jeudi, mars 29, 2007
New readers
Who are les Moissonneuses? A gang of weird French people crazy for noir and literature in general. We also love bad taste jokes, natural wine, sex, food, music, films, ID usurpation (in comments), ourselves (but also some other people), pop art, noir again, reading, writing, publishing and some other things I couldn't mention here. We hate Nicolas Sarkozy and some other DVC (means shit in crimsperanto) I couldn't mention here.

By the way, do you know crimsperanto? It's an international language in progress. Here are the basis (for beginners):
- Hello = Bang Bang!
- Good bye = .38
- Da Vinci Code (or DVC) = shit
- Thompson = I'm about to kill myself
- Westlake = cool
- Wisconsin = not fast paced
- Paris = fast paced
- ICFS = talent, intelligence, celebrity, excellent publisher, luck, money, beauty, Nobel prize
That's all for the moment. Any contributions are welcome. Feel free to leave comments. Actually, you HAVE to leave comments. It's a rule. An order. Besides this: welcome on our blog.
Rehab
En même temps on essaie de rester coule, car on est des gens coules, dans l'ensemble (hein hangouassor ?).
Alors on va écouter Amy Winehouse qui 1° a une jolie voix de voyoute clopeuse 2° chante des airs jazz, soul, pop, coules 3° change un peu de Lily Allen mais pas trop quand même 4° porte un nom très moissonnesque, si vous voyez ce que je veux dire.
J'ajoute que je la sors d'un conseil crimespacien et que je l'ai entendue hier à l'Insolite, winehouse s'il en est.
And I said no, no, no, no, no.
Yeah.
(Je suis sur les rotules.)
mercredi, mars 28, 2007
mardi, mars 27, 2007
Pourquoi moi ?
"Le Comte et la Comtesse J.-G. de M. ont l'honneur de vous faire part du mariage de Mademoiselle... etc. Et vous prient d'assuster ou de vous unir par la prière à la messe de mariage qui sera célébrée le... et. Le consentement des époux sera reçu par le Père etc."
(je mets en ital parce qu'il n'y a pas de police correspondant à ça)
Aaaah. Je ne suis jamais invité à aucun mariage et là je suis invitée à ça. Aaaah. Le fiancé est un militaire qui travaille au Ministère (un planqué en langage courant). Aaaah. J'ai pas de chapeau. J'ai pas envie de porter un chapeau. J'ai une robe à fleurs chic classique en soie et tout mais fendue haut et avec une ceinture rose fluo. J'ai pas envie de porter un chapeau. Aaaah. Je ne sais pas parler le comte. Je vais trop boire pour me déstresser et ensuite je vais vomir dans le chapeau d'une comtesse. Je vais fumer des clopes et faire des trous dans la robe d'une comtesse. Aaaah. Je vote à gauche par conviction. Même pas Ségolène Royal parce qu'elle est trop à droite. Aaaah.
J'ai peur. Qui vient avec moi ?
MARCHAIS 2007

Le comité MARCHAIS 2007 n'a qu'un seul message: encore un effort camarade et dès le 22 avril au soir, un vrai gouvernement d'union populaire est possible !
Vive Georges Marchais !

Vive le camarade président !
Nationalisations partout !
PS: tout adhérent au comité Marchais 2007 bénéficiera d'une R12 TS et d'un quarante cinq tour de Jean Manson.

dimanche, mars 25, 2007
Une nuit à Taos

Huit années s'écoulèrent.
samedi, mars 24, 2007
vendredi, mars 23, 2007
Mea culpa rusé
Lisez DRIVE de SALLIS. Lisez DRIVE de SALLIS. Lisez DRIVE de SALLIS.
C'est immense, c'est écrit, c'est un livre, c'est dense, c'est sublime, c'est intelligent, c'est de la littérature.
ICFS DTC paranopost ta mère

Alors adieu, ouébesquement je pars m'exiler sur Crimespace où il y a des gens coules avec qui je fonde l'International Crime Fiction Syndicate (ouais, en anglais, ouais). On s'en fout de vous, on va se faire des t-shirts ICFS Team France, Team Wisconsin, Team DTC et vous en aurez pas.
Sinon la MR va bien, vouala sétou.
Opening night
Distribution de cartes de visite dans les scouates. Soirée agréable et (f)utile, en fait.
Puis les buffets se vident et c'est l'heure de partir mais comme on a faim on s'avale un menu vapeur au chinois où tout le monde sort du Salon. Dans tous les restaus tout le monde sort du Salon. Dans le XVe tout le monde sort du Salon. On dirait qu'il n'y a que ça dans Paris mais c'est faux. Tout le monde se fout du Salon.
mercredi, mars 21, 2007
mardi, mars 20, 2007
Crimespace

http://crimespace.ning.com/
(en photo Ken Bruen parce qu'il écrit de bons livres)
Menace
Donc oui, alors je suis très vaniteuse égocentrique etc. Alors maintenant on va plutôt s'intéresser à Sallis par exemple, et aux 175 pages de pure noirceur de Drive, Rivages/Noir, 6,95 euros TTC. Et plus vite que ça ou j'envoie Dinah et elle va mettre des poils partout sur vos costards Agnès b. et griffer vos Church's, bande de snobs nonchalants.
Un hommage anonyme
"Tombé sur ton blog par hasard, et devant tant de vanité, de snobisme, d'egocentrisme, le tout sous couvert d'une espèce de fausse nonchalance qui démultiplie le dégôut inspiré par les dites caractéristiques, je me pose juste une question : tout ceci est-il une blague (dans ce cas mea culpa, la réussite est parfaite, et on rit bien), ou bien es-tu sérieuse ?
Et puis une deuxième : te rends-tu compte à quel point tu es, comment dire, caricaturale ?? Je concluerai ce message qui ne t'atteindra probablement pas, perchée que tu es sur les cîmes de ton ego, en disant que tu ferais un parfait personnage de roman, dans le rôle de la pauvre fille frustrée, méprisante, amoureuse d'elle-même, avec un esprit critique digne d'une cour de récré moyenne d'âge 12 ans.
Ton blog est tout bonnement surréaliste. Toi et ta clique vous m'évoquez un passage d'un poème d'Emily Dickinson :
"Je suis Personne ; et vous ?
Etes - vous Personne aussi ?
Dans ce cas nous faisons la paire !
Chut ! on pourrait nous trahir - qui sait !"
Bon, allez, assez perdu de temps.
Je te laisse disparaître dans le cyber-espace."
La grâce est un gibier difficile à traquer
Drive commence ainsi : "Bien plus tard, assis par terre, adossé à une cloison dans un Motel 6 à la sortie de Phoenix, les yeux fixés sur la mare de sang qui se répandait vers lui, le Chauffeur se demanderait s'il n'avait pas commis une terrible erreur." Il se poursuit de la même façon, non linéaire et cohérente. Un roman d'apprentissage bouleversant sur fond de polar classique. Le Chauffeur est un grand môme qui ne comprend pas tout,
Stop là, inutile d'épiloguer et de gâcher : il faut ressentir la mélancolie de Drive. Ce livre me trotte dans la tête et c'est sûrement pour ça que je ne parviens pas à en parler.
Compte rendu mécheux
On grille la queue, en fin de compte. Tout le monde est là ? Ouiiiiiiii. Salut, bises, salut, tiens, le bateau s'ébranle, ça tangue un peu, j'ai bien fait d'éviter les talons hauts. Pas de champagne, ça commence moyen, pas de bouffe salée non plus mais des fontaines de chocolat qui pue, de la guimauve, des barbes à papa, des trucs régressifs dégueulasses. Alors vodka tonic et gin tonic quand il n'y a plus de vodka. Musique années 80 à fond. Je croise un juge, une éditrice, dix journalistes, douze attachées de presse (au mètre carré), des mécheux et branchouilles divers, des improbables prévisibles. La croisière est très belle, en même temps. A un moment, on est à l'intérieur et on voit de la verdure sur les bords de Seine, on dirait qu'il y a un poney club derrière, d'ailleurs c'est peut-être le cas. On est où ? Euh... Saint-Cloud ?
lundi, mars 19, 2007
"Bobos !"
Je jette à l'instant un oeil au dernier post sur Battisti et je lis "indignation bobo" (guillemets de citation). Qu'est-ce que cela signifie ? Énigme. Les quelques membres du comité de soutien que je connais sont des gens de gauche globalement cultivés, point. Bobo c'est donc ça ? Mécheux je situe, il y a un genre, une pose, une attitude, du fric et une certaine coupe de cheveux. Mais bobo...
Pour moi bobo, au sens péjoratif, évidemment, c'est petit con superficiel qui s'agite dans un film de Klapisch. Éventuellement
En plus ce bobo-là a des goûts de merde en polar et, venant de lire Drive, de Sallis, qui est un pur chef-d'oeuvre, je ne peux pas tolérer ça.
(en illustration, un masque Bobo)
Jeu : une contradiction s'est glissée dans ce post, elle relève de la mauvaise foi, essaie de la retrouver.
Avant-goût de la France d'après, suite
Alors que le ministre de l'Intérieur quitte ses fonctions dans quelques jours, l'ex-activiste italien en fuite depuis 2004 a été arrêté hier au Brésil.
Voilà l'une des raisons pour lesquelles Nicolas Sarkozy était décidé à s'accrocher le plus longtemps possible au ministère de l'Intérieur : Cesare Battisti, en fuite depuis près de trois ans, a été arrêté hier à Rio de Janeiro par des policiers brésiliens avec l'aide de policiers français. Une prise qu tombe à pic pour Sarkozy, qui doit quitter la place Beauvau au plus tard au début de la semaine prochaine. En célébrant son départ, le ministre ne manquera de mettre en avant l'arrestation de l'ancien activiste d'extrême gauche italien, condamné en 1988, par contumace, à la réclusion perpétuité par la justice italienne pour quatre assassinats en 1978-1979. Et le candidat UMP à l'élection présidentielle espère voir ses intérêts électoraux servis par le zèle du ministre.
La suite à lire ici.
Here’s the Fantasy (Carver inédit)
It’s the morning pretty early
A southern city
Seaside
The street sprinklers
Water vaporized in the blue
Lisboa, Athens, don’t know
Maybe Lisboa, still
He’s out of an apartment or a hotel room
Wearing a light costume on a blue shirt
He’s going to a square you can see at the end of the avenue
The traffic keeps moving
You can hear the sprinklers the seagulls the klaxons the bells of the tramways
But not enough to cover the silence inherited from the night
He’s walking he’s fine he drank a lot the night before
But no hangover only the feeling everything is still
Possible
He thinks he could stop in a store and buy a french newspaper
Then renonces and goes to the square with this equestrian statue
Crosses the way of a girl who reminds him of a lost love
Really lost because he knows if he’d really find this love again it wouldn’t be a girl
And he knows it’s better like this a girl just a girl
He doesn’s see the car slowing down near him
Nor the reflection of the viewfinder on this roof a couple of numbers further
Seagull klaxon blue vaporized water equestrian statue shot gun
The girl turns her head
He falls slowly
It’s a southern city
Seaside morning
For ever
["Here's the Fantasy", Raymond Carver, inédit je crois, just for you, sweet reader, my dearest]
dimanche, mars 18, 2007
Juste avant la France d'après
Et au passage, peut-être n'est-ce pas du luxe de le rappeler, outre Marie-Georges B. et les autres, l'un des soutiens politiques français de Battisti est un certain François B.
Cesare Battisti, ex-activiste italien d'extrême gauche, en fuite depuis 2004 a été arrêté dimanche au Brésil, a-t-on appris dimanche de source judiciaire
"Nous confirmons l'arrestation aujourd'hui (dimanche, ndlr) au Brésil de Cesare Battisti", a-t-on déclaré à l'AFP de source judiciaire, corroborant une information parue sur le site internet du Figaro.
Selon lefigaro.fr, Cesare Battisti a été interpellé, ce midi (heure française, ndlr), au Brésil par la police brésilienne sur des informations et en présence de la police judicaire française.
Cesare Battisti a été condamné à perpétuité en 1993 en Italie pour quatre "homicides aggravés" commis en 1978-1979.
Réfugié en France pendant une quinzaine d'années, il a entamé une carrière d'auteur de romans policiers et travaillait comme gardien d'immeuble dans le IXe arrondissement de Paris.
Arrêté en février 2004 en France à la demande de la justice italienne, Cesare Battisti a été écroué plusieurs semaines avant d'être remis en liberté. Il avait alors reçu le soutien d'écrivains français et de militants de gauche.
Menacé d'expulsion vers l'Italie, il est passé dans la clandestinité en août 2004.
J'y connais rien (mais j'adore ça)
Investir dans un dictaphone ? Parlez entre vous mais lentement, épelez, faites comme si je n'étais pas là, répétez, merci, une seconde, je vérifie un truc, non rien, continuez.
La dernière expérience de ce genre m'a valu non pas deux baffes (je déjeunais avec des gens convenables et patients) mais une descente chez Gibert, carnet en main. Et puis maintenant, le matin, au lieu d'écouter Lily Allen, je me passe et repasse Hank Mobley.
Vous avez de quoi noter ? M-O-B-L-E-Y.
Beaux joueurs (an vré)
Première expérience des enchères pour la MR, dont une offre a été contrée. Nous n'allons pas surenchérir, sans même une pointe d'aigreur, à peine une déception. Un bon livre, un succès possible mais pas notre grand amour.
Alors ? Alors pour la première fois de ma vie je ne serai pas mauvaise joueuse : vas-y, la concurrence, prends-le, ton bouquin cher, on a mieux.
Et que viva la MR !
(Péhesse : excusez ce post miteux et mon ricannement de goule mais un sommeil curieux explique peut-être cela. Je vous aime quand même.)
samedi, mars 17, 2007
Combustion spontanée
>> Ceci n'est pas un spam.
>>
>> Marie P. a voté François Bayrou en 2002, deux jours plus tard,
>>sa maison a brûlé et tous ses enfants sont morts de combustion
>>spontanée.
>>
>> Pierre F. a voté Bayrou lui aussi, il s'est noyé dans la mare de
>>sa ferme. On n'a jamais retrouvé son corps.
>> Catherine K. a voté UDF aux dernières législatives. Une semaine
>>plus tard, elle a dû se faire poser un anus artificiel.
>> Joseph D. , lui, a simplement pensé à voter Bayrou, depuis, il
>>purge une peine à vie dans les prisons turques.
>> Le pire, c'est qu'il avait pris un billet d'avion pour Namur, il
>>a été victime d'une erreur à l'embarquement.
>>
>> NE VOTE PAS FRANÇOIS BAYROU, OU TU FINIRAS COMME EUX.
>>
>> Forwarde ce message à 10 personnes que tu aimes bien ou tes
>>dents tomberont.
>>
>> Si tu ne votes pas Bayrou, tout ira bien pour toi, toutes les
>>femmes (ou les hommes) seront à tes pieds, tu allongeras
>>considérablement ton espérance de vie et tu gagneras plein
>>d'argent.
>>
Péhesse
JSA speaking here, claquée et insomniak pour ne pas changer. Au programme du ouiquènde nada, sinon entretenir la tendinite dactylique (ça veut dire que je croise les doigts à mort) pour la distri moissonesque.
Sur la photo on ne voit pas mon nouveau gri-gri, bague 1930 en cuivre, serpents entremêlés aux yeux de turquoise ; à droite, mon majeur est vert (sans connotation sexuelle).
Cross your fingers dearest readers, our best support.
Je vais me coucher.
Blue dreams.
vendredi, mars 16, 2007
Pourkouah tant de haine ?
J'ai vu passer des quintaux de manuscrits arrivés par la poste, envoyés par des anonymes ; j'en ai lu des extraits ; avec les autres, je me suis moquée de ces autobiographies de chiens, des poèmes de ma fille, des polars de bidet, de l'heroic fantasy de caniveau, des histoires de zombies à prétention littérai... What ? Et un jour que vois-je ? Sur quoi tombai-je ? Que me demanda-t-on d'envoyer en prépa ? Une chose nulle et inamendable comme "ça". Une chose répugnante qui, arrivée par la poste, serait illico repartie par le pilon. Et "ça" va se retrouver bientôt en librairie parce que l'auteur de "ça" a plein de copains dans la presse.
Bon sang j'aurai pourtant sué sang et eau pour que "ça" ne paraisse pas : lectures à voix haute, laminage en règle devant la direction, et puis l'évidence de la nullité qui s'étalait sur les pages comme de la bave de larveveule. Eh ben raté, échec total, parution de "ça" très bientôt. Douze métaphores dégueulasses par page, une syntaxe migrainogène, un vocabulaire vomitif, et cette prétention stylistique encore, cette prétention tout court. Influences ? Proust. Et ? Lautréamont. Et deux claques ?
Voilà pourquoi tant de haine.
[Illustration (de la larveveule) signée Mimosa]
Bad trip mécheux
Le mécheux a un louque particulier.
J'ai ainsi vu un mécheux kouadra, doté d'une mèche, évidemment, et exhibant son torse nu sur la couverture de son dernier livre (suivez mon regard), porter au poignet un bracelet constitué d'épingles à nourrice — ou de trombones, je ne sais plus, mais ça
Les autres mécheux sont, et ne s'en cachent pas, pétés de thunes, comme on dit vulgairement. En même temps, depuis qu'ils ont découvert les jeans Tchipe Mondaie à cinquante euros, ils ne portent plus que ça mais compensent avec le reste (les dépenses en coiffure ?). Ca donne des dadais moulés dans des slims comme des minettes de seize ans (ou mouah). Pas joli, joli.
Certains mécheux, les plus philosophes, s'inspirent plus directement de Béhachelle, chemise et tout, mèche plus longue, visage tendu vers l'intérieur, comme dans une métaphore mécheuse.
jeudi, mars 15, 2007
Honnêteté intellectuelle
[Jean-Pierre Vernant, La Traversée des frontières, Seuil, 2004, p. 26 ; photo déjà postée mais si belle]
NB : ce post est vide, pas la peine de le lire
Et pourtant aujourd'hui j'ai été complice de vol dans un célèbre grand magasin de la rive droite (du coup j'ai pas l'étiquette des dimeup), j'ai moissonné à l'Amour du nouare, bouquiné en écoutant du jazz, vidé mon lave-vaisselle, donné des croquettes au chat et là je vais aller me coucher avec La Traversée des frontières qu'en bonne gosse de riche(tm) je n'avais pas encore lu.
Et pourtant aujourd'hui ce blog a autant à dire qu'un patient en fin d'analyse.
Demain je passe au PMU.
mercredi, mars 14, 2007
mardi, mars 13, 2007
Littérature mécheuse
Car dans la LM, un serrurier ne force pas une porte, il s'active contre le pêne mollissant ; un soldat n'appuie pas sur la détente, il étreint la gachette ; un homme ne caresse pas l'épaule d'une femme, il fait glisser ses doigts contre l'os qui court de la nuque à la clavicule ; un plat n'est pas mauvais, son goût s'accorde à son apparence peu appétissante.
Assez, assez, je pense que vous avez compris.
La LM est l'art de la métaphore bizarrement le plus souvent répugnante (beaucoup de sueur,
Le problème est que certains appellent ça "faire du style". Pis encore, ils croient vraiment que le style, c'est "ça".
Lecteur réveille-toi, lis Brautigan pour te purger l'esprit d'abord, c'est une bonne médecine, puis suis les conseils d'Alfredo Smith-Garcia, de Mau-Mau (et son orchestre), d'ALG, des Moissonneuses, suis les dans leur lutte contre la LM : la LM ne passera pas !
NDB : nous refusons de polluer ce blogue avec des photos d'auteurs mécheux, un singe et Brautigan suffiront.
lundi, mars 12, 2007
Ami, si tu tombes
Ami, entends-tu le bruit sourd du pays qu'on enchaîne?
Ohé partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades;
Ohé Francs tireurs, à la balle et au couteau tirez vite!
Ohé saboteur, attention à ton fardeau dynamite!
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons, pour nos frères,
La haine à nos trousses, et la faim qui nous pousse, la misère.
Il est des pays où les gens aux creux des lits font des rêves
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue nous on crève
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe;
Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes
Sifflez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute.
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur la plaine?
Ami, entends-tu le bruit sourd du pays qu'on enchaîne?
Musique de Anna Marly
Paroles de Joseph Kessel et de Maurice Druon
NDB : ce post comme une forme d'antidote aux conneries oumesques que j'ai pu lire ces derniers jours.
JC Decaux (cliquez pour agrandir encore plus)
Pub pour un livre à paraître auquel ont participé trois proches de la MR, allez, disons-le, trois moissonneurs officiels, Jérôme Leroy, Serge Quadruppani et Romain Slocombe.
Et en plus il paraîtrait, de sources proches de l'affaire, que les textes seraient bons.
[merci de m'envoyer un ABS pour que j'en juge par mouahmaime]
Et en plus il paraîtrait, de sources proches de l'affaire, que les textes seraient bons.
[merci de m'envoyer un ABS pour que j'en juge par mouahmaime]
Comment rater un voyage aux Bahamas
Back to Saint-Ambroise, sortie Richard-Lenoir, la plus proche du Flash, mon bar-tabac-PMU pour un paquet de Marlboro lights, un café, une orange pressée avec un bouquin (in english). Je signe les contrats arrivés ce matin au courrier (réjouissez-vous pour la MR : ses rééditions sont assurées, préparez vos préfaces), un type à côté de moi :
- Vous voulez une cigarette ?
- Vous fumez quoi ?
- Marlboro lights.
- Alors je veux bien, normalement j'évite de fumer mais quand je vois une belle fille avec une cigarette ça m'excite.
- ...
- Vous auriez pas des tuyaux pour le tiercé ?
- Euh, non.
- Alors dites un numéro.
- Neuf ?
- Un autre ?
- Onze ?
- Un autre ?
- Dix-neuf.
- Bah non ça va que jusqu'à dix-huit.
- Ah, alors 17.
- Bon, je serai là demain vers la même heure. Si j'ai gagné, je vous offre un voyage au Bahamas, ça vaut le coup non ?
- ...
Le problème, j'ai réalisé en sortant, c'est que demain vers la même heure je serai au premier étage du Flore.
dimanche, mars 11, 2007
Killing the Fatted Calf and Arming the Aware in the Cornbelt
La citation, là, en-dessous, que vous êtes priés de lire, est un emprunt au Lunar Caustic.
"J'essaie de trouver dans la littérature américaine un écrivain qui aurait pu créer une œuvre aussi massive entre 23 et 25 ans, et je ne trouve pas. Mailer a écrit au même âge Les Nus et les Morts, mais c'est de la plaisanterie à côté. Dans un tout autre genre, dans un style plus en épure, la seule à avoir son niveau, avec cette précocité, ce serait Carson McCullers. Ce qui m'a stupéfié en le lisant, c'est la maîtrise du style dans une forme hallucinée. Il a trouvé le classicisme dans le délire le plus total, ce qui est plus difficile que la démesure. Il a été confronté à une violence qui lui a donné cette vision apocalyptique, mais c'est un styliste. Dans l'hallucination et un certain délire, avec une force sordide et burlesque, il est très classique. Il fait partie de ces grands écrivains issus de l'Amérique profonde, comme Faulkner, McCullers, Hemingway, Fitzgerald. Pas moins." (Patrick Modiano)
Mon quartier
Ce monocommerce pourrit mon quartier, il m'a bouffé un bar-tabac-restau, deux pressing, une pharmacie, il se glisse dans mon impasse jusque-là vierge.
Ce monocommerce, surtout, remplit les caves d'ateliers clandestins, une maquiladora souterraine pour l'export. Ce monocommerce s'appelle la délocalisation locale. Si, vous êtes bien à Paris.
Du coup je vais peut-être me regarder Un Après-midi de chien.
Tendre est la nuit
sans se résoudre à s'en aller, buvant cent pichets de vin
Douce nuit, convenant à de purs propos
Lune claire et brillante, pas moyen de dormir
Se servir, se saouler, allongés dans la montagne vide
Près du ciel comme couverture et de la terre comme oreiller
(Li Po ou Li Baï, VIIIe siècle)
Juste histoire de faire un post
Bon alors Mau, sois rassuré, nous allons bien, nous sommes en forme (nous employons le pluriel de majesté car we are petting ourselves) bien qu'hépatiquement limite mais sans gueule de boa. Et puis si t'es si content, Villalonga, qu'on soit de retour, t'as qu'à commenter baurdaile.
Nous avons reçu un nouveau contrat et nous en réjouissons.
Nous avons reçu de splendides couvertures qui font (presque) l'unanimité (le réticent se reconnaîtra comme il reconnaîtra son erreur de jugement). En tout cas agents et éditeurs étrangers aiment beaucoup, alors mairde alors.
Nous avons reçu du monde à la maison.
Nous avons reçu des compliments sur notre meilleure santé physicopsychique (ou psychosomatique).
Nous sommes enchantées, vraiment.
vendredi, mars 09, 2007
lundi, mars 05, 2007
This conversation is being recorded
But maybe you wonder why I pathetically try to write this post in english. Ok, first of all, you use the word pathetic or a synonym and I kill you, see? Main reason: if I don't wanna be pathetic (never say that again) I must improve my god damn english and for that I have to practice. People I communicate with are very nice and polite, telling me I'm understandable, really, could you repeate please, etc. Yeah, sure: so it's been ages I haven't spoken english and I'm supposed to believe them?
Then, I'm currentely reading two books in english, a british and an american one. In the company of printed (deaf) words, I don't feel pathetic (shut up now!), I feel like an explorer discovering a new, welcoming, civilisation. Or let's say just like a publisher finding a great book that has to be translated.
Anyway, when I was young and pretty, I spent twice three weeks in the US and a week for work (petting myself grave). Then, I usually went to Greece and, since I was young, pretty AND stupid,
Am I telling my life? Yeah, but we're on a blog, sugar baby, so don't blame me for that.
End of the training post.
Sweet dreams.
À L'ATTENTION DE KELP
Kelp, si tu me lis, sache que quelqu'un a retrouvé ton sac et cherche à te joindre. Je t'ai envoyé un mèle.
(pardon les gens, ça n'intéresse que nous mais c'est une information importante)
(pardon les gens, ça n'intéresse que nous mais c'est une information importante)
Insolite, attation, ouiquènde
Le vin, de l'Insolite, est délicieux, perlant, fruité, sec ; nous en boirons cette semaine. Avec la nôtre, l'Insolite va gagner sa soirée.
Fermeture temporaire de la parenthèse oenologique.
Tout ça pour dire que la garde rapprochée de notre jeune ami a aussitôt montré les dents et menacé de venir "pourrir" nos blaugues. Attation, attation, nous risquons une attaque delphinomane, que personne ne se formalise s'il est usurpé : leurs usurpations sont immédiatement repérables. Rock'n'roll à venir. Dear Harvesters, come and play with us!
Que votre semaine soit douce, la mienne la sera.
[À part le chateau, illustrations Hector de la Vallée, Phasme éditions, 2004, introuvable et improbable, scanné maison, si ça vous amuse — parce que mouah oui — j'en ai quelques autres, notamment sur les poulpes, créatures que je chéris, notamment grillées et accompagnées d'un ouzo]
dimanche, mars 04, 2007
La Moisson existe : les preuves ici
Hector, Hervé, Kelp, oui arre ze baiste.
And Ben, if you read this blog, thanks very much for supporting MR and congratulations for your editorial choices (Nathan's book is definitely great): viva the international syndicate of crime fiction!
Pour ceux qui ne savent pas cliquer sur un lien, voici l'article en question :
Peffer goes international, oui!
Randall Peffer, author of 2006’s brilliant Provincetown Follies, Bangkok Blues now has a French audience. His first novel, Killing Neptune’s Daughter, will be translated by the good folks at Moisson Rouge in Paris. Every collector should pick up the French version to be a completist.
Oum ise baque
Oum, sans toi la blogosphère n'était plus la même ; Oum, nous célébrons ton retour.
Pour toi, Oum, cette image de famapouale.
samedi, mars 03, 2007
vendredi, mars 02, 2007
Braives de contouare
L'autre soir, au comptoir, quelques voisins et Dom-Dom, sorti de prison en 2001.
- Pourquoi t'as été en prison ?
- Homicide involontaire... Je sais pas pourquoi ils ont dit "assassinat", c'est le juge, il était vieux, il voulait bien finir sa carrière.
- ...
- On peut voter quand on est allé en prison ? J'aimerais bien voter.
- Tu voterais pour qui ?
- Le Pen.
- Bah... pourquoi ?
- Vous vous rendez pas compte. Les étrangers.
- ...
- Même en prison on n'est plus en France.
(et là, je me suis jetée sur mon sac pour en sortir mon carnet et un stylo)
jeudi, mars 01, 2007
Murder on the dancefloor
Mais comment se fait-ce ?
Et ces nouveaux savent-ils au moins dans quel engrenage maléfique ils mettent le doigt (si je puis me permettre) ? Nan, à moins qu'ils aient pris la peine de consulter les sept cents et quelques posts balancés depuis août dernier, auquel cas ce sont des fous que je me permets d'orienter vers la kli nique du docktheurre èms (actuellement en grève pour cause de flemme).
Bon, donc qui sont les Moissonneuses(tm) ?
Au départ trois greluches polardophiles dont une (Jenny Suarez-Ames) a passé quelques jours de juillet à la Semana Negra puis un morceau d'août avec une deuxième (la Rubia) à Madrid : le blaugue des Moissonneuses était né. Une troisième voyoute (Kelp) s'est greffée à la bande back in Paris. Après un certain nombre de péripéties professionalo-personnelles, nos héroïnes ont décidé de se mettre en scène, pour le plus grand bonheur de leur public aimé.
Depuis, le blaugue a de nouveau changé, suivant les humeurs de ses tenancières, des meufs hautement cyclothymiques (le secret de l'incroyable variété quasi pathologique de ce blaugue). Polar, famapouale, poésie, Grèce, animaux, MR, meurtres, séries B, variétoche, pin-up, benzos, pop art, chasse au dauphin de drouate, bistrots, chroniques mondaines : rien ne vous sera épargné.
Amis, n'ayez pas peur, comme dirait l'autre, viendez moissonner avec nous.
Enlarge your penis!
Donc si vous voulez vous approvisionner en viagra ou en xanax fabriqués par des petits artisans du monde entier, allez vous ressourcer spirituellement par ici.
C'est un peu le même principe que la revue porno planquée derrière Minute (ou l'inverse).
HA ! HA ! HA !
- Elle lit un excellent rauman nouare.
- Surtout, les Moissonneuses, l'émanation blogosphérique persaunaile de la MR, ont enregistré aujourd'hui plus de kom que l'éther sainte de monsieur Vatreumèze, blogator et ouèbe invador autoproclamé.
Alors, on fait moins le malin ?
La leçon
exsangue, livide, c’était fini.
Autour de lui, à genoux, des Juifs portant l’étoile.
La nuit, le bruit des coups m’avait réveillé ;
ma mère m’avait pris dans ses bras.
Je frissonnais comme un oiseau dans une paume.
Mon voisin de pupitre était tremblant ;
leur quartier n’avait pas dormi.
D’autres plus loin, tout pâles, crachaient du sang.
Pendant ce temps nous apprenions le verbe du jour :
amo, amas, amat...
Encore un extrait, le dernier, des Forêts de Salonique (1964), de Ioànnou, traduit par Michel Volkovitch.
Hilarité normande
Photo de 2002, prise par Aurélien, début d'automne, je crois, que j'aime beaucoup. On était en Normandie, à Fort-Moville, bled qui a succédé au Touquet.
De gauche à droite Méli (my sista), JSA (speaking), Mimosa, bidonnées au dernier degré pour une raison que j'ai oubliée. Vu notre état, ce devait être drôle ou agréablement crétin.
On n'avait pas (encore) bu, on venait d'arriver dans la maison, on crevait déjà de rire.
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