Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

mardi 16 février 2010

5 octobre 2008 (2)

dimanche, octobre 05, 2008

Comment vivent mes morts


Pour Jean-Marc et Thé



JML, Thé, à la fête de l'Huma, j'ai à nouveau signé pour Battisti(et aussi Marina Petrella, d'ailleurs).
L'Huma n'est pas, à ma connaissance le journal du Modem.
Je suis encore une fois obligé de préciser mon propos: je soutiens Battisti comme mon ami Serge Quadruppani et le ralliement de Vargas à Bayrou, (ne jouons pas sur les mots, de grâce) est simplement pour moi un symptôme (un parmi d'autres, d'ailleurs) de la désertion de la gauche bobo du terrain de la lutte des classes.
Quand cela arrive dans un milieu, le polar, où l'on est de gôche, forcément de gôche, cela devient à la fois triste et savoureux.
Et puis, Jean-Marc, Guevara disait "les honneurs, ça m'emmerde", eh bien moi, c'est la révérence qui m'emmerde et celle dont Fred Vargas est entourée dans le milieu du polar est devenue de l'ordre du culte de la personnalité, je l'ai vu dans un certain nombre de festivals où je ne me rendrais plus puisque je vais probablement être maccarthysé par ce milieu si démocrate, si amoureux de la liberté.
Je m'en moque, je serai en bonne compagnie, avec mes morts, Fajardie et ADG, et quelques vivants (SQ, TM). Pour finir et répondre à un de tes arguments , la différence entre Malte dont je me réjouis du succès et à qui j'ai consacré un grand article AVANT tous les prix, et Vargas, c'est que Malte a du style et n'est pas "calmant". Parce que "calmer" les gens dans un pays où 39% de personnes commencent à se rationner sur les soins, c'est être le complice objectif du système.

Et au paradis des écrivains, mes morts, là-haut, je sens qu'ils sont plutôt contents de moi

32 approbations inconditionnelles:

Thierry Marignac a dit…

Tu as écrit sur Malte ? C'est un des rares que je respecte. Carnage, constellation. Ça c'est un auteur. Ouais.

Alfredo Smith-Garcia a dit…

http://www.lefigaro.fr/livres/2007/03/29/03005-20070329ARTFIG90235-un_chien_de_l_enfer.php

anti-confusionnisme a dit…

Il faut dire les choses comme elles sont: il est sûr qu'on ne peut pas soupçonner ADG, entre autres secrétaire général de la rédaction de Rivarol et organisateur du Front National en Nouvelle-Calédonie, d'avoir été de gauche, ni même de "gôche". Personnellement, je n'aimerais pas qu'il y ait à mon enterrement les gens qu'il y avait au sien: par exemple Jean-Marie Le Pen et ses filles, Serge Martinez et Emmanuel Ratier (du Parti des Forces Nouvelles), tous gens auprès de qui Bayrou est un bolchévique.
Mais non, je délire, c'est Fred Vargas, l'ennemie, n'est-ce pas?

Alfredo Smith-Garcia a dit…

Fred Vargas n'est pas une ennemie, monsieur l'anonyme, Fred vargas est un symptôme.
Mais apparemment quelqu'un qui vérifie qui est à un enterrement sur oui-dire, je l'emmerde comme j'emmerde tous les petits flics dans votre genre, antifascistes tellement brillants qu'ils ont amené Le Pen au second tour.

Anonyme a dit…

Je lis simplement la presse, monsieur, la presse qui a dit qui était à l'enterrement d'ADG. Je sais par exemple, sans être un flic, qu'à l'enterrement de Neruda, il n'y avait pas Pinochet. Et savoir entre autres qu'ADG était le secrétaire général de la rédaction de Rivarol et a été l'organisateur du Front National en Nouvealle-Calédonie n'est pas le fait d'un flic mais d'un anti-fasciste vigilant (hou le vilain mot!).

Alfredo Smith-Garcia a dit…

La presse, bien sûr, la presse...
Le parallèle Le Pen/Pinochet et Neruda/ADG prouve par sa pertinence la grande intelligence politique de l'antifasciste vigilant que vous êtes et qui par les victoires que l'on connait, Le pen, Sarkozy, ont montré leur efficacité.
Votre anonymat, sur un tel débat, comme je l'ai précisé précédemment, n'est plus acceptable méthodologiquement sur un tel sujet. Si vous voulez débattre, vous le faites comme chez Causeur, à visage découvert. Les sicaires et autres second couteaux dans votre genre peuvent parler mais avec les couilles de le faire à découvert.
Votre prochaine intervention sera donc censurée, à moins que vous indiquiez un peu plus précisément à qui nous parlons

Jenny Suarez-Ames a dit…

L'anonyme confond l'engagement politique et le style, et Vargas a l'un (le modem...) sans l'autre. ADG avait hélas les deux mais, à la lecture, et, au bout du compte, c'est le plus important, je retiens le style. Si Marc Lévy appelait à voter PCF (dieu nous en préserve), je ne le lirais pas pour autant. Le problème, surtout, c'est la gauche actuelle qui n'a plus un homme politique digne de ce nom et se réfugie dans les bras d'un kto mou qui profite de la situation. Mieux vaut lui qu'un Le Pen? Oui, mais pour la gauche c'est aussi mauvais signe.

JML a dit…

Ce sera ma dernière intervention sur le sujet …

Il me semble qu’une bonne partie de ce qui est reproché à Fred Vargas par ce cher colonel ne relève pas de sa responsabilité.

Fred Vargas a choisi, par goût, mais également parce qu’elle ne sait pas faire autre chose (c’est ce qu’elle dit toujours), de ne pas écrire du Noir, mais des romans à intrigues policière qui rassurent, à la manière des mythes, parce qu’à la fin le héros (flic, chevalier blanc, chasseur de vampire ou cow boy solitaire) arrive à éliminer la menace qui pèse sur la communauté (ville, terre, village ou pauv’ jeune fille perdue). C’est ce qu’elle a toujours dit, partout, c’est ce qu’elle fait. A partir de là, si on n’aime pas, on ne lit pas et basta, il n’y a jamais eu, de son fait, tromperie sur la marchandise.

Est-il infamant de faire de la littérature rassurante, qui fait plaisir aux lecteurs, sans être putassière ou démagogique ?

Ses romans ont du succès, beaucoup de succès. Mais ça, ce n’est pas sa faute. Comme ils ont du succès, la presse en parle, et ça agace ceux qui n’aiment pas. Ca non plus de n’est pas sa faute. Fred Vargas a commencé à accepter systématiquement les interviews, rencontres … depuis qu’elle s’en sert comme d’une tribune pour faire avancer l’affaire Battisti.
Et contrairement à ce qui a été insinué, elle ne se sert pas de l’affaire Battisti pour augmenter sa notoriété, mais au contraire utilise sa notoriété pour essayer de faire avancer l’affaire Battisti.

Jérôme n’aime pas la révérence. Moi non plus. Mais là encore la révérence (si révérence il y a) n’est pas de son fait.

Pour finir, je ne sais pas ce que recouvre ce ralliement au Modem. Et en fait, je m’en tape un peu. La seule chose que je sais, pour en avoir discuté une fois avec elle, et un peu plus avec des personnes qui la connaissent, elle est complètement, totalement bouffée par l’affaire Cesare, y consacre ses jours, ses nuits, son intelligence, et son fric. C’est devenu une véritable obsession (et tant mieux pour Cesare). On peut, dans ce cas, comprendre qu’elle soit reconnaissante envers le seul homme politique qui n’a jamais renié ni mis entre parenthèse son soutien, alors même qu’il ne pouvait que lui nuire politiquement. Parce que, franchement, je doute que l’électeur moyen du Bayrou mou soit très favorable à Battisti. Donc je persiste et signe, j’espère n’avoir jamais à voter pour lui (mais sait-on jamais, en cas d’un second tour Bayrou-Sarko …), mais j’ai un certain respect pour l’homme.

On pourra discuter de tout ça, et de vin, et de fin du monde, et des goûts musicaux pas toujours très surs de ce site autour d’une bouteille.

Dernier point. Si les attaques de Jérôme sont certes virulentes, mais idéologiques (et pour moi ce n’est pas un gros mot) et argumentées, certains commentaires, dont ceux de Thierry Marignac, me gênent beaucoup plus (il me dira certainement qu’il s’en tape …). Je cite : « vu ce que ça lui rapporte à votre auteur pour mémères en termes de promo », « Fred Radasse », « non les vrais initiés n'ont jamais lu mémère des Vargasses. Les abonnés à télérama seulement ». Il n’y a pas à dire, là il y en a du style ! Et de l’élégance.

Alfredo Smith-Garcia a dit…

Dont acte, cher Jean-Marc. Puisse le milieu du polar avoir ton équanimité et ta tolérance.

le retour du fantôme de a dit…

Au colonel.
Ca vous va comme ça ? Vous me situez ? Je peux continuer ? Si j’ai envoyé quelques messages anonymement, comme le blogue théoriquement le permet, c’est pour que mes arguments soient discutés en tant que tels et non en tant qu’ayant été écrits par Untel comme ça arrive trop souvent ici. Mais s’il faut passer par ça (vous avez vu « ça » sans accent) pour ne pas être CENSURE, je ne vois aucun inconvénient à présenter mes papiers à votre réquisition. Donc « avoir des couilles » comme vous le dites si élégamment, colonel, ou n’en avoir pas n’a rien à voir là-dedans. A moins que vous vouliez dire que l’on prend des risques à intervenir à visage découvert, ce que je ne veux pas croire mais ce dont je me fous royalement. Sauf votre respect, il en faut un peu plus pour m’intimider. Je disais dans un de mes messages censurés que 99,9% des Français étaient des anonymes et que jml, thé, Marignac, les autres et vous-même étaient pour moi des anonymes puisque nous ne pouvons prétendre nous connaître sous prétexte que nous savons nos « vrais » noms (j’ajoutais un peu en colère qu’il ne fallait pas que vous vous fissiez trop d’illusions votre notoriété). Par parenthèse, j’ai remarqué que les anonymes qui étaient d’accord avec vous n’avaient jamais à craindre les foudres d’Anastasie, fût-ce au nom de considérations « méthodologiques » (je dois dire que la trouvaille lexicale est croquignolette).
Maintenant sur le fond. Ce que j’ai dit sur ADG, qui n’est que la stricte vérité –ce sont des faits que tout le monde peut vérifier sans être flic, il suffit de lire les journaux- était une réponse aux attaques contre Vargas. Je vous ferai remarquer que vous procédez avec elle comme vous ne voulez pas que je procède avec ADG : vous vous servez pour l’attaquer de ses relations avec Bayrou. Et j’ajouterai qu’il me semble infiniment moins grave d’être l’ami de Bayrou que l’ami et l’exécutant de Le Pen. Dans certaines circonstances, tristes circonstances étant donné l’état de la gauche que ça suppose(rait), il pourrait arriver que j’aie à voter pour le premier. Je n’imagine pas un instant le faire un jour pour le second. Quant aux talents littéraires comparés de Vargas et d’ADG, je ne me permettrais pas de porter un jugement, d’une part parce qu’il y a à mon avis une part de subjectivité dans l’appréciation des styles, d’autre part parce que je ne suis pas un spécialiste incontestable comme vous de la chose écrite. Mais de grâce, arrêtez les calomnies, ne répandez pas le bruit que Fred Vargas a appelé à voter pour le Modem, cessez de dire qu’elle fait sa pub en soutenant Battisti (ce serait plutôt le contraire) et cessez de dire qu’elle y gagne de l’argent : c’est tout simplement faux. En l'état actuel des choses, je n'ai plus rien d'autre à dire.

nicolas a dit…

Au fantôme anti-confusionniste :
un spectre hante ce blog, celui du kouyemaulisme.
Je ne ferai pas l'exégèse des propos d'ASG, juste 2 remarques :
-j'ai déjà exprimé des divergences avec les Moissonneuses sans être censuré
-"méthodologie" n'est pas un néologisme.

Pour échanger des arguments à plusieurs sans que ça vire au boxon inintelligible, le plus simple est d'utiliser un pseudonyme constant.
Au plaisir de vous lire.

le fantôme de a dit…

A Nicolas: juste un mot. Ce n'est pas l'adjectif "méthodologique" (bien connu de moi) que je trouvais charmant mais l'usage qui en était fait pour justifier la censure. Je peux vous donner un exemple d'anonyme non censuré.
Voyez ci-dessous:

"bravo les moissonneuses , mais aller faire comprendre cela au commun des mortels,agglutiner a longueur d'année sur TFI,M6 ,et autant de journaux nauséabond ( le figaro , paris match) ou leur seul but de vie (culturelle) sont les grandes surface,le foot et la bagnol,et qui distille jour aprés jour leur fiel nauséabond sur des milliers de pauvre bougre vide de toute indignation..... bon courage......bref.... ici a martigues ont vous embrassent tres fort"

Appelons ça "la méthodologie à géométrie variable"

Pop9 a dit…

Pop9 va vous dire un truc intime : Pop9 n'a jamais été intéressé par la prose à Fred Vargas, dont il dirait qu'elle est (sûrement honorable mais) dispensable. Et donc, le ralliement de la dame à la droite pseudo-centriste ne fait ni chaud ni froid à Pop9, qui continuera à s'ébrouer sous les frondaisons tant que Manchette n'annoncera pas qu'il vote Nouveau Centre.

Thierry Marignac a dit…

Mes attaques vous "gênent" j'en suis fort marri. Moi, la politique me "gêne" dans tous vos discours puisqu'il s'agit d'un genre.
Que Radasse soit une mémère du polar, vous êtes le dernier qui ne le sache pas. ADG, quels que soient les gens présents à ses funérailles était un véritable écrivain. Pasqu'on boxe pas du tout dans la même catégorie. Ah oui, je sais vous ne vous intéressez qu'à vos petiotes obsessions mesquines, de qui est correct et qui l'est pas. C'est bien pour ça que vous êtes hors sujet, comme la Radasse.
En vous gênant, j'espère,

Thierry Marignac a dit…

Enfin, Jérôme Leroy est un mec de gauche comme leur morale bovine les rend si rares, c'est à dire honnête. Il a le goût désuet de la qualité, et sait reconnaître la ragougnasse pour le troupeau bien-pensant, et la qualité créative qui sont deux choses différentes. Il ne prend pas toujours pour argent comptant les actions caritatives. bref, il a une autre politique que le mensonge apitoyé.
En vous désespérant toujours,

Alfredo Smith-Garcia a dit…

Merci,Thierry mais ne t'use pas le tempérament mais même moi qui suis communiste, c'est à dire patient avec ces gauchistes qui ont fait l lit du capital, des fois je fatigue. En 68, ils disaient: "Patrons nous vous pendrons par les couilles" et maintenant, quand on taquine Parisot,il parait qu'on fait des appels au meurtre. Ils ont oublié que nous aussi, on a bossé, on en a chié et qu'abordant les rvages dangereux de l'age mur, on n'a plus de leçons à recevoir, sauf des budé de notre bibliothèque.

Thierry Marignac a dit…

Désolé, mais je suis de l'école où on n'obtient aucun profit de ce qu'on fait par conviction. C'est pour ça que je réagis et te soutiens. Dans l'état lamentable du polar actuel, tout le monde sait que c'est un profit énorme de s'attacher publiquement à une cause célèbre. On ne peut pas dire que madame ait été discrète, ce qui sans doute a entravé une partie de son action. Mais elle n'en avait cure, parce que ce qui compte, c'est de pouvoir se mirer dans sa grandeur d'âme.
Je remarque aussi que ce parti-pris est sélectif, et que si j'ai signé la pétition pour CB, personne n'a voulu signer celle que je proposais à une certaine époque pour Limonov en prison en Russie pour des faits relevant de la manipulation policière. Aucun profit d'image à en tirer. Les Grandes Consciences sont très pointilleuses. Elles connaissent rien, mais elles savent tout.

Alfredo Smith-Garcia a dit…
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autre fantôme de... a dit…
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le fantôme de a dit…
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Alfredo Smith-Garcia a dit…
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Alfredo Smith-Garcia a dit…
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Jenny Suarez-Ames a dit…

Pour éviter toute confusion ou nouvelle surenchère qui serait en l'occurrence injustifiée, je signale que la suppression des messages est de MON fait, et décidée unilatéralement. Toute réclamation est à adresser à mon adresse personnelle ou à la suivante: les.moissonneuses@hotmail.fr

salutations plus qu'amicales à tous les belligérants

George WF Weaver a dit…

Merci de cette précision, car vu de l'extérieur, ça devenait incompréhensible, cette première (?) dans l'histoire de votre blog, genre folle dérive à la Stasi plutôt qu'à l'Anastasie. Hé bien il s'en passe des choses ici, dès qu'on a le dos tourné !
Quant au post lui-même, je suis globalement d'accord avec le commentaire de JML, le plus fin à mon sens. F. Vargas, je n'ai lu d'elle que sa défense de Battisti, livre utile dans son urgence mais qui est évidemment tombé complètement à plat. Le seul reproche que je lui ferais, c'est de ne pas mettre autant d'ardeur à défendre la troisième de la série noire, Marina Petrella (plus personne ne parle de Paolo Persichetti, embastillé à vie), mais on ne peut pas non plus tout faire.
Maintenant, il y a un problème qu'entre gens de bonne foi on pourrait facilement régler, qui est celui de la position politique ou de l'engagement des écrivains. Qui refuse de lire Flaubert ouu Zola à cause de leur attitude durant la Commune de Paris ? Ou Céline à cause de ses délires antisémites ? Saint-Simon ni Retz n'étaient farouchement partisans de l'autodétermination des masses populaires, que je sache. Darien a mal tourné, etc. C'est un faux débat. Bien.
ADG est un bon écrivain, dit-on, au contraire de Fred Vargas, dit-on aussi. Bon. Je n'en sais rien, n'ayant jamais lu leurs romans (zut, pour ADG il est vrai que c'était en vertu de vieux préjugés liés à son fascisme revendiqué; mais depuis la lecture de jugements autorisés sur son œuvre, notamment Manchette et ici-même, j'accumule ses ouvrages).
Mais qu'on n'aille pas, de grâce, prétexter du lepénisme d'ADG pour dénigrer ses romans, ni de la faiblesse (selon certains) de ceux de Vargas pour minimiser le courage de son engagement en faveur de Cesare. Basta, je commence à me répéter.

George WF Weaver a dit…

Dernière précision : bien que ce soit au Brésil que Battisti croupisse, c'était pas le Bayrou de le soutenir, mais Vargas l'osa.

George WF Weaver a dit…

Comme le monde est petit, et l'écho ainsi danse : voilà justement qu'on apprend ici-même que Vargas Llosa publie dans le n° d'octobre de la NNNRF (non, non, pas de sic : l'actuelle mouture de la NRF est celle qui suit chronologiquement la Nouvelle nouvelle revue française) un article sur Céline !

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