Cette vanité* restitue une partie des billets ayant été publiés sur le site Les Moissonneuses, créé le 1er août 2006 par Jenny Suarez-Ames et deux copines (Kelp et La Rubia, semblerait-il), puis co-administré — si j'ai bien compris — à partir d'août 2007 par le colonel Alfredo Smith-Garcia, qui vaporisa l'ensemble le 23 janvier 2009.
Certains billets sont bien complets de leurs commentaires, mais la plupart, non : on a fait avec ce qu'on avait.
Comme je suis une truffe en informatique, la mise en page est parfois bousculée, différente de celle d'origine. Si certaines images manquent, c'est qu'elles ont disparu des serveurs qui les hébergeaient. Quant aux liens internes des messages, la plupart ne fonctionnent évidemment plus.
Mr Paic-Machine nous signale aimablement que l'on trouve d'autres archives des Moiss' .

* Les mots en italiques sont dus à l'intelligence de l'Anonyme historique d'autres blogues, fruits plus ou moins ancillaires des Moissonneuses.

samedi 20 février 2010

20 décembre 2008 (2)

samedi, décembre 20, 2008

Un blues de cobra, 2


"L'aube où se dénouent les étreintes est pareille à l'aube où meurent les révolutionnaires sans révolution. L'isolement à deux ne résiste pas à l'isolement de tous. Le plaisir se rompt prématurément, les amants se retrouvent nus dans le monde, leurs gestes devenus soudain ridicules et sans force. Il n'y a pas d'amour possible dans un monde malheureux."
Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations


"C'était l'explosion du nouvel an : chaos de boue et de neige, traversé de mille carrosses, étincelant de joujoux et de bonbons, grouillant de cupidités et de désespoirs, délire officiel d'une grande ville fait pour troubler le cerveau du solitaire le plus fort."
Charles Baudelaire, Le spleen de Paris


11 approbations inconditionnelles:

A QUOI SERGE ? a dit…

WOAw ! QUELS TEXTES MAGNIFIQUES ! MERCI POUR ÇA

George WF Weaver a dit…

"chaos […] étincelant de joujoux et de bonbons", "le cerveau du solitaire le plus fort" : tout Baudelaire est là. C'est beau, de l'air : tout comme les nuages, les merveilleux nuages qu'on regarde en se faisant tancer de manger sa soupe, tout comme vers l'aine on a le rein beau, et l'autre est amont. N'y a-t-il pas d'ailleurs un passage du même tonneau chez Ducasse ? (peut-être confonds-je avec l'enfant qui court derrière le bus : "il s'enfuit, il s'enfuit…")
Quant à Vaneigem, il est bien dommage qu'il n'ait jamais réussi à retrouver le gisement dont il charriait ces pépites en 1967.

birahima2 a dit…

Raoul


Zzzzzzzzzzzzzz.......

Les Moissonneuses a dit…

Il s'agit, les bibliomanes l'auront comprus, de l'édition originale de 1967.
Que Vaneigem soit devenu un lou ravi de la fausse conscience libérale libertaire ne doit pas nous empêcher de nous ouvenir qu'il a tenu, à une époque, pour consubstantiels, l'orgasme et la théorie, ce qui manque profondément à notre époque ou quoiqu'on dise, il n'y a plus ni théorie, ni orgasme. Ou il n'y a plus rien, en fait, sinon la moraline généralisée.

George WF Weaver a dit…

Diantre, colonel, on dirait que la festouze s'est poursuivie bien au-delà des libations mijotées par Liberté-Hebdo ! ce commentaire inutile n'eût-il été authentifié par sa signature, j'aurais cru à un faux grossier. Je vous passe l'aberrante hétéro-syntaxe dysorthographique, mais :
1) Les bibliomanes ne peuvent pas comprendre, au vu de la photo, qu'il s'agit de l'E.O. de 1967 : mon édition est semblable, elle date de 1972, et Gallimard continue de la réimprimer en coll. Blanche (code-barre 9782070264629). Mais surtout, qu'est-ce qu'on en a à fiche, hormis le fétichisme de la marxandise, hormis aussi le satisfecit que Vaneigem s'auto-décerne (oui, beaucoup de cernes) dans son intro à la réédition folio ?
2) En parlant des pépites qu'il charriait voici plus de 40 ans, je ne disais pas autre chose, et je défie quiconque qui lit aujourd'hui ce Traité de ne pas désirer faire immédiatement, en bloc et simultanément l'amour et la révolution.
Baudelaire, au final, me semble plus pérenne. Jamais il ne serait parti en vacances en 1968, jamis il n'aurait viré au Ratgeb, jamais il ne se serait abaissé à une Adresse aux lycéens, jamais il ne s'est montré volontariste ni programmatique, jamais il n'a graissé sa prose sur l'exhortation moralineuse au désir du lecteur.
Et l'autre est amont, bien en amont, que nous aimons, qu'on ne peut qu'aimer. Comme à Bléville.

birahima2 a dit…

is he dort ?
(l'ducasse)

faut suivre ici hein ...

George WF Weaver a dit…

Amelia, si vous vous mettez à faire des jeux de mots, on ne va plus s'y retrouver ! Vous voulez causer de Dortmunder ?

George WF Weaver a dit…

Ça me rappelle une sympathique expression que m'a apprise ici-même un certain "Lexomaniaque", voici quelque temps : "Passez-moi la casse, je vous passe le séné". Variante adressée aux jeunes filles (culbutables, bien évidemment, bien des vits d'amants butent culs sur table) : "Passez-moi Ducasse, je vous passe du Séné", girls ! (morne litanie).
Oups.

birahima2 a dit…

L'expression « Je vous passe la casse. Passez-moi le séné », signifiant « Rendez-moi un service, je vous en rendrai un autre », tire son origine des espèces des genres Cassia (la casse) et Senna (le séné)


Bien

permettez-moi de vous dire que votre Amélia est un fictionnal Character comme Dortmunder

Dans Amélia cependant, il semblerait qu'il y ait du grec

George WF Weaver a dit…

Ah, mais il y a du grec ? Désolé, bira, j'ai dû m'emmêler les pinceaux.
Westlake me confiait récemment que Jean Esch avait écarté un morceau de dialogue trop intraduisible où Kelp, à l'OJ Bar & Grill, exhortait Dortmunder à clore une digression tempêtueuse sur les méfaits du capitalisme, l'engageant à se concentrer sur l'organisation du cambriolage :
"Easy, Dort ! Du casse, cause-nous du casse !", s'exclamait en substance ce fidèle cobra.

birahima2 a dit…

je suis retournée un peu sur le blog des moissoneuses en 2007 avant Saint Sauveur
d'où mon absence

j'aurais dû préciser pour la chanson
c'est la chanson Dormoire
Raoul en cause du casse et du mal d'horror

écoutez-là encore ce soir,
sur ce, je vous amiclote

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