Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

jeudi 11 février 2010

Avril 2007

lundi, avril 30, 2007

Comme [...] dans [...] ruine

En fait, la couverture porte, vers le haut, les couleurs d'une aube, et les lumières artificielles sont celles d'une cité qui s'éveille. La dernière aube et le dernier éveil d'un monde qui ignore qu'il est déjà fini.
Sinon, on ne parlera pas ici d'un livre dont la dédicace nous touche ainsi (le nous n'est pas de majesté), on le lira dès aujourd'hui.

[Jérôme Leroy, Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque en ruine, Mille et une nuits, 2007]

Femmes voluptueuses et philosophes, c'est à vous que je m'adresse

J'ai lu Fatale en trois coups, un double express, un Coca et deux cigarettes ; deux fois dix minutes au bain, la fin au café l'Horizon.
C'est l'histoire d'une fille sans nom qui inflige à une ville pourrie par le fric une moisson écarlate, comme la robe dont le je magnifique du roman finit par la parer.
Trop littéraire pour être en Série Noire, selon l'un de nos informateurs à qui je précise que le décompte des cigarettes est vrai car je ne mens jamais. "Ceci est un roman noir", selon la quatrième. Ceci est un roman.

13 août

Je vais aller boire un pastis
Dans les bambous au fond du jardin
Là bas il y a le ciel bleu
Cinq ou six chats
Une chaise longue
Les poèmes de Raymond Carver
(La vitesse foudroyante du passé)
Et quelque chose qui ressemblerait au bonheur si
Tout
Les bambous
Le ciel bleu
Les chats
La chaise longue
Carver lui-même
Tout
N’était pas si fragile dans le temps
Allait survivre davantage
Qu’un simple midi en été
Et l’instant
En équilibre sur le mistral
Tente sa chance contre l’éternité
Sans trop y croire
Pourtant vois-tu
Ce pastis dans les bambous au fond du jardin
Je vais quand même aller le boire

Que lisez-vous ?

L'Humeur vagabonde (Blondin) traîne car elle est en "Bouquins", en revanche Fatale (Manchette) sera finie (comment accorder un titre de livre ?) demain ou cette nuit. Gangsta rap (Villard), Les Vitamines du bonheur (Carver) et Personne ne regarde (Grubb) avancent comme des nouvelles : au rythme que l'on veut. La tenancière de ces lieux insiste sur Gangsta Rap (Série Noire), poignant et sans pathos, du noir social bien écrit comme on l'aime : pas une métaphore mécheuse recensée pour l'instant. À la lecture des textes de Grubb (Rivages/noir), on se demande s'il n'a pas écrit La Nuit du chasseur, par hasard, et puisque c'est le cas, on se dit que ah oui, certains cinéastes savent restituer l'ambiance des livres et que, tiens, et si je lisais La Nuit du chasseur ? Eh, mais je me rappelle que j'ai tout Manchette et tout A.D.G. à lire et qu'il faudrait dormir à cette heure-là. Bonne nuit donc, Fatale attend.

dimanche, avril 29, 2007

Les bains

La mer du Nord et l'Egée, la Méditerranée, j'aime les bains. Il est l'heure du dernier bain de mer en Grèce, avant l'ouzo sous les figuiers. Je vais plonger et lire Fatale avant le vin de Loire sous le figuier.

Les dunes

La petite fille semblait attendre quelque chose, dans l'odeur des pins et de la mer.

La dialectique peut-elle casser des briques ?


" la dialectique..." René Vienet 1973

samedi, avril 28, 2007

Vendredi, 7h45

Arrêt du tramway République, une bande de jeunes voyous, mâles et femelles, propres sur eux, en t-shirt bleu, tendent des tasses en plastique : "Un café pour la France qui se lève tôt ?"

C'était une dépêche de notre envoyé spécial, paniqué, à Strasbourg.

En tant que France qui se lève relativement tard et bouquine dans les parcs (en fait c'est du boulot mais l'ennemi peut s'y tromper), je vote TSS. Par ailleurs, remarque futile mais sincère, on notera que le sarkozysme ne réussit pas tellement physiquement au jeune.

vendredi, avril 27, 2007

Prenons le maquis


Pour mieux voir la vidéo, cliquez sur la France d'après.

A trip in Sarkoland

Hier soir, je zonais à Saint-Germain pour la signature d'un écrivain qui aime bien ma voisine (mais laquelle est-ce ?) et le terme de "moissonneuses" (la ruralité est à la mode). Nous partons finalement, avec une camarade, bouare des coups dans un bistrot du coin. À une heure, ledit bistrot ferme. Ouate ? Kouah ? Déjà ? Nous migrons vers la rue dékanaites, chez Georges, ce qui me ramène très loin en arrière, vers les seize, vingt ans, pas la gloire en vérité. Bref, un mauvais bar à vin. Une banquette est occupée par des mécheux, mais pas mécheux façon Nikaulah Raie, des mécheux façon Drugstore, des mécheux de moins de vingt-cinq ans, coupe impec, proprets, chemisette, école de commerce for ever, libéral dtc à mort. Mauvais bar à vin et mécheux sarkozystes : le paradis. Je ne sais plus qui de ma camarade ou moi lance les premières vannes mais ça part vite. Nous, jeunes HEC de moins de vingt-cinq ans, on est fiers de voter Sarkozy, c'est l'avenir, pour la France, etc. Là, la France est très agacée, nous aussi. Le bistrot ferme, ça gueule rue dékanaites. Les filles s'en mèlent. Même modèle, vaguemenent blondes, proprettes, jolies comme leurs cavaliers, pas de décolleté car ça ne se fait pas. Mais pourquoi vous ne votez pas Sarkozy, enfin ? Impossible de leur faire entendre quoi que ce soit, ils sont jeunes, bêtes, propres et violents. Nous sommes propres et on commence à devenir violentes aussi. Arguments puis insultes. Nous partons sur un ultime "connards", majeur levé, vers la station de taxis. Il est deux heures et des brouettes et on a failli se battre.
Notre envoyée spéciale nous signale les premières échauffourées de la France d'après dans le 6ème arrondissement.

jeudi, avril 26, 2007

Je ne vous entends plus très bien

La personne polie et raffinée que je suis emmerde fortement la bande qui vient pourrir les intervenants de ce blog avec ses remarques crétines sur leurs choix électoraux. Marchais 2012 vous fera passer l'envie de jouer les sarko-pollueurs. L'humeur moissonnesque est rotweillerienne, si vous voyez ce que je veux dire (v. photo)
, l'humeur de ces jours où, dommage que ce soit indigeste, on se boufferait du petit libéral DTC au goûter.
Les autres, vos intuitions sont les bienvenues si elles ne nous font pas ingurgiter une boîte de lexo en dessert.

Péhesse : le ton bénitesque de ce post est lié à ce que vous savez, second tour compris.

mercredi, avril 25, 2007

Smith-Garcia en campagne














Militant véritable, Alfredo Smith-Garcia poursuit la campagne de Marie-Georges Buffet au plus près du peuple. Car notre Parti doit retrouver ses racines. Nous vaincrons.

Et la MR vaincra aussi (fuckin' mantra, ange gardien).

dimanche, avril 22, 2007

Téléphone

- T'as entendu Royal ?
- Ouais.
- Nous on est tous en train de nous mordre les doigts d'avoir voté pour elle.
- Moi je regrette pas mon vote.
- T'as de la chance...

[ça fait des plombes que j'essaie de rédiger un post sur la souaré ailaiktoralle. Impossible. Traupainible. Peux pas faire une chose pareille. Sinon sur le plateau de la deuxième chaîne, il y a Bernard Tapie ivre mort, ça met un peu d'animation.]

Pour bien dormir pensez : mort de Le Pen, champagne au frigo, gamay dans mon verre, classe dangereuse, bain, MR victorieuse, pécéheffe, élégance, Amy Winehouse, gambettes au soleil, Sarko pendu, bancs dans les parcs, parcs, bancs, livres.

[Aaahhhh, je viens de voir un jeune villiériste s'exprimer oumesquement sur la deuxième chaîne.]

Notre candidate

Bon, je sors voter Amy Caviste parce que c'est la seule candidate qui représente les filles brunes benitesques pas chieuses et sémites qui fument et boivent et connaissent des variations pondérales mais vont désormais beaucoup mieux car elles ont enfin trouvé leur voie. En outre, elle est la seule personne à chanter Rehab, Back to Black et You know I'm no good qui sont mes morceaux préférés. Et quand on veut l'envoyer en rehab elle dit no, no, no et elle won't go, go, go.

Mississippi. Center of the universe.

« Ce que j'appelle cristallisation, c'est l'opération de l'esprit, qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l'objet aimé a de nouvelles perfections. »
Stendhal, De l'amour (1822)

« They done kill him again! They killed my baby again! [...] I am trapped forever in this moment! »
N.S., C.t.W. (2006)

Mes pronostics, par Alfredo Smith-Garcia

Marie-George Buffet: 50, 3% (le vote utile à gauche a joué à plein)
Jean-Marie Le Pen: 34% (le vote à droite aussi)
Ségolène Royal: 10, 7%
Les autres candidats à l'exception de Schivardi(2, 5%) se partagent les restes.
Sarkozy se suicide.
Marie Georges Buffet envisage la présence de quelques ministres non communistes au gouvernement (Mélanchon, éduc nat ; François Hollande, secrétaire d'état aux anciens combattants)

samedi, avril 21, 2007

Expérience de l'extrême plus vintage

Fait trop beau pour bloguer donc l'inspiration coince. Néanmoins je fais un petit break entre deux lectures pour poster cette image que les moissonneurs, amateurs de vintage, apprécieront. Image, signalons-le au passage, aimablement fournie par Mimosa.
Sinon j'ai lu dans un parc un livre magnifique dont la première phrase est "When I'm upset, blood leaks from my head".
Maintenant je vais lire en terrasse et passer chez mon caviste préféré pour prendre des munitions électorales.
Tchüss.

Apprends à dessiner avec la police






























Ceci est le fac similé d'un authentique dessin de flic. C'est très bien mon chéri, colorie, maintenant.

Expérience de l'extrême

Je n'ai pas allumé ma télé (en tant que télé et pas écran pour regarder des dévédés) depuis une petite année et là j'essaie mais elle veut pas marcher, il doit manquer un câble ou un truc comme ça, n'est-ce pas que c'est passionnant ?
[10 minutes environ plus tard]
J'ai trouvé ! Il s'agissait de l'antenne, qui était branchée dans le mur directement, en fait. Ouf (de soulagement), je vais pouvoir regarder les émissions du matin. Il y a des dessins animés, des séries françaises et une émission culinaire, autrement dit ni vieux film ni série américaine ni documentaire animalier.
C'est nul.

NdB : s'il y a des commentaires sur ce post et pas sur le Ken Bruen (que j'ai eu la flemme de réécrire, en fin de compte), ça va barder.

Péhesse : Nous nous retrouvons dans cette aspiration au débat, au dialogue, à la rencontre des intelligences jusque là endormie, anesthésiée par la déferlante du marketing et du mensonge. Face à cette élection, quelle attitude génère le plus de bien ? Je pense que nous ne sommes pas en mesure, aujourd'hui, de proposer une réponse définitive à cette interrogation. Voilà pourquoi je veux regarder au-delà de cette échéance.

vendredi, avril 20, 2007

Ken Bruen

Quand on regarde la couverture d'un polar irlandais ou anglais récent, dans son édition d'origine, on pourrait croire que Ken Bruen est à la littérature ce que Ben est à l'art contemporain : un label. "J'ai adoré. Ken Bruen" ; "XXX est le futur de la littérature britannique. Ken Bruen" ; "Il m'a tiré des larmes. Ken Bruen." Mais, contrairement à Ben, Ken Bruen ne fait pas des agendas, il écrit des livres.
Je viens de finir Toxic Blues (The Killing of the Tinkers) dans mon bain ce matin. Bain, terrasse, plage, canapé (et toilettes), paradis du lecteur. Bref. Jack Taylor va toujours assez mal, en plus de l'alcool il sniffe désormais de la coke en quantité industrielle. Apparemment son exil londonnien n'a pas été une réussite et il est rentré à Galway où il retrouve ses pubs, les sentinelles, sa pote Cathy, lisez donc Delirium Tremens. Un chef tinker, nomades irlandais, le charge d'enquêter sur l'assassinats de membres de son clan. Point de développement sur l'histoire. Toxic Blues est un splendide Ken Bruen (pléonasme), sombre, drôle, littéraire. (J'ai un rdv donc je speed un peu donc ne me foule pas, désolée.)
Mais pourquoi tant de notes de bas de page ?
Hum, je réécris tout ça ce soir, là je me tire à mon rencard.
Have a nice day guys.

Chantage au mantra

Bienvenue sur le blogue de Mme Michu, fait beau, y a du soleil, on a du travail ma bonne dame et le travail c'est la santé (deux clopes ; trois cafés) alors bon on va pas se plaindre parce que tant qu'on a la santé.
Aujourd'hui, comme souvent, journée importante pour la MR : pour faire barrage à Mme Michu, récitez des mantras pour la MR (et n'oubliez pas de brûler un centriste).

Péhesse : je viens de finir Toxic Blues, c'est un chef-d'oeuvre.

Vrak insomniak

L'imovane puduku ; Toxic Blues (Ken Bruen) est un chef-d'oeuvre dans lequel les traductrices ont inséré beaucoup trop de notes de bas de page (comme dans Le Dossier Barcelone, de Ledesma), la plupart franchement inutiles, surtout pour un roman (agacement) ; j'aimerais bien avoir la coupe de cheveux de la dame à gauche (et pas que la coupe de cheveux) ; les nouvelles de la MR sont bonnes ; j'ai un peu bronzé mais j'espère mieux et la cicatrice du coude gauche est bien blanche (les autres grattent un peu) ; j'ai pris mes 5 kilos réglementaires ; vivement la semaine prochaine ; à bas Sarko ; vive Mel Ramos ; vive Jim Thompson ; vive A.D.G. ; à bas les ktodanlateuci ; vive nous.

jeudi, avril 19, 2007

Dedicated to

Que manque-t-il encore à cet état des lieux ? Ah ! oui : au mur de la cour d'honneur, la plaque de marbre où étaient inscrits les noms des

ÉLÈVES MORTS POUR LA PATRIE
ET POUR LES AUTELS

est fendue.

Vipères lubriques

Ca a commencé par une insulte bizarre relative à une affaire de "muqueuse" balancée chez Oum par une personne au pseudo ressemblant à une célèbre marque d'aliments pour chien. À vrai dire ce début fait la seule originalité de l'histoire, le reste, on a l'habitude. Bobos, cocos, leçons d'histoire wikipédiesques, frustration manifeste duku... Donc maintenant soit on se renouvelle soit on rentre à la niche. Nous suggérons la niche.

Et puis tant qu'on y est, en illustration, deux électrices de Marie-Georges Buffet et tenancières de ce blogue qui posent ici sans le couteau entre les dents pour ne pas effrayer les dauphins.
NdB : On notera un fort stalinisme dans leur regard.

Noël au café d'en-bas

Hier soir, vers 20h, il fait encore bon et jour, un peu de bruit en bas, derniers mèles, quelques pages en anglais, point trop n'en faut, l'extérieur me tente.
Je descends, le café ferme. En fait c'est juste un leurre pour éloigner les freaks "durs" ; certains soirs, le patron est fatigué. Donc pas la population habituelle d'anciennes gloires à la ramasse, pas d'alcoolos au dernier stade, de sortis d'HP (ces catégories n'étant naturellement pas étanches).
Ambiance veille de Noël. Ah non, veille d'élections, je confonds toujours. Bref, je suis accueillie par de grands sourires et des "regarde !" tout fiers. On désigne le mur. Oooooooh que c'est beau ! C'est Noël (nous y voilà) ! Des affichettes électorales un peu partout entre les photos de cinoche et les appliques. Sarko a les yeux grattés. Ca lui donne un côté icône de Mystra. Et l'air d'un con. Bayrou est en biais. Un coin semble réservé à la gauche, Bové est un peu isolé, mais rien de politique. Le Pen a été déchiré et collé sur la vitrine pour faire des tests : au bout de combien de temps un pavé ? Manque Villiers : l'humour du patron s'arrête là, déclare-t-il. Lui, jamais. On se paye un petit plaisir : on déchire l'affichette. En tant que seule fille, j'ai le privilège de commencer. Chouette.
Pour fêter ça, on s'offre une autre tournée. Un texto m'appelle, je remonte, j'ai le droit d'emporter mon pastis. C'est Noël, on vous dit.

Mon vieux jardin

Mes yeux vers l’Est cherchent mon vieux jardin : longue, longue est la route…
Mes manches sont trempées de larmes que je n’essuie plus
A cheval nous nous rencontrons, mais nous n’avons ni papier ni pinceau :
Veuillez dire là bas que je suis en paix et en bonne santé.


Ts’en Chen (715-766) a longtemps vécu dans les marches du Nord-Ouest. Il dépeint dans ses poèmes la vie des frontières

NB : l’expression « vieux jardin » désigne en général, dans la poésie chinoise classique, le pays natal.

mercredi, avril 18, 2007

Militons

Dans mon café d'en-bas, le Péceheffe, on y croit.

K & K, d'autres fondamentaux

L'avenir

Pour que la France de demain ne soit pas peuplée de petits sarko-villiéristes : pendons les libéraux DTC par les couilles (s'ils en ont) et les dauphins par les nageoires.

Le printemps des poètes

Pour Aragon aussi c'est MARCHAIS 2007.

Dès le 22 avril, c'est possible

Fertilité

Les affaires reprennent, les famapouales reviennent. Une Cérès de Mel Ramos pour la Moisson, évidemment.

.

Les fondamentaux

Chat et figuier sur canapé de 1973 en ruines, qui a connu de délicieux moments et en connaîtra d'autres, le connaissant, me connaissant, nous connaissant.
Je vais au pieu avec Toxic Blues, la suite de Delirium Tremens. Le livre de journée en anglais est une beauté mathesonienne, des morts, du temps, de l'amour et des fantômes. On verra.
Pour l'instant, dormons.

mardi, avril 17, 2007

Rilaxons-nous un moment

Point commun entre une moissonneuse et un chat : aucune résistance face aux sirènes d'un canapé. Dehors il fait beau mais quand même, ça manque de canapés. Installez-nous des canapés en terrasse. Pas des poufs ou des clubs, des canapés. Et puis servez-nous un petit ouzo. Et si on allait bouquiner sur la plage, qui est un vaste canapé ?
[C'était un appel amesien en faveur de la généralisation des canapés en terrasse et de la téléportation sur les plages.]

Conscience vivante

À tous ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents
Je dédie ce livre.

[Jules Vallès, L'Enfant, "procès de la famille" et de l'imbécillité qui consiste à faire de l'enfant une bête à concours]
NDB : on commence par la dédicace, on lit le livre, on n'oublie pas la préface de Denis Labouret sur le temps et le je (éd. Folio classique).

Les dériveuses

Un blogue c'est Paris Match, un massacre en Amérique, une dérive à Paris ; Dinah et Poutine ; le monde DTC.
Mau-Mau a repris sur ses terres saintes l'idée de la dérive, Kelp, ce soir, au Rey (ça ne s'invente pas), m'a touché un mot du texte de Debord posté il y a un bail, en temps d'aujourd'hui. La dérive est l'inverse de l'autodestruction, de la déprime oumesque, de la complaisance du hasard, de la croisière mécheuse. Les Moissonneuses, elles n'en sont pas peu fières, ont quelque chose d'une dérive. D'un point à un autre, imprévu et construit, dans la nuit d'une ville tissée de ponts, d'une rive à l'autre en traversant les îles. La Cité et Notre-Dame au crépuscule (des stars). Le repaire des freaks. La logique délicieuse de l'improbable.
Comme de premiers figuiers, on sera les derniers à tanguer sur les ruines. Trinquons !

En direct de l'Amérique du Nord

Un éditeur et moi parlons boutique sur msn, en anglais. Et puis "has the big news from America made it to you today? — which big news?" Celle-là : Gunman kills 32 in Virginia Tech rampage
La big news, donc, c'est un gamin de 19 ans qui descend 32 étudiants avant de se tirer une balle. 33 morts et 26 blessés.
Plus de deux heures après le début du massacre, le mèle suivant tombe sur les ordinateurs du campus : "A shooting incident occurred at West Amber Johnston earlier this morning. Police are on the scene and are investigating."
Du ouèbe, des armes et des gamins qui pètent les plombs, vive le monde d'après.

lundi, avril 16, 2007

Tu peux crever ! (Shirley)

Ha ha, mais non, c'était une blague, vous avez eu la trouille grave, j'ai vu ça à vos nombreux non-commentaires reste-là, t'en vas pas, nous fait pas ça. J'ai adoré, vous êtes trop coules.
Bon, je hais l'attente. Mèles, gens, réponses, cheveux qui ne poussent pas assez vite, projet qui n'avance pas, bras qui gueule encore trois ans après. Alors considérons cette compulsion (aussi appelée "rafale") bloguesque comme un palliatif. Peu efficace, j'avoue, mais c'est la méthadone de l'avancée des choses, en attendant.
En attendant je piaffe. En attendant je reste. Il y a encore du boulot. Lire, boire un cheverny, baiser, consommer des benzos, manger, cloper, voter pécéheffe, moissonner, dériver, écouter Amy Winehouse, trouver les cinq âmes manquantes. Mon programme du soir comprend quelques éléments de la liste qui précède ; espérons mieux d'ici une dizaine de jours.

Continuum ST

Vu l'immense soutien que la MR a reçu ces temps-ci sur le blogue et ailleurs, je pense qu'il est l'heure maintenant de me plonger dans un bouquin où il est question de voyage dans le temps afin de m'échapper enfin de cette époque pourrie qui n'est d'ailleurs pas la mienne. Adieu, donc, et merci Mau-Mau pour tes efforts même s'ils auront finalement été vains. Je m'en vais, maintenant, je m'en vais. Adieu.

Article 31

Il faudrait, m'a-t-on dit, que je lise plus la presse. C'est incontestable. Hier, au comptoir de la Fée Verte, on me dit ils ont arrêté Kasparov. What? Garry Kasparov ? Et pourquoi pas Gagarine (parce qu'il est mort) ? Donc on arrête un héros national, à l'origine du mouvement d'opposition l'Autre Russie qui rassemble tout et n'importe quoi (si j'ai bien compris) mais organise en tout cas des marches pacifiques anti-Poutine, ce qui en soi est respectable.
Samedi, à Moscou, le gouvernement, qui avait fait interdire de façon anticonstitutionnelle l'une de ces marches, a envoyé la bagatelle de 9000 (neuf mille) policiers et soldats en tenue de robocop. Premier arrêté, Kasparov. Garde-à-vue et amende pour... euh... propos antigouvernementaux ? Manifestation illégale ? « Article 31. Les citoyens ont le droit de se rassembler pacifiquement. »
Même scènes hier à Saint-Pétersbourg (v. l'image, en haut).
Pour en savoir plus et parce que je m'arrête là pour éviter de raconter des âneries sur un sujet que je ne maîtrise pas (tactique non oumesque) allez donc lire la presse. Ou cliquez là.

Wake up alone

C'est reparti sur les posts aux titres winehousiens. Pourquoi ? Parce qu'Amy Winehouse est la BO de ces temps difficiles et que mieux vaut en chier sur de la bonne musique. Attention, attention, roulement de tambour, no, no, no, nous ne déprimons pas. No, no, no. Nous sommes très énervés, surtout, pour les raisons libérales DTC que je disais plus bas.
— Alors voilà j'ai bac+5 et trois ans de stage et je cherche un premier emploi, là.
— Et vous avez combien d'années d'expérience ?
— Hum.
Sinon la sagesse populaire, qui peut être d'une immense connerie mais en l'occurrence pas là, dit qu'on ne prête qu'aux riches.

Donc cette semaine, les lièvres, faites gaffe, vous êtes coursés par une bande de moissonneurs énervés. On vous aura, les lièvres.

Quoi depuis quelques jours mes posts sont imbitables ? Quoi ? Tu veux t'battre ?

Nain porte kouah

Introducing Dinah. Je n'ai jamais vécu sans chat et sékaumsa.
Avant Dinah c'était John Wayne, femelle mal dans sa peau, surtout le jour où Dinah est arrivée. John Wayne parce que c'était mon surnom de l'époque, circa 1994. Dinah et John Wayne n'ont jamais pu s'entendre, cette dernière coule désormais des jours heureux en banlieue sud-est, elle se planque quand Ulysse vient en stage, les jours où je pars ou reçois. Une bête tendue, le corps fin et ramassé, tigrée, une tête un peu massive, tache rousse entre les yeux, sur la défensive.
Dinah c'est l'inverse. Dinah parce que le chat d'Alice. Consternez-vous mais songez à Carroll et Fredric Brown, Carroll et Will Self, Carroll et Kasparov, arrêté hier en Russie pour propos anti-gouvernementaux et manif illégale.
Dinah, donc, un mélange de main coon, de gouttière et de birman, qui se balade dans l'appart la queue en l'air en miaulant pour sa bouffe.
Hum... avoue-t-elle d'une voix de cendrier. En fait les bestioles on s'en fout. Même de Dinah qui pourtant est une perle. En fait on est fuckin' stressés. On est aux abois. On court plusieurs lièvres à la fois. Semaine chasse pêche tradition avant de voter pécéheffe le 22 (je parle pour moi, oké).
Il est 3h15, je balance un post sur les bestioles et ça part en Kasparov, en MR, en baurdèle pour changer.
Message personnel : bonjour de Jason S., qui se souvient d'un very nice guy.

[En illustration : Dinah maltraitée, Kasparov arrêté et mouah en pyjama]

Pourquoi nous ne voterons pas Sarkozy

Pas un kom depuis samedi et puis juste deux vendredi, peut-être par principe, à la manière dont j'alimente ce blogue. Où êtes-vous Kelp, Alfredo, Mau-Mau, ALG, Mimosa, Harlequine, SadBetty, Diddums, Junger et les autres ? Amaury (aka Mau-Mau, son orchestre et le tuba) a adorablement relayé le message qui précède (Libéral DTC), au risque de me faire passer pour une branque, ce que je ne suis pourtant pas. Ceux qui me connaissent jugeront : ha ha ha, c'était ma minute maigalomanyak. Minute ? Toujours est-il que :
1) balancez vos kom bande d'ingrats.
2) lisez Jim Thompson.
3) écoutez Amy Winehouse.
4) balance tes mèles dearest EM.
5) Soutenez la MR.
6) lisez tout court.
7) parmi les Amy, addictez-vous en priorité à Back to Black, Rehab et You Know I'm No Good.
8) vivement ce lundi et le suivant, même le mardi, voire le mercredi.
Ouais bon sinon vouala sétou. Il est 1h30 et on a bu du beaujolais blanc chez Marie-Jo pour finir le ouiquènde hangouassor. J'ai une tronche de kaunace straicée qui prépare le bak. J'ai retrouvé mes lunettes qui gisaient à côté de mon lit(TM), envie de bouquiner, hâte de te vouare, mangé des pastas ce souar, gobé un laiqzomylle. Goude naïte lézamy.

En illustation : Hector au bar de la Fée Verte, JSA au bar de chez elle.

Péhesse : celui qui trouve un lien (rationnel, je veux dire) entre le titre de ce post et son contenu gagne un cadeau à définir.

dimanche, avril 15, 2007

Libéral DTC

Dans le désert du ouèbe, j'alimente par principe et sans grande conviction un blogue que plus personne ne commente. Les temps sont durs, mes amis, les temps sont durs.
Montez votre entreprise, les jeunes, le monde est à vous. Liberal rock 'n' roll. Donc oui, on obéit, on monte une entreprise car on est jeunes et entreprenants, de jeunes entrepreneurs en somme. Et puis en face il y a quoi ? Cinq mastodontes qui nous regardent à peine et lâchent, ah non, on ne prend pas de nouveaux. Pas de nouveaux ? On en fait quoi de notre entreprise, nous autres jeunes dynamiques ? On la met dantonku ? Faisons donc plutôt ça, oui, mettons-là dantonku.
Bref. En fait ce qu'on va faire c'est bouger notre ku (théma duku) et continuer parce que mairdomonopole. Discerne-t-on dans ce post l'énervement et le stress qui m'animent ?
Je vais reprendre un petit lexo tonic et ça ira mieux.

Ambiance

Bienvenue dans mon café d'en-bas. J'en ai quelques autres du même tonneau (ha ha, suis-je spirituelle). La question était Dom-Dom, pourquoi tu veux voter Le Pen ?

samedi, avril 14, 2007

Amy Again

Amy Caviste (dedicated to Smith-Garcia)

Humeur du jour

Calamiteuse, très, very, sehr. Déjà (comme Amy Winehouse, v. photo), je n'aime pas les ouiquèndes, par principe, parce que personne n'est là, pour tout un tas de raisons. Je ne vais pas piauler la complainte de la moissonneuse qui essuie ses premières déconvenues et se murge sans conviction. Un bain, deux nurofen, un bouquin et un lexo et ça passera. Recette maison déjà éprouvée.
Les premières déconvenues laissent KO, c'est normal. Nous font l'humeur calamiteuse.
Des déconvenues vous ne saurez rien puisque nous sommes sur le ouèbe.
De l'humeur pas tellement plus puisque JSA speaking ne s'étendra pas. En fait j'ai surtout envie de brailler des putaindebaurdailedemairde, de m'exiler sur une plage, de voir des apaisants, d'être lundi prochain et le suivant, de réciter des mantras pour que cessent les déconvenues, de plastiquer les déconvenues, de voir encore des apaisants, de trouver une solution qui pallierait les déconvenues.
Nous piaffons. Ca coince. Nous voudrions que ça se décoince. Nous piaffons. Ca se décoincera (mantra).
En attendant, comme Amy Winehouse, je m'en grille une.

vendredi, avril 13, 2007

Annonce du jour

Recherchons jeune diplômé moins de 25 ans, première expérience de 5 ans min., pour stage non rémunéré, tickets restaurant à débattre.

Stressés

Salut les gens, on ne va pas vous le cacher, les moissonneurs sont très stressés. SAS JSA a annulé son voyage à Londres pour des raisons qu'une simple consultation des tarifs sur le site de la SNCF expliquera aisément. Parce ça fait cher le rendez-vous, si on calcule. Parce que l'argent peut-être utilisé à meilleur escient. Parce que vouala sétou. Parce qu'on croise les doigts à mort et qu'un rendez-vous avec qui vous savez, peut-être, peut-être, peut-être. Tout ira bien. Mantra. Tout ira bien.
En attendant continuez à sacrifier des centristes, à brûler des Da Vinci Code, à croiser les doigts, à consommer de la nourriture d'origine animale, à boire des poignées de raisin plus que de raison, faites ce que vous pouvez mais FAITES-LE. Soutenez la MR, la MR vaincra et vous offrira un signet MR pour l'achat de deux livres de la MR et peut-être un bisou, mais sous réserve.
Kaurdialeman,
Les moissonneurs stressés.

jeudi, avril 12, 2007

Jeunes cadres dynamiques

On est quatre. On s'appelle. À plus de un, on tourne en rond dans l'appart. Une ambiance de maternité. On tourne en rond dans l'appart enfumé en posant des questions à voix haute. Une ambiance de maison de retraite.
On reprend un peu de vin, une pause, on tourne à nouveau en rond dans l'appart, on se croise, donc, puisque le chemin de ronde est tracé. On se pose un moment sur le fauteuil bleu, le canapé, l'autre canapé, Dinah en profite pour squatter. On se relève et on reprend la volta, ce n'est plus la maternité mais la tombée du jour en Eubée à l'heure de l'ouzo et des mézés.
Donc mémé et pépé en bord de mer calme, Limni, le lac, tounent sur le plancher branlant d'un appartement parisien en reprenant de la poignée de raisin et une clopinette. Faut appeler Machin. Rappeler Untel. Demain photocopies. Demain on va rue Truc.
Wow mais l'Eurostar c'est vachement cher. Le choeur des derviches : t'as qu'à y aller juste toi. Mais Londres, on est sûrs ? Réflexion dans nos dentiers : ouais, on est sûrs. Bon bah qui s'y colle ? Toi, propose mémé. Toi, tranche pépé. Mémé opine du bonnet grisonnant (ça pousse). Pendant que tu seras à Londres moi je lirai ça. Ouais, moi faut qu'je finisse ça mais j'y comprends rien. Un gorgeon de raisin.
Faut qu'on s'occupe du ouèbe aussi. Ah ça oui ma bonne dame, faut qu'on s'occupe du ouèbe. Bon bah alors on l'fait comment. Bah ça j'le mettrais là. Ah ça ouais pépé, t'as ben raison.
Conclusion :
- on continue d'attendre
- mémé part seule à Londres
- pépé fait du ouèbe
- on bouquine

Signé : les jeunes cadres dynamiques avec Marchais-Séguy 2007.

Marchais-Séguy 2007 : adhérons

Pour le respect des droits des travailleurs, le Comité Marchais 2007 s'associe aujourd'hui au Comité Séguy 2007.
Marchais-Séguy 2007, c'est une politique et un syndicalisme de demain pour des pharmacies à visage humain. Lexomil, Lysanxia, Stylnox, Imovane, Xanax libérés ! Des benzos gratuits et sans ordonnance : un meilleur sommeil et la société désanxiolysée sera enfin révolutionnaire. Un meilleur sommeil et les moissonneuses désanxiolysées seront enfin de retour vraiment.
Pour des moissonneuses désanxiolysées de retour vraiment sexy en robe vintage sans vilains cernes, votez Marchais-Séguy 2007 (et continuez à croiser les doigts en bouffant des trèfles à quatre feuilles en touchant du bois une patte de lapin DTC. Et envoyez des mèles).

mercredi, avril 11, 2007

PGCAS

Pas grand-chose à signaler aujourd'hui mais un blog muet un jour (sauf bonne raison et il y en a) est un blog mort. Donc un post pour un post, avant d'aller bouquiner du slang imbitable, avant les mèles, avant toute chose, de retour du café d'en-bas où j'avais des documents à faire passer et un Ricard à boire avec les voisins. Spy life. À propos de mutisme, sache, public délicieux mon aimé, je serai à Londres de lundi à jeudi prochain, donc peut-être sans voix. Dis-le que les moissonneuses te manqueront, dis-le. Et puis Mau-Mau, ne déclenche pas l'alerte enlèvement.
Donc vouala, le souar j'aimerais bien lire Blondin mais en "Bouquins", c'est pas aisé. Alors Villard à la place, un bon du nouar.
Tschüss camarades, j'ai rien à dire. J'attends. La distri. J'attends.

mardi, avril 10, 2007

Agacement

LE PHARMACIEN DE LA RUE POPINCOURT EST UN GROS ENCULÉ.
(c'est tout ce que j'avais à dire, vous pouvez vous reprendre vos activités)

CELUI DE LA PLACE LÉON BLUM AUSSI.
(c'est bon, voilà, à plus tard.)

MAIS PAS AUTANT QUE SARKOZY ÉVIDEMMENT.
(et si j'allais me coucher plutôt ?)

...

Désabusée

lundi, avril 09, 2007

Appel pascal

Chers camarades, cette semaine (comme plein d'autres avant et autant après) devrait être décisive pour la MR. J'aimerais beaucoup que cessent les insomnies et que la benzoconso redevienne posologique, de même que celle d'autres substances licites mais qui nuisent gravement à la santé. Il me déplairait aussi de blanchir avant l'heure, même si le processus est déjà bien entamé, surtout à l'heure où je laisse pousser mes cheveux ce qui arrive tous les quatre ou cinq ans si vous voulez tout savoir et maintenant paf c'est là donc voilà pardon pour la digression mais ouf j'ai trouvé un champouin qui neutralise les boucles sans écraser les accroche-coeur, ce coup-ci j'arrête avec les tifs n'empêche que la phase intermédiaire est une galère surtout quand on boucle, donc, oui, ok, désolée, ça y est c'est fini. Aaah.
Qu'on ne se méprenne pas cependant, avec HD et HP (moi c'est JV, enchantée) et notre merveilleuse nébuleuse qui se reconnaîtra, on moissonne grave et tout roule pour la MR. On moissonne sur le ouèbe, au restau, au siège, à la banque, dans les salons. On moissonne grave et bien et en plus on adore ça.
Bon alors voici la requête : cette semaine donc nous attendons une nouvelle qui, espérons-le, sera heureuse (ce n'est pas ce que vous croyez). Alors s'il vous plaît, amis qui suivez nos palpitantes aventures, si vous voulez qu'elles continuent, en ce jour de Pâques (flattons le catho qui sommeille), en ce lundi férié (flattons la feignasse), en ce jour ensoleillé (flattons l'héliotrope), croisez les doigts, touchez du bois, écoutez Amy Winehouse, priez, récitez des mantras, agitez les mains, applaudissez, dérivez, trinquez et répétez après nous : la MR vaincra.

Péhesse : en illustration, une représentante de la MR à géométrie variable.

dimanche, avril 08, 2007

Some Unholy War

Le problème d'un blogue c'est qu'on ne maîtrise pas l'ordre d'apparition des messages. J'ai posté deux Amy Winehouse ce qui fait que, si tu n'y as pas pris garde, public de mon coeur, my dearest, tu as pu louper le post sur la dérive debordienne qui pourtant valait le détour. C'est le cas de le dire. Car j'en aime la théorie autant que son application.
Allez-y, c'est quelques posts plus bas ou cliquez sur le lien qui précède ou celui-ci. Feignasses.

Quid de ce ouiquènde prolongé ? Une tranche de vie parisienne ; le premier qui dit bobo se prend un pain.
Vendredi, au bistrot d'en-bas (TM), c'était l'anniversaire de Dom-Dom. Pourquoi n'avais-je pas mon appareil, baurdèle ? Il y avait l'homme à la casquette et aux lunettes noires qui tentait de suivre sur son tam-tam pourri le saxo et la guitare. Il y avait l'ancien secrétaire de Dominique de Roux qui ne se sépare pas, même à l'hôtel à la semaine ou au mois, de quelques précieuses lettres. Il y avait Dom-Dom qui offrait des tournées générales qu'on payait pour lui. Mon bar d'en-bas c'est l'OJ Bar&Grill de l'impasse T. Le point de départ d'une prochaine dérive.
Hier soir, dîner entre camarades de bonne tenue, vin naturel de rigueur, zélatrice je demeure, plus personne ne se pointe ici avec un sale bordeaux.
Déjeuner parental aujourd'hui. Puis lecture au soleil d'un bouquin en anglais dont un chapitre sur deux uniquement en argot du coin où se passe ledit bouquin dont je ne dirai rien de plus pour les raisons que vous savez, l'espionnage, tout ça. Enfin Amy Winehouse avant de partir dîner rue Paul-Bert.
.38 camarades, I'll be right back.

Rehab (bis)


AMY_WINEHOUSE Rehab
envoyé par AmyWinehouse

Monomaniaque obsessionnelle DSM-IV, et aussi cyclothymique à tendance borderline légère mais non antisociale et farouchement anacoluthophobe, la tenancière de ce blogue vous présente une vidéo de sa monomanie musicale du moment. Et elle préfère vous prévenir que, malgré la cyclothymie susmentionnée, ça risque de durer.
Allez visiter le site ouèbe d'Amy Winehouse ou vous n'êtes plus des moissonneurs.

Approximate translation for our English speaking readers:
Monomaniac obsessional DSM-IV but also slightly manic-depressive with a borderline tendancy but not antisocial the blogtender offers you a video of her current musical monomania. And she informs you that despite her above-mentioned manic depression it should last for a while.
So you'd rather go visit Amy's website or you won't be harvesters any longer.

You know I'm no good

Selon les RG, Georges Marchais écouterait en boucle Amy Winehouse en dégustant du vin naturel et Georges Pompidou ne jurerait que par Notre Dame de Paris (la comédie musicale) en s'envoyant des fillettes de bordeaux.
Selon Nicolas Sarkozy, les maquilleurs de FR3 seraient tous des pédés et les petits fours de Marie-Georges Buffet, moins frais que ceux de François Bayrou.
Selon le même, la gare du Nord nécessiterait une présence policière accrue en raison du trop grand nombre de délinquants en puissance attendant leur train. Selon les délinquants en puissance attendant leur train, la gare du Nord serait d'ores et déjà une zone de guerre. Selon la gare du Nord, les deux déclarations ne seraient pas contradictoires.
Selon moi, il serait temps d'aller tuer ce dimanche à la terrasse de La Liberté avec des bouquins et des clopes.
Salut camarades, je vous aime plus que les ouiquèndes et les gares.

This one isn't worth beeing translated (approximate syntax). To sum it up, it's private jokes about French politics, presidential election (coming soon on your screens), train stations that are becoming war zones, a bar called La Liberté (Freedom) and, of course, Amy Winehouse.

samedi, avril 07, 2007

Back to black

Some hairy redneck (sorry Smith) American author of noir fiction contamined me with this Amy Winehouse I'm now hooked on. Some not hairy not redneck French author told me she was always on TV but I never watch TV. Some normaly hairy translator told me she won some award I never heard about. Antway here's another pic of my new favorite singer ever. Amy Winehouse is the noir singer, and Rehab is the red harvesters anthem.
Let's cross a bridge and sing over the Seine.

PS: all the titles of the posts are now gonna be AW's songs titles. She'd rather make another album soon.


They tried to make me go to rehab but i said 'no, no, no'
Yes I've been black but when i come back you'll know know know
I ain't got the time and if my daddy thinks I'm fine
He's tried to make me go to rehab but i won't go go go

I'd rather be at home with ray
I ain't got seventeen days
Coz there's nothing
There's nothing you can teach me
That i can't learn from mr hathaway

I didn't get al lucky at class
But i know it don't come in a shot glass

They tried to make me go to rehab but i said 'no, no, no'
Yes I've been black but when i come back you'll know know know
I ain't got the time and if my daddy thinks I'm fine
He's tried to make me go to rehab but i won't go go go

The man said 'why do you think you here'
I said 'I got no idea
I'm gonna, I'm gonna lose my baby
so I always keep a bottle near'
He said 'I just think your depressed,
kiss me here baby and go rest'

They tried to make me go to rehab but i said 'no, no, no'
Yes I've been black but when i com e back you'll know know know

I don't ever wanna drink again
I just ooh i just need a friend
I'm not gonna spend ten weeks
have everyone think I'm on the mend

It's not just my pride
It's just til these tears have dried

They tried to make me go to rehab but i said 'no, no, no'
Yes I've been black but when i com e back you'll know know know
I ain't got the time and if my daddy thinks I'm fine
He's tried to make me go to rehab but i won't go go go

Dérivons

Entre les divers procédés situationnistes, la dérive se définit comme une technique du passage hâtif à travers des ambiances variées. Le concept de dérive est indissolublement lié à la reconnaissance d’effets de nature psychogéographique, et à l’affirmation d’un comportement ludique-constructif, ce qui l’oppose en tous points aux notions classiques de voyage et de promenade.
Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent, pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux et aux loisirs qui leur sont propres, pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. La part de l’aléatoire est ici moins déterminante qu’on ne croit : du point de vue de la dérive, il existe un relief psychogéographique des villes, avec des courants constants, des points fixes, et des tourbillons qui rendent l’accès ou la sortie de certaines zones fort malaisés.
[...]
Le hasard joue dans la dérive un rôle d’autant plus important que l’observation psychogéographique est encore peu assurée. Mais l’action du hasard est naturellement conservatrice et tend, dans un nouveau cadre, à tout ramener à l’alternance d’un nombre limité de variantes et à l’habitude. Le progrès n’étant jamais que la rupture d’un des champs où s’exerce le hasard, par la création de nouvelles conditions plus favorables à nos desseins, on peut dire que les hasards de la dérive sont foncièrement différents de ceux de la promenade, mais que les premières attirances psychogéographiques découvertes risquent de fixer le sujet ou le groupe dérivant autour de nouveaux axes habituels, où tout les ramène constamment.
[...]
On peut dériver seul, mais tout indique que la répartition numérique la plus fructueuse consiste en plusieurs petits groupes de deux ou trois personnes parvenues à une même prise de conscience, le recoupement des impressions de ces différents groupes devant permettre d’aboutir à des conclusions objectives. Il est souhaitable que la composition de ces groupes change d’une dérive à l’autre. Au-dessus de quatre ou de cinq participants, le caractère propre à la dérive décroît rapidement, et en tout cas il est impossible de dépasser la dizaine sans que la dérive ne se fragmente en plusieurs dérives menées simultanément. La pratique de ce dernier mouvement est d’ailleurs d’un grand intérêt, mais les difficultés qu’il entraîne n’ont pas permis jusqu’à présent de l’organiser avec l’ampleur désirable.
La durée moyenne d’une dérive est la journée, considérée comme l’intervalle de temps compris entre deux périodes de sommeil. Les points de départ et d’arrivée, dans le temps, par rapport à la journée solaire, sont indifférents, mais il faut noter cependant que les dernières heures de la nuit sont généralement impropres à la dérive.
[...]
Dans tous les cas le champ spatial est d’abord fonction des bases de départ constituées, pour les sujets isolés, par leurs domiciles, et pour les groupes, par les points de réunion choisis. L’étendue maximum de ce champ spatial ne dépasse pas l’ensemble d’une grande ville et de ses banlieues. Son étendue minimum peut être bornée à une petite unité d’ambiance : un seul quartier, ou même un seul îlot s’il vaut la peine ( à l’extrême limite la dérive statique d’une journée sans sortir de la gare Lazare).
[...]
Les enseignements de la dérive permettent d’établir les premiers relevés des articulations psychogéographiques d’une cité moderne. Au-delà de la reconnaissance d’unités d’ambiances, de leurs composantes principales et de leur localisation spatiale, on perçoit les axes principaux de passage, leurs sorties et leurs défenses. On en vient à l’hypothèse centrale de l’existence de plaques tournantes psychogéographiques. On mesure les distances qui séparent effectivement deux régions d’une ville, et qui sont sans commune mesure avec ce qu’une vision approximative d’un plan pouvait faire croire. On peut dresser à l’aide de vieilles cartes, de vues photographiques aériennes et de dérives expérimentales une cartographie influentielle qui manquait jusqu’à présent, et dont l’incertitude actuelle, inévitable avant qu’un immense travail ne soit accompli, n’est pas pire que celle des premiers portulans, à cette différence près qu’il ne s’agit plus de délimiter précisément des continents durables, mais de changer l’architecture et l’urbanisme. Les différentes unités d’atmosphère et d’habitation, aujourd’hui, ne sont pas exactement tranchées, mais entourées de marges frontières plus ou moins étendues. Le changement le plus général que la dérive conduit à proposer, c’est la diminution constante de ces marges frontières, jusqu’à leur suppression complète.
[...]
Le sentiment de la dérive se rattache naturellement à une façon plus générale de prendre la vie, qu’il serait pourtant maladroit d’en déduire mécaniquement. Je ne m’étendrai ni sur les précurseurs de la dérive, que l’on peut reconnaître justement, ou détourner abusivement, dans la littérature du passé, ni sur les aspects passionnels particuliers que cette dérive entraîne. Les difficultés de la dérive sont celles de la liberté. Tout porte à croire que l’avenir précipitera le changement irréversible du comportement et du décor de la société actuelle. Un jour, on construira des villes pour dériver. On peut utiliser, avec des retouches relativement légères, certaines zones qui existent déjà. On peut utiliser certaines personnes qui existent déjà.

vendredi, avril 06, 2007

Déformation professionnelle

Il est tard et ceci est un post pourri, j'aime mieux vous prévenir camarades, d'autant qu'il concerne un sujet important : les traductions qui flinguent les grands livres.
Mon premier énervement traductorialistique répertorié : le sublime Sylvia, du camarade Howard Fast, dézingué par un obsédé du point virgule mal placé. Au passage, si l'on me permet cette digression, le point virgule bien placé peut-être une très belle ponctuation ; hélas il l'est rarement.
Il est tard, j'écoute la voix Motown [thanks dearest] d'Amy Winehouse, le fond musical de l'Insolite, le fond de la bouteille de la brune qui say no, no, no.
Le décor sonore est planté. L'essentiel.
Donc j'ai lu l'excellent livre (et non, je n'ai jamais dit le contraire, pigé ?) qu'est Mahattan Grand-angle (Shannon Burke, Série Noire). Tout pour me plaire. Du noir très noir qui n'a rien d'un polar. Des personnages déglinguées dans le New York des années 1990. Une très belle histoire d'amour. Des filles en armes. Le sens de l'inéluctable. Un livre sensible. Et une traduction, passez-moi l'expression, de bidet. Donc des HLM à New York. Donc un plastron d'escrime lourd comme un tablier de dentiste. J'arrête, je vais m'énerver.
Un livre de merde traduit comme tel n'a que ce qu'il mérite. Et encore, ça se discute.
Un livre aussi brillant et sensible qu'une pellicule traité comme celui-là est une offense.
Péhesse : ce post est un homage au livre, on a bien compris ? Et la couverture est splendide.

jeudi, avril 05, 2007

Contre la privatisation urbaine : MARCHAIS 2007

Aujourd'hui, dans nos villes, on privatise jusqu'aux ponts, patrimoine populaire, passeurs de (dé)rives. NON à un État qui vend NOTRE ville. NON à un État qui appelle les flics dès qu'on essaie de traverser un pont en parlant un peu fort. NON à un État qui veut museler le peuple et l'empêcher d'uriner sur les cuillères de Starck. NON à un État qui refuse de laisser les gens entrer dans les bars sous prétexte qu'ils sont fermés (les bars). NON à un État qui parkerise le pinard. NON à un État qui fabrique des émeutes à la gare du Nord pour faire grimper Sarko. NON à un État qui ne met pas les benzos en vente libre.
Contre la disneylandisation policière de la France, adhérez dès aujourd'hui au Comité MARCHAIS 2007. Et recevez votre carte de paiement et un 45 tours de Charlotte Julian.

mercredi, avril 04, 2007

Pour nous, c'est lui

Marchais 2007, l'espoir au présent.

mardi, avril 03, 2007

Drame des élections

Entre blogs jumelés, la fracture politique s'élargit. Le Comité des pompidoliens en folie s'étant récemment et sans vergogne emparé de la R12 du Comité MARCHAIS 2007, la guerre est désormais déclarée. Car il est désormais avéré que ces gens sont capables du pire : aujourd'hui c'est une voiture qu'ils volent, demain ce sera le peuple tout entier qui se trouvera spolié.
Nous vous en conjurons : ne cédez pas à la tentation pompidolienne qui vous promet monts et merveilles. N'abandonnez pas entre ces mains avides le fleuron du patrimoine automobile français.

Adhérez au Comité MARCHAIS 2007 et vous recevrez une Citroën CX "Prestige" et un baptême de l'air en compagnie d'Andrei Nikolayevitch Tupolev.
Et toujours un 45 tours de Jeane Manson.

ICFS: the movie


ICFS
envoyé par Judithv1974

lundi, avril 02, 2007

Ménigon : 1957, 1987, 2007

Un post rapide pompé chez ALG (thanks).
Nathalie Ménigon est en prison depuis 1987. Après plusieurs attaques cérébro-cardiaques, elle souffre de "séquelles avec contractures importantes", de "troubles sensoriels divers", de "troubles neurologiques", de "limitation des activités motrices", de "spasmes de torsion des membres supérieurs". Il existe une loi (Kouchner) qui dit qu'un malade dont l'état est incompatible avec sa détention peut être libéré. Niet pour Ménigon, cinquante ans dont vingt de prison. Qu'on ne compte pas sur l'assassin en talonnettes pour l'amnistier. Perpet' c'est perpet', comme on dit à Neuilly.
Avec les camarades ASG et ALG, à la question faut-il libérer Nathalie Ménigon, nous répondons oui.

Pour que la France reste la France

Contre le centrisme ambiant.
Contre la sarkozysme policier.
Contre le pompidolisme des Terres saintes.
Pour que la renommée des poètes ne se cache pas dans les tavernes.
Rejoignez MARCHAIS 2007.

Ont déjà rejoint (entre autres) MARCHAIS 2007 : Howard Fast, Richard Brautigan, Dashiell Hammett, Michel Delpech, A.D.G., Amy Winehouse, Fredric Brown, Jim Thompson et C. Jérôme.
Pour côtoyer les stars, gagner une R12 et donner un espoir à la France de maintenant et à celle de demain, rejoignez dès aujourd'hui MARCHAIS 2007.

Vanishing point

















- Accroche-toi, Mabel, je fonce dans le barrage, c'est notre seule chance !
- J'ai peur, Johnny. Dis-moi quelque chose de beau !
- Euh... Budweiser, c'est boire de la volupté.
- Hein ? Qu'est-ce que...

[Romain Slocombe et Marc Villard, Cauchemars climatisés, Futuropolis]

dimanche, avril 01, 2007

Sur les rotules

Les moissonneurs sont de retour de Lyon, où ils ont autant travaillé que lu, acheté des livres et bu, c'est-à-dire beaucoup. Je ne chroniquerai pas ce ouiquènde qui fut pourtant fort productif car les murs ont des sonotones surpuissants. Quand même, trois achats dont je suis enchantée : Cauchemar climatisé de Slocombe/Villard (Futuropolis), une affiche de Bullitt et... YEAH... Adios Shéhérazade, le fabuleux introuvable de Westlake. Et puis Amy Winehouse et Lily Allen en fond sonore, que demande le peuple ? À dormir, peut-être.
Une très belle lecture à l'aller : La Mort du petit coeur, de Woodrell, chez Rivages (pour changer), thompsonissime. Chronique familiale et criminelle à la première personne avec une fin qui tue. L'auteur était présent au débat qui a suivi la projo de Série noire. Aveu : j'avais jamais vu le film. Avis : A Hell of a (Noir) Movie avec Dewaere si évidemment thompsonien. Conclusion : je peux inventer un tas de qualificatifs à partir de Thompson. Jim Thompson est grand, Stephen King l'a dit.

Péhesse : sinon aussi j'ai eu une dédicace sur un bouquin qui dit "You were Dora Suarez". Sure. And now I'm petting myself grave.

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