mercredi 24 février 2010

19 janvier 2009

lundi, janvier 19, 2009

Non, je n'ai rien oublié.



Je n'ai rien oublié, Sarah. Je sais à quel point tu vas te sentir seule demain. Le monde entier aura les yeux braqués sur l'investiture de leur François Bayrou africain-américain. Et toi, ma princesse des glaces, là-bas, dans ton royaume arctique, je sais que tu m'attends, je ne peux demeurer loin de toi plus longtemps. Alors voilà, demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai. Pour Anchorage. Sache que je pense à toi, que je n'ai rien oublié. Tout nous oppose, enfin c'est ce qu'ils croient, Sarah.
Nous, nous savons.
Tachycardie et aurore boréale, l'amour sous les couvertures polaires, des orgasmes à faire fondre la banquise, à faire glisser les plaques tectoniques et disparaître le détroit de Behring.
Dis au revoir à tout le monde et souhaite bonne nuit au mauvais garçon.
J'arrive, Sarah, j'arrive.
Fais chauffer le moteur.

1 approbations inconditionnelles:

Albertine a dit…

J'aime parce que je crois que ce n'est même pas de l'humour, c'est trop tendre et tendu, assez bien écrit, pour être distancié.

2 commentaires:

  1. Vous m'invitez alors que les lampions s'éteignent et que les danseuses sont parties! Ah, mais !
    Notez, c'est ma spécialité, les musées.

    Pour les danseuses, vous ne pouvez pas nous trouver quelque chose ?

    Merci, George, et à bientôt

    delorée

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