mercredi, janvier 31, 2007
Mais pourquoi, pourquoi ?
Que ça va mieux avec cette affaire et que ça va mieux avec la poésie (réf. à ce qui a réveillé sans douleur les souvenirs).
Sinon, amis, la MR avance à grands pas, c'est bô aussi.
L'iliaque
Mois après mois, le cal n’arrivait pas ; nos relations s’envenimaient.
Il ne voulait pas réopérer, il voulait attendre que la nature fasse le boulot.
Je n’aime pas attendre. J’ai beaucoup bu.
Au cinquième mois, le médecin m’a dit qu’il opérerait le jour de mes trente ans. La nature fait bien les choses.
Un autre médecin m’a dit je vous opère la semaine prochaine.
C’était, sans rire, l’un des plus beaux jours de ma vie.
Brautigan nocturne
J'ai examiné des petits bouts de mon enfance. Ce sont des morceaux d'une vie lointaine qui n'ont ni forme, ni sens. Des choses qui se sont produites comme des poussières.
(La Vengeance de la pelouse)
Et le Luxembourg, un matin d'hiver.
mardi, janvier 30, 2007
French touch
Rien ne nous sera épargné : un corbeau prend le nom de Cyrano, un symbole du génie français, de la grandeur, de l'humilité et de l'orgueil.
Votre commentaire, comme tant d'autres sur ce blog, montre que vous êtes totalement étranger à toute tradition vraiment française: amitié, légèreté, courage.
C'est à nous, donc les libertins, les marxistes, les avorteurs, ls drogués, les alcooliques de vous expliquer ce qu'est la France? Quel paradoxe. Et puis non, ce n'est pas un paradoxe, ou alors c'est celui de De Gaulle et Bernanos obligé de tirer contre leur camp: "J'attendais Maurras et Daudet, disait de Gaulle à Londres, et j'ai eu les juifs, les fous et les aventuriers." Ca tombe bien, entre Amaury, le pirate, la moissonneuse et votre serviteur, grosso modo, on couvre le prisme.
Je vous aurais bien pardonné de vouloir puérilement diviser notre confrérie, à l'extrême rigueur parler de Mau comme d'un lèche-cul, c'est tellement énorme et gratuit que c'en est ridicule d'insignifiance mais prendre pour pseudo Cyrano, alors là vraiment, c'est un peu comme si je choisissais celui de Monseigneur Lefèvre pour faire l'apologie de la sodomie.
Carnet de tranchées
La photo date du 13 juillet 2006, une vieille essaie de m'arracher un bras et le bouquin avec mais je suis trop forte pour elle. Le soir on est allé se taper un gueuleton pour fêter ça. Un gros con a failli me pourrir la soirée. Et puis on a bu et les choses sont rentrées dans l'ordre : on a recommandé une tournée.
Aveu
A real sharp curly, curly wolf
Whose line is oh so smooth when he spreads it on!
Oh so smooth, he's in the groove
Where lovin' is a cinch
And all the babes in town trail him around
Just to hold his paw and say...
Oh, wolfie! Oh, wolfie!
Ain't you the one?
Oh, wolfie! Oh, wolfie!
Ain't we go fun?
(Ca vous étonne si je déclare avoir toujours préféré la Swinging Cinderella en body de Tex Avery à la greluche en pantoufles de Walt Disney ?)
Circadienne 2
Je prends le pli de ma nouvelle vie, m'y épanouis (ça se voit ?), Dinah aussi qui ronronne sous la lampe de bureau tant qu'elle est allumée - parfois elle l'éteint avec son gros cul de chat, ça la déstabilise et puis elle s'en remet.
À ceux qui seraient vraiment tentés, je recommande sans réserve le changement.
Sur quoi je m'en vais, sans bouger, vaquer à mes petites affaires.
Ciel gris sur Paris, plancher bleu dans le bureau : belle journée.
Circadienne
Il est deux heures du matin, la circadienne moins délirante réécoute pour la route "Give it a day" (décidément), le Malkmus sans ses Pavement, et va se coucher avec l'ADG en alternance fastienne.
Bonne nuit et baisers naxiotes.
Scooter 2
Plus d'un jour : un an, à un jour près, celui où j'ai vraiment été une fille en scooter.
Je portais ce jour-là :
une parka kaki
un soutien-gorge et une tunique roses
une culotte et un pantalon noirs
des ballerines jaunes
un casque bleu.
En déchocage on m'a désappée et couverte d'un drap contre les regards des deux vieux perfusés.
La morphine n'enlève pas la douleur, elle la pose à côté et j'étais bien dans son fleuve.
Mais j'ai vraiment aimé être une fille en scooter pendant la canicule.
lundi, janvier 29, 2007
Jouissif
Premier contrat MR en cours de relecture.
Et une pin up de plus parce que nous le valons bien.
¿ Que pasa à la kli nique aujourd'hui ?
"Mais par contre, toi oui en est capable d'apréhender ta détresse ainsi que quelques initiés auto désignés. Quelle blague !"
Le docktheurre nous expose les problèmes d'incompréhension qu'elle rencontre avec ce type de patient et la façon dont elle envisage leur traitement. Pour en savoir plus cliquez ici.
Vrac
Et puis :
Dès jeudi, des cartes de visites pour la MR.
Dès bientôt, des contrats signés par la MR.
Dès un peu plus tard, des livres estampillés MR.
(En illustration : une Moissonneuse lambda se préparant à partir en rendez-vous professionnel.)
Les images captives
Ah ! n'était-on plus en sécurité dans les restaurants de luxe ?
Cette évocation fondra comme un cube de glace dans la chaleur de l'été.
(Michel Bultô, Masques et modèles, 1989)
(par ma feignasse préférée, dedicated to le travailleur acharné)
Scooter

Les jeunes filles quittent la plage en scooter
Elles remontent par un chemin à l’asphalte usé
Qui se faufile dans les collines
Le soleil de sept heures
À travers les pins frappe les rétroviseurs
Et fait des reflets géométriques
Sur les peaux bronzées
Des jeunes filles en casque et maillot de bain
Par ici
Les choses vont je crois
Pouvoir durer encore un peu
Le déclenchement muet des opérations cannibales, Jérôme Leroy (Équateurs, 2006)
NDB : la dernière fois que j'ai conduit un scooter, le 13 juillet 2004, je portais des ballerines jaunes.
dimanche, janvier 28, 2007
Dimanche moissonnesque

Une Moissonneuse, c'est koua ? Dans le post précédent ou celui d'avant on s'en fout un peu j'avais dit que j'allais au bain avec ADG. J'en sors à l'instant. Qu'y ai-je fait ? Rien de mal, rien qui puisse offenser la morale delphinique. Veine, le bain était encore chaud. J'ai lu un chapitre de Notre frère qui êtes odieux. Ensuite, me rappelant que je tenais une vieille crève qui plaquait sur mes traits délicats un faciès de cadavre, je me suis offert un gommage de luxe, tout en champouinant mes petits cheveux. La peau à vif - conséquence dudit gommage - j'y ai posé un masque à l'abricot. Tandis que s'hydrataient les couches supérieures de mon épiderme et qu'un après-champouin fortifiait et faisait briller mes petits cheveux, je me suis avalé un chapitre de plus de Notre frère.
J'ai repensé à mon hier soir, passé avec une assidue de la Méthode(TM), Montagne-Sainte-Geneviève, qui bosse chez zadiguévoltère. Deux bouteilles de vin furent descendues dont un bourgueuil bio pas mal dégotté au Monop. Je suis entrée cinq minutes à la boutique l'autre jour et il paraît que le boss a dit belle fille mais manque de gloss. On a donc causé gloss. Ensuite on a maté les Moissonneuses en braillant La complainte du partisan, La chanson de Craonne et, obligé, les chants des Marais et des Partisans (par les choeurs de l'Armée rouge ouatèlse) en rebuvant du vin.
Les Moissonneuses c'est : polar + masque hydratant + chansons révolutionnaires + vin + gloss. Compris ?
Péhesse : on s'en tape, certes, mais lire ADG en se retapant la face c'est un plaisir qui se partage.
Je suis malaaaaaade
Je n'ai jamais lu Bernanos, jamais ouvert Barbey, je ne connais rien au christianisme et à la religion en général (je ne m'en vante pas), j'ai arrêté la philo en terminale, je ne lis à peu près que des polars depuis mes dix, douze ans ans - j'exagère à peine. Ma culture littéraire française (hors classiquissimes et de quelques autres) est pitoyable mais je garde une monstrueuse curiosité pour la chose écrite. Naguère, tout en lisant Brautigan et les Grecs, je considérais la poésie comme une indignité (un truc de pédéduku pas pour mouah), depuis, ça va mieux.
J'ai une maîtrise d'histoire Paris-1 (à gôche toute), et, après la soutenance, j'ai commencé à bosser. L'histoire ne m'a jamais lâchée.
J'ai parfois l'impression d'être une vaste lacune culturelle. La question de la légitimité m'épuise bien plus que les invectives des petits dauphins anémiques imbus de leur culturette strictokto.
Et en même temps, ma dette envers le polar est immense. J'ai repris un crédit le jour de la Grande Glissade de la Place de la Bastille, et je pense que je n'aurais pas assez d'une vie pour le rembourser. Alors si j'édite peut-être pourrais-je, de temps à autres, m'autoriser d'autres lectures.
C'était le post dominical d'une éditrice pas frustrée mais preuve vivante que la crève n'aide pas spécialement à structurer la pensée. Sur quoi je vais à mon ADG dans un bain chaud, ça fera peut-être baisser la fièvre.
Grands saluts à la bande des pirates du ouèbe.
samedi, janvier 27, 2007
Effet secondaire
Un jour, on m'avait mise en garde : si tu édites, tu cesseras de lire et d'écrire. Évidemment la prédiction, à laquelle je n'avais au demeurant jamais cru, s'est avérée fausse. Mais depuis la MR, il se passe quelque chose. Depuis la MR je lis sûrement autant, sûrement plus, même, puisque le temps ne se limite pas au métro, au lit et aux plages, mais je lis MR. En français, en anglais, du récent et de l'ancien, dans l'ensemble du très bon, d'ailleurs, mais du MR.
Nous sommes samedi soir, je ne sors pas, j'ai lu la discussion fajardienne, me suis rappelée le perlant léger de la Dilettante, et j'abandonne Fast pour un jour et pour ADG.
vendredi, janvier 26, 2007
Brautigan pour la nuit
Ah merde !
J'ai dépassé mon arrêt de bus de deux cents mètres dans l'autre sens et loupé la rue où j'habitais, en réfléchissant à la façon dont je pourrais utiliser le nom de Smith pour mon privé à Babylone ; il a fallu que je fasse demi-tour et que je refasse le chemin à pied ; du coup, je me suis senti complètement idiot parce que je ne pouvais pas me permettre de faire des choses pareilles à quelques heures d'aller rencontrer mon premier client depuis des mois.
Il y a des fois où je risque gros en pensant à Babylone.
Fallait que je fasse gaffe à mes fesses.
J'ai redescendu Sacramento Street en faisant très attention de ne pas penser à Babylone. En marchant, j'ai fait comme si je venais de subir une lobotomie préfrontale.
jeudi, janvier 25, 2007
Une teuf chez Oum !
Sinon je voulais vous annoncer l'officialisation in progress de la Moisson.
Livre du soir

Des nouvelles de la Kli nique
mercredi, janvier 24, 2007
En fait...
Bon, en fait je voulais réagir au post d'Amaury, donc, qui, sur son blog, expose sa situation (merdique, il faut l'avouer) de contractuel de l'Éducation nationale. Comme le rongeur qui, pour une fois, n'a pas souhaité faire quoi que ce soit dlc de qui ce que soit, ante ou postmortem, ainsi que le docktheurre èms, je lui rappelle qu'il existe des formations que la Présidente Kelp et SAS Jenny Suarez-Ames ont suivies et dont elles sont très satisfaites. C'est à Paris, c'est pas donné, mais on trouve du boulot avec quand on n'est pas un dauphin dysorthographique.
Donc on prie si on a envie mais on ne prend pas son mal en patience en attendant un signe du seigneur tout ça (et de péter les plombs) et on demande des renseignements aux Moissonneuses qui n'en serons pas avares. Par exemple on peut en parler à l'Ami Pierre un de ces vendredis.
Once more, vouala sé tou.
An ego-fairy tale

Bon, donc ensuite ce qui se passe c'est que l'histoire se termine super bien mais je suis éditrice, pas écrivain alors foutez-moi la paix, déjà que je ne sais jamais comment terminer un mèle alors un post vouala sé tou et puis j'ai du taf là, les gars, je vous laisse, je finis un polar.
Important : communiqué kelpo-amesien

Luxe et volupté comme naguère, mais qu'octobre est loin déjà (dieu merci).
Psychanalyse de cétacé dysorthographique
"Les valeurs de patrie, d'honneur, de citoyenneté, sont détruites, écrasées par l'individualisme. Ce que j'ai de plus précieux, le sens qui m'habite, est l'objet dans mon pays de toutes les railleries et de toutes les haines."
Celui qui comprend tout gagne un Toblerone blanc.
mardi, janvier 23, 2007
Vent moissonnesque
Nous voyons passer ces temps-ci des fantômes, des famapouales, un psychiatre qui fonde sa clinique et une quantité incalculable d'obsédés sexuels, dont un pape, un chanteur pour filles et son papa.
À part ça (JSA writing), je vous informe que la Moisson est en pleine forme, comme ses parents, merci pour elle. Pour reprendre les termes du fantôme de Michel Audiard(TM), bruts et non prolexisés :
"cette engeance va nous dégéger le paysage à coup de pompes dans le fion. le respect des anciens, ça a jamais voulu dire la soumission aux diktats du gâtisme. Les pains surprises, c'est pas dans les festivals de Branque sur la Moule ou de Troudeballe-Saint-Naze, qu'ils vont les déguster, c'est en ouvrant le catalogue de MR: plein les mirettes, les appatchiques polardeux, total traczir, la liberté est de retour, les gars, faut vouzy faire, sinon c'est la porte à coup de pompe dans le derche"
Vouala, MR c'est aussi ça.
Ouèlkom

Kliké poure vouzy randre : Kli nique du Docktheurre Ems
lundi, janvier 22, 2007
Communiqué
Qu'il est bon de voir droite et gauche communier dans les plaisirs de la Moisson, plaisirs que je goûte aussi au quotidien mais pas exactement de la même façon. Ainsi, la liste n'est pas exhaustive, je fais des comptes sur Excel (plaisir pervers), je lis (plaisir corrupteur de la jeunesse pairdu a la reuchairche deu valeurre), je range (plaisir pour ma femme de ménage), je réponds à des mèles d'agents (plaisir sérieux) et autres (plaisir tout court), je sors faire pisser Ulysse (plaisir canin), j'achète des clopes (plaisir carcinogène).
En illustration, la première opération des Services secrets du sens menée contre un mécheux. Une réussite.
Manifeste
Et quelques échanges chez Amaury, d'où je recycle un de mes kom, manifeste moissonnesque personnel.
Non aux mécheux teknikarto-baronniens, au Flore qui moisit sous les fesses d'éditeurs énurétiques, oui aux gorgeons dans les arrières-salles enfumées, aux Moissons épanouies, à ceux qui tamisent l'or du temps.
dimanche, janvier 21, 2007
Work in progress
Alors c'est JV, HP et HD qui partent à la recherche du chaînon manquant et le trouvent. C'est JV et HP qui lisent en anglais d'excellents bouquins donnés par des gens dont c'est le métier (beaucoup de c'est).
Les auteurs SN (laissons planer le doute sur le sens de "SN") qui écrivent tous les jours et demandent des nouvelles ; elles sont bonnes, ils sont contents, nous aussi.
Bientôt des couvertures aussi, un site ouèbe et des cartes de visite.
Et en illustration, les locaux de la MR : le petit bureau-chambre d'amis d'un trois-pièces parisien avec chat, chien et fille, dans une impasse du 11e.
J'adore moissonner.
samedi, janvier 20, 2007
Méchantes filles

Sur quoi de(ux) saines lectures,
Allez, dites-le qu'elles sont bien nos photos.
vendredi, janvier 19, 2007
Elles avaient la taille faite au tour, les hanches pleines...
On peut voir l'équipe fondatrice au grand complet, avec, de haut en bas : la Présidente Kelp, SAS Jenny Suarez-Ames et la Rubia-Express.
... et, pour répondre d'avance aux commentaires dtcèsques des Labitte, Belleverge et autres rongeurs obscènes, non elles ne chassaient pas le mâle aux alentours de la Madeleine.
Enfin une bonne nouvelle
Cela dit, j'y ai trouvé une brève intéressante que je me permets de relayer ici : "Et ce mot de Nicolas Sarkozy de nous rappeler qu'il se pratique encore chaque année entre 200 000 et 220 000 avortement en France. Ce massacre consentit est la première conséquence de notre sexualité débridée, désordonnée. La France a le visage de Mme Veil, la France a le visage de la honte. Changeons cela !"
Certes je ne comprends pas tout, m'étant abstenue (pardonnez-moi) de lancer la sarkovidéo, mais le message contient une information capitale qui pourrait bien faire remonter le moral des ménages : les Français ont une sexualité débridée.
Voilà qui illumine ma journée.
mercredi, janvier 17, 2007
Ovaire bouquaide & petting myself grave
Bref, comme Kelp et la Rubia-express, je bosse, alors les Moissonneuses ne sont pas au repos, bien au contraire, mais leur blog va être, disons, moins (sur)alimenté. Ce qui n'est pas une raison pour ne plus nous fréquenter sinon on sera vexées comme des poux et ça nous rendra mauvaises comme des teignes.
On vous aura prévenus mais chacun fait fait fait c'qui lui plaît plaît plaît...
(en illustration, une radasse éditoriale alors en poste chez hachelle)
My music is for Phoenix. Only she can sing it. Anyone else who tries, dies.
L'ensemble de la BO (Paul Williams) est un bijou mais mon morceau préféré, très court, est le suivant, qui passe ni vu ni connu lorsque Winslow entre dans la propriété de Swan où se déroule une audition staracademyesque :
Never thought I'd get to meet the
devil
Never thought I'd meet him face to face
Heard
he always worked alone
That he seldom wrote or use the
phone
So I walked right up to meet him at his place
Old Souls
Our love is an old love baby
It's older
than all our years
I have seen in strange young
eyes
Familiar tears
We're old souls in a new life
baby
They gave us a new life to live and learn
Some time
to touch old friends
And still return
Our paths
have crossed and parted
This love affair was started long
long ago
This love survives the ages
In its story lives
are pages
Fill them up
May ours turn slow
Our
love is a strong love baby
We give it all and still
receive
And so with empty arms we must still believe
All
souls last forever
So we need never fear goodbye
A kiss
when I must go...
No tears...
In time...
We kiss
hello
mardi, janvier 16, 2007
lundi, janvier 15, 2007
Les choses sérieuses (v. kom)...
Une semaine qui suit cette matinée à Sèvres, pure et simple, guidée par le mot liberté.
Pétri(e)s de contradictions
Vous êtes bien chez les Moissonneuses.
"Message bien reçu
Et bienvenu
Je ne suis pas déçu
D'être venu"
dimanche, janvier 14, 2007
Communiqué du bureau politique des Moissonneuses
Devant la détresse politique qui saisit les électeurs de la gauche anti-libérale, incapable de trouver un candidat qui fasse l'unanimité, nous appelons à une nouvelle candisature de Georges Marchais en 2007.
Il incarne la tradition et la modernité du communisme français.
Il a une incontestable expérience internationale comme le montre son actuel voyage en Chine où il a fait une impression beaucoup plus forte que S. Royal.
Il saura s'opposer à toutes les dérives libérales qui menacent notre cher et vieux pays.
POUR NOUS, C'EST LUI
TOUS POUR GEORGES MARCHAIS EN 2007
LA VICTOIRE EST POSSIBLE DES LE PREMIER TOUR!
vendredi, janvier 12, 2007
Humeur du jour
Public adoré amour de ma vie je te hurle dtc (c'est un honneur) mon bonheur naxiote d'être une femme libérée (tu sais c'est pas si facile).
[Je sors.]
Donc aujourd'hui, comme naguère la Rubia et Kelp ossi, ça y est, Je Me Tire De Chez Hachèle. Non, doux public mon aimé, ne t'inquiète pas, je ne pète pas un câble blogosphérique, je suis heureuse, vouala sé tou, heureuse d'un bonheur qui me remplit de content et de plaisir joyeux.
Du passé (ne) faisons (pas) table (tout à fait) rase et entonnons en choeur le chant des rouges Moissonneuses : l'Internationale, forcément.
[OK, je sors]
Passage éclair

Juste pour vous souhaiter bonne chance avec la moisson. Malgré la masse de travail, sur lequel vous ne rechignerez pas, j'en suis sûre, vous rencontrerez un succès fou (car vous l'êtes tous un peu !). Que des gens biens dans une maison d'édition, ça ne court pas les rues de nos jours... J'espère que vous arrêterez un jour de vénérer Staline (lololol !) mais tant que ça ne vous empêche pas d'être des dingues sympathiques, cultivés et intelligents, pourquoi changer ! Bons baisers de Gawsewitch !
PS: rien à voir avec le post mais j'adore cette image qui nous va bien !
Alias Thierry, Tixier, Lacome, Jougla, Berthier
L’ultime traversée du passeur de légendes
Professeur honoraire au Collège de France, grand résistant, communiste durant trente ans, ses travaux ont révolutionné la compréhension du monde grec et éclairé la fonction du mythe dans la société.
« Cela me fait très plaisir que l’Huma, au moins dans la presse, relève l’intérêt de ce projet. » Affable, malgré la maladie qui le rongeait, Jean-Pierre Vernant nous répondait au téléphone quelques jours avant sa dernière intervention en public. Ce devait être une conférence consacrée à l’Odyssée d’Homère dans
le hall du lycée Le Corbusier d’Aubervilliers, en banlieue parisienne. Une initiative de la municipalité et du Collège de France visant à décloisonner la prestigieuse institution dont il était professeur honoraire et à laquelle le célèbre anthropologue avait voulu apporter sa pierre. Ce fut sa dernière intervention publique, ce 23 octobre 2006 (voir ci-dessous). « Je n’ai rien préparé, ce sera entièrement improvisé, confiait-il, malicieux, parce qu’en ce moment je suis ballotté d’un examen médical à un autre. Je vais improviser. Ulysse n’est pas quelqu’un que j’ignore. Mais on ne sait jamais rien et on ne sait jamais tout. J’espère qu’avec les jeunes ça va marcher... ».
Savant à la culture encyclopédique, à l’exigence intellectuelle sans borne, et pourtant toujours simple, direct, accessible, parlant le langage de tout le monde : quelques mots de sa bouche donnaient à deviner la dimension de l’immense personnage qui s’est éteint mardi à son domicile de Sèvres (Hauts-de-Seine), à l’âge de quatre-vingt-treize ans.
Au cours du XXe siècle qu’il a quasiment traversé de part en part, né en janvier 1914 à Provins (Seine-et-Marne), il a révolutionné, avec quelques autres historiens, philosophes, anthropologues et chercheurs en sciences sociales, l’étude et la compréhension de la Grèce antique. Avec, en particulier, son grand ami d’une vie, l’historien Pierre Vidal-Naquet, mort cet été et helléniste comme Vernant le deviendra après un début de parcours de professeur de philosophie. Du début des années 1970 au milieu des années 1990, peu après la publication de son premier grand ouvrage populaire, Mythe et pensée chez les Grecs (Maspero 1965), les deux intellectuels ont signé à deux mains des recherches qui font référence sur la signification des mythes grecs, dans leur rapport complexe au surgissement de la pensée rationnelle, tels Mythe et tragédie en Grèce ancienne (Maspero 1972), Travail et esclavage en Grèce ancienne Complexe 1988), OEdipe et ses mythes (Complexe 1994). Ils y développent une visée scientifique, matérialiste, qui redonne toute sa place au rôle de l’ordre social et politique antiques et qui questionne en même temps cette dimension symbolique de l’existence humaine, débordant bien au-delà du religieux et donnant à saisir jusque dans notre modernité technique la force d’identification et d’entraînement de figures universelles comme Prométhée, Achille, Clytemnestre ou OEdipe.
Vernant considérait que le mythe est créateur de culture, au sens large du terme, c’est-à-dire qu’il nourrit, ordonne, structure le lien social. Mais cette science qu’il développa de ce qui réunit les hommes entre eux, sans que toujours ils ne s’en rendent compte, ne le détourna jamais, bien au contraire, de l’expérience concrète de la société et de ses liens. Lui, plus que d’autres sans doute, mais avec d’autres, intellectuels ou non, frères d’armes et de combats en résistance dont il fut une figure marquante, pouvait parler sans complexe de ce que peuvent bien impliquer l’intimité du courage, de la fraternité, ou ce que sont la générosité ou le don de soi.
Il ne se fit jamais gloire pourtant de cet autre « savoir », se taisant pour l’essentiel jusqu’à son dernier livre, la Traversée des frontières (Le Seuil 2004), où il raconte l’expérience vitale de ce qu’il désignait comme l’une des « parenthèses » de son existence : le détail du combat antinazi au sein du mouvement Libération de zone sud, fondé par d’Astier de la Vigerie, aux côtés en particulier de l’un de ses maîtres, Ignace Meyerson, médecin et créateur de la psychologie historique, sorbonien révoqué par les lois racistes et réfugié en zone sud, dont il se dira toujours intellectuellement redevable. Entré en résistance dès l’Occupation, l’athlète et grand randonneur Vernant dirigera dans la clandestinité, à Toulouse, des groupes paramilitaires, puis les FFI départementales au printemps 1944, tout en poursuivant jusqu’en juin son enseignement de professeur de philosophie, au lycée Fermat (il a été reçu premier à l’agrégation en 1937, deux ans après son frère, Jacques, philosophe comme lui et premier au concours de 1935 ! (*).
Autre « parenthèse », autre « frontière » reposée et retraversée, bien avant ces combats qu’il dirige avec finesse et efficacité contre l’occupant et le pouvoir pétainiste sous le pseudonyme de Colonel Berthier, Jean-Pierre Vernant s’est engagé aux Jeunesses communistes à dix-neuf ans, en 1933, puis au PCF. Il sera de ses combats nationaux et internationaux, lui qui est Compagnon de la Libération, partageant ses orientations politiques en exerçant son devoir de critique quand il le juge nécessaire (en reprochant ainsi au PCF d’avoir relégué l’anticolonialisme derrière l’antifascisme après 1945, ou son approbation de l’intervention soviétique de 1956 en Hongrie), exerçant une liberté d’esprit sans ostentation, sans se lier non plus par une responsabilité marquante dans l’organisation communiste. Il quittera le PCF (fin 1969) quasiment sans éclats, au terme d’un parcours de trente-cinq années, conservant son affection à beaucoup de ses camarades. Élu professeur au Collège de France en 1975, au plus fort de sa renommée internationale, il restait communiste d’esprit, partie prenante en tout cas de quelques grands combats de notre peuple durant cette période, s’exprimant dans l’Humanité, cosignataire de l’Appel des douze en octobre 2000 pour la reconnaissance de la torture en Algérie : « Il faut, nous disait-il, que les jeunes sachent que cela s’est produit - de haut
en bas s’y j’ose dire - dans un grand pays civilisé et qu’ils puissent réfléchir à ce qui s’est passé. Pour empêcher que cela se reproduise. » Le passeur de légendes s’est éteint. Il a rejoint Ulysse et les dieux.
Il nous reste le passeur d’humanité.
(*) Jacques Vernant, disparu prématurément, fut à la Libération le chef de cabinet de Raymond Aubrac, commissaire de la République à Marseille.
Lucien Degoy
jeudi, janvier 11, 2007
Demain
J'annonce officiellement que je pars d'hachèle demain, que le 5 février sera un jour comme les autres, un lundi de février sûrement serein, peut-être des rendez-vous, forcément de la lecture, Lily Allen en fond sonore, Steven Malkmus, Sam Cooke, Blonde Redhead, les BO de nos livres.
J'annonce officiellement que j'en suis très heureuse.
Nous sommes tous des Moissonneurs.
Pour Jipé, de la part d'Alfredo Smith-Garcia
Alors pour nous consoler, pour autant qu'il soit possible, ce vers de circonstance, qui termine le chant VII de l'Iliade:
"Mais, à la fin, ils cueillent, en s'endormant, le présent du sommeil"
Nous savons qu'il est de ceux-là.
Nous sommes des grecs anciens.
Il était, comme Nestor, dans l'Odyssée, "le vieux maître des chars"
Libations pour lui : un vin rouge comme la mer homérique et l'espérance communiste.
Γεια σου, celui qui a changé cent fois de nom, personne délicieuse, forcément, exquise et modeste, et libations naxiotes.
mercredi, janvier 10, 2007
La complainte du partisan
J'ai cette chanson dans la tête depuis cette nuit, je n'arrive pas à m'en débarrasser, je la fredonne, elle me malmène, alors puisqu'il n'y a pas de raison que je sois la seule, et que ce n'est pas Michel Delpech...
Les Allemands étaient chez moi
On m'a dit résigne toi
Mais je n'ai pas pu
Et j'ai repris mon arme.
Personne ne m'a demandé
D'où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacez mon passage.
J'ai changé cent fois de nom
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis
Et j'ai la France entière.
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a cachés
L'ennemi l'a su (Les Allemands l'ont pris)
Il est mort sans surprise.
Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans la prison des frontières.
Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l'ombre
Paroles : Emmanuel d'Astier de La Vigerie dit "Bernard".
Musique : Anna Marly
écrit en 1943, à Londres.
Les Allemands étaient chez moi
On m'a dit résigne toi
Mais je n'ai pas pu
Et j'ai repris mon arme.
Personne ne m'a demandé
D'où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacez mon passage.
J'ai changé cent fois de nom
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis
Et j'ai la France entière.
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a cachés
L'ennemi l'a su (Les Allemands l'ont pris)
Il est mort sans surprise.
Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans la prison des frontières.
Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l'ombre
Paroles : Emmanuel d'Astier de La Vigerie dit "Bernard".
Musique : Anna Marly
écrit en 1943, à Londres.
Now mes petits, pour la France !
Now mes petits, pour la France !
« Toute société essaie de composer quelque chose de vivable tout en ayant à l'horizon le visage de la Méduse Gorgone. »
Brautigan again
On lit à droite à gauche sur internet que c'est un bouquin poilant, une parodie de polar avec son privé loser, sa blonde, son cadavre, ses malfrats. Alors en effet il y a des passages très drôles, comme dans la plupart des Brautigan de genre, des personnages improbables, une intrigue absurde. Seulement le sentiment qu'on éprouve en le refermant fait exploser la jubilation de la lecture. On se sent presque coupable d'avoir ri ; on le relit pour essayer de comprendre ce qui a bien pu nous prendre.
Parce qu’Un privé à Babylone, en fait, c’est un condensé de tristesse et de solitude déguisé en polar. C’est donc aussi bien un polar.
(JSA, brautiganomane naxiote d'humeur babylonienne)
Humeur insomniaque

Il est 5 heures du matin et quand je relis certains commentaires, à l'aube du 10 janvier 2007, j'ai comme une envie de gerber.
Une pensée.
(possible que je dégage ce post demain mais ça fait un bien fou)
Péhesse du lendemain midi : non, je ne dégagerai pas ce post.
Le vent du Montana
Ça l’était : il ne sut pas quoi en penser. Il commença par se sentir triste. Puis lentement, la tristesse fit place à rien du tout et ça, c’était déjà mieux. Ce fut comme de ne pas voir que le vent souffle quand il fait tempête.
Comme d’avoir l’esprit ailleurs.
Là-bas, il n’y a pas de vent.
(Encore un extrait de Tokyo Montana Express, etc., posté par JSA, d'humeur décidément brautiganienne, ces temps-ci)
mardi, janvier 09, 2007
Résolution/rédemption
Issue d'une famille judéo-gauchiste baudelairo-hugolo-proustienne, de parents n'ayant lu de Céline que Bagatelles pour un massacre, j'avoue ne jamais avoir ouvert Le Voyage au bout de la nuit. J'avoue avoir mal vécu d'apprendre que Fredric Brown était un faucon, comme Pohl, comme plein d'autres, sûrement, que j'aime beaucoup. J'avoue une tendresse sûrement partisane pour Howard Fast même s'il paraît que Fast a aussi écrit de la merde.
Et puis, restons dans le polar, j'ai lu ADG et son grand, son très grand môme.
Alors qu'on me pardonne ces naïvetés passées, parmi les résolutions de 2007 figure la lecture du Voyage au bout de la nuit.
lundi, janvier 08, 2007
Rendez-vous moissonnesque
Demain, à partir de 20h (et des brouettes) au Zéro-Zéro, rue Amelot (plus de renseignements sur simple demande).
Une critique branchouille de l'endroit (qui ne l'est pas spécialement) :
"Si, pour rire, on mettait en place un ratio bonne ambiance sur surface au sol, le Zéro Zéro devrait casser la baraque. Véritable rendez-vous du quartier, ce minuscule rade décoré comme une arrière salle de brocanteur, avec vieux papier peint à fleurs et lambris fatigués, ne désemplit pas jusqu’à la fermeture. Remis à l’échelle, cela implique qu’il y a toujours au moins quatre clients, parmi lesquels beaucoup d’habitués qui savent, eux, que tous les cocktails, spécialités du lieu, ne figurent pas sur la carte."
(fotos onlaïne demain)
Une critique branchouille de l'endroit (qui ne l'est pas spécialement) :
"Si, pour rire, on mettait en place un ratio bonne ambiance sur surface au sol, le Zéro Zéro devrait casser la baraque. Véritable rendez-vous du quartier, ce minuscule rade décoré comme une arrière salle de brocanteur, avec vieux papier peint à fleurs et lambris fatigués, ne désemplit pas jusqu’à la fermeture. Remis à l’échelle, cela implique qu’il y a toujours au moins quatre clients, parmi lesquels beaucoup d’habitués qui savent, eux, que tous les cocktails, spécialités du lieu, ne figurent pas sur la carte."
(fotos onlaïne demain)
Une question que je me pose
Pourquoi quand y a pas de famapoual y a pas non plus de kom ?
Chez Mau-Mau y a pas de famapoual mais y a des kom.
On puduku ou koua ?
Chez Mau-Mau y a pas de famapoual mais y a des kom.
On puduku ou koua ?
Désolée...
Aujourd’hui, donc, pour des raisons qui me sont propres et à cause de gens qui m’envoient des mèles jusqu’à des heures indues, j’ai encore un peu séché la matinée de bahut ce qui craindrait sa race si je n’étais pas dans une situation qui fait que je m’en tape. Ainsi, aux alentours de midi, j’ai paisiblement terminé l’excellent Delirium Tremens, de Ken Bruen, dans le métropolitain. Ainsi, je vais pouvoir commencer Le lézard lubrique de Melancholy Cove, de Christopher Moore, ou un McBain ou ce que je veux, d’ailleurs. Ainsi, je suis arrivée au bureau avec des yeux d’albinos du Survivant™. Ainsi j’ai appris une bonne nouvelle qui devrait accélérer la Moisson, mais c’est officieux donc je la boucle pour aujourd’hui.
Mesdames, Messieurs, Merci de votre attention.
Des koalas dans le bateau
[oui, je sais, je sors]
La plus petite tempête de neige jamais recensée
Ils sont tombés du ciel avec tout le poignant dérisoire d’un film de Laurel et Hardy : même qu’à y songer, ils leur ressemblaient bien. Que tout s’est passé comme si nos deux compères s’étaient transformés en flocons de neige pour jouer à la plus petite tempête de neige jamais recensée dans l’histoire du monde.
Avec leur tarte à la crème sur la gueule, mes deux flocons ont paru mettre un temps fou à tomber du ciel. Ils ont fait des efforts désespérément comiques pour tenter de garder leur dignité dans un monde qui voulait la leur enlever parce que lui, ce monde, il avait l’habitude de tempête beaucoup plus vastes – genre soixante centimètres par terre et plus -, et que deux flocons, y a de quoi froncer le sourcil.
Et puis ils ont fait un joli atterrissage : sur des restes de tempête précédentes – cet hiver, nous en avons déjà eu une douzaine. Et après ça, il y a eu un moment d’attente – dont j’ai profité pour lever les yeux au ciel, histoire de voir si ça allait continuer. Avant d’enfin comprendre que mes deux flocons, c’était côté tempête aussi complet qu’un Laurel et Hardy.
Alors je suis sorti et j’ai essayé de les retrouver : le courage qu’ils avaient mis à rester eux-mêmes en dépit de tout, j’admirais. Et tout en les cherchant, je m’inventai des manières de les installer dans le congélateur : afin qu’ils se sentent bien ; qu’on puisse leur accorder toute l’attention, toute l’admiration, qu’on puisse leur donner les accolades qu’ils mettaient tant de grâce à mériter.
Sauf que vous, vous avez déjà essayer de retrouver deux flocons dans un paysage d’hiver que la neige recouvre depuis des mois ?
Je me suis propulsé dans la direction de leur point de chute. Et voilà : moi, j’étais là, à chercher deux flocons de neige dans un univers où il y en avait des milliards. Sans parler de la crainte de leur marcher dessus : ça n’aurait pas été une bonne idée.
J’ai mis assez peu de temps avant de comprendre tout ce que ma tentative avait de désespéré. De constater que la plus petite tempête de neige jamais recensée était perdue à jamais. Qu’il n’y avait aucun moyen de la distinguer de tout le reste.
Il me plaît néanmoins de songer qu’unique en son genre, le courage de cette tempête à deux flocons survit, Dieu sait comment, dans un monde où semblable qualité n’est pas toujours appréciée.
Je suis rentré à la maison. Derrière moi, j’ai laissé Laurel et Hardy, se perdre dans la neige.
(Extrait de Tokyo Montana Express, Richard Brautigan, 10/18, procurez-vous l'ancienne édition, la couverture de la nouvelle est hideuse)
dimanche, janvier 07, 2007
Communiqué du CMPCTPPQF
C'était un communiqué incohérent du CMPCTPPQF (Comité des Moissonneuses pour les commentaires sur tous les posts et pas que les famapoual).
Ditamania
Meet the Feebles
Donc : Meet the Feebles, de Peter Jackson, 1989, à vouar absolument.
Et pour rassurer les tradi inquiets, non, à droite ce n'est pas Benoît XVI jeune.
samedi, janvier 06, 2007
Communiqué des Moissonneuses : les vraies valeurs
Et comme d'habitude public sexy, obsédé duku, c'est non négociable.
vendredi, janvier 05, 2007
Changement de programme
Tout a commencé par des interventions d'un comité libéral soutenu par un jeune dysorthographique sur un post sur la précarité (pardon pour les deux "sur", c'est la fatigue). Est ensuite intervenu un autre jeune dysorthographique qui a un blog ossi que, honte à moi, je suis allée visiter. Et là, sans réelle surprise mais avec un vrai haut-le-coeur j'ai vu un post soutenant l'association "SDF", qui ne veut dire ni Stade de France ni Sans domicile fixe mais Solidarité des Français, rien que ça. Cette association, donc, dont le colonel Smith-Garcia nous apprend qu'elle est une invention du Bloc Identitaire, à savoir un groupe nazillon bien de chez nous, distribue de la soupe au cochon. Attention, cela ne signifie pas qu'elle arpente les soues avec des sachets Knorr, mais qu'elle offre aux sans-abri de la soupe dont l'ingrédient est du cochon, excluant de fait (et c'est le but) les sans-abri musulmans. L'affaire est de notoriété publique mais il doit rester un ou deux vrais naïfs et on compte, manifestement, pas mal de faux.
Ca valait donc bien un post.
jeudi, janvier 04, 2007
Haine totale
Je hais Les Poupées.
J’exècre Dancer.
Je vomis Poulain.
Vouala sé tou.
mercredi, janvier 03, 2007
Encore un peu de Babylone
"Babylone, quel chouette endroit. C'est comme ça que tout a commencé. Depuis, je n'ai pas arrêté d'y retourner.[...] Je préfère de loin me trouver dans l'antique Babylone plutôt qu'au XXe siècle à essayer de rassembler vingt-cinq cents pour me payer un hamburger."
Conte randu N° 75
mardi, janvier 02, 2007
Chanson féministe
On recolle un livre abîmé
On regarde une photo ratée
Et on pleure sur une fleur séchée
Par amour ou par pitié
Par amour ou par pitié
On ne rit pas d'un arbre brisé
On arrose une terre brûlée
On ramasse un oiseau tombé
On recueille un chien sans collier
Par amour ou par pitié
Par amour ou par pitié
On relève un boxeur tombé
On bande les yeux d'un condamné
On enterre un ennemi tué
On achève un cheval blessé
Par amour ou par pitié
Par amour ou par pitié
Toi qui sais que je suis blessée
Que sans toi, sans toi ma vie est brisée
A genoux, je viens te crier
Pitié, ai pitié
Par amour ou par pitié
Par amour ou par pitié
Peuple d'Europe, la MCECE veille sur toi !
Notre amour d'un été
Tristement se démembre
Et se meurt au passé
J'avais beau m'y attendre
Mon cœur vide de tout
Ressemble à s'y méprendre
A Paris au mois d'août
De larmes et de rires
Etait fait notre amour
Qui redoutant le pire
Vivait au jour le jour
Chaque rue, chaque pierre
Semblaient n'être qu'à nous
Nous étions seuls sur terre
A Paris au mois d'août
Pour te dire je t'aime
Aussi loin que tu sois
Une part de moi-même
Reste accrochée à toi
Et l'autre solitaire
Recherche de partout
L'aveuglante lumière
De Paris au mois d'août
Dieu fasse que mon rêve
De retrouver un peu
Du mois d'août sur tes lèvres
De Paris dans tes yeux
Prenne forme et relance
Notre amour un peu fou
Pour que tout recommence
A Paris au mois d'août
J'veux pas y aller : caprice
Promis, les prochains posts fleureront bon la Moisson.
Mais quand même, c'est dégueulasse.
Ici Caracas
Merci de votre attention.
NB : Steve McQueen n'a rien à voir là-dedans mais c'est la rentrée demain et je m'offre la cigarette du condamné.
Péhesse : celui qui trouve l'origine de la chanson d'Alamo ci-dessous gagne toute mon estime. Et on ne gougueulise pas.
lundi, janvier 01, 2007
Dedicated to les vrais esthètes
La bague qu'elle a au doigt
Je suis sûre que c'est lui qui lui a donnée
Tous les soirs à la sortie du lycée,
Il allait la chercher avec sa moto
et tu sais, il conduisait... comme un fou !
Elle l'a rencontré au drugstore
Il s'est retourné, lui a souri
Elle l'a aimé, lui le Chef de la Bande
Son père, sa mère ne l'aimaient pas, non, non
Il s ne voulaient pas qu'ils nous voient
Ils disaient "Ce garçon là n'est vraiment pas pour toi
Et bien parce que : c'est le Chef de la Bande"
Un jour son père lui a interdit
De revoir Jimmy et lui dire que tout était fini
Jimmy a demandé pourquoi ? Elle a dit "je ne sais pas"
Elle a dû le peiner, lui le Chef de la Bande"
Il a souri, l'a embrassée, puis il lui a dit "ADIEU"
Il parait qu'il avait des larmes dans les yeux
Quand il a démarré dans la minute il
Elle lui a dit de ralentir, mais...
Est-ce qu'il l'a entendue lorsqu'elle a crié
" Attention ! Arrête ! Attention ....!
Ah !!!!!!!!
Elle pense à lui presque tout le temps
Elle se souvient de leurs bons moments
Ses amis lui disent toujours
De ne plus pleurer leur grand amour
Elle ne l'oubliera pas, lui le Chef de la Bande
Le Chef de la Bande qu'elle a aimé
Le Chef de la Bande qu'elle a aimé
Redrum, et puis finalement non
Attirant public mon âme soeur, demain c'est la rentrée et c'est inconcevable. Je refuse cette réalité qui puduku, pardon mais comment l'exprimer autrement ? Une petite semaine de liberté, intense, délectable, joyeuse, voilà ce qu'on vous laisse : une petite semaine de liberté et retour à la case mécheuse. Donc ça puduku et, sensible aux mauvaises odeurs, je refuse qu'il en soit ainsi. Je vais donc me comporter en personne sensée et, puisqu'on a décidé de m'emmerder jusqu'au bout (non, ce n'est pas de la paranoïa), rendre la pareille en ne faisant que moissonner. Alors, public aimé mon alter ego, tu ne verras plus de posts dépressifs, tu verras du post robuste, vaillant, moissonnesque, du post bio, 100 % naturel, du post avec des bulles fines, des bulles de Chateldon ou de zéro dosage, du post kill le Medef, du post droit dans ses escarpins, du post de moissonneuse, du post du post de 2007, année de la mouche qui pète.
Vouala sé tou.
Péhesse : je suis très colère car je constate qu'il n'y a toujours que cinq commentaires sur les posts hestoniens alors je crie à nouveau au scandale.
C'est fou, c'est trop
Monaco,
28 degrés à l'ombre
C'est fou, c'est trop
On est tout seuls au monde
Tout est bleu, tout est beau.
Tu fermes un peu les yeux, le soleil est si haut.
Je caresse tes jambes, mes mains brûlent ta peau.
Elle :
Ne dis rien,
Embrasse-moi quand tu voudras
Je suis bien,
L'amour est à côté de toi.
On est bien
Lui :
Monaco,
28 degrés à l'ombre
Tu ne dis plus un mot
J'éteins ma cigarette, il fait encore plus chaud
Tes lèvres ont le goût d'un fruit sauvage
Et voilà,
Comme une vague blonde
Tu m'emportes déjà.
Elle :
Ne dis rien,
L'amour est au-dessus de moi.
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