Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

vendredi 5 février 2010

Août 2006

jeudi, août 31, 2006

"Le plus beau roman de Fredric Brown"














Je ne voudrais pas fayoter, mais quand des personnes qui ont les oeuvres complètes de Fredric Brown disent que La Fille de nulle part est son plus beau roman, il faut les croire. Il faut quand même lire le livre dont les moissonneuses, qui possèdent aussi un certain nombre de Fredric Brown, disent la même chose. Pour l'avoir relu lundi dernier, je confirme que ni le bouquin ni la traduction n'ont pris une ride, que l'intrigue est magnifique, les personnages profond(ément cinglé)s, et j'avoue l'avoir mieux apprécié que la première fois (OK, j'avais 16 ans, l'âge bête, etc.).

Demain les chiens




J'entends d'ici les petits malins : "Mais faukelarrête avec les chiens, c'est une obsession, gnagnagna."
Introducing Barton, clébard de chief Mesplède, et Ulysse, clébard lubrique.
Alors ? On gnagnatise encore ?

mercredi, août 30, 2006

Kill Bill / Sauvez Willy


Bonjour, nous sommes des tueurs à gages au chômage et ceci est un extrait de notre book. Cette inactivité professionnelle temporaire nous permet néanmoins de nous entraîner régulièrement et avec sérieux, comme en témoignent ces photos : nous sommes de vrais professionnels.
En espérant une réponse rapide de votre part, etc.

mardi, août 29, 2006

Ami, entends-tu...


La personne à qui cette photo, prise dans un garage toulousain, s'adresse se reconnaîtra. Vivement mercredi mon cher.

Vainqueur catégorie Miki













Pour ceux qui ne supportent plus ces références d'initiés qui se la pètent en rejouant la Semaine noire (les copains d'abord gnagnagna), qu'ils aillent voir directement chez Miki si on y est.

L'histoire de notre mouvement

Aide du CNL pour Garcia-Smith

Le jeune Garcia-Smith nous envoie une demande de publication émanant d'un de ses "protégés" :

Madmoiselle,

J'ai écrit un roman noir sous pseudonyme racontant mes aventures sexuelles et géopolotiques avec un écrivain de che toi qu'est trop de la balle.
Pourrais-tu me l'éditer, steuplait, j't'envoie la couv de la part d'un type qu'y t'connait et qui dit qu't'es bonne. le keum c'est Alfredo. Mon livre, c'est d'la bombe sur une bombasse ou si tuvois c'que je veux dire. J'ai pris un pseudo car je suis expulsable par le bouffon au Karcher.J'tenvoie un projet de vouv, zyva, j'suis un pro...

merci d'avance d'en causer sur ton blog

Une demande d'aide a été faite auprès du CNL

Faits divers





Nouvelle tuerie dans le 11e. Prière de ne pas chercher de sens, on tue pour passer le temps.

La vie de bureau



C'est la rentrée, les gens retournent au bureau, on raconte ses vacances à la machine à café, une petite réunion pour se remettre dans le bain, on trie ses mails. Finalement, le bureau, ça nous a manqué.
Et puis quand on voit des gens comme cette personne, là, en photo, qui bossent seuls, sans collègues ni chef, dans un environnement oppressant, en musique, on se dit qu'on est vraiment bien dans son open space.
Claude, tu as notre soutien.

Bonnes manières

À gauche, un exemple de mauvaises manières : la tueuse ouvre la bouche (comme lors des repas, cela ne se fait pas) ; la victime regarde ses pieds (en société cela ne se fait pas).
À droite, un exemple de bonnes manières : la tueuse et la victime sont assis face à face, autour d'un apéritif raffiné, à la bonne distance. Leur attitude est élégante, et ils usent de leur auriculaire comme des personnes du monde.

Pour Miki

Nous tairons les raisons de ce suicide collectif.
Ce n'est toutefois pas une raison pour ne pas faire de pub pour les amis au passage : mon ami Junger, par exemple, a lui aussi des velléités suicidaires.

À la demande générale

Nous avons tous des lacunes, plus ou moins graves, pardonnables, faciles à combler. Par exemple, certains, qui n'ont pas lu La Fille de nulle part, vont avoir l'occasion de le faire grâce à d'autres qui leur ont prêté.
Tout ça pour dire que j'ai terminé Adios Shéhérazade ce week-end.

Avis

Juste pour vous faire part de ma grande peur ce matin en découvrant que le blog n'était plus. Accusant d'abord la famille Ubu, si on peut dire ça comme ça, je m'en suis prise à l'administration des blogs en général qui aurait trouvé nos photos trop violentes, choquantes et nos commentaires trop crûs. Choses que je ne pense pas mais les administrations ont parfois des idées bizarres. Donc au cas où, afin d'éviter toute censure, ce blog est carré blanc. En tout cas, j'ai eu peur, vraiment...

dimanche, août 27, 2006

Teasing

Chères et chers,
je vous promets bientôt une nouvelle moisson d'images : couvertures introuvables et/ou improbables, bibliothèques à nous donner des envies de cambriolages, revues de brillants journalistes-éditeurs-correcteurs, ouvrages de la collection "méfiez-vous des vieux" et combats de chiens policiers.
En espérant avoir su attirer votre attention défaillante, je vous prie, chers collègues, camarades et néanmoins amis, d'accepter mes excuses car il me faut maintenant, tandis que le soleil est encore haut, retourner sur mon transat terminer Adios Shérérazade.
Cordialement.
La bienheureuse anonyme.

vendredi, août 25, 2006

Les lieux du crime

Oui, c'est dans cet endroit paisible, où tranquillement reposent une Underwood, une yaourtière qui est en fait un tourne-disque et une croûte qui est en fait un tableau que se sont déroulés les événements tragiques de la semaine dernière. Trois moissonneuses ont disparu ici. Le Juarez du 11e arrondissement ? On attend le retour d'el Moreno pour en savoir plus.

Le Veau d'or

Après La Ville disjonktée, dernière lecture : Je suis du bon côté (The Golden Calf / Le Veau d'or, titre original), d'Henry Baum.
Premier roman au héros thompsonien : Des cliques et des cloaques (A hell of a woman) à Hollywood. Ray ne va pas très bien dans sa tête, comme lesdits héros thompsoniens, mais comment ne pas être de son côté (le bon) ?
Disponible dans les librairies qui l'ont ou, plus sûr, à la fnac ou sur Amazon.

jeudi, août 24, 2006

À quatre mains

Alors là, le jeune homme qui n'est pas PIT II, c'est Améziane. Comme certain(e)s, il est un peu né à Gijon, a du mal avec les vieilles dames en chemise et les soquettes.
Il est dessinateur, assez branque pour adapter en BD À quatre mains, et a aussi un blog qui mérite le détour : http://ameziane.blogspot.com/

Rentrée littéraire


Un cliché inédit d'Alfredo Garcia-Smith, VIP savadorien, volé au premier coquetèle de cette rentrée littéraire (qui s'annonce prometteuse), donné sur le Pacific Princess.
Alfredo tu es beau dans ton habit de lumière.

mercredi, août 23, 2006

La moisson des moissons


Comprenne qui doit comprendre, celle-ci était indispensable. Les moissonneuses (et moissonneurs) qui ne l'ont pas encore lu sont prié(e)s de le faire. On ne s'y appelle ni Toto ni Chouquette, on dézingue, on moissonne.
Disponible dans toutes les librairies normalement constituées.

Secrets de beauté

Cette soirée de tuerie a demandé 147 photos. Ici nous pouvons voir l'une des brunes apprenant à garder son sérieux, face à son coach (absent sur l'image, disponible dans Glamour le mois prochain), et les moissonneuses en pleine séance d'abdo-fessiers.

lundi, août 21, 2006

Adieu mes jolies


Tuer n'est pas jouer


A chacune son meutre




On achève bien les blondes


Brune vs brune


Blonde vs brune







Mauvais karma












Deux cigarettes, et une troisième femme en ligne de mire...

Longue vie au Président Chavez

En attente de commentaires, Alfredo.

dimanche, août 20, 2006

Les filles de nulle part














Les moissonneuses, à trois, ont retrouvé la hargne de leurs débuts. Après l'euphorie madrilène, la haine parisienne.
Les mècheux de Saint-Germain n'ont qu'à bien se tenir. Les commandos chavistes, idem. Pas de quartier (latin).

Flemme et cinéma

Pas d'inspiration pour les commentaires. Mais les images sont bien, non ? Pour Catherine Spaak, dont Alfredo Smith Garcia réclame la présence, les moissonneuses le prient de leur envoyer des photos, qui seront mises en ligne, sous réserve de leur accord démocratique.

Petite annonce (urgent)

Urgent :
Leur actuelle maison déménageant (en SF ça se peut) dès la semaine prochaine, de nombreux polars bientôt SDF cherchent nouvelle demeure vaste, élégante, légère à l'oeil, pas chère, type bibliothèque ou étagère.
Ikea s'abstenir.

Le gouvernement chaviste ayant vigoureusement (le chaviste est vigoureux) refusé toute assistance polaritaire en raison de propos qualifiés d'"ironiques" émanant d'un binôme d'écrivaillons sévissant sur ce blog, je dois me résigner à faire appel à votre générosité : écrivaillons, envoyez vos dons (Apollon).

samedi, août 19, 2006

Aaaaaaaaaaaaaaaaaah, Barcelone !



Dans un futur très proche, nous irons à Barcelone dans la pension Manu, calle hospital, où certes il y a quelques cafards mais c'est un bon décor pour le polar ! Quelques photos pour donner envie, car il n'y a pas que la Sagrada familia dans la vie. Il y aussi la Casa Batlo, de Gaudi aussi que vous pouvez voir sur ces belles photos. Un conseil, pas d'audio guide, c'est nase, Pégase !

Doublon

Exemple de comportement caractéristique de la moissonneuse (et du moissonneur ?). Clancier-Guénaud : acheté (d'occasion) 5 francs vers 1990 ; Rivages : acheté (d'occasion) 4,77 euros en 2006.
On note aussi qu'en une quinzaine d'années le coût du panier de la ménagère a terriblement augmenté.

Moissonneuse à 2h59

Voici à quoi ressemble une moissonneuse insomniaque mutante. Est-ce du polar ou de la science fiction ? En tout cas, pour reprendre une expression chère à la clique des moissons, c'est pas joli, joli. Enfin comparé à Sam, si.

Couverture du jour

Ce n'est pas mon Brown préféré (La nuit du Jabberwock est plus bas et où trouve-t-on La Fille de nulle part ?) mais apparemment il a inspiré de belles couvs... Pas vrai, Pasiphae ?

vendredi, août 18, 2006

Avis de recherche


Possédez-vous ce livre ? Si oui, combien le vendez-vous ? Si vous ne le vendez pas, combien pour une photocopie ? Combien pour le louer ? Combien pour m'héberger pour une soirée de lecture ?

Rage noire




Rythme de lecture recommandé : 1 Thompson ; 1 Westlake.
A propos des 5 âmes manquantes dans la version française de Pop. 1280, on en saura peut-être plus après la lecture du Pouy sur le sujet.

Tronk is back





Tronk est un petit crocodile très méchant et indestructible. En librairie, il s'appelle Gon, c'est un dinosaure anthropomorphe doté d'une capacité d'adaptation égale à celle des moissonneuses à Madrid. Manga muet, chez Glénat, culte.
Passé dans le langage comme adjectif : ex. : "Le blog des moissonneuses, c'est tronk."

jeudi, août 17, 2006

Guernica


Retour au polar après une incursion (blonde) vers la science fiction (que j'aime beaucoup par ailleurs mais pas quand c'est pour montrer la tête de Sam, OK ?). Et retour à Gijon, aussi, parce que ça faisait longtemps.

Après le polar, la science fiction


Devinette :
Quelle est cette chose étrange ?
A part un répulsif, on s'entend.

mercredi, août 16, 2006

Les nouvelles moissonneuses


Une seconde de nostalgie : les moissonneuses, de retour à Paris et écoutant Brassens ont, dans un moment d'égarement (de blues ?), voulu se rappeler leur dernière soirée madrilène. Excusez-les, elles sont humaines (Tu m'étonnes, Perséphone).

lundi, août 14, 2006

Mémoires d'un rouge






















Pas de commentaire sur Fast mais une imploration : que quelqu'un se dévoue pour retraduire Sylvia, vite !

Derf Nworb


«Je connais une jolie petite histoire d'épouvante qui tient en deux phrases : Le dernier homme sur la Terre était assis tout seul dans une pièce. Il y eut un coup à la porte... Deux phrases et trois points de suspension. Naturellement, l'épouvante ne réside pas dans les phrases, mais dans les points de suspension et ce qu'ils impliquent : qu'est-ce qui frappe à la porte ? Confronté avec l'inconnu, l'esprit humain supplée quelque chose plein d'une horreur vague. En l'occurrence, il n'y avait rien de tellement horrible.»

dimanche, août 13, 2006

Red harvest et DSM4

Alfredo Smith Garcia, emporté par une tourmente romantico-révolutionnaire ou l'une de ces bouffées délirantes dont il est coutumier (voir le DSM4 pour plus de précisions) nous adresse cette image de propagande que nous publions pour éviter de nous mettre à dos sa milice personnelle (ses amis imaginaires : v. le DSM4).

Lectures en cours





Avant d'attaquer Fast et Brown, quelques auteurs vivants.
Le traducteur de La Ville disjonktée a-t-il disjonkté ? Travail de titan d'après une certaine personne qui l'a lu en espagnol, et d'après une autre qui le lit en français.
Je suis du bon côté
, c'est une autre histoire : la 4e de couv m'est familière, reste maintenant à ouvrir le livre, que les autres moissonneurs ont lu et adoré. Mea culpa, maintenant c'est mon tour.

La maison des polars















Que la SPP (pas la Société psychanalytique de Paris, la Société protectrice des polars) ne se fasse pas de bile, ceux des moissonneuses sont bien traités. Ils habitent un joli buffet où ils ne s'ennuient pas en compagnie de quelques Cinemastock et autres Trucs en vrac. Le grillage, c'est pas pour les enfermer, c'est pour faire joli.

vendredi, août 11, 2006

Envoyez plus que des scouts





















La jeune garde du Président Chavez et le guichet de sa banque. Pour envoyer un scout par la Western Union, tapez 1.

Grand gourou


En cas de problème de sac, de guano ou autre retour de l'être aimé, un grand gourou est à votre disposition. Coordonnées ci-dessus (métro Pain Béni).

jeudi, août 10, 2006

Wanted


Cette personne n'est pas saine d'esprit, cette personne n'est pas responsable de ses actes, cette personne ne porte pas de soquettes. Si vous croisez cette personne, appelez-la "mon général", offrez-lui un gin tonic et fuyez.

La mascotte







































Ulysse est donc désormais la mascotte officielle des moissonneurs. Il est noir et américain, et a failli s'appeler Dortmunder.

Brigitte Bardot








Stéphanie de Monaco a dit : "Les taureaux sont des êtres humains comme les autres."

Saint-Germain-des-Asturies





Un café de Flore s'est caché dans ces images, saurez-vous le retrouver ?

Cosa nostra



Donc si à Madrid (où plus aucune moissonneuse n'est actuellement) la mafia vous manque, ce petit bar se trouve entre Sol et Santa Ana (petite rue pleine de gens qui racolent pour des boîtes). Vous apprendrez des tas de trucs en lisant sur les murs et boirez des gin tonic (ou des vodka limon) à 5 euros, voire, si le parrain vous a à la bonne, goûterez un shot vodka fraise.
Bémol : les habitués - comme on dit au OJ Bar&Grill d'Amsterdam Avenue - ne connaissent rien au polar.

mercredi, août 09, 2006

Blague de blonde















Je laisse le soin à mon estimée acolyte d'assumer la responsabilité de cette photo et d'y mettre son commentaire personnel.

Envoyez plus que de l'argent

Belle blonde, beau brun, cette très belle photo est pour vous...

Sans commentaire



lundi, août 07, 2006

Fantômes et farfafouilles




La résurrection du phoenix au rioja ! Miss Guano est toujours parmi nous, elle ne croupit pas dans la maison des fous mais poursuit ses aventures à Madrid. Si vous y croyez, tapez 890126.

Célèbre moustachu né dans les Asturies


Et à Paris je mets celle de Westlake (à l'endroit) pour énerver encore plus les gens.

dimanche, août 06, 2006

Coup de boule



















La moissonneuse restante l'avoue : ce n'est pas très gentil de sa part d'être allée aux arènes sans son alter égo. D'un autre côté, elle avait qu'à mentir au père Ubu et prolonger les festivités. J'ai donc vu ma première novillada con picadores (c'est le programme qui le dit).
Quelques chiffres : le taureau pèse environ 500 kilos et bave beaucoup ; le torero pèse environ 50 kilos et court beaucoup. 1 taureau sur 3 balance un coup de boule au torero. Certains toreros souffrent d'une inhibition au moment de la mise à mort et ne parviennent pas à planter l'épée : une thérapie comportementale et cognitive (TCC) pourrait venir à bout de ce problème.

Nos amies les bêtes


















La nature est ainsi faite que ces deux êtres vivants sont de la même façon qualifiés d'animaux, de mammifères et même de mâles reproducteurs. Pour garder Ulysse, tapez le taureau.

Le gros de Noël

Bon, bah apparemment personne n'a tapé 1 pour sauver la moissonneuse blonde, qui a donc dû se résoudre à quitter le Blog. Mais vaillamment, la brune va poursuivre en solo cette oeuvre collective... à moins que la blonde ait désormais un ordinateur (et un téléphone) chez Ubu Publishing et puisse envoyer de là-bas des signaux (de détresse ?).




La lista negra

Méfiez-vous des vieux !

Gambettes a la plancha



Samedi après-midi, sortie du couvent, ancien palais royal, il fallait bien s'exhiber un peu : voici les jambes des moissonneuses. Sachez par ailleurs qu'une répétition de flamenco avait lieu en même temps, et que donc, ça ne s'appelle pas bronzer idiot.

Dernier jour d'une des moissonneuses (tapez 1 pour qu'elle reste)

Miss Guano n'en peut plus, elle se barre, elle se casse, elle s'en va quoi ! Pour retrouver sa maison d'édition ubuesque.
Triste elle est, mais l'aventure continue où qu'elle soit.
Adios, c'est fini Madrid !
On se revoit dans moins de trois mois car elle y retourne dès qu'elle peut... et elle le pourra malgré son smic.

samedi, août 05, 2006

Fumar puede matar (collection printemps été 2006)

Tradition hôtelière espagnole

A Madrid, comme à Barcelone, au lieu du chant du pope grec, des cloches italiennes ou du coq sportif, vous serez réveillé par un fracas qui rappelle étrangement (notons qu'il est généralement 8h du matin) celui d'un aéroport. Mais non, ce ne sont que des travaux (v. le résultat) qui s'arrêtent d'ailleurs pour la pause déjeuner-sieste (12h-15h, 17h parfois). L'heure des tapas post-Prado donc.
Etonnant non ?

vendredi, août 04, 2006

Blog en terrasse



















Ce soir les moissonneuses, toujours incomprises mais accompagnées, se sont installées en terrasse pour poursuivre leur carnet de voyage. On peut noter la présence de quelques verres de sangria, de restes de paëlla, d'un ibook et d'un guitariste. La naine s'est cachée (dans la paëlla ??).

Le choc des titans



Concours d'éventails (abanicos) entre moissonneuses. On a bien compris que ça n'intéressait personne, mais l'espoir fait vivre. Jeu : qui a été victime du pigeon, qui a été victime du voleur ?

Ambition démesurée


Ceci est la bibliothèque de vacances des moissonneuses parties, rappelons-le, pour deux petites semaines, dans un pays où il faut se lever tôt pour trouver le temps de lire. Simple fétichisme ?

On en redemande


Profitez-en, maintenant c'est fini les concessions !

Les copains d'abord gnagnagnagna

Chers "amis", il semble que la seule chose qui vous intéresse et qui suscite des commentaires ne soit absolument pas en rapport avec les périgrénations madrilènes des moissonneuses, mais que vous restiez désespérément bloqués sur la terrasse du Don Manuel. C'est bien, mais il faut savoir passer à autre chose (c'est dur, oui, mais on y retournera l'année prochaine, OK ?). Donc à la demande générale voici d'autres gijoneries censées vous appâter... voire - on peut rêver - vous faire réagir sur le reste. Por favor, por piedad, escribid comentad !!

Trauma du jour













Les moissonneuses doivent bien avouer qu'aujourd'hui elles ont failli pleurer (OK, elles ONT pleuré) à l'expo Picasso du Museo de la Reina Sofia. Qu'on leur pardonne : elles se sont trouvées au milieu des tableaux dont vous pouvez voir les pauvres reproductions. Elles vous ont épargné un Manet superbe mais d'un autre registre. Une fusillade aussi, mais qui ne leur a pas fait le même effet. D'accord, encore Goya, encore Picasso, mais qu'est-ce qu'on y peut ? Allez voir, vous comprendrez...

Warning / marmol


Madrid est une ville formidable, sans aucun doute. Voilà, c'est dit, c'est posé, c'est gravé dans le marbre (el marmol - on dirait un nom de fromage).
Alors hier, et cela explique la sobriété de ce message, l'une des moissonneuses s'est fait chourer son sac dans lequel se trouvait, entre autres, son appareil photo. Il y avait aussi son passeport, sa thune, son Moleskine et son cahier d'espagnol. Remarque récurrente : ça craint.
L'autre Madrilène attire les fientes de pigeon : trois fois en 10 jours dont 2 fois en 10 minutes, dont (oui encore) une fois sur son sac qui aurait dû se faire chourer pour éviter ça. Remarque récurrente : ça craint... du boudin.
Spéciale dédicace qui apprendra peut-être des choses à d'autres (mais ça m'étonnerait) : les pigeons ne bouffent pas les moineaux.
Bref, aujourd'hui, les moissonneuses madrilènes craignent grave du boudin (du lomo). Elles vont cependant faire des efforts et trouver des super photos libres de droits sur internet et vous offrir les plus belles vues de Madrid.
Elles gardent le moral.

mercredi, août 02, 2006

Nature morte


Après avoir bravement résisté à l'appel de la scientologie, les moissonneuses ont finalement cédé à la bigoterie ambiante. Elles savent, c'est dur, mais que faire ? (les girafes donnent une touche païenne, certes, mais n'étaient-elles pas dans l'arche de Noé). On craint.

Assimil



En espagnol, "éventail" se dit "abanico".

Remerciements


Carolina, la mejora camarera de Madrid. Danke schön.

Gazpacho y nicotine



Oui car il faut bien se sustenter et oublier la décoration de la chambre. Et pour cela, un bon gazpacho et des Fortuna font l'affaire.

21 commentaires:

  1. Un anonyme qui se souvient7 février 2010 à 23:18

    Ce qui manque encore, cher Archiviste, c'est tout ce qui s'inscrivait dans les marges de ces billets: avez-vous sauvegardé, par exemple, la magnifique photo de l'ex-colonel avec sa casquette de l'armée rouge? Je me souviens qu'il y avait aussi, dans la colonne de droite, un lien vers ceci:

    http://stalineville.miniville.fr/

    Tout cela est un peu vain, bien sûr; mais quoi? "The retriving of these forgotten Things from oblivion in some sort resembles the Art of a Conjuror, who makes those walke and appeare that have layen in their graves many hundred years", comme dit John Aubrey.

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  2. Merci, cher ami, pour cet utile complément que vous nous aviez signalé chez l'ex-colonel voici quelque temps, sans que je parvinsse à y accéder. Mais vous remarquerez qu'il n'y a hélas que 37 messages disponibles, au lieu des 80 annoncés.

    Cher anonyme, je sais bien, pour la colonne de droite, mais pour le moment je ne parviens pas à l'intégrer : chaque fois que j'essaye, on m'informe d'une erreur dans le code HTML. Il me faudrait procéder élément par élément, ce que je n'ai pas le temps de faire actuellement. Cela viendra. À ce propos, un petit dilemme, car vous remarquerez que cette colonne a considérablement varié au cours du temps (voyez par exemple dans les liens aimablement fournis par Mr PM)… comment choisir ? Enfin, il s'agit moins ici de fournir une parfaite réplique momifiée que de restituer des échanges qui n'étaient plus disponibles.
    Merci pour cette citation de John Aubrey, inconnu au bataillon qui n'est pas sans faire penser au ton de certain film de 1978 ou court-métrage de 1961.

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  3. Un anonyme nostalgique9 février 2010 à 16:04

    Formidable, les archives de Mr. PM, justement en ce qu'elles ont préservé à différents moments l'apparence générale du blogue. Un grand merci.

    John Aubrey, l'auteur des Vies brèves, est en quelque sorte le Tallemant des Réaux anglais: Marcel Schwob lui rend longuement hommage dans la préface de ses Vies imaginaires, cher George.

    Vous avez raison, il y a sans doute une secrète parenté entre ceux qui n'admettent pas que se perde le plus petit détail de ce qui a été, et surtout de ce qu'ils ont aimé. C'est une chose horrible de sentir s'écouler tout ce qu'on possède...

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  4. En même temps, on ressent aussi une forme de soulagement, de libération… un peu comme le "petit plaisir" qu'on éprouve toujours à pleurer, que pointait Truffaut, par l'entremise de Charles Denner, dans L'homme qui aimait les femmes.
    Bigre, voilà qu'une nouvelle pathologie s'empare de moi : je me dis que rien de ce qui relève du virtuel n'est sempiternel.
    Il peut y avoir effacement volontaire, comme pour les Moissonneuses ou, plus grave, les 40 000 sites hébergés par le serveur allemand qui accueillait durant le sommet de Copenhague le faux site officiel du Canada réalisé par les Yes Men (éradiqués par l'hébergeur de crainte de représailles canadiennes), mais on reste à la merci du crash d'un serveur quelque part sur la planète…

    Sinon, est-ce que tout le monde voit comme moi certaines pages défigurées par de gros carrés gris qui en masquent certaines parties, comme sur "Juin 2007", par exemple ?

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  5. Hum non, depuis monchezmoivirtuel tout fonctionne très bien.
    Sinon, c'est assez marrant de voir l'évolution du blog, tout d'abord essentiellement littéraire et "pipeule", puis avec l'arrivée d'Alfredo un peu plus marxiste et politique.

    Personnellement je suis assez sensible à la notion d'oubli numérique...mais je constante que cette notion est très sélective pour moi, tant pouvoir parcourir à nouveaux ces billets est un régal.

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  6. « un peu plus » ?! Houlà, cher William, attendez de découvrir la suite !…
    Mais Alfredo était déjà très présent presque dès le début, dans les commentaires.

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  7. Sir Thomas Browne16 février 2010 à 16:05

    Ceux qui font réflexion sans complaisance devant ces durables restes peuvent considérer qu'ils sont d'excellents témoignages du passé, mais de mince avantage aux créatures de l'avenir. Et voyant ce pouvoir qui soumet toutes choses à lui-même, qui peut rassembler les Atomes épars, ou dégager de toute chose l'identique, on imagine qu'il est superflu d'attendre de ces Restes une résurrection. Mais l'âme subsistant, une matière différente, revêtue d'accidents appropriés, peut sauver l'individualité…

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  8. l'anonyme brownien de ce blogue17 février 2010 à 01:01

    Non (hélas): elle est de Dominique Aury.

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  9. Bizarre : je n'en trouve nulle trace parmi les mouvements browniens de Gougueule.
    C'est un extrait d'Hydriopathia, si je comprends bien.

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  10. l'Anonyme ortholexique de ce blogue18 février 2010 à 19:07

    HydrioTaPHia, cher George: quand on est au tombeau (taphos), on n'éprouve plus nulle souffrance (pathos). -- même si "Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs", je sais…

    La traduction de ce traité réalisée par Dominique Aury, sous le titre Les Urnes funéraires, a connu deux éditions: la première chez Gallimard en 1970, la seconde il y a quelques années, chez le même éditeur mais cette fois sous la marque Le Promeneur. Les ouvrages du Promeneur ont beau être assez soignés, cherchez plutôt l'originale: un élégant petit volume hors collection au format carré, sous couverture bordeaux rempliée.

    Histoire d'O a fait oublier que Dominique Aury fut aussi une fine critique et une bonne traductrice. D'où lui est venue l'idée de traduire Hydriotaphia? Je note qu'elle a mis en français cette belle méditation sur la mort, la dissolution du corps et l'oubli peu de temps après la mort de Paulhan (fin 1968).

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  11. Ceci explique effectivement cela. Le travail de deuil souvent s'infuse dans la littérature.
    En revanche, elle n'a été connue comme la véritable Pauline Réage que peu avant sa propre disparition, il n'y a guère. Je ne crois donc pas qu'Histoire d'O ait occulté ses talents principaux.
    En tout cas, merci encore : je vais surveiller l'éventuelle arrivée de ce volume.

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  12. l'Anonyme traducteur et casanier de ce blogue5 mars 2010 à 17:25

    Depuis le milieu du XIXe siècle, les éditions anglaises d'Hydriotaphia donnent en appendice le texte d'un feuillet manuscrit qui se rattache de toute évidence au chapitre V (et dernier) de ce petit traité. On peut en lire en ligne le texte original ici (note 23).
    Ce magnifique paragraphe ne figure pas dans la traduction de Dominique Aury. Pour vous, cher George, et pour les amateurs de vanités qui viendront lire ces commentaires, je me suis donc risqué à le traduire.

    Immenses sont les trésors de l'oubli, & presque innombrables toutes les choses dont l'état est proche de rien; ce qui est enseveli dans le silence passe de beaucoup ce dont on a gardé mémoire, & les plus gros volumes ne sont guère que des épitomés de ce qui fut. Au commencement du temps était la nuit, & les ténèbres marchent toujours avec lui. Maintes choses n’ont jamais vu le jour; beaucoup ont été mises au monde, mais davantage encore ont été englouties dans l'obscurité & les cavernes de l'oubli. Que de choses sont désormais comme in vacuo, & ne seront jamais recouvrées, de ces temps reculés où les hommes pouvaient à peine se souvenir d’avoir été jeunes, ces hommes qui pour nous ne sont pas tant des anciens que des antiquités; où la vie durait plus longtemps que nous ne pouvons désormais espérer subsister dans les mémoires; où l'on ne redoutait l’apoplexie et la paralysie que passé sept ou huit cents ans; où l'on vivait si longtemps que l'homicide pouvait recevoir des qualifications distinctes selon l'âge de la victime, et le crime sembler moindre de tuer un homme âgé de huit cents ans que de quarante; & où la vie valait tant la peine d'être vécue, que nul ou presque ne se donnait la mort.

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  13. Mille mercis : ce texte est en effet magnifique.
    Je me permets d'en donner ici directement l'original :

    Large are the treasures of oblivion and heaps of things in a state next to nothing almost numberless; much more is buried in silence then recorded, and the largest volumes are but epitomes of what hath been. The account of time began with night, and darkness still attendeth it. Some things never come to light; manyhave been delivered; but more hath been swallowed in obscurity and the caverns of oblivion. How much is as it were in vacuo, and will never be cleared up, of those long living times when men could scarce remember themselves young; and men seem to us not ancient but antiquities, when they [lived] longer in their lives then we can now hope to do in our memories; when men feared not apoplexies and palsies after 7 or 8 hundred years; when living was so lasting that homicide might admit of distinctive qualifications from the age of the person, and it might seem a lesser injury to kill a man at 8 hundred then at forty, and when life was so well worth the living that few or none would kill themselves.

    Juste un petit désaccord, à propos du référent du "it" dans la phrase The account of time began with night, and darkness still attendeth it : il me semble qu'il s'agit de "the account", non ?
    Auquel cas je traduirais plutôt par :
    Le décompte du temps débuta dans la nuit, et les ténèbres l'accompagnent toujours.
    Bon, cela ne change pas grand-chose. Et "accompagner un décompte", ce n'est pas bien fameux…

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  14. Le décompte du temps débuta dans la nuit, les ténèbres l'égrènent encore ?

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  15. l'Anonyme perfectionniste de ce blogue6 mars 2010 à 22:12

    Cette phrase est en effet assez délicate; mais je ne souscris pas tout à fait à vos deux propositions pour la traduire en serrant le texte de plus près. Il faut pour commencer essayer de ressaisir l'idée que Browne exprime ici.

    ¶ la phrase renvoie d'abord au premier verset de la Genèse: Dieu crée le ciel et la terre avant la lumière; le temps commence donc à s'écouler alors que la Création est encore plongée dans la nuit. Je suis d'accord avec votre traduction de la première proposition, à ceci près que décompte me paraît impropre: c'est le compte du temps, tout simplement (on pourrait presque employer ici le doublet savant comput).

    ¶ quel est ensuite le rôle que Browne assigne aux ténèbres? J'ai traduit ce paragraphe dans un train, sans dictionnaire sous la main; et je ne possède malheureusement pas de dictionnaire historique de la langue anglaise qui me permettrait de saisir toutes les nuances du verbe attend au temps où Browne écrivait. Dans un dictionnaire moderne, je vois qu'aujourd'hui en tout cas attend peut prendre la valeur très générale de to accompany as a circumstance or follow as a result. C'est le sens que je lui donnerais ici: les ténèbres accompagnent le compte du temps en ce sens qu'au fur et à mesure que celui-ci s'écoule, elles engloutissent tout ce qu'il a fait transitoirement advenir à l'existence. Votre dernière proposition ne me paraît pas rendre cette idée de façon satisfaisante (mais je comprends peut-être mal le texte anglais, évidemment).

    ¶ dans ce contexte, j'ai donc pris account of time comme désignant moins le compte du temps que son écoulement, par métonymie. Littéralement: Le temps a commencé de s'écouler avec la nuit, et les ténèbres suivent toujours son écoulement (elles l'accompagnent, et elles sont en fait la conséquence de cet écoulement même). D'où ma traduction, que je maintiens sur le fond -- tout en reconnaissant bien volontiers qu'elle est un peu loin de l'original.

    ¶ Je propose donc (en attendant mieux, peut-être?) ceci, en reprenant un peu autrement votre égrener, qui me plaît bien, et en glissant un archaïsme qui n'est peut-être pas déplacé pour rendre la langue de Browne, et qui me paraît transposer assez bien la valeur de attend:

    L'égrènement du temps a commencé avec la nuit, et les ténèbres l'ensuivent encore.

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  16. les ténèbres accompagnent le compte du temps en ce sens qu'au fur et à mesure que celui-ci s'écoule, elles engloutissent tout ce qu'il a fait transitoirement advenir à l'existence : entièrement d'accord, c'est bien ainsi que je l'entendais aussi, et il est vrai que ma proposition obscurcit (c'est le cas de dire) ce sens. Rien de mieux ne me vient, si ce n'est que la traduction par dans du with me semble mieux renvoyer à la Genèse.

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  17. Je savais que cette résurrection ne serait pas inutile.
    J'ai ceci entre les mains. Merci.

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  18. Vous parlez de Plein gaz ?
    Il y aurait donc des bouquinistes dignes de ce nom et qui vendent autre chose que des bibles, à Chartres ?

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  19. Oui, celui là. A Chartres!? Non, non. Une fnac, une librairie...j'ai rarement trouvé quelque chose d'intéressant à lire là bas.
    Pour le coup, chose rare, je dois remercier Internet ..

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