Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

vendredi 12 février 2010

du 25 août au 7 septembre 2008

dimanche, septembre 07, 2008

Pourquoi nous aimons les filles de nulle part


Parce qu'elles sont des plaques commémoratives devant lesquelles des hommes du monde d'avant prennent le temps de s'arrêter. Or nous aimons les plaques; or nous aimons les hommes du monde d'avant. On se demandait, à propos du post précédent, ce qui avait changé. Toujours le monde d'avant. Nous avançons l'hypothèse qu'il s'agit du temps que l'on prend à se recueillir devant une plaque, à se laisser coloniser l'imaginaire par une fille (ou un garçon), à réchauffer les morts. Nous avançons l'hypothèse qu'il s'agit simplement du Temps.
Nous aimons aussi les groupes de filles et les plages: Remember, Walking in the sand.

vendredi, septembre 05, 2008

Flic sans nom

"Je comprends à présent, plus clairement que je ne l'ai jamais fait, que dans mon métier, ce n'est pas seulement mon honneur personnel qui est en jeu, mais celui de notre pays - comme si, en dépit de tout, il existait entre nous cette étincelle que nous savions préserver lorsque nous aimions les morts aussi ardemment que les vivants, et que nous étions prêts à croire qu'ils continuaient d'exister après nous avoir quittés. Pour ma part, j'en suis toujours convaincu, sans hésitation aucune, mais je ne suis pas capable, avec mes pauvres moyens, d'expliquer pourquoi nous avons changé."

Robin Cook, J'étais Dora Suarez, un roman en deuil
NdB: il est humainement indispensable de lire Robin Cook.

mardi, septembre 02, 2008

Quand le Medef rote et pète à table


Quelques pages intéressantes dans L'Huma d'aujourd'hui sur l'Université d'été du MEDEF. Quand ces gens là sont entre eux, c'est fou ce qu'ils se laissent aller. Notons que parmi les invités on trouve Mathieu Ricard, gourou français du Boudhisme, porte-cotons du Dalaï-Lama, l'homme qui sourit tout le temps car il a réussi l'OPA théologique du siècle auprès des bobos et des lilis européens: faire passer une religion théocratique, obsurantiste, aliénante pour une philosohie trop coule , trop sympa, un genre de développement personnel hyper épanouissant, tu vois, quoi... La religion rêvée d'un capitalisme mondialisé qui aurait enfin triomphé. On y reviendra. Bon sang ne saurait mentir, Mathieu Ricard n'est pas le fils de Paul Ricard, inventeur de l'anisette éponyme, mais de Jean-François Revel, prophète du néolibéralisme, anticommuniste, antigaulliste, antisocial tu perds ton sang froid, et auteur d'un livre très faiblard sur Proust.
Maintenant, quelquec citations de nos amis les patrons. Rappelez-vous les, si par hasard, le grand soir enfin arrivé, votre bras tremble:

"On nous parle du nombre d'heures travaillées en France. Mais aux Etats Unis c'est juste non stop. C'est une culture du travail dans lequel le salaire ne compte absolument pas. (...)Les gars ne veulent surtout pas être salariés. Ils veulent du capital." (Loïc Le Meur, ex monsieur Internet de Sarkozy)

"Votre majesté Abdallah de Jordanie, vous croyez au secteur privé. Je sais que vous rencontrerez Nicolas Sarkozy dans quelques heures, si vous pouviez lui faire passer le message, ça serait gentil."(Laurence Parisot, clounesse à Pinder)

"La question de l'organisation marxiste de l'économie relève des bibliothèques" (André Glucksmann, filosof chez Carrefour.)

"En sortant d'une réunion avec ses créditeurs, Donald Trump croise un SDF. Et il se dit: je suis aussi pauvre que lui, mais moi, j'ai la détermination de m'en sortir. Les Etats-Unis, c'est ça, c'est cette capacité à rebondir" (Christine Lagarde, directrice générale du pool finances de l'entreprise France et accessoirement sale conne arrogante)

"La société ne nous aime pas beaucoup.(...)Mais, à terme, la société devra adopter nos méthodes" (Jean-Louis Placet, PDG d'IDRH, libéral-fasciste)

"Je n'aime pas trop répartir équitablement je n'aime pas cette expression de répartition des richesses" (Xavier Fontanet, PDG d'Essilor. Très bien, Xavier, ça tombe bien, on veut tout!)

lundi, septembre 01, 2008

Le talon de fer est revenu

Dix secondes en été

Une. Comme une guerre. L’armée géorgienne entraînée par des conseillers américains attaque un petit pays de bergers pour mieux cerner la Russie Les Russes ripostent. BHL et Gluksmann volent au secours de la Géorgie. Tout est en ordre. Sauf pour les civils. Imaginons juste comment réagiraient les Américains avec un Mexique maoïste à leur frontière…

Deux. Comme les deux petites filles roms mortes sur une plage italienne. Noyées. Cadavres recouverts. Et les touristes qui continuent à se baigner et à bronzer ou à tripoter leurs téléphones. L’Italie « libérale » de Berlusconi, elle sent davantage le fascisme que la Dolce Vita. Lunettes noires pour tout le monde.

Trois. Comme trois cent mille euros accordés dans un premier temps par Michèle Alliot-Marie aux victimes de la tornade d’Hautmont. Dans le genre mépris de classe, on a difficilement fait mieux. Et dire que MAM est sûrement allée voir Bienvenue chez les Ch’tis en famille. Et qu’elle a ri. Des gens si sympathiques, n’est-ce pas.

Quatre. Comme le nombre de doigts perdus par un étudiant ukrainien en travaillant quinze heures par jour chez Auchan-Kiev. Il tranchait du fromage. Si vous trouvez des doigts en achetant de l’Emmental à V2, c’est que l’Emmental vient d’Ukraine.

Cinq. Comme 5 août, date à laquelle les médias français rendaient un hommage unanime à Soljenitsyne, prix Nobel, symbole de la résistance au totalitarisme soviétique. C’était un écrivain ennuyeux comme la pluie et, surtout, un réactionnaire accompli qui estimait que la devise Liberté, égalité, fraternité était « intrinsèquement perverse ». On peut trouver des défauts à l’URSS de Brejnev. Il n’empêche que le monde comme l’aurait voulu le barbu panslave est, lui, franchement invivable.

Six. Comme les six mille suppressions de postes prévues chez Renault. Renault qui fut, en son temps, une vitrine sociale. Renault qui annonce 28 milliards de profits pour le premier semestre Son PDG, Carlos Goshn a le droit au choix, dans la presse aux ordres, au surnom de « Sarkozy de l’automobile » ou de « Samouraï ». Vivement qu’il épouse une chanteuse pour faire autre chose. Ou qu’il se fasse hara kiri dans une Logan assemblée par des roumains sous-payés.

Sept. Comme 7, 67% de baisse pour le coût du cartable du collégien, cette rentrée. Tant mieux. En même temps comme les fruits et légumes ont augmenté de 15% cet été, il risque de manquer de vitamines pour le porter, le petit obèse avec des caries.

Huit. Comme le noble sentier octuple du Bouddhisme, la religion très à la mode dans la nouvelle bourgeoisie française. Et avec comme gourou le Dalai Lama qui passe son temps à donner des leçons à tout le monde sans en avoir l’air. Vouloir défendre les droits de l’homme avec le DalaÏ Lama, c’est un peu comme compter sur la CFDT pour défendre les acquis sociaux.

Neuf. Comme le nombre de lecteurs qui va rester à Charlie Hebdo. Val a approuvé les bombardements sur Belgrade et le oui au referendum de 2005, il aime bien les universités du MEDEF. Il a viré Siné, pour finir. Un jour Val se virera lui-même et on relira Charlie.

Dix. Comme le nombre de soldats français tués en Afghanistan. Vingt ans de moyenne d’age. Sarkozy, comme tout néo-libéral, veut avoir « sa » guerre. Ça détourne l’attention. Ça ressoude une nation explosée par les injustices sociales. Reagan au Nicaragua, Thatcher aux Malouines, Bush et Blair en Irak. Le sarkozysme, jusque-là, était infection sévère. C’est devenu une maladie mortelle.

Jérôme Leroy.
"Le talon de fer", Liberté Hebdo

dimanche, août 31, 2008

On ne peut pas tout faire...


L'absence à Rock en Seine de notre camarade candidate pécéheffe(cf sondage sur le côté) n'est pas due, comme ont tenté de le faire croire de sinistres pisse-copies stipendiés, à un abus d'alcool ou de substances toxiques. Au contraire, Amy était à l'université d'été du Parti à Vieux-Boucaux afin d'élaborer une plate-forme programmatique encore secrète mais dont les Moissonneuses peuvent vous révéler les grandes lignes en exclusivité: nationalisation des moyens de production et du crédit, sortie de l'Union Européenne, résidence surveillée pour les dirigeants du Medef, expulsion de Brice Hortefeux au Mali, création d'un axe Caracas-Paris-La Havane. Ce fut aussi l'occasion, pour Amy, de poser avec quelques participants à l'université d'été, ce qui fera une excellente affiche électorale.

pc: le comité Marchais 2012 remercie monsieur Valentin Walker pour son aide technique remarquable.

ESPIONNE

Won Jeong-hwa, 34 ans, est soupçonnée par les autorités coréennes d'être une espionne nord-coréenne. (Le Monde)
La Corée du Nord est un des derniers espoirs pour les hommes libres. Cette courageuse nation stalinienne a su imposer aux États-Unis une dissuasion du faible au fort grâce à une intelligente politique nucléaire.
Souvent calomnié (il y a quelques problèmes d'approvisionnement dus pour l'essentiel aux embargos des affameurs ultra-libéraux), ce pays de 23 millions d'habitants a néanmoins rapporté six médailles dont deux en or des JO de Pékin. Pas mal pour des dénutris!
Nous exigeons la libération de Won Jeong-hwa, espionne canon, qui n'a fait que son devoir en s'infiltrant en Corée du Sud pour préserver sa patrie des menées de la clique fasciste qui règne à Séoul avec ses alliés impérialistes.
Vive la république démocratique et populaire de Corée du Nord.

Prière pour Dawn

« JOEY SPITFIRE NE VIT JAMAIS le monde en flammes. Ni les avions percuter les tours du World Trade Center. Il manqua la parano de l’anthrax. Il ne vit jamais les bombes larguées sur l’Afghanistan et partout ailleurs. Il ne vit jamais l’afflux d’escrocs à la petite semaine marqués de petite vérole dans les pénitenciers du pays. Il ne vit jamais les camps d’internement. Les mises en détentions. Les interrogatoires. Les tribunaux. Il ne vit jamais cette guerre absolument nécessaire et absolument impossible à gagner. Une guerre sans fin. Il vécut dans un monde d’une futilité insensée. Un monde qui n’avait pas perdu son sang-froid. Un monde froid. Le monde de l’ironie qui sonne creux. Il mourut avec ce monde-là. »

Un libraire de goût écrit, à propos de Prière pour Dawn: "Ce qu'il y a de bien avec ce livre polyphonique de Nathan Singer, c'est que ce n'est pas de l'eau tiède. Soit vous entrez dans ce roman dévastateur et vous prenez une grande claque, soit vous restez aux premières pages, mais ce serait dommage. Nathan Singer, a un souffle qui vous emmène, loin, loin, dans l'âme humaine, c'est d'une puissance rare, ces portraits croisés sont de toute beauté, et on attend avec impatience son prochain roman s'il est du même tonneau."
Et une grande claque dans la gueule de l'Amérique au passage.


On le rassure, le deuxième, à paraître en 2009, est du même tonneau. En attendant, vous pouvez commander le premier ici.

Nathan Singer, Prière pour Dawn (remarquablement traduit de l'anglais par Laure Manceau que nous saluons chaleureusement), Moisson rouge/Alvik.

PC spécial rentrée littéraire: notre schizophrénie et notre amour du style ne connaissant aucune limite, nous venons d'ouvrir un nouveau blogue...

Humour baverezien (rareté)

Grâce à ouikipédia, l'encyclopédie Pinder, on apprend que "Nicolas Baverez entre à l'École normale supérieure (Ulm) en 1980 et en sort diplômé en 1984 bien que cette institution ne délivre pas de diplôme". Pour plus de gags bavereziens, nous vous recommandons d'aller jeter un œil au site du Causeur.

vendredi, août 29, 2008

Far Cry

Lu ce soir La Mort de Belle, de Simenon, disponible, semble-t-il, au Livre de poche (LGF), que notre estimé camarade Jérôme Leroy avait rapproché de La Fille de nulle part, de Fredric Brown (à paraître chez Rivages/Noir, prochainement; si vous ne trouvez ni le Red Label, ni le 10/18, attendez, s'il vous plaît). Eh bien voilà encore un grand roman des années 50, de l'alcool et des ravages du mariage (ou du puritanisme, mettons, quoique dans La Fille de nulle part on n'en soit plus là). Voilà une autre morte qui vient briser l'harmonieux désastre conjugal. [Pour le reste, lisez les livres.] On ne s'étonnera pas que des sormaniennes éprouvent une vive sympathie pour ces mortes libres et ces hommes bridés par des emmerdeuses (de Sex and the City à la Bible, il n'y a qu'un pas)...
Nous vous recommandons tout livre mettant en scène une fille dite "de nulle part" dont certains sont hélas piètrement traduits comme Sylvia (Howard Fast; Rivages) ou Petit déjeuner chez Tiffany (Truman Capote; Folio), ou excellement restitués, tels J'étais Dora Suarez (Robin Cook; Rivages again) ou La Fille de nulle part herself (Fredric Brown), voire en français, La Mort de Belle (Simenon).

Faire part de décès mental




BOBBY SANDS ET LES NEUFS MARTYRS IRLANDAIS DE LONG KESH, MORTS APRÈS 65 JOURS DE GRÈVE DE LA FAIM EN 1981, LES MINEURS DU YORKSHIRE VAINCUS APRÈS UN AN DE GRÈVE(MARS 84-MARS85)PENDANT LAQUELLE ILS FURENT POUSSÉS À LA FAMINE, SYSTÉMATIQUEMENT TABASSÉS ET PARFOIS ASSASSINÉS, LES SOLDATS, ARGENTINS ET BRITANNIQUES TUÉS AUX MALOUINES(1982) ONT L'IMMENSE JOIE DE VOUS ANNONCER QUE CETTE VIEILLE CHAROGNE DE MARGARET THATCHER, ADMIRATRICE ET PROTECTRICE DE PINOCHET, A SOMBRÉ DANS UNE DÉMENCE SÉNILE PROFONDE COMME L'ANNONCE SA FILLE DANS UN LIVRE.(ON FAIT DE L'ARGENT AVEC TOUT CHEZ LES THATCHER MÊME AVEC LES INCONTINENCES ET LES BAVOUILLIS DE MAMAN)

NOUS SAVIONS QUE L'ULTRA-LIBÉRALISME RENDAIT MÉCHANT, CRUEL ET ÉGOÏSTE, ON SAIT MAINTENANT, APRÈS L'ALZHEIMER DE REAGAN, QU'IL RAMOLLIT AUSSI LE CERVEAU. AVIS A SARKOZY, BERLUSCONI, JACQUES MARSEILLE, NICOLAS BAVEREZ, et 95% des politiques et journalistes français.

CRÈVE, SALOPE! ET LENTEMENT...

jeudi, août 28, 2008

La Minute prescrite pour l'assaut



Michel Field / Jérôme Leroy : La Minute prescrite pour l'assaut

Il était vingt-trois heures quand Kléber et Sarah, qui venaient de se rencontrer, décidèrent de passer la nuit dans le fort d'Ambleteuse.
À cette heure-là, une bombe sale explosait à San Francisco.
À cette heure-là, un médecin du centre des maladies contagieuses d’Atlanta se suicidait en s’ouvrant les veines à l’aide d’un scalpel : il venait d’observer dans son microscope la dernière mutation du virus de la fièvre hémorragique de Marburg.
À cette heure-là, trois enfants entre neuf et treize ans, l’un à Rio, l’autre à Malmö, le dernier à Shanghai, étaient parvenus au niveau ultime de Dark Hostel. Ils étaient les premiers à réussir cet exploit sur ce jeu virtuel haut de gamme.
À cette heure-là, en France, les Forces spéciales, nouvellement créées sous l'égide secrète de l'Elysée et de quelques grandes entreprises privées, recevaient leur baptême du feu dans les quartiers nord de Marseille.
À cette heure-là, Kléber soupçonnait qu'il vivait le premier instant de la fin du monde. Désormais, sa ligne politique serait: "Encore une minute, monsieur le bourreau!" Pour vivre une dernière histoire d'amour, belle et cruelle, avec Sarah, pour fredonner les chansons du monde d'avant, pour déguster un dernier verre de cheverny, pour une dernière conversation avec la Kolkhozienne aux seins nus, pour contempler le ciel étoilé et la mer avant l'ultime échappée dans l'apocalypse totale...

Comme les trois personnages de La Minute prescrite pour l'assaut, apprenez à causer, à boire, à baiser avec grâce, en prévision de l'apocalypse: un roman à clés to the happy few (dont vous êtes); un grand livre élégant, stylé, amoureux, érudit, héroïque et sensuel. Soyons les hussards de la fin du monde.

Jérôme Leroy, La Minute prescrite pour l'assaut, Mille et une nuits.

Cookiennes

Dans les livres de Robin Cook (Vices privés vertus publiques) les jeunes femmes très riches peuvent être des putains ou des révolutionnaires. Dans la réalité aussi.

mercredi, août 27, 2008

Rions un peu: Sarkozy fait du social.


En annonçant la taxation de 1% des revenus du capital, Sarkozy fait l'aumône pour que le collabo Hirsch, commissaire de mes couilles à la solidarité active (c'est quoi la solidarité passive? Une forme de sexualité?), puisse financer son RSA qui va remplacer le RMI.
Trois remarques:
1° 1%, quand on sait ce que rapporte le capital dans ce pays, c'est à la limite du mépris mais comptons sur la presse unanimement libérale pour dire que c'est bien et même faire des éditoriaux faussement apeurés en se demandant des fois si Sarkozy virerait pas à gauche et puis comme quoi cette pauvre gauche, justement, elle est encore prise à contre-pied.
2° Pour que Sarkozy en arrive là, c'est que la rentrée sociale va être très très dure pour le pékin moyen et que même si on l'occupe avec la guerre en Afghanistan et nos braves petits mecs sous-équipés et héroïques, envoyés à la boucherie pour satisfaire les pulsions atlantistes du Nain, il va quand même s'apercevoir, le pékin moyen,en rentrant de ses soixantes heures de boulot, que c'est ou le plein de la bagnole ou les saucisses de Strasbourg, mais pas les deux.
3° Le RSA est typiquement la fausse mesure sociale. Une vaseline économique. Un piège à cons. Son octroi étant conditionné à une activité, c'est l'aubaine pour les employeurs et une trappe à bas salaires de plus. "Je te vire, tu te retrouves au RSA, je te rembauche, sinon tu perds le RSA"

Rappelons que l'université d'été du Medef se tient à Palaiseau, à Polytechnique. Rappelons
que l'année dernière deux bombes artisanales avaient été désarmorcées. Rappelons que la chance ne dure pas toujours.

Peckinpah, one more time

Un des plus célèbres gunfight de l'histoire du cinéma: des communistes américains, héroïques, résistent contre des hordes néo-libérales qui veulent détruire les acquis sociaux. Un exemple extrême, certes, mais convaincant, du visage que pourraient prendre les luttes si le MEDEF continue à se croire en pays conquis.

Guet-apens

Un roman de Jim Thompson + un film de Peckinpah + Steve Mc Queen + Ali Mc Graw= une belle fable noire sur le couple et ce que les anarchistes appellent la reprise individuelle.

mardi, août 26, 2008

Blatella anonyma



Attention, sur les jolis blogues sexy et marxistes, sévissent parfois des cafards délateurs répertoriés par Buffon sous le nom de Blatella anonyma.
Ses caractéristiques majeures sont la frustration sexuelle et/ou le pucelage tardif mal vécu, la dysorthographie plus ou moins militante, le catholicisme inquisiteur qui sent la vieille sacristie et le pipi cottardien à ne surtout pas confondre avec le catholicisme bernanosien, flamboyant, furieux et antibourgeois de notre admirable ami Sébastien Lapaque.
Les commentaires des Blatella anonyma, incapables de bâtir une argumentation sensée (la branlette systématique détruit le tissu neuronal du cafard) ou de manier l'insulte avec une élégance française et situationniste semblent donc très intéressés par la vie privée des autres. Nous tenons à les informer pour qu'ils ne se fatiguent pas dans des dénonciations sordides que nous effacerons immédiatement (ne confondons pas censure et asespsie, de grâce) et que notre vie privée est désordonnée, folle, joyeuse, insolente et représente une insulte au réarmement moral en cours.
La Blatella anonyma est donc à écraser. Du pied d'extrême gauche, de préférence.

Rentrée littéraire

Nos deux romans préférés de la rentrée sortent ces jours-ci. Prière pour Dawn, de Nathan Singer (l'homme qui qualifie George Bush de "tas fumant d'immondices humains"), superbe livre choral admirablement traduit par Laure Manceau qui dézingue l'Amérique post 11 septembre sans pincettes et avec style, est en librairie depuis hier. La Minute prescrite pour l'assaut, de Jérôme Leroy (l'homme pour qui la fin du monde sera un scopitone soul et violent) grand roman français apocalyptique personnel élégant qui dézingue le monde d'après (le nôtre, donc) sans pincettes et avec style sort demain. Nous vous les conseillons sans réserve. Achetez-les, lisez-les, dites-nous.

Le monde est mal fait: Guy Ducoloné est mort, pas Brice Hortefeux.


La mort de Guy Ducoloné

L’ancien résistant, député communiste et vice président de l’Assemblée nationale, avait présidé également l’association d’anciens déportés « Buchenwald Dora »

Guy Ducoloné résistant, déporté à Buchenwald, ancien vice-président de l’Assemblée nationale et membre du PCF depuis 1937, était chevalier de la Légion d’honneur.

Dans un communiqué, Marie-George Buffet écrit au nom du PCF que "Guy est parti avec ce courage et cette volonté que nous lui connaissions bien. Avec cet engagement qui fut le fil conducteur de sa vie. Un engagement qui depuis son adhésion aux Jeunes communistes et à notre parti avant la guerre ne s’est pas démenti. Un engagement qu’il partageait et ressourçait dans celui de Madeleine (Vincent, NDLR), son amour parti trop tôt".

Attaché au devoir de mémoire, il combattit sans cesse les relectures partielles de la vie dans les camps de concentration, défendant ainsi la mémoire de Marcel Paul lorsqu’il fut calomnié. "Un engagement qui avec son association « Buchenwald Dora » lui fit parcourir les écoles pour dire aux jeunes l’horreur du nazisme et l’honneur de la résistance. Un engagement qu’il ne concevait pas sans l’existence de son « Huma » qu’il a tenu à avoir jusqu’au dernier jour", écrit encore la secrétaire nationale du PCF.

Un engagement qui le fit entrer en résistance contre l’occupant nazi, après avoir adhéré au PCF en 1937. "Un engagement au service de la paix qui lui valut de retourner dans les geôles françaises après le procès des pigeons dans les années 50. Un engagement qu’il déploya sans cesse dans sa chère ville d’Issy-les-Moulineaux dont il fut un élu local toujours disponible. Un engagement qui en fit un dirigeant national de notre parti et un député communiste, vice président de l’Assemblée nationale, respecté et admiré de tous. Un homme engagé et amoureux de la vie, Guy savait nous faire rire et nous redonner confiance", termine le communiqué.

"Un hommage au niveau des services qu’il a rendus à la France et aux hommes et aux femmes de progrès lui sera rendu dans quelques jours", assure le PCF. (source L'Humanité)

Les fondamentaux: piqûre de rappel









Mon parti m'a rendu mes yeux et ma mémoire
Je ne savais plus rien de ce qu'un enfant sait
Que mon sang fût si rouge et mon coeur fût français
Je savais seulement que la nuit était noire
Mon parti m'a rendu mes yeux et ma mémoire


Mon parti m'a rendu le sens de l'épopée
Je vois Jeanne filer Roland sonne le cor
C'est le temps des héros qui renaît au Vercors
Les plus simples des mots font le bruit des épées
Mon parti m'a rendu le sens de l'épopée


Mon parti m'a rendu les couleurs de la France
Mon parti mon parti merci de tes leçons
Et depuis ce temps-là tout me vient en chansons
La colère et l'amour la joie et la souffrance
Mon parti m'a rendu les couleurs de la France

LOUIS ARAGON «La Diane Française» 1944

lundi, août 25, 2008

Après le dépérissement de l'Etat...

...nous irons vers un marxisme balnéaire, kitsch et cool. Heureux, comme dans le dimanche de la vie. Nous sortirons enfin de l'histoire car nous aurons vaincu. Il restera le sable soulevé par la foulée de la jeune fille, la sieste sur le marbre tiède d'un temple cycladique. Il restera notre immortalité bleue.

25 août

Il était une fois un soldat de 14, qui s'appelait oncle Henri
Il était une fois une salonicienne, qui s'appelait tante Dora
Il était une fois leur enfant
Qui s'appelait Jean Arnould
Ici est tombé pour la libération de Paris le 25 août 1944 le cuirassier Jean Arnould de l'escadron de protection de la division Leclerc
Mur extérieur du Luxembourg, déposez une fleur un baiser.

Baverez pue



"Ici, de même, les années qui viennent de passer n'ont été, tout au plus, qu'une période de résistance confuse au règne confus de la sottise rétrograde."

Guy Debord, 1957.


L'homme au micro s'appelle Nicolas Baverez. C'est un conseiller écouté de Sarkozy. Dans un entretien récent au Journal du dimanche, ce libéral "churchilillien" de mes deux sombre dans le delirium tremens:"Les Français sont plus intelligents que ne le croient leurs dirigeants. Alors que le gouvernement tient des propos iréniques, ils ont déjà modifié leurs pratiques quotidiennes de consommateurs. Regardez quelques faits: la chute des transactions immobilières, notamment loin du coeur des villes; la diminution de la consommation d'essence; l'effondrement du marché des 4x4; la montée des marques de distributeurs au détriment des grandes marques; la spectaculaire hausse du hard-discount depuis le début de l'année; le succès des promotions. Pour leurs vacances, les Français sont partis moins loin et ils ont privilégié des formules "tout compris". Tout cela montre une capacité d'adaptation rapide."
Précaires, érèmistes, caissières, chômeurs, working poor, si vous croisez Nicolas Baverez, vous pouvez lui cracher à la gueule. En attendant mieux. Un goulag, par exemple.

Camarade Duffy



Quelques images parlantes de l'immense enthousiasme des communistes en apprenant, lors d'un nouveau concert à Stalineville-sur-mer, parc Vichinski, près du palais de justice, que la camarade Duffy entrait dans le staff de campagne Winehouse-Melanchon pour les présidentielles de 2012.
Distant dreamer: la grâce.

L'inconscient du Monde


Rentrée sociale : le gouvernement pourrait bénéficier d'une relative atonie syndicale

LE MONDE | 25.08.08 |


En psychanalyse, ce n'est pas ce qu'on appelle "une projection désirante"?

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