mardi, septembre 09, 2008
La grâce violente du film noir(3)
L'intelligence d'avoir transposé Jim Thompson en banlieue (et Fred Vargas à Juvisy?). La mélancolie histrionique de Dewaere; le mutisme de Trintignan; et le danger des escaliers pour les vieilles morues. Le monde d'avant, quoi.Pour nos frères et soeurs en insomnie.
Film noircissime et talentueux, je vous baise les mains
Au vu du reste de la filmographie de Corneau, on peut se douter que Perec n'est pas pour peu dans le façonnage de ce bijou cinématographique (ah, la scène où Blier baffote Dewaere…). Voir d'ailleurs, dans un autre genre, "Les bijoux de la comtesse Dolingen de Gratz", notamment la partie centrale, dans la résidence secondaire.
N'était-ce pas "les jeux érotiques de la comtesse Dolingen de Gratz?"
Saperlipopette, colonel, vous me prenez en flagrant délit de non-vérification permanente sur Internet, et d'appel-à-la-mémoire-labile. Contamination sans doute de l'emploi du mot "bijou" dans la phrase précédente.
Merde ! j'ai été repéré comme humain, je croyais pourtant que ce blogue était "safe"… Promis, dorénavant je n'utilise plus qu'Hétéronomix©.
Grand film.
jenny et alfredo, on voit bien là les affinités électives. Série noire est MON film. Vu 20,30 fois? au moins. dewaere prouve par ce film qu'il était le plus grand acteur de tous les temps. la scène où il frappe la bagnole avec sa tête est réelle, sans trucages. il avait demandé à corneau d'assurer techniquement, car il ne ferait qu'une prise. thompson, perec, corneau, les années 1970 avaient du très bon. et dire que dewaere n'a eu ni le prix d'interprétation à cannes (le film était présenté) ni le césar pour son rôle de franck poupart. misère.