dimanche, décembre 31, 2006
La mélancolie virile selon Brautigan
Nous avons parlé du président Roosevelt. Elle était Démocrate, elle aussi. Le fait qu'elle ait des gros seins bien fermes et qu'elle soit Démocrate faisait d'elle la femme idéale à mes yeux.
"Je voudrais bien que le président Roosevelt soit mon père, dit-elle d'une voix de gorge qui râpait comme du miel. Si le présient Roosevelt était mon papa, je lui préparerais son petit déjeuner tous les matins. Je réussis très bien les gauffres."
Quelle nana !
Quelle nana !
Sur les rives de l'Euphrate à Babylone.
Quelle nana !
On aurait dit que cette chanson-là passait à la radio dans ma tête.
(Je sais, j'ai déjà posté ce texte mais on a le droit de rêver de Babylone quand on veut, mairdalaure)
Cas de force majeure
Péhesse : je suis certaine d'avoir vu une adaptation télé de N'épousez pas un flic. Un vendeur de la Fnac pourrait-il m'éclairer.
Bonne année à tous, adios et good luck, la FdN vous salue bien.
Communiqué votif
Bonne année à tous. Mention spéciale à Alfredo et Mau-Mau (et son orchestre), à Sadbetty,
Merci aussi à Gerald Laing, Martial Raysse, Spilliaert, Hopper, Wesselmann, Lichtenstein pour leur contribution iconographique.
Meilleurs voeux aux poneys du Luxembourg, aux evzones et à toutes les plaques de Paris.
La colonisation d'Alan Macklin
S'il n'arrivait jamais rien, l'existence serait absurde. Moi j'ai eu de la chance, au moins une fois dans ma vie - et c'est déjà beaucoup - il m'est arrivé quelque chose : Sylvia West est entré dans ma vie et je suis entré dans la sienne.
Jenny, Sylvia, Dora, et puis trois cas sublimes de mélancolie virile.
samedi, décembre 30, 2006
Que choisir
- me rendre à une soirée où il y aura du monde et risquer de m'emmerder à 1 heure, de louper le dernier métro, ne pas trouver de taxi et rentrer à pinces par -12 juchée sur des talons de 8 cm ou dormir sur place, sur un tas de manteaux appartenant à des inconnus ivres morts ;
- rester sur mon canapé et mater des films avec une coupe de zéro dosage, une clope et un imovane(tm) pour après. Et le lendemain m'offrir une promenade sans gueule de bois dans un Paris vide, et un café place des Vosges, petting myself.
Sinon je me verrais bien filer en Eubée sous le nom de Sylvia Suarez-Ames.
Lamentable
Time is on our side
Bonne année d'avance à touah délectable public mon petit canard jaune.
vendredi, décembre 29, 2006
En 15 et demi...
La première photo potable de SadBetty et Jenny Suarez-Ames ensemble, sans vieille bière, personnages douteux aux environs ou lunettes de soleil dissimulant (sans succès) de vilains cernes touquettois. À 30 ans, il était temps d'avoir une photo commune dont nous pourrons être fières à 65. C'est pas joli, joli, mais c'était vraiment pas du luxe.
Signé : SB & JSA Inc. ("Entertaining the World since 1991")
It's a cookbook !
La fille du Père Noël - une enquête de Mau Spade
J'en étais là de mes réflexions moroses quand j'entendis cogner contre ma porte. Je pris le temps de remplir la coupelle de mon chat avant d'aller ouvrir, les cognements contre mon huis recommencèrent de plus belle, de manière beaucoup plus impérative cette fois-ci. Le type qui entra était du genre colosse, une sorte de chaînon manquant entre le gorille et le garde du corps. Il me poussa contre la droite de sa patte et m'enjoignit de m'asseoir. Son patron fit son entrée et aussitôt je le reconnus : la barbe en pointe, les sourcils en accents circonflexes, les yeux mauvais, le costume de mauvaise coupe, c'était le père Fouettard. Il me mit sa carte sous le nez :
-Et pourquoi je ferai une chose pareille lui rétorquais-je.
-Pour çà, dit-il, en me donnant un chêque au porteur déjà rempli dont le nombre de zéros après un chiffre qui n'avait pas d'importance me fit réfléchir rapidement.
-Vous auriez pourtant intérêt à ce que je ne la retrouve pas, çà doit arranger vos affaires.
-Tu te trompes complètement, j'ai perdu 42% sur mes actions de la société "Christmas incorporated" depuis ce matin, je suis aux abois, j'ai des centaines de créanciers.
Il tourna les talons, ayant décidé qu'il en avait assez dit, et sortit avec son molosse. Je me retrouvai seul, je laissai un mot pour ma secrétaire et me rendit à la clinique du docteur Ames à Burbank connue pour avoir des liens avec le syndicat du crime et une de mes précieuses informatrices. C'était une grande femme brune très séduisante, elle avait un humour caustique ravageur et beaucoup d'esprit. Il serait difficile de la faire parler.
...à suivre
Mau-Mau et son orchestre is Mau Spade
Alfredo Smith-Garcia is Le père Fouettard
Kelp is La fille du père Noël
Jenny Suarez-Ames is Dr Ames
Soylent green is people
Hier j'ai avoué un peu plus qu'une indulgence à
Soleil vert n'est pas une série B, c'est un grand film d'anticipation d'une folle noirceur. C'est beau, c'est bouleversant, c'est réaliste (il est 1h11, j'ai pris mon imovane, je m'emballe). Un Brazil écolo de 1973 sans espoir dans un futur proche où la chaîne alimentaire est réduite à sa plus simple expression.
jeudi, décembre 28, 2006
A girl and a gun

Toujours pour les mêmes raisons (ordinateur séquestré chez un informaticien) je n'interviens pas souvent en ce moment, mais vous noterez que je vous offre une belle photo en passant.
D'ailleurs j'en profite aussi pour vous souhaiter à tous une bonne fin d'année 2006, année de cataclysmes en tous genres pour beaucoup.
Je ne sais pas s'il faut souhaiter que 2007 soit plus calme; mais bloguesque et moissonnesque, ça c'est sûr.
Pour le plaisir
Alors pour fêter ça je m'offre une petite madeleine sous la forme d'un carré d'or(tm) : une bouchée de chocolat noir à la fine champagne en provenance directe du Chat Bleu, chocolaterie touquettoise de mon enfance sise aussi boulevard Haussmann, à quelques pas des caves Augé.
L'illustration c'est mouah quand on m'a réparé mon bras mais ils s'étaient trompés, à la radio, alors j'ai fait une tête bizarre et un interne a pris la photo.
Toute la blogosphère en parle !
Le chèque est à l'endroit habituel.
Teasing
J'ai votre numéro qui chante dans ma tête
Je viens de me le procurer
Par quel moyen ? C'est un secret !
J'aimerais ce soir vous emmener danser.
Allo... Mademoiselle, Maillot 38-37
J'ai votre numéro qui chante dans ma tête
Je viens de me le procurer
Par quel moyen ? C'est un secret !
J'aimerais ce soir vous emmener danser.
Allo... Mademoiselle, Maillot 38-37
Allo... m'entendez-vous Maillot 38-37
Oh ! Ne raccrochez surtout pas
Avant de savoir que ce soir
Je n'ai qu'un espoir
Vous serrer dans mes bras
Allo, Allo, j'n'entends plus rien
Elle a coupé j'en suis certain
Allo, Mademoiselle, Maillot 38-37
Allo... Allo... Mademoiselle...Allo... ne coupez pas... ne coupez pas ...
Juliette... Juliette ... je vous aime...
mercredi, décembre 27, 2006
Omega man et Drappier
Peut-être est-il nécessaire de préciser pour être tout à fait honnête que j'ai regardé la première partie du film parfaitement à jeun et la seconde après la célebration de l'anniversaire de Notre Présidente, qui se traduisit par la descente d'une bouteille de Drappier brut
D'abord le film n'est pas une adaptation du roman, dont il s'inspire librement, sauf peut-être dans la première partie (celle d'avant le Drappier), la plus fidèle et (je trouve) la plus réussie : celle où le dernier homme sur terre est vraiment tout seul. Là, il y a des scènes sublimes. Le cinéma, les parties d'échecs avec Cesar, les écrans de télé, les tenues de soirée de Charlton Heston, ses virées en bagnole... La suite n'a plus rien à voir avec le roman mais cé bien kan maime surtou kan onème lé sairibé é mouah
mardi, décembre 26, 2006
Compulsion photographique
SB, trop modeste, n'a pas encore fait parvenir ses portraits à JSA, qui se fera un plaisir de les bloguer dès qu'elle les recevra.
On notera en attendant un remarquable come-back du cliché dit de "la meuf sur canapé" ; un classique revisité.
Happy birthday Miss Presidente
À la Présidente Kelp, qui comprendra, je me contenterai de proposer : "Un petit kir ?"
Et d'ajouter : bonne anniversaire à toi, pétillante Moissonneuse !
Ca vaut une annonce dans Libé non ?
lundi, décembre 25, 2006
Un air de famille again
Nous voyons donc sur ces images un échantillon représentatif de ces personnes d'origine provinoise (sauf une, devine laquelle), dans la mesure où l'expression "échantillon représentatif" est applicable à cette bande de branques.
Joyeux Noël Alfredo, Kelp, Mau-Mau et son orchestre, la Rubia , El Moreno, Yaz, Junger, SadBetty, Harlequine, Lambda, Mimosa et l'ensemble de la clique de nos commentateurs préférés.
Car tel est notre nez
Non, non, ce n'est pas celui-là... Non ! ne le dis pas. En outre, il est visible lorsque nous sommes habillés, donc ce... non !
Voici donc, pour illustrer l'un des points communs de cette illustre famille, une série fort élégante de brochettes et de pyramides nasales.
On été déclarés vainqueurs de la vernanasalité les deux personnes en bas à gauche. Stop peu marqué, arrête droite, bout
Qu'est-ce qu'un Suarez-Ames ?
Pour ma part, j'ai reçu comme cadeaux du gros blaireau de Noël : un gilet blanc très beau, Trois Femmes (Boston Teran), Ce monstre aux yeux verts (Jean-Marie Villemot),
Les dissucussions collctives furent suarezamesiennes au dernier degré (les confidentielles portant sur la moisson ou le nouveau psy du petit dernier) :
- Les élections : au premier tour Ségolène haut-la-main (deux dissidents : pécéhèfe et Baillerou) ; au deuxième tour plus de tension selon les configurations (taux
- L'âge de la retraite : prof + éducspé / chefs de service hosto + industrie pharmaceutique. Nous ne détaillerons pas ici, nous nous contenterons d'exprimer notre solidarité face au premier binome dont je doute qu'à 65 ans ils s'amuseront à fliquer trente marmots à problèmes (avec tout le respect que je dois aux médecins).
- Beaucoup d'autres conneries furent dites,
En
Et pour résumer, comme Noël, on a connu pire, par exemple, demain midi.
dimanche, décembre 24, 2006
Chez Mimosa, c'était déjà Noël
Il y avait l'inoxydable SadBetty, notre hôtesse Mimosa et son compagnon Luc-Jérôme, en seyante nuisette, Mélina et Aurélien, le chanteur de Mexico, tous deux apparentés de près à SAS Jenny S-A-W, Benjamin, l'ami qui n'a jamais trahi Aziz, la fée du logis, et la soeur de ce dernier, Siham, déesse exotique du tiramisu. Sadio D., beauté bulgare,
Nous avons écouté de l'excellente musique et chanté à voix basse car les voisins étaient de méchante humeur. Il y eut du Joe Dassin, du Michel Delpech, du Renaud et je préfère m'arrêter là par respect pour Lily Allen, que j'écoute à ce moment précis.
DTC : teasing
En illustration, un DTC sous forme de badge.
Carnet du Temps
J'ai mon rhumatisme
Qui devient gênant
Ma pauvre Cécile
J'ai soixante-treize ans
Je fais de la chaise longue
Et j'ai une baby-sitter
je traînais moins la jambe
Quand j'étais chanteur
J'avais des boots blanches
Un gros ceinturon
Une chemise ouverte
Sur un médaillon
C'était mon sourire
Mon atout majeur
Je m'éclatais comme une bête
Quand j'étais chanteur
Je faisais la kermesse
Ma femme attendait
Planquée dans la Mercedes
Elle s'est fait jeté dans l'Indre
Par tout mon fan-club
J'avais une vie dingue
Quand j'étais chanteur
Les gens de la Police
Me reconnaissaient
Les excès de vitesse
Je les payais jamais
Toutes mes histoires
S'arrangeaient sur l'heure
On me pardonnait tous mes écarts
Quand j'étais chanteur
J'ai soixante-treize ans
J'ai appris que Mick Jagger
Est mort dernièrement
J'ai fêté les adieux de Sylvie Vartan
Pour moi, il y a longtemps que c'est fini
Je comprends plus grande chose aujourd'hui
Mais j'entends quand même des choses que j'aime
Et ça distrait ma vie
Pour moi, il y a longtemps que c'est fini
Je comprends plus grande chose aujourd'hui
Mais j'entends quand même des choses que j'aime
Et ça distrait ma vie...
Ce post est dédié à Alfredo, Mau-Mau et Kelp ; aux poneys et aux mouettes du Luxembourg, à la Seine vue du boulevard Henri IV.
vendredi, décembre 22, 2006
Mairie Cristmasse
Bien à toi,
Les Moissonneuses
Le Chasseur, chanson immortelle
Il était cinq heures du matin
On avançait dans les marais
Couverts de brume
J'avais mon fusil dans les mains
Un passereau prenait au loin
De l'altitude
Les chiens pressées marchaient devant
Dans les roseaux
{Refrain:}
Soudain j'ai vu
Passer les oies sauvages
Elles s'en allaient
Vers le midi
La Méditerranée
Un vol de perdreaux
Par dessus les champs
Montait dans les nuages
La foret chantait
Le soleil brillait
Au bout des marécages
Au fond de moi je me sentais
Un peu coupable
Alors je suis parti tout seul
J'ai emmené mon épagneul
En promenade
Je regardais
Le bleu du ciel
Et j'étais bien
{Refrain}
Et tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage
Oui tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage
jeudi, décembre 21, 2006
Vu sur le ouèbe !
Alors on dit merci, on clique sur le lien, on la met dans ses favoris, on y va souvent et on écrit des commentaires d'encouragements. Fissa.
Dgingeule bailce
Alors bon, comme c'est bientôt Noël, voici déjà de belles images pour célebrer dans la joie, l'amitié et une certaine familiarité de bon aloi cette fête que tous les enfants, petits et grands, et l'ensemble des commerçants de cette planète pourrie attendent.
Des famapouales et des paillettes : c'est le cadeau que t'offrent, à toi, public adulé mon unique amour, les Moissonneuses, ces braves filles.
mercredi, décembre 20, 2006
Humeur du jour
Une première balle pour celui qui a inventé le concept de préavis sans penser, ou en pensant (deux balles, dans ce cas-là, dont une dans le genou), qu'il pouvait être utilisé par les patrons pour faire chier jusqu'au bout leurs employés chéris. Une deuxième pour la personne a choisi cette solution pour moi. Une troisième en l'air pour fêter ça.
Terminologie métropolitaine
...
- Des voyageurs sont sur la voie, nous vous demandons de patienter.
...
- Une personne s'est jetée sous le métro à la station Cité, le trafic est interrompu, ce train va être évacué. Les passagers du premier wagon doivent attendre qu'on viennent leur ouvrir. Les autres, tirez simplement de chaque côté. Merci d'emprunter les correspondances.
Humeur vagabonde
Journée en trois phases.
Le matin un sommeil profond et réparateur, le monsieur du mardi vient faire le ménage ; je décide que c'est un matin buissonnier et prends le temps pour un thé et du jus d'orange, un bain avec la bande-son habituelle et un polar.
Fort agréable déjeuner moissonnesque en excellente compagnie qui se prolonge jusqu'à 15 heures et quelques. Discussion brownienne entre autres. Très bien, délicieux moment sympathique et professionnel.
Arrivée rue de F. et soudain, passée la porte, la pesanteur. Réviser une quatrième de couv équivaut à corriger le Robert. Appeler un coursier, à passer un coup de fil à son banquier. Relire une couverture, à éplucher la Constitution européenne. Pesanteur et ennui. Prise de rendez-vous moissonnesque ; échanges de mails drôles et légers ; commentaires débiles, vous avez sauvé mon après-midi. Presque. Je vends mon âme pas cher (à prix coûtant) à qui inventera la machine à se retrouver direct le 5 février.
Troubles thymiques vus par le DSM-III (introduction)
NB : il est possible que le DSM-IV ait pallié ce défaut, d'autant que Lily Allen était à peine née en 1986.
lundi, décembre 18, 2006
Réunion mon amour
Mais aujourd'hui c'est fête, il y a une réunion de représentants. Une réunion de représentants consiste à exposer le contenu d'un livre, son intérêt commercial, à une bande de bourrins qui attendent l'heure de l'apéro. La personne qui présente le livre peut être l'auteur. Si c'est un pipole ou si le livre parle de ku, les représentants s'intéressent. Parfois l'auteur, la plupart du temps quand ce n'est pas un pipole, s'embrouille, lit son texte en se donnant une contenance, reprend un verre d'eau et a très vite envie d'uriner en sortant. Mais celui qui présente le livre peut aussi être l'éditeur, auquel cas généralement c'est pire. Attention, je parle de ce que j'ai vu, ailleurs peut-être on se croirait à un coquetèle d'écrivains raffinés et cultivés ou même, sait-on jamais, à l'Ami Pierre.
Il se trouve qu'actuellement je me trouve dans une étrange maison où l'auteur (sauf s'il est pipole et encore ça dépend) est considéré comme l'ennemi numéro un. Celui devant qui les portes se ferment pour éviter de le voir venir se mêler du bizness, c'est-à-dire de son livre. Changer des mots, revoir une phrase, voire, outrage ultime, demander des conseils.
Donc aujourd'hui c'est fête parce que je suis dispensée de réunion, que tout le monde y est et que je suis seule dans mon bureau. En revanche, je ne suis pas dispensée de me faire chier comme un rat mort.
De circonstance
Je finirai, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi,
A voir tant d'yeux qui se ferment, couchés dans leur lit,
Je finirai par comprendre qu'il faut que je m'endorme aussi,
J'en ai connu de grands, des beaux, des bien bâtis, des gentils,
Qui venaient pour me bercer et combattre mes insomnies,
Mais au matin, je les retrouvais, endormis dans mon lit,
Pendant que je veillais seule, en combattant mes insomnies,
A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit,
J'ai un immense troupeau qui se promène dans mes nuits,
Qu'ils aillent brouter ailleurs, par exemple, dans vos prairies,
Labourage et patûrage ne sont pas mes travaux de nuit,
Sans compter les absents qui me reviennent dans mes nuits,
J'ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies,
Et je gravis mon calvaire, sur les escaliers de la nuit,
J'ai déjà connu l'enfer, connaitrais-je le paradis?
Le paradis, ce serait, pour moi, de m'endormir la nuit,
Mais je rêve que je rêve qu'on a tué mes insomnies,
Et que pâles, en robe blanche, on les a couchées dans un lit,
A tant rêver que j'en rêve, les voilà mes insomnies,
Je rode comme les chats, je glisse comme les souris,
Et Dieu, lui-même, ne sait pas ce que je peux faire de mes nuits,
Mourir ou s'endormir, ce n'est pas du tout la même chose,
Pourtant c'st pareillement se coucher les paupières closes
Une longue nuit, où je les avais tous deux confondus,
Peu s'en fallut, au matin, que je ne me reveille plus,
Mais au ciel de mon lit, y avait les pompiers de Paris,
Au pied de mon lit, les adjudants de la gendarmerie,
O Messieurs dites-moi, ce que vous faites là, je vous prie,
Madame, nous sommes là pour veiller sur vos insomnies,
En un cortège chagrin, viennent mes parents, mes amis,
Gravement, au nom du Père du Fils et puis du Saint-Esprit,
Si après l'heure, c'est plus l'heure, avant, ce ne l'est pas non plus,
Ce n'est pas l'heure en tout cas, mais grand merci d'être venus,
Je les vois déjà rire de leurs fines plaisanteries,
Ceux qui prétendent connaitre un remède à mes insomnies
Un médecin pour mes nuits, j'y avais pensé moi aussi,
C'est contre lui que je couche mes plus belles insomnies,
A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit,
J'aurais fini, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi,
Mais, si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies,
J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis,
Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies,
J'aime mieux vivre en enfer que mourir en paradis
NdB : en illustration, ce que Google images nous propose quand on tape "mouton arte".
Diaguenausthique é reumaide
Carnet mondain, suite
Ne manquait à cette soirée que l'orchestre de Mau-Mau, certaines personnes prises ce soir-là par d'autres souarées et notre bon Alfredo à qui, une fois encore, nous souhaitons un prompt rétablissement.
Spéciale dédikasse de ouf pour HD : bon anniversaire, mec.
Suite salonicienne
L'égotrip continue mais cette nouvelle machine est un piège à moissonneuse. Attends-toi, public aimé mon chéri, à ce que ça continue : Kelp va en avoir un pour son Nauhèlle.
Là, en même temps, c'est une photo particulière alors je me permets. Le monsieur qui ressemble à Heidegger ou à Mendès-France (vive PMF) et qui se marre en portant la chose qui deviendra plus tard une moissonneuse était l'oncle de l'evzone du Luxembourg.
Et ça, c'est un post nostalgique et insomniaque. Je suis pardonnée ?
Egotrip, que ma mère me pardonne
Cette égodéclaration est illustrée d'égophotos (celui qui trouve l'endroit où la photo dans la dune a été prise a gagné) scannée avec mon super appareil qui fait tout et grâce auquel l'iconographie de ce blog va encore s'enrichir.
Merci tout le monde.
dimanche, décembre 17, 2006
"Fuck Mecano" : le début d'un combat politique indispensable
Un article de Sad Betty 
Last night, at Miss Ames' birthday party, there was an incident, which I shall here call the "Mecano Incident". At any rate, anyone who knows the Spanish band Mecano can agree that it is totally unbearable to listen to unless you are in an alcoholic coma, and even so, I like to think that I would wake up from this coma, and in a last breath, I would tell them to go fuck themselves in pop music hell. Anyway, last night, whoever was in charge of the laptop, and therefore,
in charge of the music, decided that 1:00 in the morning is the perfect time to play "Une femme avec une femme" by Mecano. Let me give you a p
iece of advice, my misled amateur DJ friend, there is NEVER a perfect time for this song, or any other by Mecano, for that matter. And apparently, it would appear that I wasn't the only one whose ears started bleeding from the assaults of that Spanish outrage that call themselves a band and should, in all respects, have stayed the hell
in Spain. And several amongst the people there, Miss Ames included, felt more than happy to display their feelings towards Mecano, for me. So here it is, FUCK MECANO.
NdB : vous pouvez retrouver cet article sur le blog de SadBetty et lui demander directement la traduction.
En illustration, dans le désordre d'apparition : Jenny Suarez-Ames, Kelp, Véronique, Mélina, Mimosa, Mau-Mau (et son orchestre).
En illustration, dans le désordre d'apparition : Jenny Suarez-Ames, Kelp, Véronique, Mélina, Mimosa, Mau-Mau (et son orchestre).
Injection létale de la mort (par Manu Larcenet)
La note vient de l'excellent blog du non moins excellent Manu Larcenet, qui, contrairement à ce qu'il prétend, est lu par des filles (des Moissonneuses, en tout cas).
Carnet mondain
Mélina et Laure, respectivement vêtues de vert et de bleu, nous ont offert leur plus belle chorégraphie.
Vêtus de leurs plus beaux atours, de nombreux invités ont cependant préféré deviser assis
L'impératrice remercie les honorables Mélina, Aziz et Alejandro, qui ont dormi sur place sans même se concerter, pour leur efficacité : les appartements sont à nouveau comme neufs.
L'impératrice remercie l'ensemble des convives pour leur présence et ossi poure lé cadau ki été tousse supaire.
samedi, décembre 16, 2006
vendredi, décembre 15, 2006
"In vinasse very tôt"

En attendant un post sur Jim Thompson, je ne résiste pas à l'envie de balancer la couverture de Chez Francisque, le dernier album de Larcenet paru chez Fluide glacial: des brèves de comptoir illustrées par Larcenet, donc, et scénarisées par Lindingre. (Tiens, on a jamais parlé de Lindingre et de Jeunesse de France...) C'est cradingue et c'est très drôle.
Et puis en vrai je la poste aussi un peu parce que Larcenet il dit que les filles elles ont un problème avec les albums de Fluide glacial, alors que c'est même pas vrai, la preuve: cet album, ainsi que d'autres, se trouve chez au moins deux moissonneuses...
Kiss

Suffit "La solitude". Histoire de détendre un peu l'atmosphère, et puis aussi histoire de changer un peu des Shangri-Las, de Lily Allen, de Marc Ogeret et donc, pour ma part, de Léo Ferré, je passe totalement à autre chose...
La bande-son de ce soir, c'est donc "Kiss" de Prince, qui d'ailleurs mérite sa place auprès de C. Walken et S. Buscemi dans un certain panthéon. Si si. J'adore. (La chanson ET Prince.)
Conte randu N° 8
Craonne
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.
(refrain)
C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.
(refrain)
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
Entre 25 et 35
D'accord, alors une des conclusions tirées par l'un des protagonistes de cette bloguéguerre, mais après on arrête et on parle de Jim Thompson, haut placé dans le panthéon
Péhesse : un kom laissé chez Mau-mau par un certain nouveau lecteur pas assidu vient de me donner envie d'aller ressortir le bout orange.
Rappel insomniak
La photo c'est JSA à trois ans et demi, épanouie et dans la fleur de l'âge, et déjà l'air aimable.
Musique de nuit
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y a des vignes, il y pousse du raisin.
Mais moi j’y vois des croix portant le nom des copains.
Non prémonitoire mais désobéissante
Le refus était un grand devoir
On ne doit pas tuer ses pères et mères
Pour les grands qui sont au pouvoir
Soldat, votre conscience est nette
On n'se tue pas entre Français
Refusant de rougir vos baïonnettes
Petits soldats, oui, vous avez bien fait!
Salut, salut à vous !
Braves soldats du 17ème
Salut! braves pioupious
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous !
A votre geste magnifique
Vous auriez en tirant sur nous,
Assassiné la République !
Comme les autres, vous aimez la France
J'en suis sûr, même vous l'aimez bien
Mais sous votre pantalon garance
Vous êtes restés des citoyens.
La patrie, c'est d'abord sa mère
Celle qui vous a donné le sein,
Et vaut mieux même aller aux galères
Que d'accepter d'être son assassin.
Espérons qu'un jour viendra en France
Où la paix, la concorde régnera.
Ayons tous au cœur cette espérance
Que bientôt ce grand jour viendra.
Vous avez jeté la première graine
Dans le sillon de l'humanité
La récolte sera prochaine,
Et ce jour là, vous serez tous fêtés.
NdB : la dernière strophe est assez moissonnesque, littéralement.
jeudi, décembre 14, 2006
La Vérité
Le XXe siècle sera extrême centriste ou ne sera pas.
Conte randu N° 7
14 décembre. Sa y es je suit rantré au burau et sa comense deja a manbété eureusment jai dejeuner avec des jens jentis et jai manjé de la viande et des lantyie sété bon et on a bocou rigoler. Sinon sé come si jegsité pa an meme tant je man fiche un peu car pour moi sé parey sé come si jété pa la an meme tan sé bizar pasque je suit la quan meme fisiqumen mait sé come si ma tete été pas la jai du mal a décrir mé ses come sa que sa se pace. Ojourdui jécout Miss Franklin sur internète et Mr Brassens et Miss Allen que jème bonou décidéman et sa fais du bien quant on sais pas trot quoit fère et quon sais pa trot si on es la ou pas la ou quon a limprésion daitre couper en deut ou alore dètre dant deut androis a la foi alor que je sait que ces pas pocible daileure je trouve que ses domage personèlmen vouala sé tou.
mercredi, décembre 13, 2006
Conte randu N° 6
mardi, décembre 12, 2006
Mise au point
lundi, décembre 11, 2006
11 septembre 1973
Compatriotes, il nous est possible de faire taire les radios, et je prendrai congés de vous. En ce moment sont en train de passer les avions, ils pourraient nous bombarder. Mais sachez que nous somme là pour montrer que dans ce pays, il y a des hommes qui remplissent leurs fonctions jusqu'au bout. Moi je le ferai mandaté par le peuple et en tant que président conscient de la dignité de ce dont je suis chargé.
C'est certainement la dernière opportunité que j'ai de vous parler. Les forces armées aériennes ont bombardé les antennes de radio. Mes paroles ne sont pas amères mais déçues. Elles sont la punition morale pour ceux qui ont trahi le serment qu'ils firent. Soldat du Chili, Commandant en chef, associé de l'Amiral Merino, et du général Mendosa, qui hier avait manifesté sa solidarité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd'hui s'est nommé Commandant Général des armées. Face à ces événements, je peux dire aux travailleurs que je ne renoncerai pas. Dans cette étape historique, je paierai par ma vie ma loyauté au peuple. Je vous dis que j'ai la certitude que la graine que l'on à confié au peuple chilien ne pourra pas être détruit définitivement. Ils ont la force, ils pourront nous asservir mais n'éviteront pas les procès sociaux, ni avec le crime, ni avec la force.
L'Histoire est à nous, c'est le peuple qui la fait. Travailleurs de ma patrie, je veux vous remercier pour la loyauté dont vous avez toujours fait preuve, de la confiance que vous avez reposé sur un homme qui a été le seul interprète du grand désir de justice, qui jure avoir pu respecté la constitution et la loi. En ce moment crucial, la dernière chose que je voudrais vous adresser est que j'espère que la leçon sera retenue.
Le capital étranger, l'impérialisme, ont créé le climat qui a cassé les traditions : celles que montrent Scheider et qu'aurait réaffirmé le commandant Araya. C'est de chez lui, avec l'aide étrangère, que celui-ci espérera reconquérir le pouvoir afin de continuer à défendre ses propriétés et ses privilèges. Je voudrais m'adresser à la femme simple de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous ; à l'ouvrière qui a travaillé dur et à la mère qui a toujours bien soigné ses enfants. Je m'adresse aux personnels de l'état, à ceux qui depuis des jours travaillent contre le coup d'état, contre ceux qui ne défendent que les avantages d'une société capitaliste. Je m'adresse à la jeunesse, à ceux qui ont chanté et ont transmis leur gaieté et leur esprit de lutte. Je m'adresse aux chiliens, ouvriers, paysans, intellectuels, à tous ceux qui seront persécutés parce que dans notre pays le fascisme est présent déjà depuis un moment. Les attentats terroristes faisant sauter des ponts, coupant les voies ferrées, détruisant les oléoducs et gazoducs ; face au silence de ceux qui avaient l'obligation d'intervenir, l'Histoire les jugera.
Ils vont sûrement faire taire radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son métallique de ma voix tranquille. Peu importe, vous continuerez à m'écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d'un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et se laisser humilier. Travailleurs : j'ai confiance au Chili et à son destin. D'autres hommes espèrent plutôt le moment gris et amer où la trahison s'imposerait. Allez de l'avant sachant que bientôt s'ouvriront de grandes avenues où passera l'homme libre pour construire une société meilleure.
Vive le Chili, vive le peuple, vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j'ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu'au moins ce sera une punition morale pour la lâcheté et la trahison.
Dernier discours d'Allende, transmis par Radio Magallanes, que l'on peut écouter ici.
Un dictateur modèle
Regret éternel (édito de Pierre Haski dans Libé)

Au moment où disparaît Augusto Pinochet, une photo vient aussitôt à l'esprit : celle de Salvador Allende, mitraillette à la main au palais de la Moneda, à Santiago, quelque instants avant sa mort, lors du coup d'Etat militaire du 11 septembre 1973. La dignité et l'honneur face à l'abjection et l'horreur. C'est peu dire que depuis plus de quatre décennies, Pinochet incarne la figure du salaud. Le souvenir des internés du stade de Santiago, des disparus, des tortures de l'ère Pinochet ne disparaîtra pas avec lui. Sa mort naturelle ne nous rend pas plus indulgents, suscitant seulement le regret éternel que ce homme, qui n'a jamais exprimé le moindre regret pour les crimes commis en son nom n'ait pas été jugé. Il n'est pas passé loin de la justice à l'occasion d'un séjour à Londre en 1998, lors d'une vaine tentative du juge espagnol Baltasar Garzón de lui faire rendre des comptes. Et il serait assurément un client idéal pour la toute nouvelle Cour pénal internationale si ses crimes venaient à être commis aujourd'hui.
C'est en pensant à de hommes comme Pinochet que le concept de justice internationale a progressé dans le consciences et dans les textes. Et il est permis d'espérer que Augusto Pinochet, ce qu'il représenté, ainsi que les soutiens et les encouragements internationaux dont il bénéficié (Henry Kissinger, qui a joué un rôle clé, mais jamais élucidé, dans cette affaire, bouge encore...), appartiennent réellement au passé. Le fait que le Chili soit aujourd'hui dirigé par Michelle Bachelet, socialiste et fille d'une victime de Pinochet constitue de ce point de vue un symbole optimiste, et une ultime revanche sur le dictateur.

NdB : j'ai choisi ce texte, entre autres, pour la parenthèse sur Kissinger, qui "bouge encore".
Ci-contre, le livre de Marc Fernandez (alias El Moreno) et Jean-Christophe Rampal, paru en 2003.
Au moment où disparaît Augusto Pinochet, une photo vient aussitôt à l'esprit : celle de Salvador Allende, mitraillette à la main au palais de la Moneda, à Santiago, quelque instants avant sa mort, lors du coup d'Etat militaire du 11 septembre 1973. La dignité et l'honneur face à l'abjection et l'horreur. C'est peu dire que depuis plus de quatre décennies, Pinochet incarne la figure du salaud. Le souvenir des internés du stade de Santiago, des disparus, des tortures de l'ère Pinochet ne disparaîtra pas avec lui. Sa mort naturelle ne nous rend pas plus indulgents, suscitant seulement le regret éternel que ce homme, qui n'a jamais exprimé le moindre regret pour les crimes commis en son nom n'ait pas été jugé. Il n'est pas passé loin de la justice à l'occasion d'un séjour à Londre en 1998, lors d'une vaine tentative du juge espagnol Baltasar Garzón de lui faire rendre des comptes. Et il serait assurément un client idéal pour la toute nouvelle Cour pénal internationale si ses crimes venaient à être commis aujourd'hui.
NdB : j'ai choisi ce texte, entre autres, pour la parenthèse sur Kissinger, qui "bouge encore".
Ci-contre, le livre de Marc Fernandez (alias El Moreno) et Jean-Christophe Rampal, paru en 2003.
dimanche, décembre 10, 2006
Being Red
Je ne pourrais en aucun cas raconter l'histoire de la curieuse existence qu'il m'a été donné de vivre sans aborder cette longue période pendant laquelle j'ai été ce que cette vieille brute de sénateur Joseph McCarthy se délectait à appeler "un porteur de la carte du Parti communiste". Il prononçait ces mots comme s'il s'agissait d'un incantation pour faire apparaître le diable lui-même, évoquant Satan avec une telle
Deuxième post sur le camarade Fast, sans oublier celui de Mau-Mau. L'extrait qui précède ouvre ses Mémoires d'un rouge, autobiographie terrifiante d'un blacklisté mais jamais autoportrait en martyr.
Et ma question est : pourquoi trouve-t-on si peu d'ouvrages d'Howard Fast en librairie, en France, en 2006 ?
Précision à l'intention des KDtc et autres : la question se pose parce que Fast était un excellent écrivain, pas pour des raisons politiques.
Saturday night fever
Alors elles se sont préparé des infusions "Calme et sérénité" de chez Monop', elles ont branché le DVD sur la télé et sur la Creature, qui fait une bête de son, et elles ont lancé le premier épisode de la dernière saison. Dave et Keith cherchent une mère porteuse mais Dave est pas trop pour (j'adore Dave), Nate et Brenda se marient mais Brenda fait une fausse couche la veille (ça craint) et George rentre de l'HP après une dépression et Ruth le vit hyper mal. Et puis ensuite Kelp s'est endormie sur le futon et Jenny dans son lit. Vouala sé tou.
samedi, décembre 09, 2006
Les rendez-vous du vendredi
Ce fut, comme toujours, une agréable soirée malgré la petite forme de certain(e)s, mais, comme le dit fort justement la Compagnie Créole, c'est bon pour le moral.
vendredi, décembre 08, 2006
Post bordélique qui ne cherche pas à argumenter
Ce post n'a pas pour vocation de clore le débat...
La faute à maissoissantuite pourquoi pas, mais surtout, pour reprendre une expression piquée chez Mau-Mau, aux libéraux-libertaires. L'archétype libéral-libertaire, c'est July ou Cohn Bendit™ : on pête les vieilles structures pour pouvoir baiser tranquille a vingt ans en 68 et on en profite pour dire, vingt ans plus tard, qu'on fait la même chose en économie. l'idéologie LI-LI, c'est la partouze, le joint plus les stock options et les licenciements massif (déf. ASG). Personnellement, je trouve que partouzer avec des actionnaires est aussi dégoûtant que la liaison secrète entre Loranse Pariseau et le tuba de Mau-Mau.
Finalement tout le monde en chie, vingt, trente, quarante, sauf les babyboumeur libéraux-libertaires et les libéraux tout court.
Pour conclure : Kill le Medef, ce sera un bon début.
En illustration : le premier Splash de David Hockney, parce que c'est beau, c'est bleu et vouala sé tou.
jeudi, décembre 07, 2006
Conte randu N° 5
Les survivants
Tous à l'Ami Pierre



Sinon oui, ça va, comme un mercredi à 4 heures du matin.
mercredi, décembre 06, 2006
Conte randu n° 4
Selfien
Lisez Mon idée du plaisir, lisez Ainsi vivent les morts, lisez Dorian, lisez Les Grands Singes, lisez Vice versa, lisez tout. Il y a des morts qui vivent (et non des morts vivants) du ku, de la folie furieuse et structurée, des psychiatres, des bonobos, des artistes contemporains, des constructions déconstruites, et du style, surtout. Ouile Sailfe est un grand écrivain non mécheux.
Erratum thymique
En images, la preuve que ça va superbien.
Conte randu N° 3
mardi, décembre 05, 2006
Conte randu N° 2
Humeur du jour
La pyromanie aurait l’avantage d’accélérer la libération et l’inconvénient de m’envoyer peut-être dans les geôles sarkozystes, ce qui serait malcommode pour moissonner et assouvir ma fnacomanie qui galope et qui, ça y est, a pris le dessus. Il y a du Brautigan dans l’air, du Self dans l’atmosphère, du Ballard dans le ciel gris.
Péhesse : j'ai oublié le Ballard. C'est mal. J'ai mal.
lundi, décembre 04, 2006
Postchoc ta mère
HD et Kelp, dites ce que vous voulez, moi c'est le Laing. Et si je n'ai pas le Laing, finies les famapoual™ et les photos de Moissonneuses belles et vivantes. Voula sétou.
Communiqué de la FCCCB (Fédération des comités chavistes de ce blog)
Hugo Chavez triomphalement réélu au Venezuela
CARACAS (Reuters) - Au cri de "longue vie à la révolution", le président vénézuélien Hugo Chavez a proclamé dimanche sa victoire à l'élection présidentielle, après l'annonce de résultats officiels partiels le donnant largement en tête.
A 52 ans, Chavez a facilement obtenu un troisième mandat, qui va lui donner les coudées franches pour poursuivre "la révolution bolivarienne" dont il s'est fait le chantre depuis son accession au pouvoir en 1998 et créer un front uni des dirigeants de gauche en Amérique latine afin de lutter contre "l'impérialisme" américain.
Ses détracteurs, au premier rang desquels les Etats-Unis dont il est devenu la nouvelle "bête noire" en Amérique latine, craignent que cette large victoire ne le conforte et qu'il gagne encore en influence dans la région, grâce notamment à la manne financière que représentent les revenus du pétrole.
Le Conseil électoral national a annoncé qu'Hugo Chavez réunissait 61% des voix, contre 38% pour son adversaire, le gouverneur de la riche province pétrolifère de Zulia, Manuel Rosales, après dépouillement de 78% des bulletins.
Vêtu d'un tee-shirt rouge, sa marque de fabrique, Chavez a célébré son triomphe en levant le poing et en chantant l'hymne national au balcon du palais présidentiel.
L'ancien parachutiste, qui avait déjà traité par le passé le président américain George Bush d'"âne" et de "Monsieur Danger", l'a cette fois appelé "satan" dans un discours où il a dédié sa victoire à son mentor, le dirigeant cubain Fidel Castro.
"C'est une nouvelle défaite pour le diable qui veut dominer le monde", a-t-il déclaré devant des centaines de partisans.
Agitant le drapeau vénézuélien, ils scandaient "Chavez n'est pas parti", alors qu'un feu d'artifice illuminait le ciel. Des soldats manifestaient leur joie après la victoire de l'ancien parachutiste
dimanche, décembre 03, 2006
Bonobo
Qui sait déjà depuis longtemps
L’absurdité du monde
Comme un bonobo
Au regard triste
De sage stoïcien
Comme un bonobo
Je voudrais avoir seulement
Quatre vingt dix huit pour cent
De patrimoine génétique
Commun
Comme un bonobo
Avec les hommes
Les hommes de ce monde-là
Alfredo Smith-Garcia est l'auteur préchoc de nombreux ouvrages brillants et dépressogènes et un type bien kan maime.
vendredi, décembre 01, 2006
Restons pop et fonky
Eclectisme sauvage
« Sexy, drôle, noir et désespéré », qui avait trouvé la formule ?
- Public chéri mon amour ?
- Oui mes Moissonneuses ?
- Tu en penses quoi ?
- De ?
- De la formule.
- Du bien, forcément, c’est moi qui l’ai trouvée !
- Ah non, c’est moi.
- Moi d’abord !
- J’ai des preuves, c’est moi !
- C’est moi, je le jure.
- Non moi. Devant dieu, c’est moi.
- C’est moi. Ni toi ni toi ni toi ni toi ni toi ni toi.
N° 2
Pour aller danser
Danser
Pour mieux évincer toutes celles
Que tu as aimées
Aimées
Ce soir je serai la plus tendre
Quand tu me diras
Diras
Tous les mots que je veux entendre
Murmurer par toi
Par toi
Je fonde l'espoir que la robe que j'ai voulue
Et que j'ai cousue
Point par point
Sera chiffonnée
Et les cheveux que j'ai coiffés
Décoiffés
Par tes mains
Quand la nuit refermait ses ailes
J'ai souvent rêvé
Rêvé
Que dans la soie et la dentelle
Un soir je serai la plus belle
La plus belle pour aller danser
Tu peux me donner le souffle qui manque à ma vie
Dans un premier cri
De bonheur
Si tu veux ce soir cueillir le printemps de mes jours
Et l'amour en mon cœur
Pour connaître la joie nouvelle
Du premier baiser
Je sais
Qu'au seuil des amours éternelles
Il faut que je sois la plus belle
La plus belle pour aller danser
N° 1
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C'est l'éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout.
C'est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L'Internationnale
Sera le genre humain.
Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-même notre force,
Battons du fer tant qu'il est chaud.
L'Etat comprime et la Loi triche,
L'impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s'impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle,
L'Egalité veut d'autres lois ;
" Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Egaux pas de devoirs sans droits ".
Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu'il a crée s'est fondu,
En décrétant qu'on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.
Les rois nous saoûlaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.
Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n'appartient qu'aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours.
Petit plaisir insomniaque
Péhesse : l'institut hachèle/bruits de chiottes confirme que la Libération n'interviendra que début janvier. Au mieux. C'est du Francinter période Flauranse Obeuna. An tou ka moua janpeuplu.
Carnet mondain


Si quelqu'un s'y oppose, qu'il ouvre sa grande gueule ou qu'il la ferme à jamais.
Premier communiqué officiel du CPLPADPMSCB
De son retrait
De ces choses oubliées
Qu'elle savait
L'Histoire est fatiguée
De démontrer
Qu'elle est trop fatiguée
Pour continuer
L'Histoire est fatiguée
De répéter
Qu'elle n'a rien à prouver
Ni à cirer
L'Histoire est fatiguée
De proférer
Qu'elle n'a plus rien à dire
Hormis le pire
L'Histoire est fatiguée
De bégayer
Elle en a plus qu'assez
De radoter
L'Histoire est fatiguée
Parce que le pire
Tient dans un seul soupir
Un rien à dire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire