vendredi, juin 29, 2007
(France) Inter(lude) culturel
"A moins que la direction de France Inter ne considère qu'une émission d'Isabelle Giordano suffise à assurer une mission de service public, j'ai du mal à comprendre pourquoi elle supprimerait la seule émission culturelle digne de ce nom de son auguste antenne", s'interroge, comme nous tous, Valentine. S'agit-il d'un feu de paille destiné à mobiliser les auditeurs de façon à dégager discrètement Nicolas Demorand dans la foulée (Jean-Pierre Pernaud ferait très bien l'affaire, ou tout simplement Stéphane Paoli, qui connaît bien le job)?
Quoi qu'il en soit, si, comme Valentine et moi, vous êtes très colères contre cette décision absurde (et la direction de France Inter), allez donc signer cette pétition.
Votre feuilleton préféré: 1275e épisode
On ira à la SN, à G., en juillet, sinon, donc vivement juillet car là-bas il y a le ciel, le soleil et la mer, des gin-tonic, de la poésie, la nuit, et des terrasses et des bégonias.
Pour plus d'informations (hors secrets d'État), évidemment, n'hésitez pas à passer par le canal habituel.
Et, comme d'habitude, la MR vaincra!
[Illustrations métaphoriques incluant une fin heureuse.]
jeudi, juin 28, 2007
Divines surprises
D'abord, car il ne faut jamais se négliger, j'ai reçu par la poste mes droits d'auteur (oui, oui), qui se montent à... 14,20 euros (quatorze euros et vingt centimes). Voilà qui illumine une journée qui s'annonçait déjà des plus idylliques.
Ensuite, quelle ne fut pas ma surprise (même si c'était tout à fait légitime) de voir dans le supplément littéraire de mon journal habituel, Le Figaro, un excellent article sur l'excellent livre du camarade Leroy, Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque en ruines, dont on n'avait pas manqué de faire l'éloge ici, parce qu'un bon bouquin comme ça, et français qui plus est, ça ne se trouve pas sous le pas d'un cheval. Duteurtre a adoré et il a raison, et à la question qui taraude certains crétins du milieu littéraire, "Leroy est-il un écrivain de droite?" il répond par deux autres questions: "Faut-il être de droite pour critiquer si sévèrement le capitalisme moderne (en un autre temps, on aurait plutôt qualifié Leroy de Marxiste)? [...] Faut-il être de droite pour écrire simple, clair, d'une plume qui parle et vous emporte [...]?"
Il était temps de saluer l'évidence marxiste et stylistique du jeune homme. C'est chose faite (et dans le Fig!).
[Jérôme Leroy, Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque en ruines, Mille et une nuits]
[En illustration, un auteur marxiste qui a du style, DR]
Information pratique (mise à jour)
Chers camarades, il semble que free me fasse des misères, le vilain, merci d'envoyer des mèles (si vous voulez) à cette pauvre Jenny Ames.
Je vous aime.
Alors bon, maintenant ça remarche.
Je vous aime quand même.
Je vous aime.
Alors bon, maintenant ça remarche.
Je vous aime quand même.
mercredi, juin 27, 2007
En cours
Cook est grand.
[Robin Cook, Les mois d'avril sont meurtriers, Série noire]
L'élégance de Manchette
("Notes noires", Polar n° 25)
"Je suis emmerdé [...] d'avoir publié que Howard Fast avait capitulé devant les chasseurs de sorcières, puisque c'est faux. L'homme est resté ferme. La honte est pour moi qui l'ai calomnié."
("Notes noires", Polar n° 26)
[Jean-Patrick Manchette, Chroniques, Rivages/Noir]
Ce blogue est fou et elle est folle
Alors tout ça pour dire que la personne qui se plaint de ne pouvoir poster de romantisme maison a tort, d'autant plus qu'elle est l'une des fondatrices de ce blogue ce qui lui donne (à peu près) tous les droits. Les Moissonneuses. Au pluriel (collection fondée par Georges Liébert et dirigée par Joël Roman).
Lâche-toi ma fille.
Ce blog est fou ou je suis folle
Moi qui suis quand même une des instigatrices du blog (je le rappelle car on l'oublie un peu à cause de la déferlante rouge que je me retiens de censurer !)je me retrouve toujours dans la situation de la fille qui gamberge avant d'écrire dessus. Ce lieu de rencontre et de partage a-t-il mis la barre trop haut. Je m'explique :
Quand je suis d'une humeur fleur bleue et printanière, j'ai envie d'écrire de jolies phrases de ma composition, des trucs sans prétention mais que je ne trouve pas dénués de poésie. ET, non, impossible, car le jury est rude ! Entre les bons écrivains, l'éditrice qui traque les fautes et qui exècre la nunucherie quoiqu'un beau jeune homme l'ait ouverte au romantisme, je ne peux vraiment pas oser exposer mes envolées lyriques. Vous manquez quelque chose ! Alors juste pour que la frustration ne soit pas trop difficile, voici une jolie phrases car, je radote, j'aime les jolies choses
."(..., censure blind test) Je partirai en chasse, à l’affût des pépites enfouies, des débris de l’or du temps. Je quêterai mon enfance envolée et une sarabande d’images nées d’un claquement d’ailes des fées sur mon berceau."
PS : L'écrivain en question est un peu pour quelque chose dans le cadeau que je vous fais, si je n'étais pas attachée de presse, je vous aurais laissé crever sans rien à admirer. Dieu, que je suis bonne !
Quand je suis d'une humeur fleur bleue et printanière, j'ai envie d'écrire de jolies phrases de ma composition, des trucs sans prétention mais que je ne trouve pas dénués de poésie. ET, non, impossible, car le jury est rude ! Entre les bons écrivains, l'éditrice qui traque les fautes et qui exècre la nunucherie quoiqu'un beau jeune homme l'ait ouverte au romantisme, je ne peux vraiment pas oser exposer mes envolées lyriques. Vous manquez quelque chose ! Alors juste pour que la frustration ne soit pas trop difficile, voici une jolie phrases car, je radote, j'aime les jolies choses
."(..., censure blind test) Je partirai en chasse, à l’affût des pépites enfouies, des débris de l’or du temps. Je quêterai mon enfance envolée et une sarabande d’images nées d’un claquement d’ailes des fées sur mon berceau."
PS : L'écrivain en question est un peu pour quelque chose dans le cadeau que je vous fais, si je n'étais pas attachée de presse, je vous aurais laissé crever sans rien à admirer. Dieu, que je suis bonne !
C'était un temps déraisonnable
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.
Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.
C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien
Et leurs baisers au loin les suivent
Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola.
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu.
Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
À la raclure anticommuniste primaire qui pollue Cook et Thompson
Sur Jim Thompson, le commentaire suivant:
"Magnifique! J'adore la proximité des liens du PCF et de la societé des psychanalytiques! Vieille manie des communistes que de vouloir melanger psychiatrie et politique... Au Chili , c'etait les Stades , En URSS , les HP. Chacun son kif. Signé : -FantômaS-"
Puis-je dire: "n'importe quoi"? Tu confonds psychanalyse et psychiatrie, ce qui est pour commencer une erreur majeure, pauvre nul, ne parle pas de ce que tu ne connais pas. Ensuite et surtout, ce post n'était pas PCF, ducon, il citait un écrivain que tu n'as jamais lu et que tu ne mérites pas de lire. Jim Thompson est grand, tu es minuscule. Alors, puisque ce n'est pas du post, c'est du pot de chambre qui te sert de galure (et de ta cervelle bourbeuse) que tu nous sors ici le "mélange psychiatrie et politique", dont tu es tout fier. Quant à la comparaison entre le Chili et l'URSS, sa pertinence est aussi évidente que tes prétentions d'historien.
Va mourir, Holopherne de mes deux, ou je te coupe la tête et le reste.
Vaurien(ne)(s)
[Jim Thompson, Vaurien, Rivages/Noir]
Et peut-être les plus douloureux pincements font-ils les meilleurs écrivains, en fait.
Et les benzos à trop haute dose, les pires idiotes de la terre.
lundi, juin 25, 2007
Cook en qwerty
"Je vais la ou se retrouvent les fantômes, je vais la ou se rencontre le mal."
Robin Cook, Les mois d'avril sont meurtriers, SN 1976, 1984
Robin Cook, Les mois d'avril sont meurtriers, SN 1976, 1984
Survivantes
Jean Lacouture-Lagardère Jr., Les Moissonneuses et l'étrange barbu (coll. "Survivantes", MR-Dassault, Paris, 2057)
Énoncé présomniaque typiquement contre-performatif
Puisque tout le monde s'en fout: moi aussi.
Adieu.
Mais d'abord, laissez-moi vous lire une berceuse.
Adieu.
Mais d'abord, laissez-moi vous lire une berceuse.
dimanche, juin 24, 2007
Voyage d'affaires
En fait, ce blogue sans commentaires sera comme un vieil agenda que l'on feuillette une fois l'année passée. Je faisais quoi déjà le 25 juin 2007? Le matin j'attendais divers mèles (H., J., C.), je passais un coup de fil déterminant, je m'énervais (hum, nul besoin de stratagèmes mnémotechniques pour me rappeler cela). L'après-midi, je partais pour B. et dans le train je lisais Les mois d'avril sont meurtriers, de Robin Cook, c'était excellent.
À l'époque, je me souviens, tout était très compliqué et je ne savais pas grand-chose.
Mais, je me souviens, ça s'est pas mal amélioré en juillet 2007, on a eu cette putain de réponse, on a pu arrêter d'attendre. En août, on a passé trois semaines à Naxos ou en Normandie, je ne me rappelle pas très bien mais c'était extra. En septembre, on a vraiment démarré, alors là, on était ravis, on
J'pourrais ravoir une tournée de gin-mantra, patron?
Les enfants aiment les Moissonneuses (enfin on dirait)
Nous avons même pu entendre, alors que l'une d'entre elles voulait qu'on refasse l'avion, cette phrase étonnante: "Bah toi [JSA] t'as toujours la cote avec les petits." MOI? WHAT? Moi qui traîna si longtemps la réputation de celle-qu'aime-pas-les-enfants, moi qui, il est vrai, les chassait naguère à coups de pied(légers mais fermes) quand ils tentaient de me bavouiller sur le jean, maintenant j'aurais la cote avec les petits?
Au casting, Céleste V., ravissante starlette visiblement habituée aux objectifs. Et Alia (?) inconnue au bataillon mais tout à fait délicieuse. Quant aux adultes en robe du soir, on ne les présente plus.
Souvenirs d'un veau marin
Quelques notes sur les hôtels et restaurants du coin. Au Crotoy, les Tourelles c'est bien joli mais très surestimé, limite surfait, voire un peu nul. On pense Guerlain, Heure bleue, Habit rouge, on a un salon témoin Ikéa "Seestrüm" (comment dit-on marin en suédois?). Je sais, j'ai des goûts de luxe. Cependant bleue, rouge est la sublime baie. Pour revenir aux Tourelles, on y mange divinement,
Voilà pour les Tourelles, j'emmerde au passage leur devise façon "un esprit sain dans un corps sain", à laquelle on peut difficilement adhérer quand on vient de se taper un Palahniuk, si vous voyez ce que je veux dire (lisez Palahniuk). I don't want a total rehab.
De l'autre côté de la baie, Saint-Valéry-sur-Somme, petit bled délicieux quand il ne pleut pas trop. Or, il pleut trop. Mais bon, on ne va pas faire la fine bouche:
Non loin de St-V./S., l'hôtel restaurant du Cap Hornu (quel vilain nom) est lui, un endroit fort sympathique. On peut y fumer, par exemple, mais aussi y lire en terrasse Le Hussard bleu face à une immensité verte. L'air, l'espace, la lumière. En contrebas la plage, la baie, des chevaux, des coquelicots, du vert, du bleu, du rouge. Même pour une angoissée du calme,
[NdB: ce publi-reportage n'a été financé par aucun hôtel ni conseil général ou autre veau marin.]
samedi, juin 23, 2007
Fille perdue
"Posez-vous plutôt la question suivante. Ne sont-ce pas vos goûts qui choquent les vraies consciences éclairées? Ellroy est d'extrême droite, pour la peine de mort. Manchette adorait la violence. C'est deux là nous ne pouvons rien contre eux car ils sont trop célèbres. Nous feignons donc de
Comitié Uni des Lecteurs de Polars Ethique(étiques aussi d'ailleurs)"
Bon, ça risque de barder pour mon matricule, là. Parce que j'ai pas mal lu, ces deux jours — oui, j'ai la chance de pouvoir lire en bagnole — et que l'intuition féminine me souffle, comme ça, que j'ai once more aggravé mon cas. J'avoue tout: à l'aller, j'ai lu Berceuse, chef-d'oeuvre hilarant et terrifiant de ce grand malade de Palahniuk, encore un non-violent, tiens. Au retour (oh bordel
Culpet, ok, tu peux préparer ma cellule, je me rends (mais juste à l'évidence).
La leçon d'histoire
La couleur du ciel, le nom du Corcovado
La Rua Madureira, la rue que tu habitais
Je n'oublierai pas, pourtant je n'y suis jamais allé
Non, je n'oublierai jamais ce jour de juillet
Où je t'ai connue, où nous avons dû nous séparer
Aussi peu de temps, et nous avons marché sous la pluie
Moi, je parlais d'amour, et toi, tu parlais de ton pays
Non, je n'oublierai pas la douceur de ton corps
Dans le taxi qui nous conduisait à l'aéroport
Tu t'es retournée pour me sourire, avant de monter
Dans une Caravelle qui n'est jamais arrivée
Non, je n'oublierai jamais ce jour où j'ai lu
Ton nom, mal écrit, parmi tant d'autres noms inconnus
Sur la première page d'un journal brésilien
J'essayais de lire et je n'y comprenais rien
Non, je n'oublierai jamais la baie de Rio
La couleur du ciel, le nom du Corcovado
La Rua Madureira, la rue que tu habitais
Je n'oublierai pas, pourtant je n'y suis jamais allé
[Grand merci à Mimosa, dont l'excellent goût sentimentalo-kitsch m'a permis de retrouver ce chef-d'oeuvre. Parce que cette foutue chanson, je l'ai cherchée pendant des lustres, harcelant amis et amants, variétomanes: "Mais si, c'est un type qui rencontre une Brésilienne, et ensuite il l'accompagne en taxi à l'aéroport mais son avion, il se crashe... Mais si... MAIS SI..." Et voilà, Nino Ferrer, que je ne peux pas tellement blairer, hormis là. La chanson s'appelle "La Rua Madureira". Les nuages viennent de la baie de Somme.]
jeudi, juin 21, 2007
Un an après ! Private revenge
FASCINATION, subst. fém.
A. Attrait irrésistible et paralysant exercé par le regard sur une personne, un animal. La fascination du serpent sur un oiseau. Il ne le quittait pas des yeux, il subissait la fascination qui le clouait là, en dehors de son vouloir (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 335) :
1. ... il y a un magnétisme dans l'être humain, comme il y a une fascination exercée par certains animaux sur d'autres espèces d'animaux pour les attirer et les soumettre.
SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 257.
P. ext. Attrait exercé par une lumière, un objet brillant, le mouvement de l'eau, l'eau elle-même. La fascination de l'eau. Gisors hypnotisé par sa lampe, réfugié dans cette fascination (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p. 412). La lumière (...) ébranle physiquement nos nerfs optiques, crée à la longue une fascination, presque un début d'hypnose (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 133) :
2. Bien que j'aie entrevu un grand nombre de pays fameux, nul ne m'attire davantage que cette région des étangs lorrains. Son délaissement et sa délicatesse épurée exercent sur mon esprit une véritable fascination.
BARRÈS, Serv. All., 1905, p. 1.
B. Au fig. Attirance qui subjugue. La fascination de Bonaparte; exercer une fascination sur qqn. Les fascinations de la tristesse ne sont pas moins dangereuses que celles du bonheur; elles attirent même davantage (FLAUB., Corresp., 1847, p. 50). Être sous la fascination de qqn, de qqc. Tout un peuple sous la fascination du sublime moral, éperdu d'admiration, d'émotion, d'adoration (AMIEL, Journal, 1866, p. 114). Subir la fascination de qqn, de qqc. Tous les caprices de celui qu'elle a soumis et qu'elle tient sous l'empire d'une fascination invincible (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 19). Aucun de nous, jeune ou vieux, n'est sûr qu'il ne va pas rencontrer l'être dont il subira jusqu'à la mort la fascination (BARRÈS, Jard. Oronte, 1922, p. 19) :
3. Peut-être l'Allemagne commence-t-elle à subir, à son tour, la fascination du désastre qui n'avait, longtemps, paralysé que ses ennemis?
DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 633.
En partic. Enchantement. La fascination de la beauté, du passé :
4. Ah! que je vous ai quittée à contretemps pour moi, dans un moment où la fascination de ces heures uniques, de ce magique jardin me rendait persuasif...
MICHELET, Journal, 1860, p. 621.
mercredi, juin 20, 2007
Just nothing

Une belle phrase :
"Les mots s'arrachaient dans leur habit de lumière, succession de fusées qui illuminaient la nuit."
Je ne peux pas parler d'oeuvres, alors je ne parle que de mots, de sons qui résonnent, de cadences qui m'entraînent. Car je connais peu de choses et je fais illusion par des morceaux choisis.
On croit alors que j'ai lu des livres et que ma culture est à peu près étendue mais tout cela n'est qu'un vernis facilement égratignable mais qui reconnaît ce qui est beau. Pour preuve, cette phrase...
Scooooooooop
Have a nice orwellian day.
Dreaming of Babylon
I’m tryin' to make me go to rehab, I say... why not?
Péhesse: merci au comité de surveillance des Moissonneuses (colonel, vous êtes notre blog-sitter) de veiller à ce que ce blogue ne devienne pas une friche oumesque.
mardi, juin 19, 2007
Livre du jour

Alors maintenant que je suis repartie à fond la caisse dans les polars j'hésite: Prière pour la pluie (Lehane), Les mois d'avril sont meurtriers (Cook) ou Berceuse (Palahniuk)?
Sweet dreams, my love.
Mais...
Plus généralement (et je ne vous en félicite pas), je constate que les posts à connotation "culturelle" (littérature, musique, tout ça) ne suscitent pas d'avalanche de koms. Pas plus que (alors là vraiment merci beaucoup c'est très encourageant les gens) les Moissonneuses vintage.
James, attaque!
Sans nouvelles de TOI

Où étais-tu passé, Versailles? Et toi, Caen? Tooouuuuulooooonnnnn? Allô Cachan, Nantes? Il y a quelqu'un? Rouen? Ici Paris, vous m'entendez? Chambéry, roger, je répète, Chambéry, roger.
Portiez-vous le deuil de Juppé? De Klarsfeld? Non, je ne vous en crois pas capables.
Ne faisons pas durer cet intolérable suspense:
Médaille d'or, comme d'habitude: Paris, talonné de près par Lille, puis par une ville dont Big Brother refuse de me communiquer le nom. Suit le peloton habituel (Caen,
Voilà, passez une bonne journée et détendez-vous sur un panda géant.
La FdN, par Leroy

C'est une histoire vieille comme le monde, en fait, vieille comme la poésie. C'est Orphée et Eurydice, c'est Dante et Béatrice, c'est Nerval et Aurélia, c'est Proust et Albertine. C'est aussi, parfois, parmi les plus grands romans noirs qu'on puisse lire. Laura de Vera Caspary (qui sera transcendé par l'adaptation de Preminger), Le Dahlia noir de James Ellroy (que même le ratage élégant de Brian de Palma n'arrive pas à dépouiller totalement de sa puissance d'envoûtement), J'étais Dora Suarez de Robin Cook et puis, celui qui nous intéresse aujourd'hui, La fille de nulle part, de Fredric Brown.
J'aime bien mon édition de La fille de nulle part. C'est celle de 10-18, dans la collection « Nuits blêmes ». Au début des années 90, « Nuits blêmes » avec les élégantes et discrètement sadiques couvertures de Slocombe, a fait redécouvrir un paquet de chef d'œuvres, dans l'esprit de la mythique Série Blême, l'éphémère petite sœur de la Série Noire des années 50.
On n'était pas plus seulement dans le roman noir mais on flirtait aussi avec le fantastique, le gothique ou la psychanalyse envisagée comme roman d'épouvante. C'était Shirley Jackson avec Nous avons toujours habité le château, c'était Jonathan Latimer avec L'épouvantable nonne, Robert Bloch avec Temps mort ou, plus proche de nous, Alexandre Lous, alias Jean-Baptiste Baronian et son Matricide.
La fille de nulle part, si on y réfléchit un peu, est finalement un roman

Et voilà, en 1951, cette fille de nulle part, lente, élégiaque et minutieuse comme un rêve d'alcoolique qui rêve qu'il n'est plus alcoolique. D'ailleurs, La fille de nulle part est un grand roman de l'alcoolisme. Il y a dans ce livre un personnage principal, Weaver, qui décide de s'installer à Taos, (Nouveau-Mexique), pour guérir d'une dépression. Il ne s'y prend pas très bien : « Au bout d'un moment, il acheta une bouteille au bar et rentra chez lui. Il se saoula jusqu'à l'hébétude et alla se coucher, bien avant minuit. »
La fille de nulle part décrit des gueules de bois de manière admirable, avec leur poids de paranoïa et de culpabilité. Je ne vois guère que Simenon dans ses romans américains, écrits d'ailleurs à peu près à la même époque (Feux Rouges, Le fond de la bouteille, La mort de Belle) pour faire aussi bien.
Taos est une colonie d'artistes où Brown a lui-même vécu. On peut ainsi penser sans trop prendre de risque qu'il y a quelque chose d'autobiographique dans La fille de nulle part. Weaver, quoiqu'il s'en défende, est un écrivain frustré. Le hasard l'amène à louer la maison où huit ans plutôt une certaine Jenny Ames dont on ne sait absolument rien a été assassinée par un peintre pédéraste qui attirait ses victimes par petites annonces. Weaver commence à enquêter parce que boire ne l'occupe pas assez. Il fouille dans la maison, il questionne en ville. Il fait des allers-retours incessants, souvent inutiles. Il est tatillon, cyclothymique et précis comme un vrai bipolaire. Jenny Ames colonise progressivement tout son esprit, tout son imaginaire. Du coup, il n'a plus très envie que sa femme, Vi, qui a terriblement grossi et qui picole autant que lui, vienne le rejoindre comme c'était convenu.
Au bout du compte, Weaver trouve. Enfin, c'est ce que voudrait nous faire croire Fredric Brown. Comme pour tous les grands romans, il y a deux écoles de lecteurs qui s'affrontent sur la fin de La fille de Nulle part. Ceux qui pensent que Weaver a trouvé et ceux qui pensent qu'il s'est trompé. La vieille querelle entre les cartésiens et les rêveurs, les désenchantés et les fous. On se gardera bien de la vider ici : Jenny Ames ne s'en remettrait pas, et nous l'aimons, nous aussi.
[Jérôme Leroy, article paru dans Shangaï Express]
La FdN, par Manchette
[Jean-Patrick Manchette, Chroniques, Rivages/noir; Fredric Brown, La Fille de nulle part, Red Label, 10/18]
Un roman en deuil
Je n'ai lu, pour le moment, de Robin Cook que J'étais Dora Suarez. Les autres attendent, sur la pile, Les Mois d'avril sont meurtriers, Vices privés, vertus publiques, Comment vivent les morts (titre proche de celui d'un sublime Will Self).
L'article de Natalie, sa relecture émue et émouvante de J'étais Dora Suarez, m'a replongée dans un livre qui ne m'a jamais lâchée. Dora est morte, c'est une donnée de départ, atroce. Dora parle à travers son journal, qui est aussi, elle en a une conscience aiguë celui de ses derniers moments. Nous sommes dans les années 1980, Dora Suarez a le sida. Et le policier chargé de l'enquête, colonisé par la morte, dialogue avec elle via ce journal. Il lui parle; elle continue d'exister:
"Je comprends à présent, plus clairement que je ne l'ai jamais fait, que dans mon métier, ce n'est pas seulement mon honneur personnel qui est en jeu, mais celui de notre pays - comme si, en dépit de tout, il existait entre nous cette étincelle que nous savions préserver lorsque nous aimions les morts aussi ardemment que les vivants, et que nous étions prêts à croire qu'ils continuaient d'exister après nous avoir quittés. Pour ma part, j'en suis toujours convaincu, sans hésitation aucune, mais je ne suis pas capable, avec mes pauvres moyens, d'expliquer pourquoi nous avons changé."
C'était en 1990, bien des années plus tôt, George Weaver tombait amoureux jusqu'à la folie de Jenny Ames, fille de nulle part. Comme Dora Suarez.
[Robin Cook, J'étais Dora Suarez, Rivages/noir]
Nokthurne
En ce moment votre hôtesse aimerait aussi rêver de Babylone, elle aurait un merveilleux associé, délicat et intelligent, une amoureuse âme damnée, qu'elle s'emploierait à séduire en le forçant à arpenter les jardins suspendus où poussent des bougainvilliers cycladiques. Il se pâmerait à la fin. Ils seraient riches à millions et refuseraient les affaires chiantes, chiens babyloniens écrasés, femmes adultères et cadavres médiocres. À la fin, ils s'échoueraient derrières les roseaux naxiotes avec l'Odyssée (et Ken Bruen).
En attendant Babylone, il nous reste à assurer une mission: sauver la face. Et Dawn, Neptune, quelques autres et de nombreux mantras pourraient bien nous y aider.
Je ne sais plus vraiment.
Bande-son du soir
À l'instar des célèbres moutons et des non moins fameux benzodiazépines, la liste peut avoir,
Teach me Tiger (Marilyn Monroe)
La plus belle pour aller danser (Sylvie Vartan)
Revoir Paris (Charles Trenet)
Rahab (Amy Winehouse)
Please Mr Postman (The Supremes)
Old Souls (Phantom of the Paradise, Paul Williams)
Nature Boy (Peter Cincotti)
Mon ami mon amour (Marie Laforet)
Littlest things (Lily Allen)
I can never go home anymore (The Shangri-Las)
Friday Night (Lily Allen)
Elephan Woman (Blonde Redhead)
Out of Time (Chris Farlowe)
Bang Bang ( Nany Sinatra)
Back to Black (Amy Winehouse)
You know I'm no good (Amy Winehouse)
Alone again (naturally) (Gilbert O'Sullivan)
Alfie (Lily Allen)
Any Day Now (Chuck Jackson)
Play Bach (Jacques Loussier)
Péhesse: ces titres, d'excellente qualité d'ailleurs, peuvent être envoyés sur demande à l'adresse mentionnée à drouate, et que je reprécise ici: les.moissonneuses@hotmail.fr
Si une telle requête nous est adressée, merci d'avance de le signaler sur le post parce qu'on ne tchèque pas cette adresse à tout bout de champ kanmaime.
Je crois que c'est tout, nous pouvons disposer.
lundi, juin 18, 2007
dimanche, juin 17, 2007
ADIEU
Comité Uni des lecteurs de polars éthiques (culpet)"
À un cheveu! Juste le temps de finir L'Homme pressé (c'est chose faite) et je passe dans la clandestinité (via mon bureau de vote pour le PCF).
CULPET, TU PEUX LÂCHER LES CHIENS, JE N'AI PAS PEUR!
Colonel Smith-Garcia, vous avez mes instructions et mon avenir de femme libre entre vos mains (zeugma).
VENCEREMOS!
DERNIER AVERTISSEMENT
P5janv2004.jpg)
Vive l'amitié franco-soviétique
A bas la réaction.
C'était un communiqué de MARCHAIS 2012
La France qui...
Am I out of time my baby? Obviously I am. In many ways I'd say.
Nuit caline
Sinon c'est très intéressant, mon étagère de boulot (marque finlandaise) s'est cassé la gueule sur la mienne et les bouquins et l'imprimante avec, et les planches sont foutues. Conditions idéales pour travailler dans la bonne humeur et l'organisation. En même temps j'ai qu'à pas croire que ranger des livres la nuit est l'activité parfaite pour se relaxer après un samedi laborieux.
La quantité de livres accumulés dépasse d'ailleurs désormais la capacité de mon cosy logis. Il est temps de s'agrandir, n'est-ce pas? HahaHAhahAhaHAhaHahA (desperate laugh).
Il est donc 3h30, l'heure de finir l'Homme pressé ou Tirez sur la pianiste, selon l'humeur du soir qui est, on l'aura noté, d'hyène agacée.
samedi, juin 16, 2007
vendredi, juin 15, 2007
À demain
Sur quoi je vais tâcher de dormir afin de présenter demain un faciès de moissonneuse radieuse et de tenir un discours cohérent.
Peut-on mourir de honte alors que le ridicule ne tue pas? Nous en saurons plus sur les paradoxes des expressions populaires dès demain après-midi, donc.
Adieu.
Moment d'émotion

Voilà qui illumine ma journée.
Au passage une petite publicité pour les excellentes rééditions des oeuvres de Jean Meckert chez Joëlle Losfeld, dont le dernier volume est salué par le journal en question.
Camarade HD, camarade JL, les Moissonneuses, elles aussi, vous saluent respectueusement et affectueusement.
And we need your strongest support for tomorrow.
Vas-y, dévore-moi, cria son esprit à sa névrose
Pour ceux pour qui le concept de "littérature mécheuse" demeure flou, en voici un exemple, certes un peu extrême et dégoûtant, mais (peut-être de ce fait) déjà considéré comme "culte". Je précise que cette... chose... est un texte qui a été réellement publié après quelques amendements qui relèvent du foutage de gueule pur et simple, la... chose... ayant été déclarée dès le départ "nulle et inamendable".
"Je n’ai jamais éprouvé le moindre intérêt pour les forces armées, songeait-il tandis que le serrurier affinait son art contre les verrous rouillés et le pêne mollissant, ni non plus d’inimitié, contrebalançait-il par habitude, l’armée a toujours été là, c’est tout. Une réalité pleine de désolantes actions, s’emporta-t-il dans l’élancement vigoureux de l’adrénaline suscité par le craquement final de la petite chaîne d’or entrebâillant l’ouverture. Il resta là, bercé par ses pensées, essayant de dégager une morale à toute cette histoire. Il restait là, encore debout, seul sur le palier, face au serrurier désormais serein, seul dans la cage d’escalier à regarder trois hommes, fusil au poing, se tenir en joue dans l’appartement, tendus et rassurants. [...]
Larve veule assise par terre, François serrait dans sa main droite ce qui avait été le premier instrument médical de l’histoire, une fois détourné de son usage primitif (la chasse, probablement) : un couteau à viande. Son esprit était en charpie, c’était une situation d’urgence.[...]
De son bureau, Alexandre entendit la rafale, les soupirs des morts et quelques cris. Sa paranoïa revint immédiatement le hanter. Et sa paranoïa pouvait avoir raison. Vas-y, dévore moi, cria son esprit à sa névrose. Et la peur l’immobilisa."
Larve veule assise par terre, François serrait dans sa main droite ce qui avait été le premier instrument médical de l’histoire, une fois détourné de son usage primitif (la chasse, probablement) : un couteau à viande. Son esprit était en charpie, c’était une situation d’urgence.[...]
De son bureau, Alexandre entendit la rafale, les soupirs des morts et quelques cris. Sa paranoïa revint immédiatement le hanter. Et sa paranoïa pouvait avoir raison. Vas-y, dévore moi, cria son esprit à sa névrose. Et la peur l’immobilisa."
VOTRE minute orwellienne
Pour le 14 juin, notre classement d'intervilles sans Guy Lux (RIP) donnait ceci: Paris ; Lille ; Caen; Chambery; Evreux; Versailles; Velizy-Villacoublay; Cachan; Orleans; Toulon. Bravo à tous, vous êtes formidables.
Un petit bonjour particulier à Tarrytown (États-Unis) et à Nantes qui, pour n'être venus qu'une fois, ont cependant pris le temps de rester un peu parmi nous. Ne soyons pas injustes, ne les oublions pas.
Nos gentilles réprimandes vont aux glandeurs habituels,
Pour ce qui est de la gougueulisation, "polipoquette" remporte un franc succès, de même que "Copé" associé, ce n'est pas une blague, à "cloporte", ainsi que
Sur ce, étant une personne sinon moralement au moins physiquement propre, je vais prendre un bain.
Passez une excellente journée, dans la paranoïa et dans la joie.
HahhaHAhaHAhaHahahAHahaHAa (daily orwellian laugh)
La fille speedée
An fète, sa veu dyre kylya dé livre défouah ki son trobyun é dukou tu dort pah.
Cette nuit, j'ai donc été victime de L'Homme pressé,

Résultat du match: Morand 100/sommeil 0.
Bonne journée à vous, sinon.
[Paul Morand, L'Homme pressé, "Imaginaire", Gallimuche]
Péhesse: remerciements spéciaux au camarade Smith-Garcia (on voit que malgré cette affaire somniaque je ne suis pas rancunière) pour m'avoir (re)donné goût à la littérature française. In memoriam Gibert [l]ivres.
Tenir salon à peu de frais
En attendant ces temps bénis, tenons salon à peu de frais.
Chers, discutez, empaillez-vous, causez et accordez-nous, je vous prie, la première et la dernière danse.
Allez, je m'en retourne à L'Homme pressé, plaisant facteur d'insomnie. Ce post n'était qu'une ruse pour retrouver le sommeil.
hahAHhaHahahahAhahahAhahaa (social and snobbish laugh)
jeudi, juin 14, 2007
Contemporains
C'était le résumé un peu lapidaire d'une discussion dînatoire entre aimables convives qui se termina tragiquement.
4 août 2006


Attention, pas de nostalgie de cette époque: depuis, tout a changé. En mieux.
Ursule, Ursule
Je passais l’après-midi dans le café de la gare, j’attendais mon train. Une jeune fille s’assoit en face de moi ; sur son cartable, je remarque son nom : Ursule. Elle commence à écrire ; elle remue fort la table. Par deux fois, elle m’envoie un coup de pied : je lève vers elle un regard compréhensif et plein de bonne humeur (je lisais la septième journée du Décaméron). Enfin, elle plie une feuille de brouillon jaune, elle met dessus un timbre et une adresse, elle l’agrafe. Au moment de partir, elle me dit : "J’adore recevoir des réponses. " Je la dévisage et pense lui demander : "Avez-vous mis au moins dans votre lettre ce qu’il faut de points-virgules ?" Mais elle était encore un peu jeune et j’ai laissé tomber.
Un peu plus tard, je suis bien installé et c’est l’heure du départ. Au dernier moment, arrive une bourgeoise convexe, l’âge du cuir et l’œil avide. Elle repère malheureusement qu’il y a une place libre à mes côtés. Elle vient hisser son bagage ; je l’aide du regard : elle a un pull-over émouvant et il lui reste de jolies jambes qui doivent mener quelque part. Dans la manœuvre, une étiquette me passe devant le nez : Ursule. Mais déjà la dame s’abat contre moi, un peu furieuse, immédiatement à l’attaque : "Je n’aurais jamais dû emprunter la valise de ma fille, et patati, et patata. "
Comment finit-on au bord d’une ligne de chemin de fer, dans un hôtel miteux, entre les bras d’une vieille garce désargentée : je vous pose la question. On devrait interdire aux femmes les longs tunnels et ne jamais voyager avec elles que munis de sparadrap et d’une paire de menottes. Et encore ai-je profité des remuements de la mère en pensant soigneusement à ceux dont j’avais privé la fille.
Alain Bonnand, "Ursule, Ursule", Martine résiste, Le Dilettante, 2003.
Un peu plus tard, je suis bien installé et c’est l’heure du départ. Au dernier moment, arrive une bourgeoise convexe, l’âge du cuir et l’œil avide. Elle repère malheureusement qu’il y a une place libre à mes côtés. Elle vient hisser son bagage ; je l’aide du regard : elle a un pull-over émouvant et il lui reste de jolies jambes qui doivent mener quelque part. Dans la manœuvre, une étiquette me passe devant le nez : Ursule. Mais déjà la dame s’abat contre moi, un peu furieuse, immédiatement à l’attaque : "Je n’aurais jamais dû emprunter la valise de ma fille, et patati, et patata. "
Comment finit-on au bord d’une ligne de chemin de fer, dans un hôtel miteux, entre les bras d’une vieille garce désargentée : je vous pose la question. On devrait interdire aux femmes les longs tunnels et ne jamais voyager avec elles que munis de sparadrap et d’une paire de menottes. Et encore ai-je profité des remuements de la mère en pensant soigneusement à ceux dont j’avais privé la fille.
Alain Bonnand, "Ursule, Ursule", Martine résiste, Le Dilettante, 2003.
À toi pour toujours
Août approche et je ne sais pas où prendre mes vacances. M'accompagneras-tu en Grèce? En Normandie? Nous avons tant d'amis normands, désormais...
HahHAhaHahahhAHaHahahaA (geographic laugh)
mercredi, juin 13, 2007
Harvest pride
- F. a acheté et lu deux livres de Brautigan
- K. aka V. va se plonger dans Les Enfants tristes (ou est-ce Le Jeune Homme la mort et le temps?)
- J. aka A. a lu tout Will Self car il sait que ce n'est pas un écrivain mécheux
- D. est maintenant inconditionnel d'Amy Winehouse
- L. aka M. a regardé et adoré L'Île aux fleurs
HAhahAHhAHahAHahhHAhahAha (petting myself laugh)
Pour Ernesto Cardenal, prêtre et poète, moissonneur d'honneur

Colonel Smith-Garcia, Mémoires, t.1., coll. "Grands témoins du monde d'avant", éd. MR, 2046.
N'ayez pas peur
Et si ce n'était que cela... Mais non! Car en plus, un certain nombre d'entre nous ont été gougueulisés, sous leur vrai nom ou leur nom de guerre, et cette gougueulisation a abouti aux... Moissonneuses! Joie mêlée d'effroi. Qui est-tu, pour si bien nous connaître? Es-tu un ami? Un vieux camarade? Un ennemi mortel? Pourquoi nous cherches-tu? Dis, pourquoi? Que veux-tu donc savoir?
Sinon, l'ENS, au lieu de glander devant ton écran, tu ferais mieux de bosser. Idem pour l'université de Savoie, M. Chambéry (solidarité contre le crétinisme alpin)! Ca vaut aussi pour Hachette et deux autres maisons d'édition.
Paris et Lille caracolent cependant toujours en tête, comme on dit dans mon PMU. Alors un petit effort Nantes, Courbevoie, Vélizy, Toulon, vous pouvez y arriver.
Courage.
Ensemble, tout devient possible.
Contre la mort, le mortifère, la mortification

L'exemple de Thérèse, qui m'a servi de témoignage du drame affectif contemporain, est caractéristique à cet égard. Nous y avons vu la doctrine catholique l'entraîner sans rémission vers la mort."
Pierre Mabille, Thérèse de Lisieux, 1937, CORTI; réédition ALLIA 1996.
No, no, no
En outre, elle chante divinement et sauvagement.
Amy est grande.
Je sais : rabats-joie ! Toi-même !
Stop !!!!!!!!!!!!!!!!!
je ne veux plus de posts sur Sainte Thérèse, ni de parodie de prière sur je ne sais quelle pouf (excusez-moi les mecs), ni de critique insultante sur la religion. sinon je fais une prise d'otage du blog, si, si, j'en ai le pouvoir et adieu les Lénine, les Chavez, les raclures de bidet en tout genre.
Je fais mon tyran mais franchement, vous allez trop loin !
Pas de pathos, juste de la susceptibilité très bien placée qui me caractérise.
A bon entendeur, salut.
et en toute amitié bien sûr.
je ne veux plus de posts sur Sainte Thérèse, ni de parodie de prière sur je ne sais quelle pouf (excusez-moi les mecs), ni de critique insultante sur la religion. sinon je fais une prise d'otage du blog, si, si, j'en ai le pouvoir et adieu les Lénine, les Chavez, les raclures de bidet en tout genre.
Je fais mon tyran mais franchement, vous allez trop loin !
Pas de pathos, juste de la susceptibilité très bien placée qui me caractérise.
A bon entendeur, salut.
et en toute amitié bien sûr.
Nouvelles (codées) du front
NB: comme d'habitude, si vous voulez en savoir plus, merci d'adresser vos questions par mèle à la moissonneuse en photo ci-contre qui se fera un plaisir d'y répondre.
Écrivain de combat
Pourquoi on en reparle? Les faits. Nicolas Sarqueausi a été élu président de la République française, hélas pour elle, hélas pour nous. Nicolas Sarsquausi est un personnage archétypique et revendiqué de la France d'après. Donc les thèmes de Leroy — pour ceux qui ne le savent pas, destruction du monde d'avant, du monde tout court par le libéralisme délirant, paysages très noirs de celui d'après, de maintenant, et portraits d'ordures et de résistants. Pardon pour ce résumé forcément caricatural — n'ont jamais mieux collé à cette vilaine époque cryptolibérale du règne néocons (soyons dickiens: ou réciproquement).
Pour avoir lu l'un de ses derniers textes, drôle et tragique (ballardo-brownien), avec en maître d'oeuvre d'une fin du monde crétine notre sinistre pantin ivre mort au G8 (périphrase nocturne), j'ajouterai qu'il est un auteur de combat, avec un style précis, efficace et discret comme un drone.
Que le drone ne se taise pas, que le drone écrive, qu'il poursuive plus avant dans cette voie, parce qu'il saura explorer le ridicule et puant trou du cul présidentiel et lui faire très, très mal.
J'ai beau être trentenaire je ne pense pas avoir été contaminée ni pucée par l'époque. Il me reste, comme à Leroy, cette chère image du monde et de la France contre laquelle un nain priapique et cocaïné ne pourra jamais rien.
Et lire aujourd'hui L'Orange de Malte ou le Cimetière des plaisirs (qui le rééditera?) participe de ce patriotisme qui n'est pas nationalisme. Ah oui, c'est un plaisir, aussi.

(On trouvera aussi des nouvelles dans divers recueils récents, dont Noir Roussillon [Mare Nostrum] et bientôt une excellente Grande Môme, dans la collection "Rat noir", chez Syros. Pas seulement pour les ados.)
[NdB: post rédigé à 3h et quelques du matin, soyez indulgents]
Ces KTO humanistes, des figures trop oubliées

En 1944, notre homme participe à plusieurs meetings, où il prend la parole à la suite du général Puaud et de Jacques Doriot. Au vélodrome d'hiver, le 21 avril 1944, parlant des volontaires français en U.R.S.S, il déclare à la tribune : "C'est un beau mystère, une chanson de geste, qu'écrivent nos gars à la pointe de leur baïonnette".
Lorsque la 33. Grenadier-Division der Waffen-SS "Charlemagne", composée pour partie d'anciens de la L.V.F, est constituée, Mayol de Lupé décide de rester et de jouer son rôle d'aumônier général. Il part pour le camp de Wildflecken où la division est instruite. Trop âgé pour suivre les SS Français engagés en Poméranie, l'ecclésiastique reste en Allemagne. Il s'installe à Munich attendant la fin de la guerre. En 1945, il est arrêtépar les Américains à la demande des autorités françaises.
Remis aux gendarmes, il rentre en France pour être enfermé à la prison de Fresnes où il côtoie quelques uns de ses anciens camarades de la L.V.F ou de la Charlemagne. C'est un homme brisé et malade qui se présente devant le tribunal. Il est accusé entre autres de collaboration notoire et de port de décorations ennemies. Le verdict tombe : 15 années de réclusion, confiscation de tous ses biens et dégradation nationale. En mai 1951, Jean Mayol de Lupé bénéficie d'une mesure de grâce et est remis en liberté conditionnelle.
Ce bénisseur de SS n'a , à notre connaissance, jamais été excommunié contrairement aux théologiens de la libération qui se sont fait trouer la peau en luttant contre les dictatures latino-américaines.
Yeah
que ton nom d'alcoolique soit sanctifié,
que ton règne soul arrive,
que ta volonté soit faite à notre table et dans nos pieux,
donne nous aujourd'hui notre coke quotidienne,
ne nous pardonne rien car nous sommes impardonnables, soumets nous à toutes les tentations et délivre nous des tyrans du Bien,
Délivre nous de tout Bien, Amy car c'est à toi qu'appartiennent le groove, la puissance et la défonce pour les siècles des siècles
Yeah
mardi, juin 12, 2007
J-8 + 4 ou 5 + 10 (environ) + 3 s. 08 (A) 13 +150 CV = 1275 ames
Au passage, nous saluons l'ouest (moi aussi j'adore la Normandie), Caen, Rouen, l'ouest parisien aussi, Versailles, et puis le sud un peu (salut Toulon!), où notre audience connaît une nette embellie.
Hello Hachette, comment allez-vous, camarades?
¿Que tal Courbevoie, Orléans, Chambéry, Montréal?
Rien de mieux à faire, l'ENS?
HAhahahAHHAhahaAhaHAhaHaha (orwellian laugh)
lundi, juin 11, 2007
Environ J-9 + 5 ou 6 (maximum), pop. 1280 dès 2008 = 3000/mois (minimum)
Car nous avançons fièrement sur le chemin vert de la moisson (en écrasant en passant quelques cloportes).
LMRV!
Besoin d'explications ?
"J'aime compter les heures de la nuit: si je dors, on me vole mes chères heures. Le sommeil est injustifiable."
[Paul Morand, L'Homme pressé, L'imaginaire Gallimard, Gibert [l]ivres]
[Paul Morand, L'Homme pressé, L'imaginaire Gallimard, Gibert [l]ivres]
dimanche, juin 10, 2007
Murmures
Oublions. J'ai fini Intérieur nord, mon premier Malte, et le livre vaut bien un troisième post. On y entend la voix discrète, intime, mélancolique, de quatre hommes face à la solitude absolue. Pas de pathos ici, surtout pas, mais une vraie tristesse douce et thompsonienne (la quatrième de couv cite aussi Crews, bien vu la quatrième de couv) pour raconter des histoires qui se termineront mal, inéluctablement, de façon subtilement tragique et pudique.
Fin du post ou je me lâche sur les adjectifs et les adverbes, ça n'ira pas au livre.
[Marcus Malte, Intérieur nord, Zulma]
L'une rit quand on la baise et l'autre pas

"Le bon père la plaça en effet dans une attitude humiliante, à la vérité, mais aussi la plus commode à ses desseins. Jamais on ne m'a présenté plus beau: ses fesses étaient entr'ouvertes, et on découvrait en entier la double route des plaisirs." Boyer D'argens
Thérèse de Lisieux:

"Aux yeux des chrétiens, cette fille est symbole de purteté et d'amour; aux miens et à tous ceux des hommes qui veulent réfléchir, elle schématise l'ensemble des dégâts que peut provoquer dans l'organisme affaibli d'une jeune fille l'action cléricale conjointe à la férocité bourgeoise." Pierre Mabille, Thérèse de Lisieux (Allia; 1996)
Malte, suite
Prends ton manteau dans le couloir
Et prends mon amour pour escorte
Car il se peut que cette porte
Derrière laquelle ton pas décroît
Ne soit pas celle que tu crois.
"Tous les jours de la semaine je passe devant l'agence bancaire du Crédit Lyonnais, à l'angle de la rue Kléber et du boulevard Magenta. C'est ici que mon fils a été tué." (Marcus Malte, "Jardinier", in Intérieur nord)
On m'a offert ce bouquin il y a bien deux Noël de cela. Je me méfie comme de la peste des polars qu'on m'offre pour Noël. Dites que vous aimez la Bd, vous aurez un Astérix, dites que vous aimez le polar, vous aurez Marie Higuinse Clarque. Dites plutôt que vous aimez les Marlboro légères 100's, les Crossfire, un nouveau canapé ou l'argent, selon.
Marcus Malte, Intérieur nord, cadeau de Noël 2005 (le copyright confirme). Après "Musher", le "Jardinier". Un fils de dix-neuf ans assassiné pour les 200 balles que sa copine tirait au distributeur du Crédit Lyonnais, à l'angle de la rue Kléber et du boulevard Magenta. La nouvelle s'écoule, une dizaine de pages très calmes, très tristes, un deuil très familier, le jeune homme est mort, on confond vaguement ses histoires d'enfance avec celles son frère, quant a-t-il appris à lire? la copine se retrouve un copain, la mère va mal, le père roule, aime bien conduire, il avale les kilomètres la nuit. Il jardine, il jardine.
(Marcus Malte, Intérieur nord, Zulma, 2005 ; style vif mais doux, très pur et extrêmement élégant. Gracieux.)
Péhesse: tous mes remerciements, pour Malte, vont à celui qui m'a envoyé quelques mots sur un autre livre de lui.
samedi, juin 09, 2007
Lecture sur un temps edwoodien
Les premières pages sont Les Saisons, les cavaliers sous la neige qui marchent, s'affaissent et ne se relèvent pas. Puis la première nouvelle, des chiens, un "couple", un hôtelier musher et un immense intérieur blanc. La jeune femme, l'homme, la mort, la maladie, le blanc. Et l'homme aux chiens, le musher seul raconte un polar qui n'en est pas un, et parle à une jeune femme perdue.
Maintenant, je suis dans la deuxième nouvelle.
Une deuxième voix en deuil. Plus que deux, ensuite. Et d'autres livres. Excellents, m'a-t-on dit.
[Marcus Malte, Intérieur nord, Zulma]
Litanie pour une moisson
Et maintenant, sous le haut-patronnage des quelques auteurs que nous avons (re)lus et aimés récemment, concentrons-nous et récitons un mantra: malgré les malgrés, LA MR VAINCRA.
Il faut y croire (sinon je me THU).
Lexomil vaincra aussi.
Et sommeil.
Et PCF.
POURQUOI IL FAUT VOTER COMMUNISTE DIMANCHE


La jeune femme nue, tout simplement, est une amie qui votre communiste, lit Nimier et boit du bandol La Tour du Bon
Camarade, on a toujours le choix

L'autre monsieur, un certain Balaguer serait le fondateur de l'opus dei, association de bienfaiteurs née avec la bénédiction du caudillo de toutes les Espagnes, Francisco Franco. Jean-Paul Deux a béatifié a

Au cloporte inconnu
tu borborygmes ici depuis quelques jours; tu balances des noms (non, ils ne sont pas honteux mais ta méthode l'est); tu ignores que des filles peuvent, sans mentor ni pygmalion, te pisser à la raie; tu divises pour mieux régner sur un dérisoire royame bloguesque en dézinguant sans scrupule certaines amitiés (c'est tout à fait chrétien de ta part); tu t'accapares l'insulte en oubliant que l'extrême droite n'en a pas l'apanage, en vertu de quoi je me permets de te traiter de minuscule raclure de bidet si tu vois ce que je veux dire. Pour finir, petit rat putassier, fond de poubelle vychiste, je t'emmerde.
Mademoiselle.
vendredi, juin 08, 2007
Aux usurpateurs

Va mourir, tête de cul.
colonel ASG
jeudi, juin 07, 2007
Karl Marx nous écrit (3) sur Sarequeausi, Lagardairre, Noël Forgeard et compagnie


société, était cependant lui-même le plus grand scandale de cette société et en même temps le foyer de toutes ses corruptions."
La guerre civile en France, 1871(disponible en Mille et une nuits pour la modique somme de trois unités de monnaie d'occupation néolibérale-européiste)
C'est de la censure
Mettre 3 milliards de posts pour faire oublier les miens, c'est de la censure !!! Je te reconnais bien là : finaude, maligne et malhonnête. C'est la guerre !
Humeur selfienne
Je ne me sens pas concerné par l'immortalité personnelle — c'est le déchet de l'opium du peuple. Je n'ai pas de temps à perdre avec la conception d'humains nés dans le
Rappel en perfusion
Marx, reviens, ils sont de plus en plus fous!
Piqûre de rappel

"Avec la vanité suffisante d'un Tom Pouce parlementaire, admis à jouer le rôle de Tamerlan, il refusa aux rebelles à Sa Petitesse toutes garanties de la guerre entre civilisés et jusqu'au droit de neutralité pour les ambulances. Rien de plus horrible que ce singe, déjà pressenti par Voltaire, autorisé pour un moment à donner libre cours à ses instincts de tigre."
La Guerre civile en France (1871, réédition 1001 nuits 2007)
Hypnagogique
Bref. Aujourd'hui, sur les bon conseils d'un camarade que je ne nommerai pas sinon on va croire qu'il est habitué à ce genre de lectures, j'ai acheté Technikart, chose que je fais parfois lorsque je prends le train, l'avion, le métro défouah ou le bus... enfin passons c'est pas ton problème qu'est-ce que t'as à critiquer tout le temps et à juger les gens et tout... Donc voilà, je suis allée chez mon dealer habituel et j'ai acheté Technikart parce que dedans, m'avait dit mon informateur (salut et merci à toi, camarade), il y avait un article de Virginie Despentes sur Amy C[h]aviste. Et hop, je fais d'une pierre deux coup: je lis mon premier Virginie Despentes et j'en apprends plus sur la meilleure chanteuse du XXIe siècle. Et attention, là je fais en plus un truc qui ne se produit pas souvent, je dis (en gras): acheteztechnikart.
Amy, tu es une Moissonneuse.
Amy, moi non plus je ne veux pas aller en rehab.
Amy, je t'aime.
C'est indéniable :
On notera au passage que Jacques Dutronc a un peu la coupe de cheveux de Joe Dassin (et un peu la mienne aussi d'ailleurs).
Premiers sur le rap
Ma France à moi, comme dirait l’autre, boit (entre autres) du Beaujolais (et aussi de la bière), n’en déplaise à Diam’s, et ne vit pas "à l'heure américaine, KFC, MTV Base Foot Locker, Mac Do et 50 Cent".
Elle ne veut pas non plus « en finir avec la repentance, qui est une forme de haine de soi ». Ma France à moi, elle n’était pas place de la Concorde le 6 mai, elle était ce soir au Trabendo, pas pour "kiffer la vibe, han han", mais pour écouter la Rumeur.
mercredi, juin 06, 2007
Trinquons !
Le docktheurre èms avait cru qu'on avait noyé souris sodomite dans une flaque tiédasse.
Les Moissonneuses avaient cru que la Rubia avait été kidnappée par un pape ou un journaliste.
Mais NON, ces deux personnages (ces deux personnes) phares de ce blogue sont de RETOUR. Alélouilla, ils sont à nouveau parmi nous!
Le docktheurre èms se joint à moi pour vous dire: "ouèlkaume baque camarades."
Vouala, sé tou.
(Une petite crise, comme ça, de temps à autre, est essentielle à l'équilibre mental d'une moissonneuse. Merci de votre patience)
Red Harvest

Honneur au général Turreau
Des rues Turreau partout!
C'est Turreau qu'il nous faut!
Un peu d'humour et de professionnalisme

Bon étant attachée de presse pour une certaine maison (je ne dis pas où car après on me retrouve sur google), je me dois quand même de vous faire part d'un certain livre dont je fais la promotion et qui équilibrera un peu les opinions de gauche de ce blog. Non mais faut pas pousser !
Ce livre explique pourquoi la gauche a perdu les élections face à l'extraordinairissime Sarkozy et raconte que Ségolène Royal est, en fait, une sale peau de vache.
Lisez-le ou plutôt achetez-le, ça fera plaisir à mon patron et donc, par effet boule de neige, à moi.
Et oui, c'est ça le partage d'un blog, on assume et on encaisse.
Un petit grain de folie

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Une croix à l'endroit au concert de Marilyn Manson ! Malgré les jérémiades de mon accompagnateur anti-clérical et pourtant charmant, je l'ai gardée, au creux d'un décolleté plus que plongeant. Entourée de gothiques et de pseudo-satanistes, ça faisait son effet, je vous le garantis.
Bref, c'était marrant d'être là-bas, surtout après avoir regardé un flash info sur certains chrétiens de Toulon qui manifestaient devant la salle du concert en traitant le chanteur de suppot de satan (C'est lui donner beaucoup de crédit !). Et moi, jeune catholique qui supporte peu la dérision sur ma religion, j'avoue que là, je me suis dit qu'ils manquaient sacrément d'humour. Manson est juste un comique et un malin (pas LE Malin, rassurez-vous) il joue juste sur un second degré provocateur qui me fait rire. On comprend bien ce qu'on veut des paroles de ses chansons et les fans peuvent être parfois stupides, mais c'est la musique plus que les messages qu'ils écoutent. On apprécie ou pas d'écouter un mec (En est-ce un ?) qui hurle dans un micro et je vous sens sceptiques sur ce point...
Quoiqu'il en soit, le public était sûrement une bande de dégénérés qui avaient pour seul point commun d'avoir bu une quantité assez conséquente d'alcool mais sinon il était vraiment hétéroclite : moi qui avais une boule au ventre à l'idée de me retrouver avec des centaines de cachets d'aspirine vêtus de rouge et noir, j'ai été rassurée : c'était du grand n'importe quoi mais du n'importe quoi raisonnable et coloré.
Bref, le concert soit dit en passant n'était pas fameux mais vraiment ça fait du bien de changer d'air .
Bref, le concert soit dit en passant n'était pas fameux mais vraiment ça fait du bien de changer d'air .
It's Groundhog Day... again
L'histoire: Phil, un imbuvable présentateur météo, parti furax chroniquer le "jour de la marmotte" dans un bled pourri de Pennsylvanie, se retrouve coincé dans une boucle spatio-temporelle, forcé de revivre cette journée calamiteuse où une saleté de bestiole (la marmotte en question, prénommée Phil elle aussi) prédit, devant un parterre d'abrutis amérikin, le temps qu'il fera pour la saison (laquelle, j'ai oublié on s'en fout). Il en profite pour séduire la productrice de l'émission.
Malgré ma mauvaise foi qui est aussi immense que mon amour pour ce film, j'avoue qu'il y a deux, trois longueurs, des moments romantico-gluants, mais dans l'ensemble, c'est un bonheur. Bill Murray clope, bouffe trop, piaule, déprime, apprend le piano, cogne, drague, braque un fourgon blindé, et rien que pour ça, Un jour sans fin est formidable.
[ci-dessous, la bande-annonce du film]
Mise au poing
sachez bien où vous mettez les pieds. Ici c'est les Moissonneuses, une bande de raconteurs de bobards qui ne mentent jamais, de freudo-lacano-marxo-chavistes (l'avenir), de fatal(e)s et de stylé(e)s en diable, de dériveurs, Grecs anciens, buveurs, bosseurs, hangouassés, amoureux, égocentriques, benzoïsés, insomniaques, heureux, adorables, désagréables, sexys, inspirés, stériles, des être humains dotés d'un télé-encéphale hautement développé, d'un pouce préhenseur et de peu d'argent.
Welcome home or go home.
[en illustration, Danae, parce qu'il faut lire Ovide]
mardi, juin 05, 2007
Drame
Oui, ce qui signifierait que je deviens folle et paranoïaque, or je veux bien admettre que c'est un peu le cas ces temps-ci. Attention, je n'ai pas dit brute paranoïaque, bien au contraire, plutôt douce paranoïaque en colère. Mais cela est un autre sujet, ne nous dispersons pas. Aux histoires de kiosquier je dis adios Shéhérazade pour le moment. Au reste, on verra. Vivement le retour des Moissonneuses vintage, mesdemoiselles, si vous voyez ce que je veux dire.
Oops! I did it again...
Ce matin je me suis levée de bonne heure et j'ai sorti le chien après mon bain (il fallait que je sois belle; par ailleurs je souhaiterais un jour parler de la zoophilie ordinaire des hommes d'âge moyen en milieu urbain). D'abord, passage rituel au tabac, manière en outre de me donner une contenance quand j'arriverai (parfois je me dis que j'en ai assez d'être aussi obsessionnelle).
À demain mon amour.
Pour Souris S., R.I.P.
En signe de protestation, nous proposons d'aller graver sur la tombe de notre chère Souris sodomite: "Couyemaule mha tuer" et de prier pour sa résurrection. Les Moissonneuses seront son paradis.
lundi, juin 04, 2007
Communiqué de la commission de censure des Moissonneuses
Voilà. Donc adios les ts, xbsu ou autres ktowbrl, compris?
En revanche, les commentaires flatteurs, les prises de rendez-vous, les insultes, les encouragements et les questions idiotes sont toujours les bienvenus. Évidemment.
La fin d'une liaison
J'hésite entre:
- me venger (comment?)
- me tuer (mais je n'ai pas vraiment très envie)
- le tuer (non, il ne mérite pas que j'aille en prison)
- le couvent (trop bavarde)
- partir très, très loin (avec quel argent?)
- me trouver un autre amoureux (mmm... laissez-moi réfléchir)
Comme dirait l'autre: qui m'aidera?
Rêve secret
Je ne savais pas que tu m'aimais
La Cliente :
En êtes vous certain désormais?
Le Kiosquier :
Il aura suffit d'un anneau d'or
La Cliente :
Il aura fallu qu'on nous jette un sort
Le Kiosquier et la Cliente :
Mais qu'allons nous faire de tant de bonheur
Le montrer ou bien le taire?
Le Kiosquier :
Tous deux nous ferons de notre vie
Ce que d'autres n'ont jamais su faire
La Cliente :
Nos amours resterons légendaires
Et nous vivrons longtemps après la vie
Le Kiosquier et la Cliente :
Mais qu'allons nous faire de tout cet amour
Le montrer ou bien le taire?
Le Kiosquier :
Nous ferons ce qui est interdit
La Cliente :
Nous irons ensemble à la buvette
Le Kiosquier :
Nous fumerons la pipe en cachette
La Cliente :
Nous nous gaverons de pâtisseries
Le Kiosquier et la Cliente :
Mais qu'allons nous faire de tous ces plaisirs?
Il y en a tant
sur Terre
Mais qu'allons nous faire de tous ces plaisirs?
Il y en a tant
sur Terre
Nous ferons bien sûr des tas d'enfants
Nous vivrons ensemble
Un conte de fées charmant
Polipoquettiquement correct

c'est avec grand plaisir que je vois les résultats de ta campagne d'assainissement de la littérature (mais pas seulement) sur d'autres blogues que le nôtre. Tu as réussi, avec l'aide de certains ktos dans la teuci (mais qui viendrait te le reprocher, la Résistance, c'était cela aussi, l'alliance des contraires pour une juste cause), à nettoyer la blogosphère. Il est des lieux où désormais les voix contraires à Tes principes se tairont. Car après le polar éthique, voilà que naît sous nos yeux, et sans même recourir à des artifices tels que lunettes roses ou coercition, le blogue éthique! Ton entreprise de couillemollisation des blogues n'a pas été vaine! Champomy et Coca light pour tout le monde, et dansons sur Vincent Delerm!
Vive la République des bisounours, de Marc Lévy et de François Bayrou!
Mademoiselle
Ouantide
Toute personne parvenant à donneloader cette admirable chanson lolitesque à une adresse qui sera communiquée par le bureau central de la MR se verra décorée par le président Chavez et recevra un permis lui permettant au choix:
1°D'interdire une chaine de télé abrutissante et américanophile
2°Faire exploser une ou deux chapelles intégristes
3°De voyager libremant entre ADG, Nimier, Marx, Aragon, Céline, Drieu, Vailland, Ellroy, Chardonne, Debord sans être arrêté par le CULPET
Ci-dessous, les paroles:
Dans ton p'tit coin
Tente d'indien
Où l'on se sent tellement bien
On a mangé un T-bone,
Du riz mexicain,
Dansé jusqu'au p'tit matin
Le soleil qui pointe
Au dodo les indiens
Tu m'as donné…plus
Une fleur de cactus… plus
Des tas de colliers
Et des bisous futés
Mes mocassins et les tiens
Tes mocassins et les miens
Devant la tente d'indien
Nos mocassins
Nos mocassins
Je pose ma joue
Sur ton torse musclé
Joue pas les grands manitous
Est enterré
D'ailleurs t'es gentil comme tout
Je suis ta Squaw
Et toi mon grand Sachem
Les p'tits indiens… s'aiment
Ils sont heureux qu'elles… s'aiment
C'est pas demain la veille
Que s'couchera le soleil
Lundi !
[En illustration, Vanessa et Johnny, une image du bonheur.]
dimanche, juin 03, 2007
Juste pour toi
c'est bien embêtée que je t'écris aujourd'hui. D'abord je n'ai pas eu le temps de rédiger ce mémoire que tu m'avais demandé sur Pars dans ton cul et reviens pas, de Fraide Vargasse. Pour une raison que j'ose à peine t'avouer, CULPET, mais à toi je ne mens jamais, tu le sens, tu le sais, je ne cesse de te le dire, alors voilà: j'ai fini le livre de Nimier. Oui, celui-là, celui pour lequel tu m'as tant blâmée... après Leroy... après ADG... et puis tous les autres, ceux que je t'ai tus... Brown, ce faucon, par exemple... Cet ordure, ce merveilleux novell... non, je n'ai rien dit.
Bon, CULPET, je ne sais pas trop quoi te dire... Je crois qu'il faut que j'aille me coucher car toi tu dors, j'imagine, alors je vais y aller aussi, avec un livre éthique, comme tu les aimes. En fait, j'hésite entre L'Homme pressé et Polipoquette contre l'OAS. Qu'en penses-tu? N'oublie pas de me répondre.
Allez, à demain mon coeur.
Mademoiselle
Activité dominicale : lecture au bain et post décousu
Donc j'aurais mis presque une semaine à lire Les Enfants tristes, quand la logique et l'enthousiasme auraient voulu qu'il ne me dure pas plus de deux jours. La vie est drôlement faite, n'est-ce pas, et des occupations, des préoccupations surviennent
En fait, cette lecture-là et d'autres, récentes, me ramènent très loin en arrière quand, allant toutes les semaines chez le dentiste (je dirais que j'étais au collège), je bouquinait fébrilement dans l'abominable salle d'attente Les Misérables, de vous savez qui, dans une édition publiée du vivant de l'auteur, reliure cuir en dix volumes. Oh il fallait vraiment que le livre m'absorbe pour tenir le coup au centre George-Eastman
Où en étions-nous? Oui, j'ai goûté ce livre comme une lecture d'enfance, rassurante parce qu'étrangement familière, littéralement — l'étrangeté familière n'est pas forcément inquiétante, on dirait. Bienvenue dans votre famille littéraire mademoiselle. Mon Dieu je sens d'avance que le CULPET ne va pas apprécier, que je vais devoir écrire cent fois: "Je ne lirai plus Roger Nimier", conjuger à tous les temps "J'adore Fraide Vargasse" et disserter sur la place centrale du style chez Didié Déninquse.
On reprend, Les Enfants tristes est un livre éblouissant, sans une once d'ennui, qui fonce (dans les arbres) en belles bagnoles ou en avion (en flammes). Les filles et les garçons dérivent avec une folle élégance dans Paris la nuit, sur la plage du Touquet,
Exemple:
"C'était donc un visage petit, rectangulaire, guerrier. De face, il ressemblait à un masque. Dans une pièce obscure, c'était un profil d
Mon cher ami, nous avons dû, hélas, nous tromper d'époque. Rattrapons cela.
[Roger Nimier, Les Enfants tristes, Folio]
[Illustrations décousues, de Larcenet à Odilon Redon]
Karl Marx nous parle du président Sarkozy : une exclusivité Moissonneuses
(Karl Marx, La guerre civile en France, 1871)
Réédition 1001 Nuits, n°526, 3 euros
samedi, juin 02, 2007
Saturday nigh fever
Nous vous raconterons. Ou bien non, tiens, nous garderons cela pour nous.
Mademoiselle s'en fiche

Mais voilà, si vous ne voulez pas manifester votre plaisir, je n'y peux rien. Boudez, faites comme bon vous semble, en tout cas, nous continuons.
Cheers!
Avez-vous lu Wang Wei? (701-761, peintre et poète)

Je vous ai demandé où vous vous en alliez.
Vous m'avez dit votre désillusion,
Que vous alliez vous retirer sur les pentes des Monts du Sud
Allez, je n'ai plus de question à vous poser;
Sans fin là-bas s'étirent les nuages blancs....
[NdB: Dans la poésie chinoise, les nuages blancs chargés de lumière sont le symbole de liberté errante.]
N'abusons pas du multimédia

A pu musique, donc, mais a toujours belle bouche Wesselmann, famapouales Mel ramos, joli film Audrey, kiosquier amour, posts polipoquette et plémobile mais aussi et surtout, très bientôt, ce que désespériez de revoir: des Moissonneuses Vintage.
Kelp, la Rubia and Jenny S-A on this virtual stage just for you. Oh yeah, come on let's rock with us!
Prière de l'incroyante
Lundi, je reviendrai, bien sûr. Lundi il n'en saura pas plus moi.
Pardon CULPET ; à lundi mon amour.
Hospitalité sudiste
"Les kalashnikov, très pratiques pour la maison..." (Un commerçant)
Cliquez là pour voir le film.
Lettre ouverte d'une demoiselle
ce soir j'ai découvert avec une sincère affliction vos réserves — enfin j'use ici d'euphémisme pour ne point aggraver cette douleur — me concernant. Dieu, Dieu, O mon CULPET, j'avais tant cru vous plaire. Et voilà que vous me renvoyez à mes contradictions, celles de la jeune gauchiste, ersatz Fatale, Sylvia, Dora, Jenny, Aurore, Amy, Clarisse, qui finalement s'endort dans les bras d'Olivier, Kléber ou Machin, que sais-je? Pour ma défense j'invoque Howard, Karl, Pradeen, Jim, Winston, mais je sens qu'eux tous réunis ne sauraient me faire (re)trouver grâce à vos yeux.
Vous voulez que je suive un atelier d'écriture rééducative
Vous voulez que me voir déninxisée? Eh bien soit, pour vous, je le serai.
Faites-moi signe, mon CULPET, qu'au moins ma rééducation dont nous attendons tant ne soit pas vaine.
Mademoiselle.
Péhesse: je vous ai répondu en privé sur un post précédent.
vendredi, juin 01, 2007
Rêveries
[à droite, on peut voir mon vrai kiosque pris en photo par une personne que je ne connais pas mais qui n'a pas intérêt à toucher à mon kiosquier]
Minute variétoche (ça faisait longtemps)
Jamais, jamais, jamais, jamais
N'avoue jamais que tu aimes
N'avoue jamais, jamais,
Jamais, oh non jamais
N'avoue jamais que tu l'aimes
Si tu veux qu'on te donne
Tout ce que tu attends
Si tu veux que l'automne
Ait le goût du printemps
Sois celui qui déroute
Et souviens-toi toujours
Qu'il faut semer le doute
Pour récolter l'amour
[...]
Ton bonheur d'amoureux
Si tu tiens à entendre
Les plus tendres aveux
Soit celui que l'on aime
Pour ce qu'il ne dit pas
Qui commence un poème
Mais ne le finit pas
[...]
N'avoue jamais, jamais
Jamais, jamais
Jamais, n'avoue jamais que tu l'aimes
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