Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

vendredi 12 février 2010

Novembre 2007

jeudi, novembre 29, 2007

Mondanités

Nous décidons finalement de nous rendre à un coquetèle mondain...

... ce qui nécessite toujours un peu d'entraînement.

Sinon, un article sur La Grande Môme dans Télérama (sisi, vous avez bien lu, Té-lé-ra-ma, le truc ktosocialo qu'on n'achète pas en temps normal).
La classe dangereuse, c'est nous.
Et la classe dangereuse, elle est fatiguée et elle va se pieuter avec un livre, nao. Guerre des gangs et dreadlocks flingueuses pour la nuit.

mercredi, novembre 28, 2007

The brave

« Que se passe-t-il, que se passe-t-il vraiment ? » Telle était la question récurrente d’un roman de François Taillandier, Des hommes qui s’éloignent, paru il y a une petite dizaine d’années et dont la critique aurait pu trouver place dans la chronique de notre ami Hubert Arthus, « Ca aurait pu être un polar ». Ce roman racontait l’inquiétude de quelques quadras et la dérive de l’un d’entre eux, Xeni, incapable de comprendre comment, dans un monde comme le nôtre, c'est-à-dire un monde où la totalité des activités humaines est en passe d’être définitivement marchandisée, la plupart des gens pouvaient continuer à vivre au quotidien comme si les choses allaient de soi, comme si chaque instant qui passait dans le présent perpétuel du capitalisme mondialisé ne cachait pas un carnage silencieux, un massacre des innocents, une profanation mortifère.
« Que se passe-t-il, que se passe-t-il vraiment ? »
Parfois, le polar, presque malgré lui, répond à cette question avec une précision terrifiante.
Le cas de Gregory McDonald est à ce titre exemplaire. Gregory McDonald est le créateur de Fletch dans un roman éponyme de 1974. Fletch, de son vrai nom, Irwin Fletcher est journaliste au New Tribune. Les années soixante-dix, aux Etats-Unis, aiment les excentriques. Sans être un adepte du Gonzo journalisme à la Hunter S.Thompson, Fletcher est malgré tout un partisan de l’immersion sur le terrain. Traîner en bermuda et fumer des joints sur la plage, faire l’amour avec de jolies hippies et se faire engueuler par son rédacteur en chef parce qu’il a les cheveux trop longs, tout ça, pour lui, ce n’est pas un rôle de composition. Défier la police locale et accepter l’offre d’un riche play-boy qui lui demande de l’exécuter contre une forte somme d’argent non plus. Rien ne déroute Fletcher. A se demander si le mot « Cool » n’a pas été spécialement inventé pour ce type aux allures d’éternel adolescent qui en plus, le veinard, sort avec une actrice, Moxie, qu’on imaginerait bien incarnée par Scarlett Johansson
A l’instar de son créateur, Fletch est l’incarnation d’un gauchisme bronzé et optimiste. Des démocrates de l’aile gauche, de jeunes idéalistes qui risquaient leur peau à vingt ans sur les routes ségrégationnistes de l’Alabama ou dans les Peace Corps, tout en jouant du jazz.
Et pourtant, toujours avec cette radieuse désinvolture qui caractérise l’« homo fletcherus », la lutte pour les droits civiques et la liberté de la presse déjà gangrenée par les faiseurs d’argents nixoniens ou contre les millionnaires qui aiment bien détourner la fortunes de leurs épouses, tout cela n’entre pas nécessairement en contradiction avec un certain hédonisme où les vieilles MG « d’un vert enviable », les docksides éculées et les piscines bleues comme dans une toile de David Hockney sont un décor tout à fait naturel.
On est dans une époque bénie et les enquêtes qui suivront et qui se passeront souvent dans des endroits stratégiques de la vie américaine, comme une campagne présidentielle (Fletch et les femmes mortes) ou un tournage de film hollywoodien (Le culot de Fletch) ne se départiront pas de ce cynisme aimable, de cette ironie gentiment sceptique des vrais progressistes qui n’ont, comme chacun sait, aucune illusion sur la nature humaine.
Le problème, c’est que la nature humaine, bientôt n’aura plus d’humaine que le nom : le lecteur de McDonald aimant retrouver ce cher Fletch qui mettait de la grâce en toute chose, y compris à faire fortune (La fortune deFletch) se retrouve très brutalement, un jour de 1991 (1996 pour le lecteur français), face à un des romans les plus insoutenable de la littérature noire, The Brave, paru au fleuve noir sous le titre, Rafael, derniers jours.
Disons, pour faire vite, que Gregory Mc Donald est un des premier à aborder frontalement le sujet des snuff movies, ces films où sont mis en scène torture et meurtre de manière non simulée, et surtout à rattacher cette problématique du snuff à la misère noire dans laquelle l’hypercapitalisme des années Reagan a plongé ceux qui étaient déjà en marge.
Que le même écrivain ait écrit Fletch et Rafael, derniers jours nous renvoie de plein fouet à cette question « Que se passe-t-il, que se passe-t-il vraiment ? »
Une des marques de fabrique de Mc Donald dans ses Fletch était un art extraordinaire du dialogue, au point que ses romans en sont presque exclusivement composés. Cet exploit formel qui donne cette allure tellement vivante et plaisante à ses intrigues renvoyait évidemment à autre chose qu’à une démonstration de virtuosité. L’omniprésence du dialogue était à l’image du monde d’avant : on s’y parlait.
Pour se draguer, s’engueuler, se menacer, rigoler, qu’importe mais on se parlait.
Le seul dialogue marquant dans Rafaël, dernier jour, est la description minutieuse faite par un producteur véreux des supplices que devra endurer le héros devant la caméra.
Doué pour le bonheur, l’humour, la lutte optimiste pour un monde meilleur, Mc Donald s’est retrouvé confronté à ce point aveugle de l’horreur capitaliste, son stade ultime : le corps comme matière première.
Autrement dit, il a compris ce qui se passait. Ce qui se passait vraiment.


Jérôme Leroy (Shanghai Express)

Le roman de François Taillandier est paru en 1997 chez Fayard. Les romans de Gregory Mc Donald sont plus ou moins disponibles chez J’ai Lu et 10/18.

I had a dream...

... qui ressemblait à ça:

(en même temps, est-ce qu'on peut vendre un rêve au prix d'un Jeff Wall? Les deux étant des œuvres de l'esprit, ça devrait être jouable. Sauf si on est prof.)

mardi, novembre 27, 2007

Je vous salue Amy (c'est ma prière)


Je vous salue Amy pleine de grâces,
La Soul est avec vous
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et le Groove
fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Amy, mère de la Défonce,
priez pour nous heureux libertins
maintenant et à l'heure de notre orgasme.

Amen

(Jérôme Leroy, novembre 2007)

Pour Raymond Carver


RAIN


Woke up this morning with
a terrific urge to lie in bed all day
and read. Fought against it for a minute.

Then looked out the window at the rain.
And gave over. Put myself entirely
in the keep of this rainy morning.

Would I live my life over again?
Make the same unforgivable mistakes?
Yes, given half a chance. Yes.

Expression corporelle

Le colonel Smith-Garcia nous signale qu'un sombre connard frustré a pondu, et probablement pas avec son esprit, une circulaire félonne — et surtout très con autant qu'inapplicable (espérons) — expliquant aux enseignants qu'ils doivent demander l'autorisation au rectorat avant d'exercer une autre activité (jusque-là, tout est à peu près normal), dont la production "d'œuvres de l'esprit" (là, ça ne l'est plus).
Premier point, rappelons que n'importe quel employé de n'importe quelle boîte, publique ou privée, a le droit d'écrire un livre (l'œuvre de l'esprit en question) sans demander l'autorisation à son patron. Deuxième point, il peut, si ledit livre est publié, toucher des droits d'auteur. Qui, en général, ne suffisent pas pour vivre. D'où le fait qu'un auteur doit le plus souvent par ailleurs exercer un autre métier. N'importe lequel.
Enfin apparemment sauf prof si le rectorat a ses vapeurs.
Espérons donc que cette circulaire soit
- une sale blague;
- le dérapage d'un connard frustré (v. plus haut) isolé qui a, quoi qu'il en soit, gagné une place au bordel pour marins de Stalineville-sur-mer.

lundi, novembre 26, 2007

Ecoute, Hortefeux, écoute vilaine charogne!




Alain Badiou, De quoi Sarkozy est-il le nom? Editions Lignes.


"Que les étrangers nous apprennent au moins à devenir étrangers à nous-mêmes, à nous projeter hors de nous-mêmes, assez pour ne plus être captifs de cette longue histoire occidentale et blanche qui s'achève, et dont nous n'avons plus rien à attendre que la stérilité et la guerre. Contre cette attente catastrophique, sécuritaire et nihiliste, saluons l'étrangeté du matin."


pc: dans l'état actuel de leurs informations, les moissonneuses apportent leur soutien total aux insurgés du Val d'Oise

Pop. 200

La Bienheureuse regarde les habitants de Stalineville-sur-mer croître et se multiplier (la dernière partouze géante au George Séguy's fut encore une fois un franc succès, où l'on a pu admirer les mensurations communistes).

Misère et barbarie

Allez, petit fafounet rurbain, jeune néo-cons, ultralibébé, viens te coltiner avec Rafael, derniers jours, et essaie de rigoler en chiant dans ton froc — tu vas voir, c'est pas si simple.
Les autres, les aminches, lisez cette merveille (dont on a dit un mot hier) traduite pour le Fleuve (1997) par Jean-François Merle, un très bon, et rééditée chez 10/18.
Conseil du soir, désespoir.

Suis exténuée.
Bonne nuit.

dimanche, novembre 25, 2007

À cette heure-là...


... j'insomnise au non dosé cuvée papilles insolites, hésite entre B. et Drieu, opterai pour B., ferrée par l'Antillais bunkerien (fig. 1) d'Aucune bête aussi féroce (Rivages/noir). On en reparle. En attendant, une poitrine de kolkhozienne admirablement restituée par Peter Klasen (fig. 2).
Grâce à la grève, la fesse communiste s'est raffermie, à l'image de la base.
Grâce au ciel (gris), j'ai à nouveau le temps de lire.

Sinon, avez-vous lu Rafael, derniers jours, de Gregory Mc Donald (Fleuve noir; 10/18)? Non? Misère et barbarie, vous pourriez aimer. Non, donc? Eh bien c'est une grave erreur, que vous devez réparer. Et fissa, comme d'habitude.

samedi, novembre 24, 2007

Pourquoi les communistes ont-ils un sexe énorme?






Roger Vailland, dandy rouge, écrivain stalinien et stylé, a laissé outre des romans qui ressemblent à des séries noires écrites par le cardinal de Retz, des Ecrits Intimes où il décrit son activité sexuelle débridée avec sa femme Elisabeth qui lui rabattait des jeunes minettes marxistes pour des plans à trouah torrides.
Il a également déclaré, à propos du Petit Père des Peuples: "Staline a une grosse bite et je suis sûr qu'il s'en sert". Cette remarque n'est pas anodine. En effet, tous les communistes ont une grosse bite. C'est pour cela qu'ils n'ont pas besoin, à l'inverse des libertariens, des néocapitalistes et des ultalibéraux de mes couilles style ILYS de sublimer leurs faiblesses sexuelles( micro pénis, érections faiblardes, éjaculations en poudre pour cause de sècheresse de coeur) dans une illusoire compétition économique ou un darwinisme social qui pue la mort.
Vivent les communistes! Vivent les grosses bites!

Amy soutient à fond les Moissonneuses

"T'as un blème avec mon coiffeur?"

vendredi, novembre 23, 2007

Dora Suarez-Ambricourt

1) bravo BB, t'as bon goût
2) vous vexez pas JG, vous l'aurez le bouquin
3) les autres, achetez-le, c'est un ordre.
Et on est prié d'arrêter le foutage de gueule capillaire sinon je refais tout couper et adios les bouclettes.

jeudi, novembre 22, 2007

C'était une blaaaaaague

Il fait tellement chaud qu'on a tombé les pulls...

Là on bronze un peu...

Solidarité

Notre post sur la froidure burlinguienne a déclenché un élan de solidarité qu'on n'avait pas vu depuis le tsunami et le score du pécéhèfe aux dernières présidentielles.
Apparemment, un bon éditeur n'est pas un éditeur mort: à quelques exceptions près, nous sommes d'accord.
Merci, généreux camarades.

We want YOU

Ce chat est une chatte et s'appelle Dinah. Elle est métèque birman-main coon-gouttière. Nous aimons beaucoup cette chatte malgré ses défaillances génétiques. Beaucoup. Nous serions donc très peinés s'il lui arrivait des bricoles. Très. Néanmoins, cela pourrait arriver si la population de Stalinville-sur-mer ne connaissait pas une légitime croissance. Nous sommes à peu près jeudi. Pop. 173. Nous serions vraiment enchantés si nous atteignions les 200 âmes d'ici vendredi. Vraiment. Nous enjoignons donc les 27 (vingt-sept) saloperies libérales-sarkozystes qui n'ont pas encore émigré à se magner le fion.
Capisce?

L'idéologie est belle comme une sovkhozienne qui se déshabille

Si tu ne lis pas de livres, ALAIN BADIOU PAR EXEMPLE, tu vas oublier la grammaire. Avis aux fafounets rurbains dont la syntaxe sent l'acculturation néo-capitaliste
Seul Staline offre des solutions acceptables pour les travailleurs de la RATP.
Elle va voter pour le Parti et ça lui plaît.

mercredi, novembre 21, 2007

Des privilégiés?

Hertok P. couve quelque chose

Jenny S.-A. a oublié son plaid

Bonjour, nous sommes de jeunes actionnaires-cadres-dirigeants d'une Péhèmeuh dynamique et supercoule et pourtant on nous a coupé l'eau (pour pisser c'est au bistrot d'en face) et y a pas de chauffage (et donc des miasmes). Pourriez-vous être assez aimables pour vous montrer solidaires.
Merci d'avance.
Cordialement,
Toute l'équipe.

du caviar pour les grévistes

du caviar noir....
Du caviar rouge(Badiou)
Du caviar qui n'a pas pris une ride
Du caviar classique parce que la lutte des classes, c'est aussi réfléchir à la condition humaine
LE caviar de la presse quotidienne qui ne ment jamais

Du caviar pour comprendre la nouvelle idéologie théocratico-capitaliste américaine(Susan George)

La grève, ce n'est pas un problème

Pas mal d'encombrements ce matin dans Stalineville-sur mer...

Du coup on est passé par le parc Dzerjinski.

Le covoiturage, ça marche!

Les chauffeurs sont sympa, en plus.

twist again in Atlantide

Un interlocuteur responsable
la fédération des tankistes de T34 s'est jointe au mouvement reconductible

camarades, la grève est une grande réussite

mardi, novembre 20, 2007

Sales gosses

lundi, novembre 19, 2007

Pourquoi nous sommes soviétiques



Alors voilà, la photo du haut montre une jeune femme afghane à l'université de Kaboul vers 1982, quand l'armée soviétique protégeait le pays de l'obscurantisme religieux et que la CIA armait les Talibans dans les montagnes.
La seconde photo montre une femme afghane de nos jours, émancipée par ces mêmes Talibans puis par l'armée américaine, suite à un différent immobilier à New-York en septembre 2001 entre les deux parties sus-mentionnées.
Ce qu'il y a de bien avec le recul historique, c'est le recul historique justement.

Fondamental

Pour ne jamais aimer Big Brother

"Du Fouquet's à Malte, de la Rolex qui semble vous fasciner à ces vacances somptuaires sur la côte est des États-Unis, vos ennemis politiques s'en sont donné à coeur joie. Ils parlent d'erreur, de frime, de vulgarité. Ils ont tort. Vous êtes à l'heure. Vous êtes le Président de votre temps. Le manager de notre époque. Le héros de Closer et Voici. Pour les plus naïfs de la bande, je leur conseille d'aller prendre l'air du côté de votre ville de cœur: Neuilly.
J'ai marché là aussi, cherché désespérément quelques rues dignes de Guy Môquet. Guy, celui qui ne manquera pas de vous tirer quelques larmes supplémentaires pendant vos commémorations. Pas une rue, pas une fontaine, pas un parc portant trace de son sacrifice. Vous n'êtes pas en reste avec Louis-Philippe, le duc d'Orléans, Mac-Mahon, ou, plus significatif encore, ce bon Monsieur Thiers qui, pour une trace de poudre sur les mains des enfants des communards, les emmenait à l'abattoir.
Mais tout cela n'a guère d'importance: le faux, dès lors qu'il pénètre durablement la société, devient le vrai d'aujourd'hui et demain. C'est la raison pour laquelle il vous fallait impérieusement en venir aux mains avec l'Histoire."

J'ai enfin pu me procurer Guy Môquet au Fouquet's, de Pierre-Louis Basse, partout, et il faut s'en réjouir, en rupture de stock. La quatrième de couverture rappelle deux choses que nous savions déjà:
- il y eut vraiment un monde d'avant, il y a vraiment un monde d'après, gourmettor en est le symbole;
- le nain psychopathe DSM-IV (rappelons qu'une des caractéristiques de cette pathologie consiste à mettre en actes ou en paroles des pensées que le névrosé, espèce en voie de disparition que nous souhaitons perpétuer, refoule) produit la vérité/l'Histoire à mesure qu'il l'énonce.
Nous vous recommandons la lecture de ce livre afin de ne pas tomber dans le piège: vous n'aimerez jamais Big Brother.

[Pierre-Louis Basse, Guy Môquet au Fouquet's, Éditions des Équateurs, 5 euros]

Communiqué du CCPNCMA

Moi qui prends le métro et m'occupe d'une sympathique PME, je profite de la grève pour faire mieux connaissance avec les taxis parisiens qui, dans l'ensemble, galèrent mais ne râlent pas contre les grévistes — et pas parce que ça les fait bosser (les trajets à 6 euros intra muros, ça fait pas une journée, mademoiselle).
D'ailleurs personne ne piaule à part les 12 abrutis [je sais, j'avais mis plus au début mais c'était une faute de frappe, une couille] qu'évoque mon camarade Smith-Garcia (qui blague, évidemment, quand il parle de virer conseilliste) et les bas du front ilysiens qui viennent polluer notre joli blogue, savez, les fafounets qui ont besoin de leur cul prépubère quotidien, le genre à se déclarer "otages" parce que justement aujourd'hui, leur scoutère est au garage. Qu'il y reste. Et que pendant que les syndicats négocient, la base continue à penser — merde, on dirait que je vire conseilliste aussi, moi. Nan, je déconne.
Nos famapouales grévistes sont plus belles que vos minettes liberales.
Nous sommes oxymoristes: notre Péhème ne nous empêche pas de voter Pécéheffe.
Le comité chaviste des princesses névrosées certifiées monde d'avant déclare soutenir la grève.

pc: une fois encore, pardonnez l'indigence de mes posts qu'explique une fatigue sans lien avec ma place dans les rapports de production. Les guerres intimes sont épuisantes.

dimanche, novembre 18, 2007

Bonnes nouvelles sur le front des luttes

-N'allez pas au boulot! Lisez Badiou!
-je n'ai pas réussi à prendre le RER? -Tant pis...-On baise? -Bien sûr
des syndicalistes vont faire prévaloir leur point de vue sur la décote
je profite de la grève pour me faire du bien
Quelques milliers d'abrutis qui ne prennent jamais le métro ont manifesté contre les grèves aujourd'hui à Paris. Moins de dix mille trous du culs plus ou moins encadré par l'association Liberté, liberté chérie de la pétasse Sabine Herold et du gros con Edourd Fillias. Foirade ridicule dans un temps sibérien. La droite, quand il n'y a pas les chars et les paras, la rue, elle ne connaît pas.
La CFDT et d'autres organisations capitulardes ne sont manifestement pas suivies par leur base qui votent massivement la poursuite de la grève. moi qui suis un vieux stal, ça m'en donnerait des envies de virer ma cuti chez les conseillistes.
Ca piaule dans le petit commerce, ça piaule dans les Pme. Ces petites merdes poujadistes qui passent leur temps à vomir sur le service public se mettent à chialer dès qu'il n'y en a plus. ca déteste le fonctionnaire sauf quand il s'agit de louer un appartement. Bien fait pour vos gueules, crevures contradictoires.
Donc demain, restez au lit, faites l'amour, lisez Badiou, buvez du vin naturel, allez discuter avec les étudiants bloqueurs, draguez une hispanisante blonde(ou brune), revoyez la Horde Sauvage et La Dolce Vita , ces deux titres formant un raccourci parfait pour décrire la Révolution puis le monde d'après la Révolution.

Le massacre des innocents




JE NE VEUX PLUS QUE DES GAMINS PAUVRES SE TIRENT DESSUS DANS MON PAYS, BORDEL DE MERDE.
JE VEUX QU'ILS ÉCRIVENT UN FRANCAIS PARFAIT ET QU'ILS LISENT DE LA POÉSIE.
JE VEUX QU'ILS FASSENT LA RÉVOLUTION ET PAS DU BIZNESS.
JE VEUX LA RÉVOLUTION.
JE VEUX QUE LE MARXISME COULE DANS LEURS VEINES PLUTÔT QUE L'HÉRO DU GRAND CAPITAL.
JE VEUX QU'ILS RESPECTENT LES FILLES ET RASENT LES BARBUS.
JE LES VEUX ATHÉES, MARÉRIALISTES, LYRIQUES.
JE LES VEUX VIVANTS.

Story of my former life

Former, previous, je ne me rappelle que la profession des protagonistes. Ha ha.
Mon cher ASG, compensez, je vous prie, l'indigence fort excusable de mes posts actuels.
Sur quoi je vais au lit avec mon feu follet, sous la lampe aux libellules.
À tous nous souhaitons la plus douce insomnie.

samedi, novembre 17, 2007

Pendant les grèves, on s'embourgeoise

Parce qu'après la guerre, on démine le champ de bataille.
Parce que les guerres intimes appellent une (r)appropriation du territoire (re)conquis.
Parce qu'une belle lampe, comme un beau garçon, mérite mieux qu'un champ de bataille.
Parce que si le christ avait eu trente-trois ans et des poussières, il aurait sûrement porté des robes vintage.
Tiffany's on our side.

La haine de classe au coeur



source Libé Lille
C’était samedi, quartier de la Potennerie à Roubaix, à la fin de la marche silencieuse, dans la foule, près du monticule de fleurs et des mots griffonnés au mur. Là où est mort Donovan Soler, 20 ans, abattu de deux balles dans la tête. Deux vieilles dames du quartier : «J’espère qu’ils ont compris, les jeunes, que ça sert à rien.» «J’espère.» «Tu tapes sur Internet, t’as une arme. La police, qu’est-ce que tu veux qu’elle fasse ? Elle fait ce qu’elle peut.» Deux morts en huit jours. Deux fois un samedi, en pleine rue. Au volant. Le premier, Donovan, le 27 octobre, à la Potennerie, trois coups de feu. Il est tombé rue Jules-Guesde «sous les yeux des enfants», dit un voisin. Le tireur, âgé de 18 ans, a raconté aux enquêteurs qu’apercevant Donovan, avec lequel il avait un contentieux, il a attrapé une arme sous son matelas. Le second mort, c’était à Lille, le samedi suivant, en fin d’après-midi, dans le quartier de Fives. Il était au volant de sa Mercedes. L’autre a tiré, puis s’est installé au volant, a poussé le mort sur le siège à côté, et a filé sur la voie rapide vers la Belgique. Près de Tournai, il a mis le feu à la voiture et au passager. Un homme de 23 ans a reconnu un différend avec la victime, mais nie l’avoir tué. Les deux affaires n’ont aucun rapport, sauf un : «Avant, on réglait ses comptes à coups de poing. Maintenant, c’est à coups d’armes à feu», soupire Richard Olszewski, adjoint à la sécurité à Roubaix. «On ne dit plus “je vais te mettre mon poing sur la gueule”, mais “je vais te tuer”. Et dans les jeux vidéo et à la télé, quand on règle un compte, on flingue le mec.» Il entend souvent des enfants, par provocation, lui lancer : «Hé m’sieur, vous voulez des armes ?» Faciles à trouver depuis la guerre en ex-Yougoslavie, dans les années 90. «Beaucoup de voitures volées étaient échangées contre des armes de guerre. Depuis, les réseaux sont restés. Ça passe par Anvers et Rotterdam», explique l'élu. A Roubaix, la dernière fois qu’on a connu des morts en pleine rue, c’était politique, la guerre d’Algérie, les luttes entre Messalistes et FLN, «d’énormes dégâts», précise l’adjoint. Mais depuis, en dehors de quelques faits divers et l’équipée des braqueurs du gang de Roubaix au retour de la guerre de Bosnie, rien. Et puis ces deux morts. «Crescendo». Pourquoi ? L’adjoint n’y voit pas un schéma à la Toulon, ou Grenoble. «Ici, ce n’est pas la mafia qui tient le terrain.» Il y voit juste une dérive violente de gamins qui s’énervent, «un pétage de plomb basé sur une montée de haine», et qui passent à l’acte une arme à la main. «Là où les armes sont en vente libre, le taux d’homicide grimpe, c’est la différence entre le Québec et les Etats Unis.» Malik Soler, le frère de Donovan : «C’est vrai qu’ici, c’est plus facile de trouver une arme qu’un stage.» Escalade ? Au parquet de Lille, on n’a pas noté de dérive. Majid Hsani, qui dirige le club de boxe thaï où s’entraînait Donovan, non plus. En revanche Georges Torrès, patron du club de foot Barbe d’or dans le quartier de l’Alma à Roubaix, n’a pas été surpris. «La violence va crescendo. On est en train de cramer une jeunesse. Avant, on était 10 encadrants, depuis la chute des contrats aidés, on est 3, pour 400 gamins. Pas de suivi, pas d’argent pour former. Et quand on s’appelle Mohammed ou Mamadou, de fortes chances de ne pas être embauché. De plus en plus dérapent.» Pour Serge Damiens, éducateur, longtemps en milieu carcéral et connaisseur des quartiers lillois, la nouveauté c’est que «les jeunes en ont conscience de plus en plus tôt». Résultat ? L’argent facile, vite. «Depuis trois-quatre ans, certains, dès 16 ans, ont plein d’argent. L’impression d’être quelqu’un parce que t’as une voiture et un flingue.» Lui non plus n’est pas surpris, «à force de tirer sur la queue du diable, de mettre les gamins sur le côté, ils se tuent entre eux».
Le stade ultime du capitalisme, ce n'est plus l'impérialisme, c'est le massacre des Innocents. Saturne dévore ses enfants. Je connais cette ville. Je l'aime. J'aime ses habitants. Mon seul désir est de voir de mon vivant la conscience de classe émerger suffisamment pour que les armes ne servent plus à ce genre de suicide mais se retournent contre les patrons, les éditorialistes libéraux, les traders, les chiens de garde du système. Embrasse ton amour sans lâcher ton fusil et garde la haine de classe au coeur.

Petting myself

J'aime bien me faire traiter de femme fatale: c'est .
N'oubliez pas votre visite quotidienne à Stalineville-sur-mer (pop. 153), sinon.

Wanted



Cet homme a un défaut de pronociation.
Cet homme sent mauvais de la bouche car il suce le ministre du travail et les patrons.
Cet homme a les dents jaunes du consensus(mot lacanien à découper)
Cet homme s'appelle Jacques Chérèque, il dirige la céheffedété et vous pouvez lui cracher à la gueule et lui en foncer le livre I du Capital dans le cul. Ca passera sans mal.


PC: comme d'habitude, nous contrebalançons l'horreur par une photo de famapouale qu'on peut croiser dans les endroits les plus select de Stalineville-sur-mer

vendredi, novembre 16, 2007

Life is so complex

But beautiful.
Après une matinée difficile je reprends les armes pour mieux préparer l'assaut.

Tombeau pour Norman Mailer


Et quand Norman Mailer est mort
J’ai revu les années quatre-vingt dix
Avec Jean-Marc Parisis
Nous étions des théologiens de la Paranoïa
Et nous lisions Norman Mailer
Comme on lit un Père de l’Eglise
Secret Sexe Cancer Pouvoir Histoire Folie Alcool
Somme Théologique et partie de chasse
Saint Thomas d’Aquin et une carabine 30.06
Norman Mailer est mort
Pourquoi sommes-nous si ivres sous Notre Dame
Pourquoi sommes-nous au Viêt-Nam
Thierry Marignac préférait chez Mailer
L’économie du machisme
La diététique du courage
La testostérone juive du survivant
Les vrais durs ne dansent pas
Nous étions de vrais durs et nous ne dansions pas
Norman Mailer est mort
On lisait Les Nus et les Morts Le Rêve Américain
Le chant du bourreau Harlot et son fantôme Le parc aux cerfs
Rivage de barbarie
Rivage de barbarie
On riait on écrivait on buvait on pensait mais on ne dansait
Pas
Ce n’était pas le genre de Mailer de faire le beau
Et pas le nôtre non plus je crois
Plutôt les cimetières du ciel les mots d’amours des amants qui ont cessé de s’aimer
Et encore les cimetières du ciel
Norman Mailer est mort
Norman Mailer est mort
Norman Mailer est mort dans les cimetières du ciel.


Jérôme Leroy, novembre 2007

mardi, novembre 13, 2007

Un gars plutôt lisible


A quai De Thierry Marignac(Rivages/Noir, 223pages, 7, 50 euros)

L’Europe des années 00 est tout, sauf un continent pacifié par les bienfaits de la commission de Bruxelles et la grâce de l’économie de marché. Voilà sans doute l’intuition majeure qui court toute l’œuvre violente, sombre et formidablement nerveuse de Thierry Marignac. Depuis son premier roman, Fasciste, où un jeune chien nationaliste français, ivre de caféine, rejoignait les rangs de l’I.R.A jusqu’à Fuyards où un journaliste free-lance abusait de la vodka dans les H.L.M moscovites de la déglingue post-soviétique, Marignac raconte l’Europe contemporaine comme un joli laboratoire de la sauvagerie. A quai, son dernier opus, aurait pu s’appeler En Rade, comme chez Huysmans. On est à bord d’un cargo immobilisé à Hambourg. Des clandestins issus des nations explosées de l’Est européen rejouent leurs différents ethnico-politiques dans des coursives qui puent la sueur, l’huile de vidange et les rancoeurs territoriales. Marignac, auteur d’un mémorable essai sur Norman Mailer met en exergue pour ses chapitres De Roux, Céline et Mishima. C’est dire si ici, le bon goût accompagne le talent.

J.L
(Shanghaï Express, mai 2006)

Hin hin (2)

Train blindé pour en finir avec le capitalisme




Pas un pas en arrière, camarades.
Que se lèvent dans le pays toutes les sections rouges de l'espoir!
"Une seule étincelle peut mettre le feu à toute la plaine."(Mao)
Gloire aux cheminots et pendons Jean-Marc Sylvestre par les couilles avec les tripes de Jacques Marseille.
Et puis lisez Badiou puisque vous "êtes pris en otage". Ou baisez. Ou les deux. Oui, les deux finalement.
Vive la grève.
Des soviets, partout: dans les dépôts SNCF, les facs, les banques, les centrales électriques.

Kolkhoze party réussie au Georges Séguy's

Le maître des lieux a poussé la chansonnette...

... tandis qu'Arnold s'improvisait serveur...

... et que Charlton reprenait un bas armagnac, la spécialité du GS's!

Hin hin

lundi, novembre 12, 2007

Vous aimez?


Moi, oui.

Exclusivité Moisson Rouge



John Wayne adhère au Pécéhèffe et trinque à la réussite du mouvement social!
"Je me suis beaucoup trompé mais depuis que je bois du vin naturel comme Les Foulards rouges avec mon ami Smith-Garcia, j'ai compris que la classe ouvrière se battait le dos au mur comme moi à Alamo.
Alors, tchin et vive l'émeute! Et rendez-vous au Georges Seguy's, un des meilleurs bars de nuit à Stalineville sur mer, sur la Promenade des Héros du Peuple!

dimanche, novembre 11, 2007

11 novembre (2)

"Je comprends à présent, plus clairement que je ne l'ai jamais fait, que dans mon métier, ce n'est pas seulement mon honneur personnel qui est en jeu, mais celui de notre pays - comme si, en dépit de tout, il existait entre nous cette étincelle que nous savions préserver lorsque nous aimions les morts aussi ardemment que les vivants, et que nous étions prêts à croire qu'ils continuaient d'exister après nous avoir quittés. Pour ma part, j'en suis toujours convaincu, sans hésitation aucune, mais je ne suis pas capable, avec mes pauvres moyens, d'expliquer pourquoi nous avons changé."
(Robin Cook, J'étais Dora Suarez)

"Il faut aller à Ypres.
Il faut essayer de nommer les morts, tous les morts.
Il faut réchauffer les morts de 18 ans.
Il faut réchauffer mon arrière-grand père qui n'a jamais eu mon age.
Il faut lire les plaques, les croix, et nommer, encore nommer.
Il faut croiser les centenaires avec l'accent écossais et le coquelicot en papier à la boutonnière.
Il faut se promener à Vimy, sur la crête au dessus du bassin minier dans la brume bleue et dorée.
Un arbre pour un mort, une forêt, un mémorial blanc, immense, et les noms, les noms, gravés, encore les noms, les noms des morts.
Nommer pour réchauffer, nommer dans le bleu et l'or du ciel d'Artois, du ciel des Flandres."
(ASG, ici, il y a un an)

11 novembre




A la mémoire de mon arrière grand-père, Georges Leroy, paysan-tisserand à Doudeville, pays de Caux, socialiste guesdiste, sergent au 115ème régiment d'infanterie, mort le 9 novembre 1918, dans un accrochage autour d'une ambulance. Grand-père, je t'aime. Le combat continue.
Nos 75 sont gracieux comme ton corps
Et tes cheveux sont fauves comme le feu d'un obus
qui éclate au nord
Je t'aime tes mains et mes souvenirs
Font sonner à toute heure une heureuse fanfare
Des soleils tour à tour se prennent à hennir

Nous sommes les bat-flanc sur qui ruent les étoiles

Guillaume Apollinaire

J'ai quinze ans et je veux pas courir

Ben quoi? Quand un caramade a un aussi bon article pour un livre qu'on a soi-même trouvé excellent on a le droit d'en parler, non? Parce qu'on n'est pas peu fier...

[Jérôme Leroy, La Grande môme, "Rat noir", Syros, 2007]

Cassandre ?

Un de ces quatre, on vous parlera d'un grand et beau livre qui raconte ce qui se passera quand Sarkortefeux aura fini de préparer le terrain. En douceur, discrètement, ça s'installe. Et tout le monde s'en balance. Pour l'instant.
En attendant, appliquez la méthode ASG/JSA: excursion hebdo gare du Nord. Traczir garanti. Le tout est de ne pas s'habituer.

samedi, novembre 10, 2007

Le vieux lion n'est plus


(On vient d'apprendre la mort de Norman "riot of bad nerves" Mailer, l'homme pour qui la connaissance était action.)

« Ce qu’on finit toujours demander à un Dieu, c’est une force d’aimantation. Ça permet la plongée hors de soi-même et l’abolition des limites. Les religions successives de Mailer n’avaient pas d’autres raisons : parce qu’on a rien trouvé de mieux pour lutter contre le relâchement charnel, l’abandon des nerfs, le travail de mort de l’écœurement. L’écrasante torpeur sociale aux angles tranchants de dictature. Pouvoir fendre l’air et quand même arracher trente-cinq tonnes réclame — outre de l’inspiration — une froideur, un calcul, bref c’est une technique : une technique dont Mailer a su faire un art, tout au long de cette interminable patrouille de reconnaissance, derrière les lignes ennemies. »
(TM, Norman Mailer, économie du machisme, Le Rocher, 1990, épuisé)

[Post volé sans vergogne, titre compris, à l'ami Marignac]

POURQUOI BADIOU?




....parce que si je suis d'accord avec mes camarades LCR ou autonomes pour un grand parti anticaptaliste, j'aimerais bien qu'on cesse de me jeter à la tronche que je suis stalinien comme si c'était un gros mot. Alain Badiou, dans le désormais indispensable De quoi Sarkozy est-il le nom?(Lignes, 14 euros) remarque justement, et pour ça, il faut une vraie paire de couilles idéologiques:
"On notera que ce qui a créé la crise la plus grave de la gauche, face à la prétention victorieuse du capitalisme déchaîné, ce n'est aucunement Staline. Du temps de Staline, il faut bien dire que les organisations politiques ouvrières et populaires se portaient infiniment mieux, et que le capitalisme était moins arrogant. Il n'y a même pas de comparaison. Ce sont les liquidateurs, Brejnev, l'homme de la stagnation(un peu sévère, ndlr), et surtout de Gorbatchev, l'homme de la réforme à tous crins, qui ont plongé le monde de la gauche dans une misère dont nul ne sait quand elle se relèvera." (page34)

Moi, Benito, 33 ans, postchoc en rehab

Je m'engage à ranger mon appartement (repasser, refaire la salle de bain...)

Je m'engage à ne jamais voter socialiste

Je m'engage à lire des écrivains indifféremment de drouate ou de gôche

Comme toujours, ce n'est pas une menace, c'est une promesse. De bonnes raisons?
J'en ai.

Joie

Bastien Bonnefous a rouvert son joli blogue [klikez sur "joli blogue"] et parle de Moisson rouge et de La Grande Môme.
On est content, on dit merci au monsieur qui illumine notre journée.

Martine mérite la mort

[CULPET: Comité uni des lecteurs de polars éthiques]

Martine est loin d'être une conne même si elle est un peu salope



Atlantide, for ever young

Agent double



Attention, la jeune femme ci-dessus est un agent double sous commandement direct des services secrets vénézuéliens et de la police politique de Stalineville sur mer, c'est à dire du colonel Alfredo Smith-Garcia lui-même
Lors de la juste colère populaire qui va renverser le gouvernement libéral-vichyste français dans la foulée des mouvements sociaux débutant le 13 et s'achevant par la révolution, nous demandons à tous nos camarades d'assurer protection et sécurité à la sous-commandante Rama Yade, afin qu'elle ne connaisse pas le sort des autres ministres sarkosystes, de leurs affidés et de leur pantins médiatiques: pendaison, empalement, défenestration, sodomie, fusillade, estrapade, essorillage, coup de pied au cul, écoute forcée de Vincent Delerm, lecture forcée de Daniel Painàque, roue, pilori, privation de famapouale, d'alcool et de drogue, épilation à la cire, écartèlement.
Vive la révolution!
Vive la camarade sous-commandante Rama Yade!
Vivent les résultats du sondage!


pc: nan, mais!

Oops, pardon

Un message a malencontreusement disparu de ce joli blogue, nous vous prions d'accepter nos excuses, il s'agissait bien entendu d'une fausse manœuvre.
Une pin up pour compenser.
HahHAhaHAHhHAhAHahaHAa (jalmincissime laugh).

vendredi, novembre 09, 2007

Le ciel, et rien d'autre



"Enfant, certains ciels ont affiné mon optique"

Arthur Rimbaud



« Même les morts ne peuvent reposer en paix dans un pays opprimé. »
Fidel Castro

Men at work

Des hommes qui travaillent

Une fille qui prend la pose pendant une pause

Pour tout savoir du travail des messieurs en haut (nom, profession, casier judiciaire), allez donc voir le joli blogue de Moisson rouge.
Et en ce moment, Alfredo et moi, on a plein de boulot, même si on croirait pas, alors on vous demande de nous pardonner pour l'indigence actuelle de ce joli blogue-là. En même temps, nos saines lectures du moment devraient faire écho ici. Bientôt.
Platon mon amour.

jeudi, novembre 08, 2007

Sale jaune

Le premier cheminot en grève la semaine prochaine déguste un rata d'escarbilles au goûter et un tortillard dans le cul en dessert. C'est compris ?
(La pinup d'Elvgren et l'éditrice agacée assument par la présente une schizophrénie totale ou presque.)

Being punk

Moisson rouge (le blog) a cédé à son tour à la martinemania.
Allez voir, votez MASSIVEMENT pour la défonce avec AMY WINEHOUSE (Rama Yade puduku), et pensez à cliquer , et . Sinon le chien, le chat, etc.

Stalineville-sur-mer, son marché...

mercredi, novembre 07, 2007

Bons baisers de Stalineville-sur-mer

Le soviet rédactionnel en plein travail.

lundi, novembre 05, 2007

De quoi Sarkozy est-il le nom?


C'est le titre du dernier livre d'Alain Badiou, le plus grand philosophe français vivant. On ne le voit pas souvent à la télé car il pense que l'"Hypothèse communiste" est viable et que la démocratie bourgeoise capitaliste est tout sauf une démocratie.
Son analyse est remarquable. Ses propositions aussi. Ce sont celles d'un authentique résistant. Trois exemples, parmi beaucoup d'autres:


"Un journal qui appartient à de riches managers n'a pas à être lu par quelqu'un qui n'est ni riche ni manager"

"La science qui est intrinsèquement gratuite l'emporte absolument sur la technique."


"Tout processus qui est fondé à se présenter comme le fragment d'une politique d'émancipation doit être tenu pour supérieur à toute nécessité de gestion"


Badiou, c'est maintenant. Vite

De quoi Sarkozy est-il le nom? de Alain Badiou, (Lignes, 158 pages, 14 euros)

Stalineville-sur-mer, pop. 101

Il est 7 heures du matin, vous venez de lui dire: "Ce soir, je m'en vais." Car, comme Jacqueline et Sean, vous partez à Stalineville-sur-mer où désormais, grâce à un réseau de transports exceptionnel, on roule à 160!
Bienvenue au pays!

dimanche, novembre 04, 2007

La classe dangereuse (post muet)


Less is enough

"Bon, il y avait Bulteau, ses flirts avec la défonce et le fantôme du New York des années héroïques qui traînait dans son sillage, c’était par lui que j’étais arrivé au départ, peut-être le personnage le plus à mon goût dans cette compagnie hétéroclite. Chez Bulteau, les qualités étaient difficilement séparables des défauts : il était spécialiste de Bulteau, ce qui ne manquait ni de charme, ni d’humour, quelquefois, quand il mélangeait habilement Jimi Hendrix, Lautréamont, James Dean, Warhol et Léon Bloy. Mais ça pouvait tourner en rond, aussi. Et Bulteau était un feu follet aux apparitions rares, précieuses, imprévisibles."

[Suite du texte de TM sur les stylistes]

NdB: à quelques exceptions près, il semblerait qu'on puisse se fier à un écrivain qui a démarré avec Bulteau [ajout pour le rétablissement de la vérité historique: ou croisé plus ou moins longuement son chemin].

Adieu mèche, mécheux...

[Un post de Thierry Marignac, qu'on vous recommande vivement d'aller lire, pour comprendre pourquoi on vous bassine toujours avec les mêmes auteurs et avec ce foutu style.]

"Dans le groupe de tête des illustres inconnus des années 90, il y avait les stylistes : Parisis, le plus brillant mais le plus cossard, Jérôme Leroy, le plus doué, travailleur mais succombant parfois à la tentation du maudit, et votre serviteur, le plus régulier, mais d’une impulsivité regrettable à certains moments.
La suite est ici.

Leçon de couture

J'étais encore en caleçon. Qui va se payer les quatre étages pour leur passer le message? Alors j'appuie sur le bouton, j'écoute et je crie, qui que vous soyez c'est pas ici! Alors touchez plus à cette putain de sonnerie si vous voulez pas prendre une praline dans la boîte à ragoût! Laisse-moi monter, lance une voix de dame blanche dans l'escalier, c'est moi, Nancy Reagan. Bordel, mec. C'était la femme du Président qui venait nous voir. Alors je demande à Tito, vite, tu connais Nancy Reagan, parce que depuis qu'il a commencé à attaquer le bizness avec les Colombiens et commencé à dealer du crack, il fréquente du beau linge. Ils ont des limousines et tout. Il répond à moitié endormi, ouais bien sûr je la baisais mais elle avait le cul trop serré. Non, je dis, la femme du Président?! Oui, c'est la femme du Président, annonce la voix de femme blanche, de la porte, cette fois. Vous pouvez ouvrir une minute? Et mon oncle, qui entend ça, se redresse dans le lit: je vais t'arracher la tête si c'est toi qui a dit à ce travelo blanc de monter!

[Bruce Benderson, New York rage, traduit par TM]

pc: Marignac, comment on laisse des commentaires sur ton blog?
Sinon pour le 14, je t'enverrai la liste des invités: laisse tomber les claquettes et reprends les gants, les trois grâces se chargent des pansements, des décolletés et du lait de panthère.

samedi, novembre 03, 2007

L'invité du jour à Stalineville-sur-mer

Je découvre chez Coco des bois une vidéo où le fils de pute ci-dessus, un dénommé Christophe Barbier, s'exprime sur/éructe contre la préservation de la planète qui passe, selon lui, en vrac par l'encouragement de l'utilisation des 4X4 en ville, la démultiplication des centrales nucléaires kazakhes, la réintroduction générale du néolibéral à l'état sauvage, la préservation des espèces (sonnantes et trébuchantes) patronales, la parkérisation de l'ensemble des vins, afin qu'enfin le bourgueil ressemble au bordeaux.
Christophe Barbier, tu es officiellement l'invité d'honneur de l'amicale des chasseurs de Stalineville-sur-mer.

pc: je suis aussi écolo qu'un 4X4 mais pour ce genre de tête de nœud, quatre murs, c'est trois de trop (Beria again).

"Ils ont hâte de partir à Stalineville-sur-mer"

Plaisirs d'automne





Une bonne nouvelle pour tous les amis de l'écologie: l'automne n'est pas seulement la saison des noix, des champignons et du raisin, c'est aussi celle de la chasse aux cons et aux ordures. Equipez-vous et partez pour de longues randonnées dans les sous-bois et quand le gibier apparait dans la brume, tirez, tirez, lâchez les chiens et participez à un véritable équilibre écologique marxiste.

vendredi, novembre 02, 2007

LP

Chroniques de l'Atlantide(3)




Alors là
Je me suis endormi sur la terrasse
C'est bleu et calme et triste et doux
Comme la fin de l'été en zone tempérée
Profitez-en d'ailleurs des zones tempérées
Parce que les petits crucifix tièdes entre les seins
Et les mèches accroche-coeurs brunes seront bien obligés
D'ici quoi
Dix ans
D'affronter les cyclones les banquises les déserts
Pendant que je dormais
Suspendu dans le bleu pâle et les petits nuages dorés
Il y avait une voix lointaine
Amy Winehouse dans sa version de Unchained Melody
Et ça berçait et ça donnait
L’envie rêveuse de se réconcilier avec le monde
Si seulement il n'était pas si dingue et si cruel et si compliqué et si méchant
Le monde
Si seulement il avait le goût du Drappier zéro dosage ou du Bourgueil de chez Catherine et Pierre Breton ou d'un petit crucifix tiédi entre les seins
Le monde.

Jérôme Leroy, été 2006

chroniques de l'Atlantide(2)




Un plein pour la pampa


La fois où j’ai eu envie de vivre à Saint-Flour ou d’être pompiste à Buenos-Aires, au bout d’une avenue quand la pampa commence sans transition.
La fois où j’ai eu envie de vivre à Saint-Flour, parce que c’était austère et beau, entouré d’une montagne assez aimable pour une montagne, qu’on apercevait au bout des rues, presque par surprise.
A Saint-Flour, je me serais ennuyé sans angoisse, voire avec un certain bonheur, comme un pompiste à Buenos-Aires.

[Jérôme Leroy]

Bénéfices secondaires (2)

JSA nettoyant soigneusement les traces de patch afin d'être plus chic à la réunion de représentants

Budget mensuel supplémentaire: 350 euros. Je vais pouvoir m'acheter plein de livres kollektor, des hectolitres de vin naturel à l'Insolite, un portrait d'Amy Winehouse par Gerald Laing, un 200m2 rue du Chemin-Vert avec toit-terrasse et piscine, et un millier de robes vintage sur eBay.

Bénéfices secondaires

Cher Docteur Winehouse, depuis que je suis passée de 40 (quarante) klops par jour à 5 (cinq), et que je tends vers 0 (nada), je tiens des raisonnements aberrants sur à peu près tout, avec un aplomb déconcertant, un peu comme une kouyemolle ébroïcienne mais en plus argumenté. J'ai peur que cela nuise à ma vie sociale et notamment amoureuse, en même temps, je crois disposer des éléments qui me permettraient de fonder une secte ou, à défaut, une école psychanalytique très onéreuse. Qu'en pensez-vous cher Docteur Winehouse?

jeudi, novembre 01, 2007

Fondamental parmi nos fondamentaux

Chroniques de l'Atlantide


Quelqu’un à Pékin

A Pékin, j’aimais bien descendre le matin dans la cour de l’immeuble, genre HLM bulgare des années cinquante, où j’ai passé trois semaines une première fois, en 2004. C’était du côté d’Haïdan, après le quatrième périphérique.

L’endroit était poussiéreux et une camionnette utilitaire devait être garée là, depuis la révolution Culturelle, au moins.

Il y avait deux petites échoppes. Dans l’une où on pouvait acheter des cigarettes et déposer ou prendre son courrier. Dans l’autre, on servait du thé et des boulettes de riz sucré très compactes.

Il y avait aussi un petit vieux en costume mao, casquette et brassard rouge. C’était un chef d’îlot. Il était assis sur un bout de canalisation en ciment et fumait tout le temps, à toute heure du jour et de la nuit.

Le décalage horaire me faisait descendre bien tôt dans la cour déserte.

Au quatrième matin, je lui ai fait un petit signe.

Au cinquième, je lui ai offert une des cigarettes que je venais d’acheter à l’échoppe en faisant des gestes ridicules pour me faire comprendre.

Il s’est tout ridé en souriant.

Il a mis la cigarette derrière l’oreille.

Le sixième ou septième matin, il a levé la main en me voyant. On a fumé tous les deux.

J’étais à Haïdan, au-delà du quatrième périphérique et je vivais à une adresse que j’aurais bien été incapable de donner.

Mais maintenant, vous aviez beau faire, je connaissais quelqu’un.

Quelqu’un à Pékin.

(Jérôme Leroy, 2006)

Li Po, one more time


Ivre sous la lune, souvent juste et sage
Fou des fleurs, ne servant pas les souverains....

Sexe, poésie, idéologie



Caviar Rouge(3)

Gerrard Winstanley est à l'origine du mouvement des Diggers qui peut-être considéré comme la première expérience communiste réussie. Des paysans misérables, sous sa direction, s'emparent de terres non cultivées et les exploitent collectivement dans l'Angleterre du milieu du XVIIème siècle. Le sous titre de ce livre très court et aisément lisible (sauf par les photographes amateurs de chemises sales) est "l'état de communisme exposé et offert aux fils des hommes". On est entre le kolkhose et la théologie de la libération. L'histoire prendra fin avec des expulsions menées par des milices armées au service des grands propriétaires. "The same old story". Mais l'étendard des vrais niveleurs ne demande qu'à être relevé pour faire vivre encore et toujours notre chère vieille Cause.
"Par la force de la raison, de la loi de droiture qui réside en nous, nous entreprendrons de soulager la création de cette servitude sous laquelle elle gémit: la propriété privée."
(éditions Allia, 6 euros 10)

Rehab

Hallucinations liées à la pose d'un patch sur une épaule de moissonneuse

Yeah (2)

Notre Amy qui est dans les charts,
que ton nom d'alcoolique soit sanctifié,
que ton règne soul arrive,
que ta volonté soit faite à notre table et dans nos pieux,
donne nous aujourd'hui notre coke quotidienne,
ne nous pardonne rien car nous sommes impardonnables, soumets nous à toutes les tentations et délivre nous des tyrans du Bien,
Délivre nous de tout Bien, Amy car c'est à toi qu'appartiennent le groove, la puissance et la défonce pour les siècles des siècles
Yeah

[Alfredo Smith-Garcia, 13 juin 2007]

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