jeudi, novembre 30, 2006
Débat mathesonien
Un débat fait actuellement rage sur les terres saintes de Mau-Mau(et son orchestre) à propos du chef-d'œuvre de l'excellentissime Richard Matheson qui n'en a pas fait qu'un mais là celui qui nous occupe est Je suis une légende. Pour résumer : Jenny vénère le livre et a entendu dire que le film (celui avec Charletonne Aistone, dont elle précise, avec l'honnêteté qui la caractérise, qu'elle ne l'a pas vu) trahissait l'une des idées dominantes du livre (la fin, que je ne révèle pas, pour les petits veinards etc. etc.). Ensuite Mau-Mau et son orchestre sont intervenus pour dire que le colonel n'allait pas être content. Le colonel Garcia a débarqué et balancé des goujateries sur la Générale Suarez-Ames. Celle-ci a répliqué vertement et à plusieurs reprises. Mau-Mau a tenté de calmer le jeu et la Générale exige désormais des excuses. Vouala où nous en sommes, sétou.
Le colonel va être mandé céans au palais, enfin comme j'ai dit, il vaut mieux éviter de parler de séant à cause de la souris qui va faire des siennes sinon. A mon sens, le film "le Survivant" n'est pas du tout fidèle au roman qui est une réflexion encore sur la relativité de la différence, à la fin c'est Robert Neville le monstre. Les deux coincident aux deux tiers. Le film est, selon moi, une interprétation du roman, Robert Neville devient une sorte de Messie puisque son sang sauvera l'humanité. Dans le livre, il n'y a pas d'espoir. L'humanité telle que nous la connaissons est foutue.
Donc mes sources avaient raison : c'est un détournement de fin de livre désespéré. J'exige des excuses et le film. Où est le colonel, que je l'engueule un bon coup ?
Il est dans son laboratoire secret avec les souris mutantes.
Qu'il vienne céans pour avoir confirmation que ses arguments étaient sans fondement (je sais, toutes les souris vont débouler avec mais le doctheurre èms est là).
Omega man( et avec une mauvaise fois typiquement mêcheuse, la fdn le présente par le biais d'une affiche allemande...) est un très grand film des seventies. C'est le premier film de l'histoire du cinéma ou un blanc met sa langue dans la bouche d'une noire à l'écran et bien que le lieutenant mau ait raconté la fin dans une manoeuvre déloyale, il ne parviendra pas à en épuiser la magie, l'ambiguité et la profonde beauté plastique. Par exemple, le film apporte une réflexion politique et philosophique d'une grande subtilité sur les ravages de la technoscience, et ce alors que nous ne sommes qu'en 1971 en pleine ère ultra-productiviste. Charlton Heston imprègne la pellicule avec sa mélancolie virile(mais qui comprend aujourd'hui ce que peut signifier "mélancolie virile" dans un pays où règnent l'hystérie royale ou la brutalité sarkosyste) d'homme du monde d'avant. Il n'est même pas sûr, le pauvre, d'avoir raison et les vampires en face de lui ont peut être raison quand ils font leur profession de foi luddite contre le progrès qui au bout du compte n'amène que la mort.
Enfin, voilà, quoi, c'est un chef-d'oeuvre absolu qui se déguise en fausse série B et s'il n'a plus rien à voir avec le roman du grand matheson, c'est un peu à la manière du guépard de Visconti avec le roman de Lampedusa: ce n'est pas simplement l'adaptation d'un chef d'oeuvre, c'est juste un autre chef d'oeuvre.
je réclame donc justice pour Charlton Heston, justice pour Omega man, justice pour la mélancolie virile.
Et moi je réclame des excuses et le film.
Mécheuse dtc
POURQUOI IL N'Y A PLUS PERSONNE SUR CE BLOG BORDEL DE MERDE ?
Je n'ai pas lu le livre, pas vu le film, d'ailleurs je n'ai pas vu ni lu non plus Le Survivant, mais chez Mau-Mau j'ai lu les basses attaques du colonel Garcia, "minettes post-choc" et "mécheuse du 6e", ce qui suffit à me donner le droit de m'insurger et de crier ma solidarité avec la générale Suarez.
Smith-Garcia, minette et mécheuse toi-même.
Quant à la virilité de Charlton Heston...
1. Rien à voir avec pré ou post choc, il est pas attirant c'est tout
2. Mais cette opinion est vient peut-être de ma position sur la virilité, déjà exposée sur ce blogue = on s'en fout de la virilité. Enfin, des fois.
En même temps j'aime l'idée de mélancolie virile proposée par le colonel. Ou alors c'est juste un vieux truc pour ne pas dire sensibilité masculine. Dans J'étais Dora Suarez, le flic pleure dans son sommeil. Est-ce de la mélancolie virile ?
Non c'est de la mélancolie tout court. Depuis quand la mélancolie a un sexe?
Le blog des Moissonneuses est une preuve que la mélancolie n'a pas de sexe.
Bon, et celui avec Vincent Price, il a un rapport avec le Matheson ou pas ?
Kelp, j'avais pas vu ton Kom solidaire. Nous vaincrons car les mécheuses, ce sont eux, les Smith-Garcia et leurs séides.
J'adore le "enfin des fois" de la présidente Kelp.
Sinon la mélancolie a un sexe: virile, elle est un sentiment qui pousse à l'action désespérée, à la flamboyance héroïque ou au calme de celui qui attend l'assaut qui va l'emporter.
Féminine, la mélancolie est hystérique, larmoyante et tuberculeuse(cf marguerite gautier). Alors Kelp et Ames, rangez vos camélias et devenez des hommes, des vrais. Vous le valez bien comme dirait L'Oréal, votre marque préférée de mécheuses.
Celui de Vincent Price est plus en rapport mais plus "cheap", c'est du Roger Corman, le seul mogul d'Hollywood qui répond au courrier en utilisant deux fois la même enveloppe. Et Vincent Price se la joue trop shakespearien.
Il existe en dévédé, le Price?
Relisant ce qui précède, j'adore aussi le merveilleux "ma position sur la virilité' de la présidente Kelp.
"L'inconscient est structuré comme un langage"
(Jacques Lacan)
Depuis quand la mélancolie féminine est-elle hystérique ? Et quel est l'équivalent féminin de "viril" ? Viril ? Smith-Garcia est un vieux misogyne alors que Kelp et Suarez-Ames sont de jeunes misogynes (avoue, Kelp). Femme virile, mélancolique endogène, pars au combat les lèvres peintes et les yeux charbonneux.
Je veux le Price et le Heston (même si je suis d'accord avec la présidente sur la virilité moyenne et surjouée dudit Heston).
Je veux aussi revoir Soleil Vert que j'ai acheté en DVD (film d'enfance, ankor)