Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

samedi 13 février 2010

7 septembre 2008

dimanche, septembre 07, 2008

Pourquoi nous aimons les filles de nulle part


Parce qu'elles sont des plaques commémoratives devant lesquelles des hommes du monde d'avant prennent le temps de s'arrêter. Or nous aimons les plaques; or nous aimons les hommes du monde d'avant. On se demandait, à propos du post précédent, ce qui avait changé. Toujours le monde d'avant. Nous avançons l'hypothèse qu'il s'agit du temps que l'on prend à se recueillir devant une plaque, à se laisser coloniser l'imaginaire par une fille (ou un garçon), à réchauffer les morts. Nous avançons l'hypothèse qu'il s'agit simplement du Temps.
Nous aimons aussi les groupes de filles et les plages: Remember, Walking in the sand.

7 approbations inconditionnelles:

nicolas a dit…

Le Temps, oui, mais pas simplement:le rapport à la réalité aussi, surtout celle de notre condition de mortels, impossible à assumer sans une cellule d'aide psychologique.
Donc le Temps et la mort, mais a priori c'est un peu la même chose (pensée blonde pré-choc).

Anonyme a dit…

...et nous nous prenons pour des personnages de polars.

Alfredo Smith-Garcia a dit…

ce qui vaut mieux, blatte, que de se prendre pour un anonyme

nicolas a dit…

Nous aimons aussi les groupes de filles et les plages;nous ferons une exception concernant Nadine Morano au "campus" de l'UMP à Royan.
(vidéoclip sur le site du Parisien/Aujourd'hui)

thé a dit…

Le temps existe ou n'existe pas ?
Rien à voir avec la Réalité.

Jenny Suarez-Ames a dit…

Ici le temps n'est pas la mort mais celui que l'on prend à aimer les morts. Or nous prenons le temps d'aimer les morts.

Plat comme des morts hâtives a dit…

Relativisons un peu, voulez-vous ? nous prenons le temps d'aimer certains morts, et notamment ceux qui ont trouvé légers les mérites et les raisons — qu'ils avaient su, quant à eux, peser — de la société de leur époque. Je pense, au pif, à Evariste Galois, à Hammett, à Arthur Cravan, à Julien Torma, à Auguste Vaillant, à ASG aussi, lui dont votre blogue nous a jadis appris la si tragique disparition. Pour ma part, il est certains morts dont j'aurais préféré qu'ils n'eussent jamais vécu.
"La mort n'est rien", disait Epicure (dont on faisait naguère quelque cas par ici). Et le temps n'est que l'une des formes de l'existence (cf. Kant, SVP), qui écoule notre (ce pronom personnel n'est pas que majestueux ) vie. Donc, désolé encore une fois, Nicolas, mais le temps et "la mort" sont radicalement hétérogènes.

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