Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

samedi 13 février 2010

28 août 2008

jeudi, août 28, 2008

La Minute prescrite pour l'assaut



Michel Field / Jérôme Leroy : La Minute prescrite pour l'assaut

Il était vingt-trois heures quand Kléber et Sarah, qui venaient de se rencontrer, décidèrent de passer la nuit dans le fort d'Ambleteuse.
À cette heure-là, une bombe sale explosait à San Francisco.
À cette heure-là, un médecin du centre des maladies contagieuses d’Atlanta se suicidait en s’ouvrant les veines à l’aide d’un scalpel : il venait d’observer dans son microscope la dernière mutation du virus de la fièvre hémorragique de Marburg.
À cette heure-là, trois enfants entre neuf et treize ans, l’un à Rio, l’autre à Malmö, le dernier à Shanghai, étaient parvenus au niveau ultime de Dark Hostel. Ils étaient les premiers à réussir cet exploit sur ce jeu virtuel haut de gamme.
À cette heure-là, en France, les Forces spéciales, nouvellement créées sous l'égide secrète de l'Elysée et de quelques grandes entreprises privées, recevaient leur baptême du feu dans les quartiers nord de Marseille.
À cette heure-là, Kléber soupçonnait qu'il vivait le premier instant de la fin du monde. Désormais, sa ligne politique serait: "Encore une minute, monsieur le bourreau!" Pour vivre une dernière histoire d'amour, belle et cruelle, avec Sarah, pour fredonner les chansons du monde d'avant, pour déguster un dernier verre de cheverny, pour une dernière conversation avec la Kolkhozienne aux seins nus, pour contempler le ciel étoilé et la mer avant l'ultime échappée dans l'apocalypse totale...

Comme les trois personnages de La Minute prescrite pour l'assaut, apprenez à causer, à boire, à baiser avec grâce, en prévision de l'apocalypse: un roman à clés to the happy few (dont vous êtes); un grand livre élégant, stylé, amoureux, érudit, héroïque et sensuel. Soyons les hussards de la fin du monde.

Jérôme Leroy, La Minute prescrite pour l'assaut, Mille et une nuits.

9 approbations inconditionnelles:

Anonyme a dit…

Lisible?

thé a dit…

Et, toi, anonyme, t'es enculable ?

pépère vengé a dit…

Dis donc l'anonyme fouteur de merde t'en as pas marre ?

anonyme beurrée a dit…

j'adore vos mots clefs!

GWF Weaver a dit…

C'est beau comme la rencontre de Sarah O'Connor et de bides "gore" (plutôt que Kléber Haedens)dans un magnum de chablis de chez De Moor.
Nous passons notre vie à les attendre, à les espérer.

Kolhozienne aux seins nus a dit…

J'espère qu'il pourra tenir sa promesse.

GWFW a dit…

Moi aussi : ça m'oppresse.

Polyphème d'Antas a dit…

"Puis je vis un Ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre ont disparu et de mer il n'y en a plus. Et je vis la Cité sainte, la Jérusalem nouvelle, qui descendait du Ciel d'auprès de Dieu (...) de mort, il n'y en aura plus, de pleurs, de cris et de peines, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé (...)Alors, Celui qui siège sur le trône déclara : "Voici, je fais l'univers nouveau". Puis il ajouta : "Ecris :"Ces paroles sont certaines et vraies. C'en est fait, me dit-il encore, Je suis l'Alpha et l'Omega, le Principe et la Fin". Celui qui a soif, moi, je lui donnerai de la source de vie, gartuitement". Amen

Anonyme a dit…

Oui, gartuitement! Farpaitement, monsieur!

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