin, je suis aux abois, j'ai des centaines de créanciers.
Il tourna les talons, ayant décidé qu'il en avait assez dit, et sortit avec son molosse. Je me retrouvai seul, je laissai un mot pour ma secrétaire et me rendit à la clinique du docteur Ames à Burbank connue pour avoir des liens avec le syndicat du crime et une de mes précieuses informatrices. C'était une grande femme brune très séduisante, elle avait un humour caustique ravageur et beaucoup d'esprit. Il serait difficile de la faire parler. Bien sûr, elle nia avoir quoi que ce soit à me dire, je la vis cependant donner un coup de fil qui semblait agité à un interlocuteur qui paraissait la contrarier. Je compris trop tard ce qu'elle avait dû demander alors que j'étais à admirer la vue sur Beverly Hills tout en conduisant prudemment sur Mullholland, mes freins ne répondaient plus du tout. Je perdis le contrôle de ma voiture et me retrouvai dans une chambre d'hopital terne aux murs jaunâtres. J'arrivai à peine à me tenir debout mais je sentais que je devais m'échapper de cet endroit, ouvrant une porte au hasard, essayant de chasser une torpeur de plus en plus prenante, je tombais sur celle que je recherchai, nue au milieu d'une salle d'opérations...
...à suivre

Mau-Mau et son orchestre is Mau Spade
Alfredo Smith-Garcia is Le père Fouettard
Kelp is La fille du père Noël
Jenny Suarez-Ames is Dr Ames

Communiqué



Moissonneurs/euses parisien(ne)s qui aimez Spilliaert, si vous n'allez pas en Belgique, la Belgique vient à vous: après Bruxelles, l'expo sera reprise au musée d'Orsay.
Voilà qui illumine ma journée.

Contribution iconographique du colonel

Soylent green is people

Le post présidentiel évoque le caractère cataclysmique de l'année 2006, ce qui me fait une bonne transition pour dire que ce soir j'ai rallumé ma télé qui n'était jusque-là qu'un objet vilain et encombrant sauf quand il y a Six Feet Under dedans ou Le Survivant, par exemple. En fait la transition ne porte pas sur la télé (quoique) mais sur son usage : regarder Soleil vert.
Hier j'ai avoué un peu plus qu'une indulgence à l'égard du Survivant, un certain plaisir à le regarder (bon, ok, j'ai dit que je m'étais régalée vouala dakaure), aujourd'hui, public admirable mon péché mortel, je déclare publiquement ma flamme à Soleil vert. Première vision il y a une grosse vingtaine d'années, achat du bouquin Make Room! Make Room! un peu plus tard.
Soleil vert n'est pas une série B, c'est un grand film d'anticipation d'une folle noirceur. C'est beau, c'est bouleversant, c'est réaliste (il est 1h11, j'ai pris mon imovane, je m'emballe). Un Brazil écolo de 1973 sans espoir dans un futur proche où la chaîne alimentaire est réduite à sa plus simple expression. Ou ce qui arrive quand le plancton même a disparu.

jeudi, décembre 28, 2006

A girl and a gun


Toujours pour les mêmes raisons (ordinateur séquestré chez un informaticien) je n'interviens pas souvent en ce moment, mais vous noterez que je vous offre une belle photo en passant.


D'ailleurs j'en profite aussi pour vous souhaiter à tous une bonne fin d'année 2006, année de cataclysmes en tous genres pour beaucoup.
Je ne sais pas s'il faut souhaiter que 2007 soit plus calme; mais bloguesque et moissonnesque, ça c'est sûr.

Fame pahapoual mè baile kan memme



Pour le plaisir

Mais comment avais-je pu oublier d'aborder un sujet qui me tient tant à coeur ces temps-ci ? Car enfin c'est les vacances, public délicieux mon petit coeur. Point de bureau, point d'acharnement préavistique, point de glande obligatoire mais de la glande choisie, du temps pour soi et chez soi, et c'est si délectable, merveilleux, naturel qu'on ne le remarque même pas.
Alors pour fêter ça je m'offre une petite madeleine sous la forme d'un carré d'or(tm) : une bouchée de chocolat noir à la fine champagne en provenance directe du Chat Bleu, chocolaterie touquettoise de mon enfance sise aussi boulevard Haussmann, à quelques pas des caves Augé.
L'illustration c'est mouah quand on m'a réparé mon bras mais ils s'étaient trompés, à la radio, alors j'ai fait une tête bizarre et un interne a pris la photo.

Toute la blogosphère en parle !

Notre chambellan, Hyppolithe de Saint-Poulet (en photo), qui dispose désormais, à l'instar des Moissonneuses et contrairement au colonel, de sa propre page MySpace, nous a fait l'amitié de publier aujourd'hui un article sur la Moisson Rouge, que l'on peut également retrouver sur MySpace.
Le chèque est à l'endroit habituel.

Teasing

Allo... Mademoiselle, Maillot 38-37
J'ai votre numéro qui chante dans ma tête
Je viens de me le procurer
Par quel moyen ? C'est un secret !
J'aimerais ce soir vous emmener danser.

Allo... Mademoiselle, Maillot 38-37
J'ai votre numéro qui chante dans ma tête
Je viens de me le procurer
Par quel moyen ? C'est un secret !
J'aimerais ce soir vous emmener danser.

Allo... Mademoiselle, Maillot 38-37
Allo... m'entendez-vous Maillot 38-37
Oh ! Ne raccrochez surtout pas
Avant de savoir que ce soir
Je n'ai qu'un espoir
Vous serrer dans mes bras

Allo, Allo, j'n'entends plus rien
Elle a coupé j'en suis certain
Allo, Mademoiselle, Maillot 38-37

Allo... Allo... Mademoiselle...Allo... ne coupez pas... ne coupez pas ...
Juliette... Juliette ... je vous aime...

mercredi, décembre 27, 2006

Omega man et Drappier

Afin de participer au débat en toute connaissance de cause, j'ai regardé hier Le Survivant (The Omega Man), tiré du fabuleux Je suis une légende, de Richard Matheson. Le débat ? Quel débat ? Si, rappelez-vous, en novembre dernier, le colonel et moi-même avions eu des mots à ce sujet malgré les tentatives de Mau-Mau et son orchestre pour calmer le jeu. L'infinie mauvaise foi du colonel avait cependant mis un terme au dit débat. Que nous relançons aujourd'hui.
Peut-être est-il nécessaire de préciser pour être tout à fait honnête que j'ai regardé la première partie du film parfaitement à jeun et la seconde après la célebration de l'anniversaire de Notre Présidente, qui se traduisit par la descente d'une bouteille de Drappier brut nature et d'une bouteille de Morgon à l'Ébauchoir, où le dîner fut excellent.
D'abord le film n'est pas une adaptation du roman, dont il s'inspire librement, sauf peut-être dans la première partie (celle d'avant le Drappier), la plus fidèle et (je trouve) la plus réussie : celle où le dernier homme sur terre est vraiment tout seul. Là, il y a des scènes sublimes. Le cinéma, les parties d'échecs avec Cesar, les écrans de télé, les tenues de soirée de Charlton Heston, ses virées en bagnole... La suite n'a plus rien à voir avec le roman mais cé bien kan maime surtou kan onème lé sairibé é mouah jème sa. Pour résumer : Neville ne devient pas une légende pour les Autres mais pour ses semblables ; il n'est pas un monstre mais un sauveur. Donc le film ne trahit pas le roman, il s'en inspire, vouala sé tou. Sinon il paraît qu'une adaptation est prévue avec Will Smith et ça, ça fait vraiment peur.

mardi, décembre 26, 2006

Compulsion photographique

L'admirable SadBetty a invité hier soir JSA, qu'elle a régalée d'un repas post réveillon simple et exquis, accompagné d'une bouteille de champagne et d'un rouge acceptable. Le problème est que tout breuvage alcoolisé ingéré dans une quantité supérieure à trois verres (ce qui fut le cas hier) entraîne chez ces respectables jeunes femmes une forme de compulsion photographique excluant l'usage du flash. À idée tordue photos floues.
SB, trop modeste, n'a pas encore fait parvenir ses portraits à JSA, qui se fera un plaisir de les bloguer dès qu'elle les recevra.
On notera en attendant un remarquable come-back du cliché dit de "la meuf sur canapé" ; un classique revisité.

Happy birthday Miss Presidente

Notre chroniqueur Hippolythe de Saint-Poulet a rendu sur ses Terres saintes un hommage vibrant à la Présidente Kelp dont nous fêtons aujourd'hui les 27 ans. Bien entendu, elle ne les fait pas car elle est belle et fraîche et ce sans injections de toxine botulique (du moins à ma connaissance).
À la Présidente Kelp, qui comprendra, je me contenterai de proposer : "Un petit kir ?"
Et d'ajouter : bonne anniversaire à toi, pétillante Moissonneuse !

Ca vaut une annonce dans Libé non ?

lundi, décembre 25, 2006

Un air de famille again

Encore quelques photos de famille car la famille est blogable pour des raisons qui ne seront pas développées ici.
Nous voyons donc sur ces images un échantillon représentatif de ces personnes d'origine provinoise (sauf une, devine laquelle), dans la mesure où l'expression "échantillon représentatif" est applicable à cette bande de branques.
En vrac : Spleepy Céleste, Aurélien, le chanteur de Mexico, Smoking Jenny, JP & mom, Méli & Aziz.

Joyeux Noël Alfredo, Kelp, Mau-Mau et son orchestre, la Rubia , El Moreno, Yaz, Junger, SadBetty, Harlequine, Lambda, Mimosa et l'ensemble de la clique de nos commentateurs préférés.

Car tel est notre nez

L'as-tu remarqué, public désirable mon bien aimé, les suarez-ames (il ne faut pas dire le nom car le patron gougueulise parfois) ont un trait physique commun ? Mais lequel est-ce diable ? Allez, fais un effort.
Non, non, ce n'est pas celui-là... Non ! ne le dis pas. En outre, il est visible lorsque nous sommes habillés, donc ce... non !
Voici donc, pour illustrer l'un des points communs de cette illustre famille, une série fort élégante de brochettes et de pyramides nasales.
On été déclarés vainqueurs de la vernanasalité les deux personnes en bas à gauche. Stop peu marqué, arrête droite, bout arrondi, ailes dessinées, et grisonnement prématuré en prime (catégorie capillaire). Les gars, on est mal barrés.

Qu'est-ce qu'un Suarez-Ames ?

Chez les Suarez-Ames, Noël est une cérémonie importante durant laquelle l'essentiel est de boire, manger, recevoir des cadeaux et voir des gens une fois par an. Cette année les gens étaient présents, le foie gras excellent, le vin très correct (je recommande, mais c'est trop tard, le sauternes, même si je prétends ne pas aimer ça, parce qu'il était exceptionnel, soyons francs), les fromages et les desserts parfaits.
Pour ma part, j'ai reçu comme cadeaux du gros blaireau de Noël : un gilet blanc très beau, Trois Femmes (Boston Teran), Ce monstre aux yeux verts (Jean-Marie Villemot), La Forêt des ombres (Franck Thilliez), un couvre canapé en attendant le canapé et un porte-monnaie très beau ossi.
Les dissucussions collctives furent suarezamesiennes au dernier degré (les confidentielles portant sur la moisson ou le nouveau psy du petit dernier) :
- Les élections : au premier tour Ségolène haut-la-main (deux dissidents : pécéhèfe et Baillerou) ; au deuxième tour plus de tension selon les configurations (taux d'abstention assez élevé en cas de sarkolepen).
- L'âge de la retraite : prof + éducspé / chefs de service hosto + industrie pharmaceutique. Nous ne détaillerons pas ici, nous nous contenterons d'exprimer notre solidarité face au premier binome dont je doute qu'à 65 ans ils s'amuseront à fliquer trente marmots à problèmes (avec tout le respect que je dois aux médecins).
- Beaucoup d'autres conneries furent dites, ce qui n'étonnera pas les connaisseurs.
En illustration, des images conceptuelles : un sapin ; deux filles et leur père ; des nez similaires ; deux photos de classe non mixtes (précision nécessaire : c'est une première du genre).
Et pour résumer, comme Noël, on a connu pire, par exemple, demain midi.

dimanche, décembre 24, 2006

Quelques cadeaux d'hier
















Parfois je me demande s'il faut chercher un sens aux cadeaux que les gens vous offrent. Parfois, j'évite de me poser la question.

Chez Mimosa, c'était déjà Noël

Hier soir nous étions réunis chez Mimosa (alias Laure, alias Raoul) et Luc-Jérôme pour la cérémonie annuelle dite du "Petit Noël". Cette tradition consiste essentiellement à se retrouver entre amis la veille du jour fatidique afin de se préparer psychologiquement à se cogner le lendemain la famille et, ainsi, ne pas laisser l'esprit de Noël nous pourrir à l'excès les vacances. Nous avons mangé un canard au gingembre, dont nous attendons de Mimosa la recette, et le fameux tiramisu de Siham.
Ne vivant pas encore en démocratie chaviste, nous avons dû nous plier au rite consumériste des cadeaux. Cette concession à l'ultralibéralisme fut néanmoins tempérée par le prix et l'origine de ces derniers : placards, troifoirien, poubelles, ABS, etc. Cela ne gâcha pas la fête, bien au contraire, car rien n'égale le plaisir d'offrir que la joie de recevoir.
Il y avait l'inoxydable SadBetty, notre hôtesse Mimosa et son compagnon Luc-Jérôme, en seyante nuisette, Mélina et Aurélien, le chanteur de Mexico, tous deux apparentés de près à SAS Jenny S-A-W, Benjamin, l'ami qui n'a jamais trahi Aziz, la fée du logis, et la soeur de ce dernier, Siham, déesse exotique du tiramisu. Sadio D., beauté bulgare, était présente, de même que la trop rare Aliénor. Une partie seulement de ces voyous est visible sur ces photos. Saurez-vous les reconnaître ?
Nous avons écouté de l'excellente musique et chanté à voix basse car les voisins étaient de méchante humeur. Il y eut du Joe Dassin, du Michel Delpech, du Renaud et je préfère m'arrêter là par respect pour Lily Allen, que j'écoute à ce moment précis.

Enjoy the Loir-et-Cher et joyeuses fêtes à tous.

DTC : teasing

Amis, il est déjà tard et demain c'est Nauelle et je n'ai pas encore mes cadeaux. En attendant, voici une jolie photo qui résume élégamment l'esprit de cette belle fête. Demain, donc, demain, avant la soirée fatidique où se réuniront les cousins, les cousines, les oncles et les tantes, l'un des grands-parents (dedicated to Bountt et Fifon), figureront chez les Moissonneuses d'émouvants clichés de la souarée de chez Mimosa. On pourra voir les lauréats de la Starac en plein amour mutuel, des hommes en nuisette, des petits poneys, des insectes en plastique, des couples mixtes et lesbiens, des chanteurs de karaoké, et surtout une bande de gens, dont quelques moissonneurs. Calmez votre impatience, les images arrivent.
En illustration, un DTC sous forme de badge.

Photos d'archive de la mère de Norman Bates

Sissi impératrice ? Non, Mrs Bates en personne, avec sa nuisette et son couteau. Certains diront que ça leur fait un petit peu peur, d'autres insisteront : c'est effrayant, les derniers rappelleront que jouer n'est pas tuer. Qu'on leur donne raison.

Carnet du Temps

Miss Jenny Ames et Mr George Weaver (dont elle aurait colonisé l'esprit, comme il a été récemment dit dans la presse) ont le plaisir de vous annoncer leur mariage, sous le patronage bienveillant de Mr Fredric Brown. Ils ont écouté en boucle leur histoire, sous la forme de cette chanson.

J'ai mon rhumatisme
Qui devient gênant
Ma pauvre Cécile
J'ai soixante-treize ans
Je fais de la chaise longue
Et j'ai une baby-sitter
je traînais moins la jambe
Quand j'étais chanteur

J'avais des boots blanches
Un gros ceinturon
Une chemise ouverte
Sur un médaillon
C'était mon sourire
Mon atout majeur
Je m'éclatais comme une bête
Quand j'étais chanteur

Un soir à Saint-Georges
Je faisais la kermesse
Ma femme attendait
Planquée dans la Mercedes
Elle s'est fait jeté dans l'Indre
Par tout mon fan-club
J'avais une vie dingue
Quand j'étais chanteur

Les gens de la Police
Me reconnaissaient
Les excès de vitesse
Je les payais jamais
Toutes mes histoires
S'arrangeaient sur l'heure
On me pardonnait tous mes écarts
Quand j'étais chanteur

Ma pauvre Cécile
J'ai soixante-treize ans
J'ai appris que Mick Jagger
Est mort dernièrement
J'ai fêté les adieux de Sylvie Vartan
Pour moi, il y a longtemps que c'est fini
Je comprends plus grande chose aujourd'hui
Mais j'entends quand même des choses que j'aime
Et ça distrait ma vie

Pour moi, il y a longtemps que c'est fini
Je comprends plus grande chose aujourd'hui
Mais j'entends quand même des choses que j'aime
Et ça distrait ma vie...

Ce post est dédié à Alfredo, Mau-Mau et Kelp ; aux poneys et aux mouettes du Luxembourg, à la Seine vue du boulevard Henri IV.

vendredi, décembre 22, 2006

Mairie Cristmasse

Vieille baderne américaine qui viens nous emmerder tous les ans avec tes rennes en plastique ton sac à dos, tes nains à la con, ta luge pourrie et ta face de rat, fais en sorte que cette année on se fasse moins chier le soir de Noël, que le champagne soit décent, qu'on nous épargne le Labeyrie immonde, qu'il y ait au moins du bon pinard et des cadeaux moins nases que d'habitude. Si tu n'es pas trop bourré, pense à nous apporter des best-sellers (pas le dernier Amélie Nothomb, tu vois ce que je veux dire par best-seller, empaffé, pour la Moisson) et si tu manques d'imagination (ce dont je ne doute pas vu les daubes que tu nous as apportées ces dernières années), regarde les listes déposées dans le post Dgingeule bailce, au moins tu feras des heureux.
Bien à toi,
Les Moissonneuses

Le Chasseur, chanson immortelle

Comme Mau-Mau, dont c'est d'ailleurs un peu la faute, je souffre actuellement d'une delpechophilie focalisée sur Le Chasseur, chanson immortelle qui me poursuit dans sa version originale, mais aussi en duo avec Julien Clerc. Que Dieu ou le président Chavez me vienne en aide.

Il était cinq heures du matin
On avançait dans les marais
Couverts de brume
J'avais mon fusil dans les mains
Un passereau prenait au loin
De l'altitude
Les chiens pressées marchaient devant
Dans les roseaux

{Refrain:}

Par dessus l'étang
Soudain j'ai vu
Passer les oies sauvages
Elles s'en allaient
Vers le midi
La Méditerranée

Un vol de perdreaux
Par dessus les champs
Montait dans les nuages
La foret chantait
Le soleil brillait
Au bout des marécages
Avec mon fusil dans les mains
Au fond de moi je me sentais
Un peu coupable
Alors je suis parti tout seul
J'ai emmené mon épagneul
En promenade
Je regardais
Le bleu du ciel
Et j'étais bien

{Refrain}

Et tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage
Oui tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage

jeudi, décembre 21, 2006

Vu sur le ouèbe !

À défaut d’exister pour l’instant dans la réalité réelle avec des murs, des statuts, des livres imprimés et vendus par millions dans les librairies de tous les pays francophones, des centaines d’éditeurs s’activant dans les travées d’une ancienne usine de 500m², des bureaux à travers le monde, du pognon à ne plus savoir qu’en faire, la Moisson a… euh… une page sur MySpace. Hé ben ? Quoi ? C'est déjà bien, merde, arrêtez de vous plaindre bande de gens.
Alors on dit merci, on clique sur le lien, on la met dans ses favoris, on y va souvent et on écrit des commentaires d'encouragements. Fissa.

Dgingeule bailce













Alors bon, comme c'est bientôt Noël, voici déjà de belles images pour célebrer dans la joie, l'amitié et une certaine familiarité de bon aloi cette fête que tous les enfants, petits et grands, et l'ensemble des commerçants de cette planète pourrie attendent.
Des famapouales et des paillettes : c'est le cadeau que t'offrent, à toi, public adulé mon unique amour, les Moissonneuses, ces braves filles.

mercredi, décembre 20, 2006

Humeur du jour













Une première balle pour celui qui a inventé le concept de préavis sans penser, ou en pensant (deux balles, dans ce cas-là, dont une dans le genou), qu'il pouvait être utilisé par les patrons pour faire chier jusqu'au bout leurs employés chéris. Une deuxième pour la personne a choisi cette solution pour moi. Une troisième en l'air pour fêter ça. Dans mon jargon on appelle ça la "Haine Totale".

Terminologie métropolitaine

- Suite à un problème électrique, nous vous demandons de patienter quelques instants.
...
- Des voyageurs sont sur la voie, nous vous demandons de patienter.
...
- Une personne s'est jetée sous le métro à la station Cité, le trafic est interrompu, ce train va être évacué. Les passagers du premier wagon doivent attendre qu'on viennent leur ouvrir. Les autres, tirez simplement de chaque côté. Merci d'emprunter les correspondances.

Humeur vagabonde

Prenons un Rothko et jouons avec les couleurs. Déplaçons-les selon l'humeur qu'on y associe.
Journée en trois phases.
Le matin un sommeil profond et réparateur, le monsieur du mardi vient faire le ménage ; je décide que c'est un matin buissonnier et prends le temps pour un thé et du jus d'orange, un bain avec la bande-son habituelle et un polar.
Fort agréable déjeuner moissonnesque en excellente compagnie qui se prolonge jusqu'à 15 heures et quelques. Discussion brownienne entre autres. Très bien, délicieux moment sympathique et professionnel.
Arrivée rue de F. et soudain, passée la porte, la pesanteur. Réviser une quatrième de couv équivaut à corriger le Robert. Appeler un coursier, à passer un coup de fil à son banquier. Relire une couverture, à éplucher la Constitution européenne. Pesanteur et ennui. Prise de rendez-vous moissonnesque ; échanges de mails drôles et légers ; commentaires débiles, vous avez sauvé mon après-midi. Presque. Je vends mon âme pas cher (à prix coûtant) à qui inventera la machine à se retrouver direct le 5 février.

Troubles thymiques vus par le DSM-III (introduction)

La caractéristique de cet ensemble de troubles consiste en une perturbation de l'humeur associée à un syndrome dépressif ou maniaque complet ou partiel qui n'est dû à aucun autre trouble physique ou mental. On entend par humeur une émotion durable colorant toute la vie psychique ; il s'agit généralement soit de dépression soit d'élation.Les syndromes maniaques et dépressifs comprennent chacun des caractéristiques qui ont tendance à survenir simultanément.

Oui c'est austère mais quand le DSM-III parle, il est rarement lyrique, dieu nous en préserve. Sinon j'ai trouvé une grave carence : il n'est dit nulle part si écouter alternativement mais de façon exclusive (chez soi, au boulot c'est soul et Brassens) Lily Allen et Michel Delpech est un symptome de cyclothymie ou pas.
NB : il est possible que le DSM-IV ait pallié ce défaut, d'autant que Lily Allen était à peine née en 1986.
Dedicated to Kelp : on est d'accord sur le bluff styronien.

lundi, décembre 18, 2006

Réunion mon amour

Après l'interlude euphorique qu'a été la soirée de samedi magistralement racontée par nos chroniqueurs mondains, nous voici de retour au burô (terme générique incluant tout espace clos où l'on se rend de gré ou de force moyennant rémunération dérisoire ou en tout cas insuffisante pour mener la vie de rêve à laquelle on aspire à la fin du mois).
Mais aujourd'hui c'est fête, il y a une réunion de représentants. Une réunion de représentants consiste à exposer le contenu d'un livre, son intérêt commercial, à une bande de bourrins qui attendent l'heure de l'apéro. La personne qui présente le livre peut être l'auteur. Si c'est un pipole ou si le livre parle de ku, les représentants s'intéressent. Parfois l'auteur, la plupart du temps quand ce n'est pas un pipole, s'embrouille, lit son texte en se donnant une contenance, reprend un verre d'eau et a très vite envie d'uriner en sortant. Mais celui qui présente le livre peut aussi être l'éditeur, auquel cas généralement c'est pire. Attention, je parle de ce que j'ai vu, ailleurs peut-être on se croirait à un coquetèle d'écrivains raffinés et cultivés ou même, sait-on jamais, à l'Ami Pierre.
Il se trouve qu'actuellement je me trouve dans une étrange maison où l'auteur (sauf s'il est pipole et encore ça dépend) est considéré comme l'ennemi numéro un. Celui devant qui les portes se ferment pour éviter de le voir venir se mêler du bizness, c'est-à-dire de son livre. Changer des mots, revoir une phrase, voire, outrage ultime, demander des conseils.
Donc aujourd'hui c'est fête parce que je suis dispensée de réunion, que tout le monde y est et que je suis seule dans mon bureau. En revanche, je ne suis pas dispensée de me faire chier comme un rat mort.

De circonstance

A voir tant de gens qui dorment et s'ndorment à la nuit,
Je finirai, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi,
A voir tant d'yeux qui se ferment, couchés dans leur lit,
Je finirai par comprendre qu'il faut que je m'endorme aussi,
J'en ai connu de grands, des beaux, des bien bâtis, des gentils,
Qui venaient pour me bercer et combattre mes insomnies,
Mais au matin, je les retrouvais, endormis dans mon lit,
Pendant que je veillais seule, en combattant mes insomnies,

A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit,
J'ai un immense troupeau qui se promène dans mes nuits,
Qu'ils aillent brouter ailleurs, par exemple, dans vos prairies,
Labourage et patûrage ne sont pas mes travaux de nuit,

Sans compter les absents qui me reviennent dans mes nuits,
J'ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies,
Et je gravis mon calvaire, sur les escaliers de la nuit,
J'ai déjà connu l'enfer, connaitrais-je le paradis?

Le paradis, ce serait, pour moi, de m'endormir la nuit,
Mais je rêve que je rêve qu'on a tué mes insomnies,
Et que pâles, en robe blanche, on les a couchées dans un lit,
A tant rêver que j'en rêve, les voilà mes insomnies,

Je rode comme les chats, je glisse comme les souris,
Et Dieu, lui-même, ne sait pas ce que je peux faire de mes nuits,

Mourir ou s'endormir, ce n'est pas du tout la même chose,
Pourtant c'st pareillement se coucher les paupières closes
Une longue nuit, où je les avais tous deux confondus,
Peu s'en fallut, au matin, que je ne me reveille plus,

Mais au ciel de mon lit, y avait les pompiers de Paris,
Au pied de mon lit, les adjudants de la gendarmerie,
O Messieurs dites-moi, ce que vous faites là, je vous prie,
Madame, nous sommes là pour veiller sur vos insomnies,

En un cortège chagrin, viennent mes parents, mes amis,
Gravement, au nom du Père du Fils et puis du Saint-Esprit,
Si après l'heure, c'est plus l'heure, avant, ce ne l'est pas non plus,
Ce n'est pas l'heure en tout cas, mais grand merci d'être venus,

Je les vois déjà rire de leurs fines plaisanteries,
Ceux qui prétendent connaitre un remède à mes insomnies
Un médecin pour mes nuits, j'y avais pensé moi aussi,
C'est contre lui que je couche mes plus belles insomnies,

A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit,
J'aurais fini, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi,
Mais, si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies,
J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis,
Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies,
J'aime mieux vivre en enfer que mourir en paradis

NdB : en illustration, ce que Google images nous propose quand on tape "mouton arte".

Diaguenausthique é reumaide

Jeu kroua é mont caulèg leu Dr Busner ossi kil fo souanié leu male parre leu male sétadire apliké dé maitod ammairiquène duthipe tésséssé sétadire térapi konpaurteumantal ai koghnitive poure seu kinau raie passe huivi lé paulaimik asseu sugè. Pare aigzanple aphin queu nautre kamarade alfraideau smiss garssia saurte deu sont aipizod dépraicif mageurre (déhessèm troua) lyé allah liézon antre maride rukaire é arie pauteur, ilé bont kil vouah lé foteau ankor é ankor insi il pou rat raializé queue la raie halitté étinsi fette é raie aintégré lasso siété. An plusse cil kontinu a menjé dé nougatti(tm) ça senté mantalle daigea frajil an pattirah sé surre. Cinon ile peu ossi hankulé déjen paustmortème dant leurre ku. Séthune saulission anvisajable ossi vouala sé tou.

Carnet mondain, suite

Nous voici donc de retour chez Jenny Suarez-Ames pour quelques clichés supplémentaires de cette soirée du samedi 16 décembre 2006 qui fit sensation, notamment auprès du voisinage, qui se montra néanmoins très tolérant. Les flashs ne cessaient de crépiter car les paparazzi ne manquaient évidemment pas, pour le plus grand bonheur des lecteurs assidus de ce blogue à côté duquel les revues pipoles peuvent aller se rhabiller. Qui d'autre peut se targuer de publier un image inédite d'Orson Welles et ses boys ? Qui a volé ce cliché de Miss Suarez-Ames en grande conversation avec un représentant de la république démocratique de Cuba ? Et que se racontent ledit représentant cubain et le consul du Japon tandis que la présidente Kelp et la chef-correctrice Delphine font mine de ne pas écouter ? Peut-être nous le diront-elles la prochaine fois, à moins que notre bon Hippolyte de Saint-Poulet puisse nous livrer quelques indiscrétions dont nous sommes friands. Que dire de ce même Cubain qui, en fort bonne compagnie (rien de moins que l'honorable SadBetty et une comtesse bulgare !), se livre à des activités répréhensibles ?
Ne manquait à cette soirée que l'orchestre de Mau-Mau, certaines personnes prises ce soir-là par d'autres souarées et notre bon Alfredo à qui, une fois encore, nous souhaitons un prompt rétablissement.

Spéciale dédikasse de ouf pour HD : bon anniversaire, mec.

Une imprimerie













La scène se passe à Arcueil dans les années 1980. La photo est belle et triste. Je vous épargne le pathos du post nostaglique de 3h51.

Suite salonicienne












L'égotrip continue mais cette nouvelle machine est un piège à moissonneuse. Attends-toi, public aimé mon chéri, à ce que ça continue : Kelp va en avoir un pour son Nauhèlle.

Là, en même temps, c'est une photo particulière alors je me permets. Le monsieur qui ressemble à Heidegger ou à Mendès-France (vive PMF) et qui se marre en portant la chose qui deviendra plus tard une moissonneuse était l'oncle de l'evzone du Luxembourg.
Et ça, c'est un post nostalgique et insomniaque. Je suis pardonnée ?

Egotrip, que ma mère me pardonne

Les gens sont au courant, dans l'ensemble, je l'ai assez fait savoir sur ces pages, que j'avais eu trente-deux ans hier. Un âge qu'au passage je recommande vivement à ceux qui ne l'auraient pas encore (suivez mon regard). Le supercliché de la femme de trente(-deux) ans n'est pas faux, j'annonce publiquement que ça me plaît bien, que c'est le bon moment pour moissonner, pour écouter Michel Delpech chanter Le Chasseur en duo avec Julien Clerc, porter Premier figuier, des colliers et des bagues, une écharpe en velours, une broche et un sac de créateur, boire du bon blanc, manger du foie gras, lire des BD, regarder 2046 et Le Survivant, accrocher des peintures aux murs de son appartement, lire en se frottant d'huile d'argan, moissonner encore, pour danser à domicile sur Lili Allen, larguer ses boulets, porter des escarpins avec des robes, pour moissonner encore.
Cette égodéclaration est illustrée d'égophotos (celui qui trouve l'endroit où la photo dans la dune a été prise a gagné) scannée avec mon super appareil qui fait tout et grâce auquel l'iconographie de ce blog va encore s'enrichir.
Merci tout le monde.
NdB à l'intention de la personne qui danse en sépia avec un mécheux sixties, en bas à gauche : désolée, j'ai pas pu m'empêcher...

dimanche, décembre 17, 2006

"Fuck Mecano" : le début d'un combat politique indispensable

Un article de Sad Betty
Last night, at Miss Ames' birthday party, there was an incident, which I shall here call the "Mecano Incident". At any rate, anyone who knows the Spanish band Mecano can agree that it is totally unbearable to listen to unless you are in an alcoholic coma, and even so, I like to think that I would wake up from this coma, and in a last breath, I would tell them to go fuck themselves in pop music hell. Anyway, last night, whoever was in charge of the laptop, and therefore, in charge of the music, decided that 1:00 in the morning is the perfect time to play "Une femme avec une femme" by Mecano. Let me give you a piece of advice, my misled amateur DJ friend, there is NEVER a perfect time for this song, or any other by Mecano, for that matter. And apparently, it would appear that I wasn't the only one whose ears started bleeding from the assaults of that Spanish outrage that call themselves a band and should, in all respects, have stayed the hell in Spain. And several amongst the people there, Miss Ames included, felt more than happy to display their feelings towards Mecano, for me. So here it is, FUCK MECANO.

NdB : vous pouvez retrouver cet article sur le blog de SadBetty et lui demander directement la traduction.
En illustration, dans le désordre d'apparition : Jenny Suarez-Ames, Kelp, Véronique, Mélina, Mimosa, Mau-Mau (et son orchestre).

Injection létale de la mort (par Manu Larcenet)

Mercredi, Angel Nieves Diaz a mis 34 minutes à crever pire qu'un clébard par injection létale, à la prison d'Etat de Starke, en Floride, USA. En fait, il a fallu lui en faire deux. Mais, honte à lui, il n'a pas battu le record des Etats Unis qui semble être de 1h45mn, soit la durée d'un match de foot. Mais c'est quand même mieux que Stanley "Tookie" Williams qui, cette nuit, a mis le temps réglementaire à mourir, c'est à dire entre 10 et 15 minutes.

La note vient de l'excellent blog du non moins excellent Manu Larcenet, qui, contrairement à ce qu'il prétend, est lu par des filles (des Moissonneuses, en tout cas).

Carnet mondain

Hier soir, nous étions chez l'Impératrice Jenny Ames qui célèbrait son anniversaire en compagnie de la Présidente Kelp. Comme celles de l'ambassadeur, les réceptions de Jenny sont toujours réussies. Était présents Hector, le vice-président, Victor, notre consul au Japon, Luc-Jérôme, Delphine, Véronique et DJ Béatrice, de haute lignée également (apparentées au Duc Jean de Hanovre), Mélina et Laure, deux Madame et la grande Mademoiselle, comme on les appelle familièrement, le consul d'Espagne, Rouja, comtesse bulgare, Alejandro et Aziz, princes de contrées lointaines, l'honorable SadBetty qui honore "l'Ami Pierre" de sa présence depuis 1992 et Orson Welles, revenant de Tijuana qui a procédé à un casting sauvage. On se serait cru dans une fête de "Petit Déjeuner chez Tiffany's", tout y était y compris l'ambiance. Nous manquait Alfredo actuellement en grave dépression depuis qu'il a appris la nouvelle de la liaison entre l'échotière Marie Drucker et le sémillant François Baroin.


En illustration, les convives, notamment l'omniprésent chef-d'orchestre qui a eu l'excellente idée d'offrir à l'impératrice le dernier disque de Michel Delpech que nous avons écouté à plusieurs reprises, jusqu'à ce que DJ Béatrice se mette aux platines, nous permettant de danser quelques rock'n'roll. Le Chasseur nécessite un certain recueillement, que l'on peut d'ailleurs observer sur la photo dite de "l'extase au figuier", où les regards du chef-d'orchestre et de l'impératrice sont tournés vers la Lumière.
Les convives se sont également prêtés à un happening collectif dont le but était de prendre un air mauvais. Nous riions tellement qu'hélas le résultat ne fut pas à la hauteur, mais quelle importance ?
Mélina et Laure, respectivement vêtues de vert et de bleu, nous ont offert leur plus belle chorégraphie.
Vêtus de leurs plus beaux atours, de nombreux invités ont cependant préféré deviser assis. Sur la photo de gauche, on peut en voir un certain nombre, dont la nonchalance illustre l'ambiance décadente chic qui caractérise d'ailleurs les soirées de l'impératrice.
De nombreuses bouteilles de champagne furent consommées, point de zéro dosage, faute d'Alfredo (à qui nous souhaitons un prompt rétablissement). Un cubi de vin blanc également, ainsi qu'une bouteille de quincy et quelques autres alcools d'un degré inférieur à 13 : nous n'étions en effet ni à Gijon ni à une soirée de djeuns, encore moins en boîte de nuit, malgré le DJ et l'heure tardive à laquelle la soirée prit fin.
Le matin, quelle ne fut pas notre surprise de constater l'état des appartements ! Tout le monde s'était, semble-t-il, mis d'accord pour déposer les emballages de bonbons sur le parquet, les mégots dans les verres, on aurait même dit qu'une personne était montée sur la table pour marcher dans le fromage. Cependant la pièce maîtresse résultant de cette soirée est cet exemple fort réussi d'arte povera : un morceau de gâteau au chocolat posé sur une pierre dorée du Beaujolais.

L'impératrice remercie les honorables Mélina, Aziz et Alejandro, qui ont dormi sur place sans même se concerter, pour leur efficacité : les appartements sont à nouveau comme neufs.

L'impératrice remercie l'ensemble des convives pour leur présence et ossi poure lé cadau ki été tousse supaire.

samedi, décembre 16, 2006

In Jim we trust



Petite précision : les famapouales c'est quand on veut et là il se trouve qu'on veut du Jim Thompson. Alors on, mais pas le même on, la met en veilleuse cinq minutes et on se plie aux choix des Moissonneuses. Évidemment, c'est non négociable.

vendredi, décembre 15, 2006

"In vinasse very tôt"


En attendant un post sur Jim Thompson, je ne résiste pas à l'envie de balancer la couverture de Chez Francisque, le dernier album de Larcenet paru chez Fluide glacial: des brèves de comptoir illustrées par Larcenet, donc, et scénarisées par Lindingre. (Tiens, on a jamais parlé de Lindingre et de Jeunesse de France...) C'est cradingue et c'est très drôle.

Et puis en vrai je la poste aussi un peu parce que Larcenet il dit que les filles elles ont un problème avec les albums de Fluide glacial, alors que c'est même pas vrai, la preuve: cet album, ainsi que d'autres, se trouve chez au moins deux moissonneuses...

Kiss



Suffit "La solitude". Histoire de détendre un peu l'atmosphère, et puis aussi histoire de changer un peu des Shangri-Las, de Lily Allen, de Marc Ogeret et donc, pour ma part, de Léo Ferré, je passe totalement à autre chose...

La bande-son de ce soir, c'est donc "Kiss" de Prince, qui d'ailleurs mérite sa place auprès de C. Walken et S. Buscemi dans un certain panthéon. Si si. J'adore. (La chanson ET Prince.)

Conte randu N° 8

15 décembre. Je comense a en avoire acé des jens qui dise tou le tent du mal des proféseur comme Mlle Kinnian ou encor des jens un télijens pasquil sons jalou ou égri (jai apri se mot a forse de lantandre). Personelmen des foi jai limpraicion quinternet es come un burau ou les jens sème pa et dise des groce coneri (encor un mot que jai apri a forse) come trèté les jen de sinje meme si jème bien les sinje pasquil son tré un télijen je croi pas quil dise sa jentiman come quan jimite le sinje par egsenple. La je croit que ses surtou des conare frustrer (jarète pas daprandre des nouvau mot moi) vouala sé tou.

Craonne

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.

Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

(refrain)

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

(refrain)

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !

Entre 25 et 35

Après un épisode houleux dans la blogosphère, nous voici revenus à une certaine paix qu'on espère voir se pérenniser. Comment ça je ne suis pas crédible quand je dit ça ? Toi le tuba tu la fermes.
D'accord, alors une des conclusions tirées par l'un des protagonistes de cette bloguéguerre, mais après on arrête et on parle de Jim Thompson, haut placé dans le panthéon moissonnesque, on remet des paroles de chants de lutte et des photos de Moissonneuses. D'ailleurs en voici deux.

Péhesse : un kom laissé chez Mau-mau par un certain nouveau lecteur pas assidu vient de me donner envie d'aller ressortir le bout orange.

Rappel insomniak

Chers tous, je me permets une annonce personnelle sur ce blog qui est un lieu public et alors c'est comme ça j'ai le droit vouala sé tou. Je rappelle donc aux personnes concernées, c'est-à-dire à toi, public révéré amour de ma vie, que le 16 décembre 2006 prochain, soit samedi prochain (soit demain, puisqu'il est 5h10), il y a anniversaire de JSA et Kelp, chez la FdN. On peut apporter son boire, son manger, son ami imaginaire. SadBetty nous prépare une spécialité locale salée, Mimosa du sucré, Kelp et Jenny investissent dans le cubi. Hector et Junger, si vous pouviez vous abstenir de cuisiner, n'hésitez pas. Les autres, sé kom vou voulleh. Arrivez donc dès 20h46 ou plus tôt si vous avez un train qui vous amène de province.
La photo c'est JSA à trois ans et demi, épanouie et dans la fleur de l'âge, et déjà l'air aimable.

Musique de nuit

La Butte Rouge, c’est son nom, le baptême se fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y a des vignes, il y pousse du raisin.
Mais moi j’y vois des croix portant le nom des copains.

Juste le dernier refrain de la chanson du soir, après avoir expérimenté le DSM-III (1986 , depuis le IV est paru), manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, comme jeu de société. Je crois qu'il est temps de se coucher avec un autre livre de chevet.

Non prémonitoire mais désobéissante

Légitime était votre colère
Le refus était un grand devoir
On ne doit pas tuer ses pères et mères
Pour les grands qui sont au pouvoir
Soldat, votre conscience est nette
On n'se tue pas entre Français
Refusant de rougir vos baïonnettes
Petits soldats, oui, vous avez bien fait!

Salut, salut à vous !
Braves soldats du 17ème
Salut! braves pioupious
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous !
A votre geste magnifique
Vous auriez en tirant sur nous,
Assassiné la République !

Comme les autres, vous aimez la France
J'en suis sûr, même vous l'aimez bien
Mais sous votre pantalon garance
Vous êtes restés des citoyens.
La patrie, c'est d'abord sa mère
Celle qui vous a donné le sein,
Et vaut mieux même aller aux galères
Que d'accepter d'être son assassin.

Espérons qu'un jour viendra en France
Où la paix, la concorde régnera.
Ayons tous au cœur cette espérance
Que bientôt ce grand jour viendra.
Vous avez jeté la première graine
Dans le sillon de l'humanité
La récolte sera prochaine,
Et ce jour là, vous serez tous fêtés.

NdB : la dernière strophe est assez moissonnesque, littéralement.

jeudi, décembre 14, 2006

Fastomania


Nous vous annonçons la création du CCAHFPRODNTSS (Comité chaviste des amis d'Howard Fast pour la réédition de ses oeuvres dans une nouvelle traduction et surtout Sylvia). L'adhésion est gratuite et fortement recommandée. Sinon c'est le goudron et les plumes.

Ou pas

La Vérité

Il est temps que la vérité éclate. Car non, nous ne sommes pas les voyous libertaires et chavistes, obsédés sexuels, bobos, superhype et amateurs de polars. Non, nous sommes en réalité un groupuscule d'extrême centre et ce site n'est qu'un camouflage qui a, si j'en crois les derniers commentaires, atteint ses objectifs au-delà de nos espérance. Alors maintenant que vous savez, viendez à nous, camarades centristes, bâtissons ensemble un monde nouveau avec Franssoua Baillerouh, Marque Laivie, Polo Koélleau et Vainsan Deulèrme.
Le XXe siècle sera extrême centriste ou ne sera pas.

Conte randu N° 7








14 décembre. Sa y es je suit rantré au burau et sa comense deja a manbété eureusment jai dejeuner avec des jens jentis et jai manjé de la viande et des lantyie sété bon et on a bocou rigoler. Sinon sé come si jegsité pa an meme tant je man fiche un peu car pour moi sé parey sé come si jété pa la an meme tan sé bizar pasque je suit la quan meme fisiqumen mait sé come si ma tete été pas la jai du mal a décrir mé ses come sa que sa se pace. Ojourdui jécout Miss Franklin sur internète et Mr Brassens et Miss Allen que jème bonou décidéman et sa fais du bien quant on sais pas trot quoit fère et quon sais pa trot si on es la ou pas la ou quon a limprésion daitre couper en deut ou alore dètre dant deut androis a la foi alor que je sait que ces pas pocible daileure je trouve que ses domage personèlmen vouala sé tou.

mercredi, décembre 13, 2006

Conte randu N° 6

12 décembre. Vous avé peutètre remarquer mait jé changer dimaje mintenen je met autre chose que dé tablo de Mr Rancillac come ilustrassion paske je me suis un peut lasser et que james bien sa Mr Burgin que jé daicouvert il y a pa lonten vouala pour l'iconografie. Ojourdui jé vu dé ami dant un café sété coule on a parler dé praujé quon a et dautre chose ansuite on es aller dans un restoren ou on a bien manjé et bu du vin biolojic. Lindi cété un peu dure come journé mé mintenen sa va mieut. Can je suit rantré jé vu quil y avé des comentère sur Mr Fast que jaimes bocou car il écris bien et d'otre chose an général sété pa trai jenti mait en maime ten je man fiche un peut car jaimeré toujour Mr Fast et Mr ADG et Mr Hammett et Mr Self et Mr Brown ausi qui a écris un bau livre sur Miss Ames, ausi Mr Westlake qui parle de Miss Kelp, ausi dotre come Mr Orwell qui parle de Mr Smith ou des musissien come Mr Mau-Mau et son orquestre sofe le tuba qui es dégouten et pa tchaviste. Mintenen je vait allé me couché avec un somnifaire come ma dis le dochtheurre èms et le dernié livre de Mr Self qui parle de psicatrie sét un téressen vouala sé tou.

mardi, décembre 12, 2006

Mise au point

J'ai la désagréable impression que certains prennent les honorables tenancières et tenanciers de ce blog pour une bande de cow-boys staliniens moins enclins au dialogue qu'à la private joke et qui, quand un malheureux pied-tendre se hasarde à les contredire, se font une joie de le lyncher (sic). Remettons les choses au point : oui, la plupart des commentateurs se connaissent, oui, ils partagent des tonnes de références communes qui permettent les private jokes (parfois très, très private), oui, ils ont un certain goût pour le chavisme, les images de famapoual, les auteurs de polars de tous bords mais pas danne braoune ou marie iguins clarque, non, pas eux, mais Les Moissonneuses, pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, est un blog. Or qui dit blog dit possibilité de commenter les articles, de débattre, de contredire. Nous pouvons le faire, public chéri mon amour, toi aussi tu peux le faire, tu y es même encouragé, à condition de respecter un tout petit peu le contenu des articles, un tout petit peu ça signifie de pas commencer un commentaire par : "Peut-être que tout le monde s'en fout", parce que là, public adoré mon biquet, ça, c'est une insulte pure et simple. Tu peux ne pas partager nos goûts et nos opinions, très bien, parfait, mais, public aimé mon trésor, "Peut-être parce que tout le monde s'en fout" pourrait bien nous faire sortir le goudron et les plumes.

The New American Tourist

lundi, décembre 11, 2006

11 septembre 1973

Je paierai de ma vie la défense des principes qui sont chers à cette patrie. La honte tombera sur ceux qui ont trahi leurs convictions, manqué à leur propre parole et se sont tournés vers la doctrine des forces armées. Le peuple doit être vigilant, il ne doit pas se laisser provoquer, ni massacrer mais il doit défendre ses acquis. Il doit défendre le droit de construire avec son propre travail une vie digne et meilleure. A propos de ceux qui ont soi-disant "autoproclamé" la démocratie, ils ont incité la révolte, et ont d'une façon insensée et louche mener le Chili dans le gouffre. Au nom des plus gros intérêts du peuple, au nom de la patrie, je vous appelle pour vous dire de garder l'espoir. l'Histoire ne s'arrête pas ni avec la répression, ni avec le crime. C'est une étape à franchir, un moment difficile. Il est possible qu'ils nous écrasent mais l'avenir appartiendra au peuple, aux travailleurs. L'humanité avance vers la conquête d'une vie meilleure.
Compatriotes, il nous est possible de faire taire les radios, et je prendrai congés de vous. En ce moment sont en train de passer les avions, ils pourraient nous bombarder. Mais sachez que nous somme là pour montrer que dans ce pays, il y a des hommes qui remplissent leurs fonctions jusqu'au bout. Moi je le ferai mandaté par le peuple et en tant que président conscient de la dignité de ce dont je suis chargé.
C'est certainement la dernière opportunité que j'ai de vous parler. Les forces armées aériennes ont bombardé les antennes de radio. Mes paroles ne sont pas amères mais déçues. Elles sont la punition morale pour ceux qui ont trahi le serment qu'ils firent. Soldat du Chili, Commandant en chef, associé de l'Amiral Merino, et du général Mendosa, qui hier avait manifesté sa solidarité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd'hui s'est nommé Commandant Général des armées. Face à ces événements, je peux dire aux travailleurs que je ne renoncerai pas. Dans cette étape historique, je paierai par ma vie ma loyauté au peuple. Je vous dis que j'ai la certitude que la graine que l'on à confié au peuple chilien ne pourra pas être détruit définitivement. Ils ont la force, ils pourront nous asservir mais n'éviteront pas les procès sociaux, ni avec le crime, ni avec la force.
L'Histoire est à nous, c'est le peuple qui la fait. Travailleurs de ma patrie, je veux vous remercier pour la loyauté dont vous avez toujours fait preuve, de la confiance que vous avez reposé sur un homme qui a été le seul interprète du grand désir de justice, qui jure avoir pu respecté la constitution et la loi. En ce moment crucial, la dernière chose que je voudrais vous adresser est que j'espère que la leçon sera retenue.
Le capital étranger, l'impérialisme, ont créé le climat qui a cassé les traditions : celles que montrent Scheider et qu'aurait réaffirmé le commandant Araya. C'est de chez lui, avec l'aide étrangère, que celui-ci espérera reconquérir le pouvoir afin de continuer à défendre ses propriétés et ses privilèges. Je voudrais m'adresser à la femme simple de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous ; à l'ouvrière qui a travaillé dur et à la mère qui a toujours bien soigné ses enfants. Je m'adresse aux personnels de l'état, à ceux qui depuis des jours travaillent contre le coup d'état, contre ceux qui ne défendent que les avantages d'une société capitaliste. Je m'adresse à la jeunesse, à ceux qui ont chanté et ont transmis leur gaieté et leur esprit de lutte. Je m'adresse aux chiliens, ouvriers, paysans, intellectuels, à tous ceux qui seront persécutés parce que dans notre pays le fascisme est présent déjà depuis un moment. Les attentats terroristes faisant sauter des ponts, coupant les voies ferrées, détruisant les oléoducs et gazoducs ; face au silence de ceux qui avaient l'obligation d'intervenir, l'Histoire les jugera.
Ils vont sûrement faire taire radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son métallique de ma voix tranquille. Peu importe, vous continuerez à m'écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d'un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et se laisser humilier. Travailleurs : j'ai confiance au Chili et à son destin. D'autres hommes espèrent plutôt le moment gris et amer où la trahison s'imposerait. Allez de l'avant sachant que bientôt s'ouvriront de grandes avenues où passera l'homme libre pour construire une société meilleure.
Vive le Chili, vive le peuple, vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j'ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu'au moins ce sera une punition morale pour la lâcheté et la trahison.

Dernier discours d'Allende, transmis par Radio Magallanes, que l'on peut écouter ici.

Un dictateur modèle

Regret éternel (édito de Pierre Haski dans Libé)













Au moment où disparaît Augusto Pinochet, une photo vient aussitôt à l'esprit : celle de Salvador Allende, mitraillette à la main au palais de la Moneda, à Santiago, quelque instants avant sa mort, lors du coup d'Etat militaire du 11 septembre 1973. La dignité et l'honneur face à l'abjection et l'horreur. C'est peu dire que depuis plus de quatre décennies, Pinochet incarne la figure du salaud. Le souvenir des internés du stade de Santiago, des disparus, des tortures de l'ère Pinochet ne disparaîtra pas avec lui. Sa mort naturelle ne nous rend pas plus indulgents, suscitant seulement le regret éternel que ce homme, qui n'a jamais exprimé le moindre regret pour les crimes commis en son nom n'ait pas été jugé. Il n'est pas passé loin de la justice à l'occasion d'un séjour à Londre en 1998, lors d'une vaine tentative du juge espagnol Baltasar Garzón de lui faire rendre des comptes. Et il serait assurément un client idéal pour la toute nouvelle Cour pénal internationale si ses crimes venaient à être commis aujourd'hui. C'est en pensant à de hommes comme Pinochet que le concept de justice internationale a progressé dans le consciences et dans les textes. Et il est permis d'espérer que Augusto Pinochet, ce qu'il représenté, ainsi que les soutiens et les encouragements internationaux dont il bénéficié (Henry Kissinger, qui a joué un rôle clé, mais jamais élucidé, dans cette affaire, bouge encore...), appartiennent réellement au passé. Le fait que le Chili soit aujourd'hui dirigé par Michelle Bachelet, socialiste et fille d'une victime de Pinochet constitue de ce point de vue un symbole optimiste, et une ultime revanche sur le dictateur.

NdB : j'ai choisi ce texte, entre autres, pour la parenthèse sur Kissinger, qui "bouge encore".

Ci-contre, le livre de Marc Fernandez (alias El Moreno) et Jean-Christophe Rampal, paru en 2003.

dimanche, décembre 10, 2006

Being Red









Je ne pourrais en aucun cas raconter l'histoire de la curieuse existence qu'il m'a été donné de vivre sans aborder cette longue période pendant laquelle j'ai été ce que cette vieille brute de sénateur Joseph McCarthy se délectait à appeler "un porteur de la carte du Parti communiste". Il prononçait ces mots comme s'il s'agissait d'un incantation pour faire apparaître le diable lui-même, évoquant Satan avec une telle volupté méchante que c'est tout juste si l'on ne sentait pas l'odeur du soufre.

Deuxième post sur le camarade Fast, sans oublier celui de Mau-Mau. L'extrait qui précède ouvre ses Mémoires d'un rouge, autobiographie terrifiante d'un blacklisté mais jamais autoportrait en martyr.

Et ma question est : pourquoi trouve-t-on si peu d'ouvrages d'Howard Fast en librairie, en France, en 2006 ?
Précision à l'intention des KDtc et autres : la question se pose parce que Fast était un excellent écrivain, pas pour des raisons politiques.

Point d'ancrage


Saturday night fever

Kelp et Jenny, qui sont des ouf de fêtardes comme on n'imagine même pas tellement elles sont coules dans leur tête ont passé un samedi soir de dingues. D'abord elles ont pris un apéro de taré chez Jenny, un verre de chablis, carrément, en écoutant Lily Allen. Punk life. Ensuite elles avaient faim alors elles se sont complètement lâchées, elles sont allées au restau chinois boulevard Richard-Lenoir, au moins cinq minutes à pieds et, là vous allez halluciner, elles ont pris une soupe nouilles poulet et une salade au crabe en entrée et un bo-bun en plat principal. Si. Et une bouteille de rouge mais elles ne l'ont pas finie. Après le serveur a apporté des sakés avec des mecs à poual au fond qui souffraient de gros problèmes de bronzage. Elles les ont pas bus. Comme le restau fermait parce qu'il était genre minuit, enfin grave tard, elles sont retourné chez Jenny parce qu'il fallait faire pisser Ulysse. Là il était genre 1h du mat' (j'ai des frissons) et elles se sont dit wesh on va pas finir la résoi comme ça, tu vois, on est samedi quoi. Donc elles ont monté le new futon de Jenny et elles ont eu une super idée : p'tain on va se mater des épisodes de la dernière saison de Six Feet Under (une série qui déchire sa race) !!! Trop fort.
Alors elles se sont préparé des infusions "Calme et sérénité" de chez Monop', elles ont branché le DVD sur la télé et sur la Creature, qui fait une bête de son, et elles ont lancé le premier épisode de la dernière saison. Dave et Keith cherchent une mère porteuse mais Dave est pas trop pour (j'adore Dave), Nate et Brenda se marient mais Brenda fait une fausse couche la veille (ça craint) et George rentre de l'HP après une dépression et Ruth le vit hyper mal. Et puis ensuite Kelp s'est endormie sur le futon et Jenny dans son lit. Vouala sé tou.

samedi, décembre 09, 2006

Les rendez-vous du vendredi

Donc nous nous sommes retrouvés à l'Ami Pierre, comme désormais presque tous les vendredis soir, parmi les 68 photos en voici quelques-unes, où nous pouvons voir certains de nos plus fidèles contributeurs. Et Junger, si tu voulais être une star du ouèbe, fallait venir plus tôt. De gauche à droite Hector (authentique Moissonneur), Mau-Mau (et son orchestre trop bourré pour oser se montrer), la Présidente Kelp et son altesse Jenny Suarez-Ames.
L'honorable John Dor... Diddums-Yaz nous a également honoré de sa présence, nous l'en remercions et espérons que cela se reproduira (un post lui est dédié, ainsi qu'à Hector, sur les terres saintes de Mau-Mau).

On peut aussi observer ici Kelp et Jenny se livrant à une curieuse chorégraphie florale au Café Moderne où on mange bien et pas ruineux.
Ce fut, comme toujours, une agréable soirée malgré la petite forme de certain(e)s, mais, comme le dit fort justement la Compagnie Créole, c'est bon pour le moral.

Humeur du jour et pour toujours

vendredi, décembre 08, 2006

Piqûre de rappel (et de dernier moment)

La Rubia, El Moreno, Junger, SadBetty, Diddums, vous êtes priés de rejoindre Mau-Mau(et son orchestre moins le tuba qui est puni), Kelp et Jenny ce soir à l'Ami Pierre, rue de la Main-d'or. On y sera vers 21h08.
A tout à l'heure, donc, n'est-ce pas ?

Post bordélique qui ne cherche pas à argumenter

J'aime beaucoup visiter les Terres saintes d'Amaury, blog libertaire et foutraque qui suscite des débats passionnés, parfois passionnants, mais souvent, à force, agaçants. Ainsi récemment un article sur la régression et le djeunisme a déclenché une vague de kom plus ou moins en rapport avec le sujet mais en gros axés sur la perte des "valeurs" (?), l'avortement (?), la faute à maissoissantuite et aux intellodegauche. Là-dessus se sont greffés un concours de dolorisme générationnel (rame-t-on plus à vingt ou à trente ans, et à quarante ?) et quelques amabilités, pour changer, à l'encontre de nos fameux duettistes JSA et ASG, mises en musique par Mau-Mau et son orchestre qui a su adoucir les moeurs sans pour autant arrondir les angles.
Ce post n'a pas pour vocation de clore le débat...
La faute à maissoissantuite pourquoi pas, mais surtout, pour reprendre une expression piquée chez Mau-Mau, aux libéraux-libertaires. L'archétype libéral-libertaire, c'est July ou Cohn Bendit™ : on pête les vieilles structures pour pouvoir baiser tranquille a vingt ans en 68 et on en profite pour dire, vingt ans plus tard, qu'on fait la même chose en économie. l'idéologie LI-LI, c'est la partouze, le joint plus les stock options et les licenciements massif (déf. ASG). Personnellement, je trouve que partouzer avec des actionnaires est aussi dégoûtant que la liaison secrète entre Loranse Pariseau et le tuba de Mau-Mau.
Finalement tout le monde en chie, vingt, trente, quarante, sauf les babyboumeur libéraux-libertaires et les libéraux tout court.
Pour conclure : Kill le Medef, ce sera un bon début.

En illustration : le premier Splash de David Hockney, parce que c'est beau, c'est bleu et vouala sé tou.

jeudi, décembre 07, 2006

Humeur de 17h04

Conte randu N° 5

7 décembre. Ojourdui dant 10 jour sé mon aniversère et ossi selui de Mr Delouche et dant 21 jour selui de Miss Kelp et je suis trè contante car on poura fère des fète avec dé gen jenti et un telinjen je panse quon fera sa le 16 car aprè sé lé vaquense et lé jen parte en vaquense enfin pas moi je reste a paris mait sé pa grave car jé des chose un téréssante a fère. Le Dr B. a dis quil falé que je jaile pas au burau et que je fase du travail ché moi se qui es une bone idé je croit donc sé se que je fait je vait allé dant un bar taba péèmu pour travailé meme si je sait mintenen que meme si je finit sa chenjera rien et je devré quand meme resté jusca févrié se que je naime pa trot mait je croit que je nai pa le chois alore tanpi je vait fère come si je travailé au burau et en fète je feré que moissoné vouala sé tou.

Les survivants

Nous proposons, en accord avec nous-mêmes, l'interdiction des préavis d'une durée supérieure à un mois pour les cadres inférieurs et néanmoins pleins d'avenir, et autres personnes n'émargeant pas à 40 000 dollars par mois. En attendant la fin, qui peut-être n'arrivera que le 5 février, c'est très loin le 5 février, préparons la moisson pour que le 6 février nous nous réveillions officiellement moissonneurs (CZ). Parce que tout ça va bien finir par commencer.

Tous à l'Ami Pierre


Deux sessions Ami Pierre, où l'on peut voir, à l'heure de la fermeture, Kelp, Mau-Mau, SadBetty et Jenny. Cette bande de voyous libertaires quincy addicts se retrouvera là-bas vendredi prochain, si Mau-Mau parvient à se débarrasser de son orchestre, et/ou samedi soir, c'est un peu en fonction du tuba. Cette BVL, donc, se retrouvera là-bas entre 20h46 et 21h14. Ceux qui ne sont pas sur les photos sont priés de se pointer ou c'est fransoua baillerou et vainsen deulairme tous les jours. Il est prévu de raconter n'importe quoi, de jouer à c'est qui Diddums, de manger du magret, de boire du quincy, de raconter n'importe quoi, de boire du quincy, de raconter n'importe quoi.
Au passage, on notera que ce blog est désormais un moyen de communication entre personnes de goût qui ont su reconnaître très tôt l'intérêt de rendre publiques leurs conversations privées par kom interposés et leurs rencards du vendredi soir.
Sinon oui, ça va, comme un mercredi à 4 heures du matin.

mercredi, décembre 06, 2006

Conte randu n° 4

6 décembre ancor. Ojourdui il sé ancor passer une chose daisagrèable issi. Jé été convoqer par la directrisse qui ma confirmer quelle avé trouver quelcun pour me ranplassé qui né pas Miss Kelp mai sé pa de sa que je voulé parlé. Se que je voulé dirre sé que ma ranplassante va pa forséman arivé tou de suite et que peutètre je vé devoire raisté ancor jusqua févrié car elle ossi dois ètre ranplasser la ou èle travailler cétadire ché kalmanne laivie qui et un otre aiditeur que Miss Kelp conais bien. Donc sé sa que je vouler dire cé que si sa se trouve je riske de pa partire tou de suite et sa sé une movèse nouvèle car il faux que je parte si non sa va mallalé et je veut fère tré vite la mouasson vouala sé tou.

Selfien

Un vieux post perdu dans les archives reprenait le début de la Théorie quantitative de la démence de Ouile Sailfe (que ceux qui ne l'ont pas lu se dénoncent et le lisent sinon finis les photos de Moissonneuses, les poèmes d'auteurs postchocs, les posts de Charlie Gordon, les famapoual) qui est un des quelques auteurs dont j'achète les livres quand ils sortent, en grand format, à un prix défiant l'imagination (quoiqu'une certaine personne de ma connaissance travaillant pour son éditeur pourrait peut-être commettre quelques ABS).
Lisez Mon idée du plaisir, lisez Ainsi vivent les morts, lisez Dorian, lisez Les Grands Singes, lisez Vice versa, lisez tout. Il y a des morts qui vivent (et non des morts vivants) du ku, de la folie furieuse et structurée, des psychiatres, des bonobos, des artistes contemporains, des constructions déconstruites, et du style, surtout. Ouile Sailfe est un grand écrivain non mécheux.

Erratum thymique

Public chéri mon amour, j'ai eu quelques échos d'une partie de toi qui insinuaient que mes derniers posts semblaient refléter une baisse de moral. Je tiens à m'en insurger mollement. En réalité tout va très bien, notamment à partir du vendredi soir et ce, parfois même jusqu'au lundi matin dans mon bain. Alors n'allègue pas sans preuve, public adoré, même si c'est gentil de penser à moua kan maime kar létan son durre mé savapa duré. Ainsi aujourd'hui j'ai pratiqué un ABS, posté des kom, envoyé un ou deux mèles à des personnes, piqué des livres au Poche, relu une quatrième de couverture™ , mangé un sandouitche au pastrami, écouté de la musique, zoné chez Mau-Mau (et son orchestre), les Moissonneuses (où il n'y a plus personne, c'est très vexant pour elles), MySpace™ ™ ™ ™ ™, eBay ™ ™ ™ ™ ™. Et là j'irais bien boire un quincy, par exemple en lisant un manuscrit pas mal du tout (pas le boulet, un non hachèle), ou en discutant avec des gens coules vouala sé tou.
En images, la preuve que ça va superbien.

Conte randu N° 3

6 décembre. Ojourdui je suis ancore au burau et sé painible come dabitude mai je narive pas a mabitué pourtan pairsone n'es maichan avec moi mai sé come sa. Je manui bocou et je vait souvan sur internet poure parlé avec des jens jentis come par exenple Miss Kelp, Mr Smith-Garcia, Mr Mau-Mau et dotre jen ancore ou alor japèle dé jens come M. HD qui a aussi son aniversère le 17 décenbre come moi sé biento il fodra que je note bocou de chose se jour la. Sinon ojourdui le Dr B. qui es trè jentille aussi ma dis quil falé que je termine le manuscri et èle ma doné un papié poure que je travaille pa une semène antière au burau pasque je manuie tro labas séta dire issi car j'y suit ojourdui come je lé déja dis. Mintenan il faux que je pace ancore une journé au burau mai ansuite je pouré resté ché moi et sa ira mieu aprè vouala sé tou.

mardi, décembre 05, 2006

Conte randu N° 2

5 décembre. Ma patraune dis que je doit finire un manuscri si je veut partir d’issi a partir de mintenan. Je voudré bien partir mait pas finire le manuscri qui né pas teleman intérésan mait elle dis toujour que je doit le finire mème si je sai que mintenan ils on trouver quelcun pour me ranplacé je sai ossi que se sera pa Mlle Kelp qui es plu jentille que la dame qui va venir enfin de conte dapres se que ma dis Mlle Kelp. Ma patraune ma dis que Mlle Kelp allé travaillé pour hachèle mait jé pa très bien conpri coment car jai linpréssin quil ce passe une chose avec le préavit cé que sa me rand pas un télijente. Je mapèle Jenny Suarez-Ames-Gordon jé 32 an dant quelque jour et jaimeré bien partire d’issi trés vite peutètre que M. Fidel voudré bien méder vouala sé tou.

Humeur du jour

Humeur ambiguë, pyromane ou fnacomane.
La pyromanie aurait l’avantage d’accélérer la libération et l’inconvénient de m’envoyer peut-être dans les geôles sarkozystes, ce qui serait malcommode pour moissonner et assouvir ma fnacomanie qui galope et qui, ça y est, a pris le dessus. Il y a du Brautigan dans l’air, du Self dans l’atmosphère, du Ballard dans le ciel gris.

Péhesse : j'ai oublié le Ballard. C'est mal. J'ai mal.

lundi, décembre 04, 2006

Postchoc ta mère

Le 17 décembre 2006 prochain™, c'est l'anniversaire de JSA et aussi d'HD. Le 26 celui de Kelp. Pour ceux qui, malgré leur extrême et indubitable intelligence, mettraient plus de temps que la mouaillène à comprendre, ou qui auraient la flemme de consulter les posts datant de plus d'une semaine, nous en remettons sans vergogne une couche : JE VEUX CE TABLEAU EN CADEAU VOUALA SETOU.
HD et Kelp, dites ce que vous voulez, moi c'est le Laing. Et si je n'ai pas le Laing, finies les famapoual™ et les photos de Moissonneuses belles et vivantes. Voula sétou.

Communiqué de la FCCCB (Fédération des comités chavistes de ce blog)

lundi 4 décembre 2006, 7h01
Hugo Chavez triomphalement réélu au Venezuela

CARACAS (Reuters) - Au cri de "longue vie à la révolution", le président vénézuélien Hugo Chavez a proclamé dimanche sa victoire à l'élection présidentielle, après l'annonce de résultats officiels partiels le donnant largement en tête.

A 52 ans, Chavez a facilement obtenu un troisième mandat, qui va lui donner les coudées franches pour poursuivre "la révolution bolivarienne" dont il s'est fait le chantre depuis son accession au pouvoir en 1998 et créer un front uni des dirigeants de gauche en Amérique latine afin de lutter contre "l'impérialisme" américain.

Ses détracteurs, au premier rang desquels les Etats-Unis dont il est devenu la nouvelle "bête noire" en Amérique latine, craignent que cette large victoire ne le conforte et qu'il gagne encore en influence dans la région, grâce notamment à la manne financière que représentent les revenus du pétrole.

Le Conseil électoral national a annoncé qu'Hugo Chavez réunissait 61% des voix, contre 38% pour son adversaire, le gouverneur de la riche province pétrolifère de Zulia, Manuel Rosales, après dépouillement de 78% des bulletins.

Vêtu d'un tee-shirt rouge, sa marque de fabrique, Chavez a célébré son triomphe en levant le poing et en chantant l'hymne national au balcon du palais présidentiel.

L'ancien parachutiste, qui avait déjà traité par le passé le président américain George Bush d'"âne" et de "Monsieur Danger", l'a cette fois appelé "satan" dans un discours où il a dédié sa victoire à son mentor, le dirigeant cubain Fidel Castro.

"C'est une nouvelle défaite pour le diable qui veut dominer le monde", a-t-il déclaré devant des centaines de partisans.

Agitant le drapeau vénézuélien, ils scandaient "Chavez n'est pas parti", alors qu'un feu d'artifice illuminait le ciel. Des soldats manifestaient leur joie après la victoire de l'ancien parachutiste

dimanche, décembre 03, 2006

Une nouvelle manifestation du CFACB

Bonobo

Comme un bonobo
Qui sait déjà depuis longtemps
L’absurdité du monde
Comme un bonobo
Au regard triste
De sage stoïcien
Comme un bonobo
Je voudrais avoir seulement
Quatre vingt dix huit pour cent
De patrimoine génétique
Commun
Comme un bonobo
Avec les hommes
Les hommes de ce monde-là


Alfredo Smith-Garcia est l'auteur préchoc de nombreux ouvrages brillants et dépressogènes et un type bien kan maime.

vendredi, décembre 01, 2006

Restons pop et fonky

Ce coup-ci ce n'est plus une famapoual avec des trous mais une fille à découper. Amuse-toi à imprimer cette image si tu n'as rien de mieux à faire comme aller rejoindre du monde à l'Ami Pierre par exemple, et découpe-la. Si tu as envie aussi. Juste si tu as envie. Ne te force pas. Viens plutôt avec nous à l'Ami Pierre.

Eclectisme sauvage

Blog fonky jumelé avec celui de Mau-Mau et son orchestre de pop-dub, les Moissonneuses osent marier Lénine et Sylvie, Muray et Chavez, Bultô et Larcenet, les troquets et les restaus, Raysse et C&A™, la BD et la poésie, le polar et la variétoche, le ku et le ku.
« Sexy, drôle, noir et désespéré », qui avait trouvé la formule ?

- Public chéri mon amour ?
- Oui mes Moissonneuses ?
- Tu en penses quoi ?
- De ?
- De la formule.
- Du bien, forcément, c’est moi qui l’ai trouvée !
- Ah non, c’est moi.
- Moi d’abord !
- J’ai des preuves, c’est moi !
- C’est moi, je le jure.
- Non moi. Devant dieu, c’est moi.
- C’est moi. Ni toi ni toi ni toi ni toi ni toi ni toi.

N° 2

Ce soir, je serai la plus belle
Pour aller danser
Danser
Pour mieux évincer toutes celles
Que tu as aimées
Aimées
Ce soir je serai la plus tendre
Quand tu me diras
Diras
Tous les mots que je veux entendre
Murmurer par toi
Par toi

Je fonde l'espoir que la robe que j'ai voulue
Et que j'ai cousue
Point par point
Sera chiffonnée
Et les cheveux que j'ai coiffés
Décoiffés
Par tes mains
Quand la nuit refermait ses ailes
J'ai souvent rêvé
Rêvé
Que dans la soie et la dentelle
Un soir je serai la plus belle
La plus belle pour aller danser

Tu peux me donner le souffle qui manque à ma vie
Dans un premier cri
De bonheur
Si tu veux ce soir cueillir le printemps de mes jours
Et l'amour en mon cœur
Pour connaître la joie nouvelle
Du premier baiser
Je sais
Qu'au seuil des amours éternelles
Il faut que je sois la plus belle
La plus belle pour aller danser

N° 1

Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C'est l'éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout.

C'est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L'Internationnale
Sera le genre humain.

Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-même notre force,
Battons du fer tant qu'il est chaud.

L'Etat comprime et la Loi triche,
L'impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s'impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle,
L'Egalité veut d'autres lois ;
" Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Egaux pas de devoirs sans droits ".

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu'il a crée s'est fondu,
En décrétant qu'on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

Les rois nous saoûlaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n'appartient qu'aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours.

Crash (dedicated to ASG et Tender Branson)

Bleu


Le ton du bleu que j'ai aperçu à travers la vitre, derrière le figuier, et qui tourne au rose. C'est l'aube.

Petit plaisir insomniaque

Et c'est reparti... Insomnie nocturne mise à profit pour avancer sur le chemin de la Libération (page 65 !) et poster la couverture d'un StarkWestlake au titre que je vous laisse le soin de savourer. En espérant que nos amis spécialistes apprécieront l'attention.

Péhesse : l'institut hachèle/bruits de chiottes confirme que la Libération n'interviendra que début janvier. Au mieux. C'est du Francinter période Flauranse Obeuna. An tou ka moua janpeuplu.

Carnet mondain

Nous annonçons ce 2 décembre (Jenny et HD -15 jours ; Kelp -24 jours) la création du CPITRMLSCB, le "Comité pour l'irruption très régulière de Michaile Bultô sur sur ce blog" en raison de son talent, de sa gentillesse, de son refus de faire ce qui l'emmerde et de son extrême photogénie.
Si quelqu'un s'y oppose, qu'il ouvre sa grande gueule ou qu'il la ferme à jamais.

Premier communiqué officiel du CPLPADPMSCB

L'Histoire voudrait parler
De son retrait
De ces choses oubliées
Qu'elle savait

L'Histoire est fatiguée
De démontrer
Qu'elle est trop fatiguée
Pour continuer

L'Histoire est fatiguée
De répéter
Qu'elle n'a rien à prouver
Ni à cirer

L'Histoire est fatiguée
De proférer
Qu'elle n'a plus rien à dire
Hormis le pire

L'Histoire est fatiguée
De bégayer
Elle en a plus qu'assez
De radoter

L'Histoire est fatiguée
Parce que le pire
Tient dans un seul soupir
Un rien à dire
Nous rappelons que le CPLPADPMSCB est le "Comité pour la présence accrue de philippe muray sur ce blog". Jenny Suarez-Ames en est la présidente à vie. Le but du comité est de citer et faire connaitre l'oeuvre du génial philippe muray mort en 2006. La cotisation hebdomadaire est de 25 OOO bolivars TTC à virer sur le compte du colonel Alfredo Smith-Garcia (secrétaire général), Banque vénézuelienne d'investissement(BVI), Caracas Zurich La Barbade.

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